Lu dans Daoudal Hebdo :
"En effet, au Royaume-Uni, l’euthanasie est illégale, mais une directive de l’autorité judiciaire a dépénalisé l’« aide au suicide », l’an dernier, lorsque celle-ci est pratiquée par un proche de celui qui souhaite mourir. Du coup, l’Association médicale britannique a élaboré et envoyé aux médecins une directive leur rappelant qu’ils n’ont pas le droit quant à eux de pratiquer l’euthanasie, ni le suicide assisté, et que le seul fait de fournir les coordonnées de la clinique suisse Dignitas, par exemple, les expose à des peines de prison. En effet les médecins ont prêté le serment d’Hippocrate.
Mais qu’en est-il des infirmiers et des infirmières? Plusieurs d’entre eux s’en sont inquiétés auprès du Collège royal des infirmiers, qui vient de leur délivrer également des directives en la matière. Il leur est dit, comme aux médecins, qu’ils n’ont pas le droit de faire quoi que ce soit qui ressemble à l’euthanasie ou de donner des renseignements sur l’aide au suicide. Et il leur est donné de bons conseils sur la façon de se comporter avec les patients qui demandent une euthanasie. Toutefois ils sont invités à aider le patient à rédiger un testament de fin de vie, où celui-ci peut demander à ne plus être alimenté s’il tombe dans le coma – ce qui peut être une forme d’euthanasie. Mais il ne semble pas qu’il y ait de consignes données à l’infirmière qui se trouve face à une famille qui pratique devant elle l’aide au suicide… Elle n’aura même pas une cellule psychologique pour l’aider à surmonter les contradictions de la culture de mort…"