Extrait de la contribution d'Eric Zemmour au débat sur l'identité nationale :
"Eric Besson ose reparler d’assimilation. Mais il évoque aussi le
métissage et la diversité. La confusion sémantique, et donc
idéologique, est à son comble. Besson suit Sarkozy qui ne sait pas
vraiment de quel modèle il parle. Les choses sont pourtant simples : le
modèle assimilationniste, qui a fonctionné pendant un siècle, de 1860 à
1960, a parfaitement rempli son office, même si, contrairement aux
idées reçues, de nombreux Italiens et Polonais sont rentrés chez eux.
Cette assimilation a été la clé, selon le grand historien Fernand
Braudel, de « l’intégration sans douleur » de ces immigrés qui « se sont vite confondus dans les tâches et les replis de notre civilisation », tandis que leurs cultures d'origine ont apporté une nuance de plus à notre culture complexe.A
partir des années 1970, on a abandonné notre modèle mais sans oser
vraiment adopter celui, « communautariste », de l’autre grand pays
d’immigration : les Etats-Unis. Nous sommes restés entre « deux eaux ».
Comme par antiphrase – car, en réalité, nous avons intégré de moins en
moins –, nous avons appelé cet entredeux « l’intégration ». Nous avons
cru que la seule insertion économique suffirait. Ce raisonnement
matérialiste, qui comblait marxistes et libéraux, nous empêcha de voir
qu’en fait, c’est l’assimilation qui, paradoxalement, permet une
meilleure insertion économique.Ne maîtrisant plus vraiment
notre immigration, nous avons laissé s’installer une population
nombreuse qui gardait ses coutumes et ses traditions. Peu à peu, les
Français des quartiers populaires, qu’on n’osait plus appeler de
souche, se sentant devenir étrangers dans leur propre pays, s’en
éloignaient, s’en séparaient. Les communautés se côtoyaient parfois,
mais ne se mélangeaient plus.De Gaulle, encore lui, nous avait pourtant prévenus : «On
peut intégrer des individus ; et encore, dans une certaine mesure
seulement. On n'intègre pas des peuples, avec leur passé, leurs
traditions, leurs souvenirs communs de batailles gagnées ou perdues,
leurs héros.»"
Arold
La France c’est 69 rois et 1 empereur, soit 69 monarques et le soixante dixième : le Grand Monarque qui affirmait: « Impossible ? Pas français ! ».
Il n’existe pas deux catégories de Français, les Français de souches et les Français pas de souches. Il y a les Français et ceux qui ne le sont pas. Les Français se reconnaissent entre eux et les autres aussi. Il y a ceux qui savent qui ils sont et ceux qui sont exilés, les ceusses qui discutent d’« identité nationale », voire d’« identités nationales » ; les ceussent qui savent pas où ils habitent, qui c’est leur papounet et leur môman…bref ! les perdus de la troisième planète.
Pour parler de façon plus recueillie, comme les dévots des saintes Pépettes et les adorateurs de la Présence Réelle de l’€, l’« identité nationale » est ce qu’on appelle une tête de gondole, un produit d’appel concocté par le chef de l’entreprise U.M.P. pour prendre des parts de marché à une autre entreprise privée dont le produit « identité nationale » est le fond de commerce, et ce, pour pouvoir lever des fonds sur les clients, après les élections régionales. Voire plus, si affinité. En 2012, par exemple.
Le ci-devant Zemmour, si ça se trouve, c’est un Français. Il cite le grand Ch’ti qui a dit à Romain Gary : « le patriotisme, c’est lorsque l’amour du peuple auquel vous appartenez passe en premier, le nationalisme, c’est lorsque la haine des autres peuples passe en premier ».
CB
Comprenons que la fuite devant la réalité de ces dernieres décennies n’a servit qu’à installer la haine.
Et contrairement à ce qui est médiatisé à toutes heures, le sort des Français est devenu un souci second, voire tiers ou quart.
Il est surtout important et ailleurs dans un article c’est prouvè de payer la paix sociale. Cf nord pas de calais et syndicats
Cela me rappelle la diplomatie Perse ou on délegue les problemes à des groupes (d’interet) sensés agir dans l’interet du gouverneur dans le respect approximatif de la loi.
La sous traitance du pouvoir et corollaire la double comptabilité INSTITUTIONNELLE !
SD
Limpide.
Pour cela, il aurait fallu que l’épiscopat ne renonce pas à évangéliser les nouveaux arrivants. Car notre identité, ce sont d’abord nos valeurs occidentales dont la construction doit énormément au christianisme.
Il est bien ce Zemmour, comme Don Quichotte, seul contre une multitude de moulins à vent, à défendre des valeurs dont les puissants ne veulent plus
Opsomer
Eric Zemmour est-il un Arabe ?
http://phmadelin.wordpress.com/2009/12/20/eric-zemmour-est-il-un-arabe/
Jean
Il est aussi clair que le Polonais ou l’Italien, de culture chrétienne et occidentale, avait davantage de chances d’être assimilé aux Français que d’autres. Et ce n’est pas du racisme, c’est un simple constat de bon sens, à moins de renier l’héritage chrétien et la nature occidentale de la France et des autres nations européennes… Ce à quoi s’appliquent certaines zélites.
Deux citations :
– “Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture greque et latine, et de religion chrétienne.” (De Gaulle)
– “A la Grèce, nous devons surtout notre raison logique. A Rome, nos maximes de droit et de gouvernement. Mais à l’Evangile nous devons notre idée même de l’homme. Si nous renions l’Evangile, nous sommes perdus.”(De Lattre de Tassigny)
Une immigration extra-occidentale, de culture bien différente de celle qui a formé nos peuples, ne peut qu’amener un changement de valeurs. Sans politique d’assimilation, on ne peut éviter ce changement. Mais la seule politique d’assimilation ne suffit pas, il faut encore que le nouveau venu soit assimilable. Ce que ne permet pas une immigration de masse.
Opsomer
@ Jean
“Une immigration extra-occidentale, de culture bien différente de celle qui a formé nos peuples, ne peut qu’amener un changement de valeurs” ? Mais en colonisant le monde depuis le XVIe siècle, l’Europe n’a-t-elle pas exporté ses valeurs, propageant notamment le christianisme (sous toutes ses formes, notamment catholique et protestante)sur tous les continents ? Il y a aujourd’hui plus de deux milliards de chrétiens dans le monde (dont la moitié sont catholiques) pour 1,3 milliards de musulmans (eux-mêmes divisés entre sunnites et chiites) et environ 15 millions de juifs, sans parler des bouddhistes, des hindouistes, des animistes… Nous sommes donc dans un monde multireligieux. Est-ce un risque, une menace, un danger ? Non, c’est un formidable défi à l’image des enjeux de la diffusion du christianisme aux premiers siècles de notre ère.
Finalement, est-ce un hasard si le christianisme est une religion à vocation universelle ? Elle est aujourd’hui riche de sa diversité et vivante à travers elle. A ceux qui auraient une vision sclérosée, frileuse, repliée et défensive du christianisme, je les invite à lire ou relire, par exemple, la parabole du Bon Samaritain, un beau texte au message d’amour fort.
A propos de la citation attribuée au général de Gaulle, voyez le lien suivant :
Une citation apocryphe du Général de Gaulle
http://phmadelin.wordpress.com/2009/11/17/un-citation-apocryphe-du-general-de-gaulle/
Jean
@ Opsomer, il est évident qu’une rencontre des cultures peut enrichir. Elle peut, mais il n’est pas acquis qu’elle enrichisse automatiquement les uns et les autres. Oui, nous avons apporté nos valeurs au monde, mais nos valeurs sont des vertus ; celles de l’islam ne le sont souvent pas. Il n’est pas besoin de beaucoup d’exemples, la mission de conquérir par la force en est un. Du côté des chrétiens, l’Eglise a veillé au respect des indigènes découverts par les Espagnols en Amérique (“La controverse de Valladolid” de J.-C. Carrière est très orientée et inexacte), exigeant que les Conquistadores respectent leur humanité… Qu’ils se convertissent ou non. (Je précise être protestant, je pense qu’on ne me soupçonnera pas d’être subjectif quand je défends l’Eglise catholique. ;))
Certes, il y a eu des abus, mais ce n’est pas inhérent à la nature du christianisme ; il faudrait même parler de dérives. En revanche, l’islam véritable ne prévoit pas de respecter les non-musulmans comme s’ils étaient les égaux des musulmans.
Enfin, si le chrétien a une mission de conversion pour le salut de son prochain, le musulman s’inquiète moins de ce salut d’autrui que de son propre salut, très largement laissé à la discrétion d’Allah, ce qui peut l’amener à mépriser la vie de ce prochain pour obtenir son propre salut. A comparer avec le sacrifice de Maximilien Kolbe. (Bien sûr, il y aura toujours des musulmans altruistes, je ne dis pas le contraire…)