Présent à la Marche pour la vie, Ignacio Arsuaga, le président de HazteOir, une « plateforme citoyenne » d’action en faveur de la vie, répond à Présent :
Le slogan de HazteOir est « Avortement zéro ! » Etes-vous content, êtes-vous satisfait de l’avant-projet de loi repénalisant l’avortement qui a été déposé par le gouvernement espagnol ?
Je ne suis pas satisfait, mais je suis content. Car c’est un pas dans la bonne direction, du point de vue juridique et conceptuel on passe de la situation de la loi de 2010, qui a posé le principe du « droit » à l’avortement, à celle où l’on parle de la protection de l’enfant conçu, et à celui-ci on reconnaît le droit à la vie.
Il est vrai que, dans le nouveau texte, ce droit n’est pas protégé dans tous les cas ; il établit des exceptions. C’est pourquoi nous continuerons de travailler jusqu’à ce que soit obtenu le respect de la vie de tous les êtres humains, sans aucune exception, quelles que soient les circonstances et quelle que soit leur taille. […]
En France il me semble qu’à l’heure actuelle il est encore difficile d’obtenir que l’opinion publique soit favorable à la vie. Comment avez-vous fait pour que les choses changent en Espagne ?
La première chose à faire, c’est de montrer la dure réalité de l’avortement. Les gens doivent prendre conscience de ce que cela signifie : mettre fin à la vie d’un être humain innocent de manière cruelle et violente. Il faut aussi montrer que la femme est elle-même victime de l’avortement : la première victime est l’enfant, mais la deuxième, c’est bien elle. Il faut aussi montrer ce qu’est le business de l’avortement.
A cela doit s’ajouter une importante mobilisation sociale et beaucoup de communication afin de créer un débat social.
Pour nous, il y a eu un autre facteur important : la décision du gouvernement Zapatero de mettre en place l’avortement libre. C’est lui qui a déclenché le débat. En France, vous avez maintenant la même chose avec les nouvelles dispositions proposées par le gouvernement Hollande. Si nous, les pro-vie, nous sommes présents, et que nous faisons entendre notre message, au moyen d’une communication moderne que les gens puissent comprendre, l’opinion peut basculer en faveur de la vie, et contre l’avortement. […]"