Le jeune député LR Pierre-Henri Dumont a interrogé le Premier ministre le 16 juillet :
Monsieur le Premier ministre, votre ministre de l’intérieur était dimanche à Calais pour rencontrer les forces de l’ordre qui luttent contre l’immigration irrégulière. Une visite de plus d’un ministre de l’intérieur de plus, pour que, au bout du compte, rien ne change pour les habitants et les entreprises du Calaisis qui vivent dans l’insécurité permanente. Les passeurs ont d’ailleurs envoyé un message très clair puisque, ce même jour, 180 migrants traversaient illégalement la Manche, ce qui constitue un record.
Quand il s’agit de la sécurité des Français, seuls les actes importent. En cela, vous êtes comptable, monsieur le Premier ministre, du bilan catastrophique du président Macron.
Ces trois dernières années, l’insécurité a explosé dans notre pays. Partout l’autorité de l’État recule. Des gendarmes se font assassiner. Des bandes rivales s’échangent des rafales d’armes automatiques. Un chauffeur de bus se fait lyncher pour un ticket et trois masques. Des pompiers en intervention sont visés par des tirs d’armes à feu. Plus aucune manifestation ne se déroule sans violence.
Ces trois dernières années, le communautarisme a gangrené des pans entiers de notre pays. Le voile dans l’espace public n’est pas l’affaire du Président. Les mosquées salafistes restent ouvertes. Les 3 000 étrangers radicalisés ne sont pas expulsés. Les femmes sont exclues de certains lieux publics.
Ces trois dernières années, l’immigration est devenue hors de contrôle. Le nombre de titres de séjour a augmenté de 20 %. Moins de 10 % des obligations de quitter le territoire français sont exécutées. Le débat sur la politique migratoire n’a suscité qu’incompréhension, déception et désillusion.
Monsieur le Premier ministre, avec votre nomination, on promettait aux Français un changement de cap. Ce cap fut tracé le 14 juillet quand le Président de la République, en quatre-vingts minutes d’interview, a admis son échec sur la sécurité en restant muet sur le sujet.
Avec Emmanuel Macron, la France s’est transformée en un pays où la violence est devenue le principal moyen d’expression, l’impunité pour les délinquants la norme et l’autorité de l’État une chimère. Avez-vous, monsieur le Premier ministre, conscience de l’état de déliquescence dans lequel se trouve notre pays ? Avez-vous conscience de l’urgence de réarmer l’État ? Allez-vous faire du rétablissement de l’autorité de l’État la priorité absolue des deux dernières années de votre quinquennat ?
💬 – @phdumont : “M. le 1er Ministre, avez-vous conscience de l’état de déliquescence dans lequel se trouve notre pays ? Avez-vous conscience de l’urgence de réarmer l’Etat ? Allez-vous faire de la question de l’autorité priorité des 2 dernières années du quinquennat ?” #DirectAN pic.twitter.com/lQ6jf046bE
— Députés Les Républicains (@Republicains_An) July 16, 2020
F. JACQUEL
Une série de bonnes questions auxquelles on attend autant de bonnes réponses concrètes.
On attend la suite qui, hélas, ressemblera à ce qui a précédé…