– « Vous m’interrogez sur des spectacles d’art, dites-vous ? Vous vous moquez ! Le grand Salvador Dali, qui traitait comme il convenait les « cocus du vieil art moderne », distinguait l’art « création » de l’art « récréation ». Ensuite venait l’art « décréation », celui par exemple de Picasso deuxième manière. Mais aujourd’hui les spectacles sur lesquels vous m’interrogez sont évidemment des mises en scène d’exécration. Si on appelle cela de l’art, c’est pire que de l’art naque, c’est de l’excrémentation, un « art dit contemporain » subventionné par messieurs Lang, Douste-Blazy, Donnadieu de Vabre, Mitterrand, Delanoë et autres, semble-t-il fascinés fondamentalement par la mise en scène de l’urinaire et de la défécation.
– « Comment j’analyse cela ? Non, monsieur, je ne veux pas analyser leurs excréments !
– « Non, les spectacles d’aujourd’hui ne sont pas nouveaux. Mais ils sont dans une progression. On avait eu par exemple à Montpellier Santa Suzanna, ignominie blasphématoire et partouzarde, qui aurait plu sans doute à un grand économiste mondial très amateur.
– « Ensuite, entre autres, au Théâtre de la Ville, à Paris, subventionné avec les impôts des chrétiens et des gens de goût, le spectacle de dégoût et d’égout « The crying body » du misérable flamand Jan Fabre. On pouvait y voir, entre autres très artistiques créations, la scène immonde d’une confession avec un évêque se masturbant. Après quoi, le ministre Donnadieu de Vabres à l’évidence apprécia pour sa part particulièrement le lever de jupes « d’actrices », spécialistes de l’expression urinaire, qui déversèrent devant lui en un grand effet d’ouverture le liquide abondamment stocké dans leur vessie. Alors, ayant ainsi créé les formes artistiques de leurs flaques, elles les projetèrent d’un coup de pied vigoureux non moins artistiquement sur le premier rang au centre duquel le ministre Donnadieu de Vabres. Ce superbe effet fut salué par un concert d’applaudissements. Quant au ministre, il en fut si énamouré qu’il revint voir le si beau spectacle au Festival d’Avignon. Je proposais alors que lors d’un prochain spectacle le génial Ian Fabre puisse utiliser un camion de vidange pour l’asperger de merde.
– « J’ironise ? Ah, libre à vous, monsieur, de le penser !
– « Les « spectacles » actuels contre lesquels s’est portée l’AGRIF, oui, bien sûr, je vais vous en parler. Sur le fond, pas de grande innovation. L’important, toujours et encore, c’est de blasphémer, ça ne coûte rien et ça rapporte gros, c’est d’injurier les chrétiens que Caroline Fourest, dans Charlie-Hebdo de Philippe Val, le chouchou de Carla, aimerait tant voir livrer à nouveau aux lions.
– « Plaisanterie ? Après les cent millions de martyrisés des génocides arméniens et des autres, après les exterminations du communisme et alors que l’islamisme en viole, en assassine, en massacre tous les jours, au Pakistan, en Égypte, en Irak, au Soudan, mais la liste est longue…
– « Piss Christ » ? Mademoiselle, encore de l’obsession urinaire !
– « Analyser cela ? Non merci, l’urine de Serrano ne m’attire pas, je ne suis pas biologiste.
– « Ah, pardon ? Comment j’explique ? Je crois finalement que tout n’est peut-être pas à rejeter dans les thèses de ce semi-charlatan de Freud : la régression infantile, l’obsession du pipi-caca, avec le spectacle subventionné « Sur le concept du visage du Christ » et avec « Golgotha Picnic », oui, nous y voilà ! Et plus on vend de la merde aux bobos, plus ils en redemandent !
– Vous me dites qu’il y a du monde pour aimer cela ? Non, madame, vous dites n’importe quoi. Ce n’est qu’une faune de snobinards défoncés, de déglingués du sexe et du cerveau, amateurs frénétiques de pisse et de merde, provocateurs : tu parles !, pas plus conformistes qu’eux au dégoût du jour !
– Oh, chère madame, les crachats sur le visage du Christ, ça ne vous choque pas, ni la complaisance scatologique, ni qu’on épate les imbéciles avec de l’étalage diarrhéique, pour quoi faire, pour quoi prouver ? Mais vous vous offusquez de mon langage, oh, que vous êtes prude ! Ainsi, l’abjection blasphématoire, ça ne vous choque pas, mais, c’est fantastique, ce qui vous heurte, ce sont les mots qui la désignent. Cette pudibonderie dans la défense de l’excrémentiel me fascine, oui, vraiment, à moi Freud !
– « A Metz, l’exposition appelée « L’infamille », on voit l’allusion, non ? Cette exposition, c’était aussi de l’art contemporain bien sûr, avec une quarantaine de panneaux sur lesquels des phrases sorties des cerveaux de pervers criminels subventionnés, alors qu’en toute société un peu saine on les enfermerait au plus vite. Cela, ça ne vous choque pas, monsieur, ces promesses des sévices sexuels, y compris par l’emploi de chiens. Et tout le monde d’accepter ! Oui, monsieur, je n’invente rien, coudre le sexe de leurs enfants, les livrer aux chiens, les sodomiser, c’est un échantillon des inscriptions élucubrées par d’immondes tarés subventionnés suivies de « Car ceci est mon corps, ceci est mon sang ». […]Mais quoi qu’il en soit, il faut bien que le Christ existe pour qu’on le haïsse autant. Dieu ne meurt pas.»