L'expression est de Benoît XVI. Pierre-Olivier Arduin montre qu'il est concevable de briser cette chape de plomb autour de l'IVG, par :
- les très mauvais chiffres
- le refus de plus en plus affirmé des médecins de refuser cet acte et le droit à l'objection de conscience
- la reconnaissance du syndrome post-avortement
Il termine ainsi :
"Sur le plan juridique, nous ne devons pas oublier que la législation en vigueur, présentée fallacieusement par les lobbys pro-avortement comme un droit, ne constitue jamais qu’une dépénalisation de l’avortement. Nous sommes bien dans un régime dérogatoire, qui même si nous ne l’approuvons pas, ne saurait être confondu avec un régime d’autorisation. Il serait ainsi parfaitement envisageable d’inscrire dans la loi sur l’IVG l’offre d’une véritable alternative en instaurant un entretien obligatoire dont la fonction explicite serait de dissuader la femme de passer à l’acte en l’aidant à garder son enfant par tous les moyens que les pouvoirs publics jugeraient bons de mettre à sa disposition. Même si l’État n’est pas prêt à abolir la loi sur l’avortement, il ferait au moins le pari de la vie en donnant le signal fort d’une présomption en faveur de l’enfant à naître."
pg
La position de M. ARDUIN est celle préconisée, autant par C. BOUTIN que le MPF et le FN, voire même le MNR, je crois, chacun selon des modalités légèrement différentes, mais dont l’esprit est de limiter progressivement le nombre d’avortements. Afin de dé-légîtimer celui-ci comme ”droit” des femmes, et de renverser progressivement la tendance en faveur de la Vie.
Ce qui suppose que la loi impose à l’Etat le devoir de proposer aux femmes en difficulté, ou auxquelles on ment sur les conséquences de cet acte mortifère, une information complète et des alternatives concrètes.
Ainsi, comme le pense M. ARDUIN, la preuve sera apportée à la société française que l’avortement n’est la solution unique, mais la pire, celle de l’impasse et de l’échec.
Cependant M. ARDUIN semble loin d’avoir convaincu tout notre épiscopat de la possibilité reprendre sur cette base la lutte contre ce mal collectif.
Jeanne Smits
J’ai répondu à cette affirmation de Pierre-Olivier Arduin dans un article que j’ai également mis en ligne sur mon blog. La question me semble intéressante et mérite qu’on en débatte…
Amitiés
Jeanne Smits