A propos de l'affaire PSA, Christian Vanneste dénonce l'interventionnisme de l'Etat :
"[…] Cette dépendance à l’Etat relève d’une pathologie nationale dont le dernier symptôme apparaît de façon criante dans les réactions à l’annonce du plan de restructuration de PSA. » L’Etat ne laissera pas faire » déclare Hollande. Il est vrai que l’Etat est déjà intervenu, et trois fois : en 2008-2009, une prime à la casse qui a permis d’acheter des petites cylindrées fabriquées hors de l’hexagone, puis un bonus-malus qui a eu le même résultat, histoire de faire plaisir aux écolos, et enfin un prêt bonifié, remboursé et qui a rapporté 715 millions d’intérêts à l’Etat. Ces mesures conjoncturelles n’ont eu aucun effet à long terme et, cependant, l’Etat, une fois encore veut jouer les Zorro, mi père fouettard, mi père Noël. L’Etat va-t-il interdire les licenciements ? Va-t-il maintenir les sites ? Va-t-il protéger , au-delà des 8000 salariés, les 4500 intérimaires, et les milliers d’emplois induits, notamment chez les sous-traitants ? Va-t-il avoir le même intérêt pour les salariés de Doux que pour ceux de PSA ? Et pour les employés des milliers de PME-PMI actuellement en difficulté ? Jean-François Revel disait avec beaucoup de clairvoyance : » Ce que les Français détestent, ce ne sont pas les inégalités, ce sont les inégalités autres que celles octroyées par l’Etat. »
L’Etat, au-delà des fonctions régaliennes qu’il assure de plus en plus mal, doit créer les conditions les plus favorables à une activité économique créatrice de richesse et d’emplois. Il peut le faire en favorisant la formation et la recherche, en réalisant les infrastructures nécessaires, et en limitant étroitement le coût fiscal et social de l’activité, afin de favoriser la compétitivité de nos produits et de nos services. Renouant plus que jamais avec les vieux démons qui ne l’ont jamais quittée, la France, désormais officiellement socialiste, va donc faire de l’Etat le Deus ex machina, qui va assurer la fabrication d’automobiles plus séduisantes ou performantes, leur achat par les Français, et par les étrangers, le maintien des sites de production dans notre pays. Quand on entend les critiques à l’encontre de la stratégie de PSA, et que l’on compare celle-ci avec celle de Renault, où l’Etat actionnaire a encore son mot à dire, ses alliances étrangères et ses usines roumaines pour le low-cost, il est permis d’être sceptique.
L’Etat peut et doit intervenir d’une manière exceptionnelle, avec rapidité et vigueur, pour une durée limitée et en visant des objectifs précis. […] Clémenceau disait que » la France était un pays extrêmement fertile où l’on semait des fonctionnaires et où l’on récoltait des impôts. » Effectivement, Hollande va semer 60000 fonctionnaires et la moisson de l’été, ce sera 7,2 Milliards d’impôts supplémentaires."
siloe08
Baisse des charges Salariales (15%) = retour de la production en France, donc de l’emploi avec par effet induit hausse des recettes sur charges, investissement dans l’outil productif etc … . Plus de pouvoir d’achat pour les masses salariales, (peu économes) , couplé avec une baisse de la TVA à 15% = relance de la consommation. Ce sont là des effets mécaniques qui comblent et permettent un surcroit de recettes pour l’état.
Ou alors retour au cercle vicieux “patron salauds” ou le pot de verre contre le pot de terre Cgt interposée !!!
Cosaque
Faut s’entendre :
– Si comme c’est le cas apparemment( cf mission Rocard) , Peugeot a reçu des pressions de GM et/ou de l’Etat Français pour quitter le marché iranien… bah l’Etat peut encore y faire bcp pour renouer avec ce marché de 450 000 peugeots / an !
– Si l’Etat n’y est pour rien… à Peugeot de se débrouiller pour renouer avec son 1er marché extérieur.
Non à un communisme éco mais oui à une stratégie géopolitique intelligente entre l’Etat et les entreprises.
POur info : le marhcé iranien de Renault à cru de 100 % cette année…
lama12
L’état a été bien content que Peugeot rachète Citroën à Michelin, et ses usines européennes à Chrysler ! Sans un centime d’aide publique.
De ce dispositif industriel ainsi constitué, seule l’usine de Ryton en Grande-Bretagne a été fermée. Il est déjà heureux que Peugeot ait eu les moyens de conserver les usines ainsi achetées, et de les mettre à niveau.
La moindre des choses serait de laisser PSA se réorganiser pour un nouveau départ, sans rodomontades inutiles !
Plume
Il est à craindre que la façon dont l’Etat traite PSA et d’autres entreprises en ce moment, désignant les chefs d’entreprise comme des bouc-émissaire agisse comme un épouvantail vis-à-vis des investisseurs étrangers et créateurs d’entreprises. Tous les spécialistes –à part les gens de gauche– disent que le coût du travail est LE problème de la France, les exemples à l’étranger le prouvent. Mais non, le gouvernement préfère prendre le parti des syndicats d’arrière-garde, laisser la France s’enfoncer dans le marasme économique en faisant payer la casse aux contribuables, toujours…
Lecteur
Il y a de très grandes chances que comme pour d’autres pans entier de l’économie Française, le secteur automobile, qui est pourtant la colonne vertébrale de la France industrielle, va lui aussi y passer.
La seule industrie lourde qui va nous rester ce sera des associations de chômeurs remettant en état des mobylettes (Peugeot ?) d’occasion destinées à des chômeurs devant se rendre cher leur copain Paul kapa demploi…