Dans ses pages décryptage, Liberté Politique.com nous offre une synthèse de Pierre-Olivier Arduin sur les risques liés à la promotion par l’Etat de l’avortement chimique. Pouvant dorénavant être délivrés par les médecins généralistes, les gynécologues et les médecins du planning familial, la pilule abortive RU-486 aurait la vocation de rendre cette forme d’IVG "à la maison" moins traumatisante pour la femme.
Il s’agit une fois de plus d’un terrible mensonge car supprimer la vie d’un enfant que ce soit par voie "médicamenteuse" ou par acte chirurgical reste un meurtre ! Ce texte est à lire impérativement dans son intégralité. Extraits :
"L’avortement chimique représente 42 % du total (plus de 90 000 actes recensés) (…) Cette augmentation de l’IVG dite médicamenteuse, avec une multiplication par deux de cette pratique depuis 1998, est une tendance lourde de ces dernières années (…) elle peut être à présent pratiquée dans le cadre de la médecine de ville. C’est Philippe Douste-Blazy, alors Ministre de la Santé, qui avait ordonné en juillet 2004 la publication de tous les textes nécessaires pour rendre légal l’avortement en dehors des établissements de santé (…)"
"Présentée comme un acte anodin, non traumatisant, l’IVG médicamenteuse (…) est en passe de devenir l’emblème de la nouvelle politique de santé publique de la France en matière de droits des femmes (…)"
"Les chiffres indiquent de fait que l’avortement domestique ne représente que 16,5% des IVG médicamenteuses. Il s’agit donc, suivant d’ailleurs l’exemple pilote de la Seine-Saint-Denis qui a expérimenté cette mesure depuis juillet 2005 avec 800 avortements pratiqués selon cette méthode, de s’appuyer sur les médecins les plus convaincus pour augmenter les statistiques, jugées peu satisfaisantes du fait d’une hostilité plus ou moins affichée par de nombreux praticiens, en particulier généralistes (…)"
"(…) la clause de conscience est totalement absente des textes, entamant de manière drastique le droit à l’objection de conscience. Le chef d’un service d’obstétrique ne peut plus le faire valoir depuis la loi Aubry ; quant aux infirmières, elles peuvent demander une mutation mais au prix de nombreuses difficultés. Les pharmaciens sont eux totalement exclus. Enfin, avec le dispositif de Madame Bachelot se pose la question de la coopération d’élus locaux qui sont missionnés pour veiller à la bonne marche de ce nouveau procédé abortif (…)"
"La France se trouve malheureusement aux avant-postes de la diffusion de cette pratique. Le RU-486 est lui-même une découverte française (…)"
"D’autre part, ce produit pourrait devenir rapidement à usage universel au service des concepts de birth control (contrôle des naissances) et de safe abortion (avortement pratiqué dans de bonnes conditions de sécurité) véhiculés par les agences onusiennes internationales (…) Avec l’avortement en comprimés, c’est le triomphe du terrorisme à visage humain."
Philalèthe
“Les pharmaciens sont eux totalement exclus”
… et alors ? Ils n’ont déjà pas le droit de refuser la délivrance de la “pilule” du lendemain, même par objection de conscience.
Et même ceux à qui ça pose réellement un problème de conscience et spirituel ne bronchent pas.
Je passe aussi sur le mode de pensée à sens unique de la profession : s’opposer à de telles démarches serait ridicule, arriéré, dangereux, inhumain et ne nécessite aucune réflexion sérieuse. Car c’est une question tellement simple. D’autant qu’il ne serait pas très commercial de s’opposer de la sorte.
Voyez les “dépannages” sauvages et quotidiens de contraceptifs délivrés sans ordonnance (pourtant strictement interdits par la loi).
Ce n’est pas une profession d’humanistes, mais de scientifiques commercants. Ou le contraire : “Si je lui vends pas sa pilule, ben, elle va aller chez le voisin, alors…”
Que ferait-on donc de leur avis sur de telles questions ? La loi du marché prend toujours le dessus sur la loi et la Loi dans une officine. C’est effectivement pourtant bien simple.
Juste mon avis (et mon humeur).
(Détrompez vous car des pharmaciens catholiques souffrent de ne pas pouvoir être libres d’exercer une objection de conscience. Et il ne nous appartient pas de leur dicter une conduite ni de juger de leur profession.
Philippe Carhon)
Vianney dR
Il me semble en effet, que les pharmaciens n’ont – absolument – aucune liberté sur ce point.
Toutefois, nombre en souffrent. Et détrompez-vous, certains osent (et c’est déjà un courage certain aujourd’hui) discuter avec leurs “clients”…
C’est peu, c’est minime. Mais tout n’est pas mort.
Je crois préférable de guetter ces toute faibles lueurs pour en arroser l’espérance qui nous nous soutient, plutôt que de tout noyer dans le pessimisme et la noirceur ambiants.
Philalèthe
Merci pour vos réactions – proches de la leçon :D
Vous me comprendrez certainement mieux si je vous dis que je ne me permettrais pas de juger _mes confrères_, ni de leur dicter une conduite.
J’ai déjà suffisamment honte de mon manque de courage face à ces décisions qui me résuisent à l’état d’automate.
Benoît XVI parlait d’anesthésie des consciences ces derniers jours. Si je me révolte (et les appels sont incessants), je perds mon job !
Je pourrais continuer longtemps sur cette triste mélodie, mais je ne voudrais pas vous faire croire que vous avez perdu votre temps . Alors sachez que je sais que je ne suis pas seul. Que j’ai la chance de pouvoir me reposer sur l’espérance. Et que je suis -grâce à Dieu- plutôt d’un naturel optimiste !
Cordialement,
Philalèthe.