Une équipe de scientifiques chinois affirme avoir procédé à des manipulations génétiques sur des embryons humains. Les résultats de leurs recherches ont été publiés dans la revue médicale Protein & Cell.
Procéder à de tels traitement fait ressurgir le spectre de bébés génétiquement modifiés et donc les dérives eugénistes. Plusieurs scientifiques ont donc appelé à une grande réflexion à l'échelle internationale afin de réglementer l'ingénierie génétique.
Le problème, c'est qu'avec l'avortement, l'eugénisme est déjà en vigueur dans de nombreux pays. En France, le projet de loi santé adopté en 1ère lecture à l’Assemblée nationale, libéralise notamment la recherche sur l’embryon humain. Qui s'en émeut dans la communauté scientifique ?
Pierre Olivier Arduin, responsable de la commission bioéthique du diocèse de Fréjus-Toulon, met en garde contre les conséquences eugénistes de cet amendement qui permettra « d’identifier les embryons de meilleure qualité » et « d’éliminer ceux qui seront étiquetés déficients ». « La prochaine étape sera (…) l’amélioration du patrimoine génétique des embryons sélectionnés ».