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Culture de mort : Avortement

Avortement : menace de l’Association médicale mondiale sur la clause de conscience

Avortement : menace de l’Association médicale mondiale sur la clause de conscience

Grégor Puppinck dévoile sur Gènéthique la version la plus récente de la « Déclaration sur l’avortement médicalement prescrit (IMG) », qui devrait être votée par les organisations nationales de médecins lors de l’Assemblée Générale de l’Association médicale mondiale (AMM) le 6 octobre 2018 à Reykjavik. Cette organisation internationale de médecins coopère notamment avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Vous nous aviez alertés en avril (cf. Un projet de “Déclaration sur l’avortement médicalement prescrit” pour limiter l’objection de conscience ?) sur la possible adoption par l’Association médicale mondiale (AMM) d’une nouvelle « Déclaration sur l’avortement médicalement prescrit (IMG) » remettant en cause le droit à l’objection de conscience des professionnels de santé. Où en est ce projet ?

L’AMM regroupe les organisations nationales de médecins et adopte régulièrement des « déclarations », « résolutions » et « prises de position ». Ces textes ne sont pas du droit à proprement parler, mais ils ont une grande influence sur le droit international des droits de l’homme qui s’impose aux États.

Au cours de la session du Conseil de l’AMM fin avril à Riga (Lettonie), les représentants des médecins ont débattu d’une nouvelle Déclaration sur l’interruption médicalisée de grossesse (IMG). Je leur avais envoyé une lettre leur demandant de s’opposer à certains passages de ce texte, qui exigeaient explicitement que les médecins objecteurs pratiquent eux-mêmes des avortements dans certaines circonstances.

Les membres de l’AMM ont modifié la Déclaration en tenant compte de notre argumentation et de celle d’associations amies, principalement américaines. Cependant, si la version actuelle du texte n’inclut plus aucune obligation explicite de pratiquer des avortements, sa formulation imprécise entretient un flou dangereux. Il fait peser sur les médecins la responsabilité de garantir un accès effectif à l’avortement en demandant aux objecteurs de conscience d’« assurer la continuité des soins médicaux par un collègue ». Cette obligation de renvoi viole l’objection de conscience des médecins, à qui il est demandé de coopérer à une pratique qu’ils réprouvent.   

La Déclaration sur l’IMG sera de nouveau discutée à l’occasion de l’Assemblée Générale de l’AMM début octobre à Reykjavik (Islande). Nous pouvons espérer qu’elle ne soit pas adoptée telle quelle. C’est pourquoi, je vais envoyer une deuxième lettre aux organisations nationales de médecins pour leur proposer un texte de substitution. […]

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