Au premier trimestre 2022, sur les 5126 demandes de nouvelles candidates à la PMA, 53 % concernaient des femmes seules contre 47 % pour les couples de femmes. Parmi les membres de l’association Mam’enSolo, on recense environ une moitié de demandes de femmes proches de la quarantaine, désireuses de faire un bébé de la dernière chance. Mais aussi de femmes trentenaires pour qui la PMA est un premier choix :
«Certaines sont en couple mais n’ont pas envie de faire un enfant à deux parce que leur conjoint n’est pas prêt, qu’il a déjà des enfants d’une autre union ou encore parce qu’elles préfèrent décorréler leur vie amoureuse et familiale. D’autres ne veulent pas vivre avec un homme et décident de se débrouiller seules. Certaines sont asexuelles ou “aromantiques”, c’est-à-dire sans attrait pour les relations amoureuses».
Une femme de 26 ans explique :
«Les relations sexuelles, cela ne m’a jamais attiré et je ne ressens pas de sentiment amoureux. Je n’ai pas envie d’attendre le dernier moment pour faire un bébé alors que je n’ai aucune envie de me mettre en couple. Par contre, si je ne devenais pas maman, j’aurai l’impression de passer à côté de quelque chose de fondamental».
Pour les médecins et psychologues des centres de PMA, ces nouvelles demandes ne sont pas évidentes :
«Pour une majorité de femmes seules qui font cette demande, ce n’est pas un choix désiré au départ : certaines viennent à un âge plus tardif car elles n’ont pas trouvé de partenaire ou ont vécu des histoires compliquées. On s’interroge parfois sur la fragilité de leur situation car sans conjoint, elles seront seules à gérer. Mais personne n’ose récuser leur choix car, au fond, ce n’est pas notre rôle».
Et une autre femme :
«Quand je vois les couples autour de moi, je me dis que je suis très bien toute seule. C’est l’anarchie quand ils se séparent car ils doivent rester liés pour organiser la vie de leur enfant. Je ne veux dépendre du bon vouloir de personne. Mes décisions, je les prends moi-même.»
Anthropologue chargée d’étude à l’Ined et sage-femme, Hélène Malmanche déclare :
«La disjonction entre sexualité et procréation, entre parentalité et conjugalité, est en train de prendre une nouvelle forme, plus assumée». «Les écarts d’âge entre les maternités solos et les maternités dites “classiques” se resserrent. Les femmes veulent davantage suivre leur propre temporalité et attendent moins longtemps avant de se lancer dans un parcours de PMA».
Meltoisan
Citation : «Je ne veux dépendre du bon vouloir de personne. Mes décisions, je les prends moi-même.»
Mais un jour, l’enfant partira, quittera sa mère, de plus en plus jeune en regrettant et reprochant au monde entier de ne pas avoir eu de papa…
Pour la mère, il n’y aura pas que des moments de bonheur (lesquels d’ailleurs ne seront pas partagés) et la dure réalité se fera connaître : solitude, maladies, vieillesse, problèmes financiers, manque de goût, lassitude, angoisse, … sans un mari, un père réconfortant à ses côtés.
En effet, pourquoi ne voir que des problèmes et de l’égoïsme dans l’époux ? Cela n’est que la propagande. Dans la vraie vie, un père aimant, cela existe bien plus que ce que des médias en disent !
zongadar
ne vous inquiétez pas, tout va bien, on avance discrètement vers l’utérus artificiel après les injections sterilisantes,. Comme d’hab, ils créent le problème et amènent la solution en appelant cela le progrès.
chat blanc
je pense que l’instinct maternel est très ancré chez la femme, à l’approche de la quarantaine, toutes se disent que si ce n’est pas aujourd’hui ce ne sera jamais, et elles paniquent parce qu’il faut faire le deuil de cette maternité qui reste un désir profond. la loi n’a fait que pallier à ce qu’ont disait dans les années soixantes : “elle a fait un bébé toute seule”.