Communiqué del'Association Catholique des Infirmières et Médecins :
Le Professeur René Frydman vient de mettre au monde le premier « bébé médicament » en France qu'il ose appeler le« bébé du double espoir ». […] Ce « bébé médicament », nous l'appellerons celui du double ou du quadruple désespoir.
Désespoir de savoir que la fécondation in vitro qui a permisc ette naissance a supprimé d'emblée des dizaines d'embryons, ceci étant propre aux échecs de la technique. Que les survivants ont subi eux-mêmes une double sélection. La première concernant une maladie dont ils auraient pu être atteints ; etl a seconde, sélectionnant les facteurs immunologiques en vue d'une implantation compatible avec l'enfant receveur. Il s'agit bien d'une double sélection de type eugénique. Or toute sélection eugénique est réprimée lourdement par la loi (article 511.11 du code pénal) en raison de ce qui a pu être fait dans un noir passé et qui laisse un douloureux souvenir. Que font donc les procureurs ?
Le deuxième désespoir sera certainement celui du petit être qui vient de naître. Tôt ou tard il apprendra qu'il a été mis au monde pourservir d'objet de prélèvement destiné à guérir son frère. Evidemment personnene connaît à ce jour les conséquences psychologiques qui en résulteront pour lui. D'autant que de prélèvement du cordon ombilical, il risque de passer en cas d'échec au prélèvement de moelle osseuse. Comment un enfant devenu réserve de cellules souches pourra-t-il se récuser ?
Ultérieurement il saura qu'il est issu d'une sélection impitoyable, et qu'il est un survivant. C'est le syndrome des « survivors » par analogie aux soldats américains qui survivaient après une embuscade alors que leurs frères d'armes gisaient sur le terrain. Ce syndrome fait des ravages chez les enfants nés par fécondation in vitro. Personne n'en parle."
Yves
Il est “amusant” de voir un juif reproduire en laboratoire ce que l’idéologie hitlérienne a fait sur son propre peuple il y a maintenant plus de 60 ans. Sélectionner entre une race “supérieure” et “inférieure”, Frydman le fait actuellement sur les embryons. Liquider les embryons “inférieurs” (comme les trisomiques) pour garder un embryon “pur” sans aucun défaut, voilà aujourd’hui l’idéologie de Frydman. Jusqu’où ira-il ?
Jean Ferrand
Mais si c’est illégal, pourquoi ne porte-t-on pas plainte ?
Ajax
Ce que fait Frydman n’a strictement rien à voir avec une idéologie de la race, et tout avec une idéologie de l’individu. La comparaison avec les Nazis, une fois de plus, stérilise la réflexion.
En dehors de cela, il est intéressant de se pencher sur la question du syndrôme du survivant chez les enfants nés de FIV: en effet, “personne n’en parle” si bien que je n’ai trouvé aucune référence. En avez-vous? Merci.
[Ce que fait Frydman, c’est l’idéologie du “sur-homme”, l’individu sans défaut génétique. La comparaison avec le nazisme est bien réelle.
Le syndrome des survivants a été étudié ici :
http://www.sosfemmeenceinte.com/index.php?page=alias-6
MJ]
Robert Marchenoir
Troisième désespoir : imaginons que l’enfant “échoue” à guérir son frère.
Non seulement tu n’est venu au monde que pour servir de pharmacie sur pattes, mais en plus t’es même pas foutu de faire ce pour quoi on t’a créé…
C’est sponsorisé par le syndicat des psychiatres, ce truc. Ils devraient laisser des flyers à la maternité, on gagnerait du temps.
J.D
Sur les conséquences psychologiques pour l’enfant, je peux apporter un témoignage personnel qui, même si les circonstances sont très différentes est révélateur.Nous avons perdu accidentellement notre sixième enfant en bas age il y a ans de celà 15ans. Notre septième enfant est né trois ans plus tard. Il y a quelques mois, il nous a dit la chose suivante “Il y a une question que je me pose depuis longtemps : si B. n’était pas mort, est-ce que vous m’auriez quand même eu ?”. Notre réponse, heureusement a été sans équivoque : “bien sûr nous avons toujours voulu avoir au moins sept enfants”. Notre fils nous a remercié chaleureusement (malgré un naturel pudique)et nous l’avons senti un grand soulagement en lui. Un enfant a donc besoin de se savoir désiré pour lui et pour lui seul. Etre un “enfant de remplacement” est déjà très douloureux, mais exister dans le but d’empêcher son frère ou sa soeur de mourir doit l’être infiniment plus.
ID
De même que des femmes faisant des fausses-couches s’entendent dire “bah, vous en aurez d’autres”…
JCM
Très interressant le lien de Michel Janva sur le syndrome des survivants. Cet article défini le survivant comme l’enfant né dans une famille où un avortement a eu lieu ou a été envisagé, donc lors d’une grossesse précédente.
Alors imaginez ce que ça peut être dans les avortement sélectifs (1 ou 2 foetus avortés dans une grossesse multiple pour en laisser un seul) ou dans les cas de tri d’embryons conçus en même temps.
Vous faut-il une étude statistique avec des milliers de cas pour comprendre Ajax ?