Communiqué d’Alliance Vita :
Le Sénat vient d’adopter la proposition de loi qui visait à introduire un « droit » à l’avortement dans la constitution en modifiant le texte initial pour inscrire dans la constitution la “liberté de la femme” de recourir à l’IVG. Alliance VITA déplore ce vote qui ne rend service ni aux femmes ni à la démocratie. L’association dénonce l’incohérence du Sénat qui a rejeté le texte en commission et qui avait déjà repoussé une première proposition similaire en novembre 2022.
Constitutionnaliser l’IVG marquerait une rupture avec le principe de respect de la vie inscrit à l’article 16 du code civil. A titre d’exemple, on peut craindre qu’il devienne alors possible d’exiger une IVG jusqu’à son terme ou en raison du sexe, ce qui est proscrit en France et dans de nombreux pays. D’autre part, cela pourrait aboutir à remettre en question la clause de conscience des soignants et menacer encore davantage la liberté d’expression sur une question sociale et humanitaire qui demeure un douloureux tabou.
En France le nombre d’IVG reste à un niveau élevé avec 223 300 interruptions volontaires de grossesse (IVG) enregistrées en 2021 et un taux record de recours (15,5 IVG pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans en 2021). En outre, alors que la France traverse des difficultés économiques, un rapport de la DREES a établi que ce sont les femmes les plus pauvres qui avortent le plus souvent (rapport 2020). L’IVG s’avère ainsi un marqueur d’inégalités sociales qui devrait alerter les pouvoirs publics.
Comment peut-on se satisfaire d’une telle situation ? Inscrire l’avortement dans la constitution serait la dernière étape vers la banalisation d’un acte qui met plusieurs vies en jeu.
« Notre société s’est progressivement détournée des détresses et des situations auxquelles peuvent être confrontées certaines femmes et ces gesticulations politiciennes occultent la réalité et empêchent la mise en place d’une véritable prévention de l’avortement et de permettre à celles qui le souhaitent de poursuivre leur grossesse. » conclut Caroline Roux, Directrice générale adjointe d’Alliance VITA.
Chouan85
L’ogre mange ses petits!
Faliocha
« Déplorer », en dictature, ça ne sera pas à grand’chose…
Faliocha
Ne SERT
lavergne21
tres déçu par le résultat de la séance publique : Jusqu’au dernier moment, tout penchait pour un rejet de la proposition de l’AN visant ” …et un égal accès au “droit” à l’IVG” . Après la séance en commission qui s’était prononcé contre, en cohérence avec la séance du 19/10/2022 sur une proposition de loi analogue : 172 contre ( 55.3 %) et 139 pour ( 44,7 %), soit plus de 10 points d’écart. La rapporteure confirmait un vote contre une modification de la rédaction du texte de loi :” …dans les limites de la loi, accepter la “liberté” de la femme de mettre fin à sa grossesse”. L’amendement étant mis aux voix, la gauche se précipite dans la brèche et vote massivement pour , accompagné de 16 républicains et 17 union centriste : il est adopté par 166 pour (52,2 %) et 152 contre ( 47,8 % ) , soit moins de 5 points
d’écart. M. Ph. Bas proposait un compromis boiteux et il l’a obtenu : tant pis pour une position claire du Sénat, cohérent avec sa position du 19 octobre; tant pis pour ses collègues LR et UC. Certes, il y a plus qu’une nuance entre “droit à” et “liberté de”, mais il n’est pas sûr que les députés l’acceptent car il faut une rédaction identique entre les 2 chambres. Ensuite, il faudrait faire un référendum, ce qui, en ces temps troublés, n’est pas évident. Prions pour que le processus n’aille pas jusqu’au bout, sinon c’est l’objection de conscience du personnel médical qui est menacée.
lavergne21
Précisions : les 2 rédactions :
-A. Nationale : “la loi garantit l’effectivité et l’égal accès au DROIT à l’IVG.
-Sénat : “la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la LIBERTE de la femme de mettre fin à sa grossesse”
philippe paternot
que les chrétiens s’abstiennent de voter pour des suicideurs des européens
lavergne21
le problème, c’est que les sénateurs ne sont pas élus directement par les citoyens : c’est bien dommage !