Partager cet article

Bioéthique

Autopsie d’un organisme d’Etat : le Comité d’Ethique

Du Dr Perrel dans le bulletin de Laissez-les-Vivre :

"Le Comité d'Ethique : CCNE (comité consultatif
national d'éthique) a été créé en 1983 par Mitterrand
(décret du 13 février 1983), dans un but officiel de
pluralisme, pour donner des avis sur l'aspect moral –
ou plutôt "philosophique" – des nouvelles lois
nécessitées par les techniques et pratiques récentes
dans le domaine de la vie et de la santé.
En réalité le but était de bouleverser les moeurs, en
faisant admettre en particulier les nouvelles techniques
de procréation, et tout ce qui concerne ce que l'on
nomme la "bio-éthique"
.
Les avis du Comité ne sont pas contraignants, mais ils
sont, le plus souvent – mais pas toujours – suivis par
les politiques qui votent des lois auxquelles, très
souvent, ils ne comprennent rien.

Il est composé de QUARANTE MEMBRES :

  • 1 Président nommé par le Président de la République
    pour 2 ans.
  • 39 membres nommés pour 4 ans, qui comprennent :
    • 5 personnalités "appartenant aux principales
      familles philosophiques et spirituelles",
      désignées par le Président de la République.
      C'est ainsi que le représentant de l'Eglise
      catholique se trouve immergé entre un rabbin
      et un pasteur… Que vient-il faire dans cette
      galère ?
    • 19 sont choisies "pour leur compétence et leur
      intérêt pour les problèmes éthiques"
    • 15 autres viennent du secteur de la recherche
      (INSERM, CNRS, CHU…)
    Ces 34 là appartiennent tous soit au système politique,
    soit aux organismes d'état. Le président de l'Assemblée
    Nationale nomme un député, celui du Sénat un
    sénateur, le Président de la Cour de Cassation un
    magistrat, le Premier Ministre nomme son candidat, le
    Président du Conseil d'Etat un autre, le Garde des
    Sceaux deux autres, le ministre de la Recherche un
    autre… etc., chaque ministre y va de sa petite
    nomination. Après cela on passe aux corps constitués :
    l'Académie de Médecine, l'Académie des Sciences, le
    Collège de France, l'Institut Pasteur, le CNRS… etc.
    Tous ont un poulain dans l'écurie du Comité d'Ethique,
    qui est ainsi à la fois juge et partie !
    Tous sont nommés et choisis par les politique et les
    auxiliaires de l'Etat, et font eux-même partie du
    système. Pas un chef d'entreprise, pas un responsable
    de mouvements pro-vie, pas un esprit indépendant

    Le Comité est renouvelé tous les deux ans par moitié.
    Les avis du Comité d'Ethique sont pris à la majorité
    simple. Ils sont publiés. Certains ont été voté à la
    majorité absolue.

Quelques remarques s'imposent :

  1. la dilution de la responsabilité de chacun par la
    multiplication des membres.
    C'est une vieille
    technique socialiste (ils ont fait la même chose
    avec le nombre des conseillers municipaux par
    exemple) : 40 membres pour une telle assemblée,
    c'est l'assurance de pouvoir tout brouiller quand
    il le faut. Tous, ou à peu près, à titre personnel
    sont parfaitement honorables, mais, réunis à 40,
    ils évoquent plutôt Ali-Baba… De plus, le
    caractère non contraignant des avis du Comité,
    aggrave l'irresponsabilité de ses membres.
  2. le mandat trop court des membres du Comité
    (2 ans pour le président, 4 ans pour les membres)
    ne permet guère une politique réfléchie en
    profondeur. D'où les avis contradictoires comme
    celui cité dans l'éditorial à propos de l'euthanasie.
    On reste dans l'actualité, dans l'éphémère, dans
    le ponctuel. Souvent sous la pression – artificielle
    – des média, qui travaillent le public à l'émotion,
    dans des questions aussi graves que l'euthanasie,
    la procréation artif icielle, ou les greffes
    d'organes.
  3. enfin le principe même du Comité, celui du
    compromis permanent, est détestable
    , celui du
    "consensus" mou, de la morale de
    compromission, qui sont la source de toutes les
    lâchetés.

Non l'éthique n'est pas la morale, et son comité
ne peut inspirer aucune confiance."

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services