Extrait de l'édiorial d'Aymeric Pourbaix dans Famille chrétienne :
"Curieux paradoxe : en réunissant à Assise près de trois cents représentants des différentes religions, et des non-croyants, autour du thème de la paix et de la vérité, l’Église catholique fait, d’une certaine manière, une démonstration de sa place éminente : elle est la seule institution au monde capable de ce tour de force ; et dans le même temps, les chrétiens sont aujourd’hui le groupe religieux le plus persécuté sur les cinq continents, en raison de leur foi.
Ce paradoxe n’est qu’apparent. Comme le soulignait le Père Joseph Comblin – un collaborateur de dom Helder Camara – la persécution constitue le rapport normal entre l’Église et le monde, même si heureusement, elle est le plus souvent non sanglante… Pour qui veut suivre le Christ, écrivait-il encore, la croix n’est pas « facultative » ni « réservée à une élite de parfaits », mais au contraire, « inéluctable ». C’était vrai dans les premiers siècles de l’Église, et c’est d’ailleurs par ce témoignage de foi que les chrétiens ont fini par convertir l’Empire romain. C’est encore vrai aujourd’hui, et jusque dans les pays dits « démocratiques » où la foi chrétienne, quasi exclusivement, continue d’être bafouée et tournée en dérision, sous couvert de liberté d’expression. En un sens, il n’y a donc pas à s’en étonner, ce serait même plutôt un signe de bonne santé…"