De Christophe Geffroy dans La Nef à propos des attentas islamistes :
"[…] En Europe, ces drames devraient normalement soulever une question évidente : n’avons-nous pas fait fausse route en favorisant une société multiculturelle, sans chercher à maîtriser l’immigration et en abandonnant peu à peu notre modèle d’assimilation puis d’intégration ?
Cette question, visiblement, demeure encore largement taboue, quand on voit que les autorités et les médias allemands ont essayé de passer sous silence puis de minimiser les agressions sexuelles infligées, lors du nouvel an, à nombre de femmes à Cologne et dans d’autres villes d’outre-Rhin. Rien à voir avec le traitement de la photo du malheureux Aylan, mort sur une plage turque à la fin de l’été : là, sans coup férir, toute l’intelligentsia s’est élevée comme un seul homme pour appeler à un accueil inconditionnel des « réfugiés » et flétrir l’égoïsme de ceux qui osaient seulement poser une question, procédant ainsi à une culpabilisation massive des pays occidentaux !
Cette différence de traitement de l’information en dit long sur la façon dont nos élites demeurent prisonnières de l’idéologie multiculturaliste. Elles sont bien les seules, car elles n’en subissent guère les conséquences, quand le peuple modeste, exposé en première ligne, en souffre particulièrement : on retrouve ici les fameuses « fractures françaises » bien mises en lumière par Christophe Guilluy, entre une France urbaine qui profite de la mondialisation et de l’ouverture des frontières, et une « France périphérique » de plus en plus déclassée. […]"