De Patrick Banken, président d’Una Voce France :
Notre Saint-Père émérite Benoît XVI s’est éteint, en même temps que l’année 2022. Sa mort nous laisse tristes, et comme orphelins. Nous l’aimions et il nous aimait.
Plusieurs évêques ont publié des notes brèves pour saluer sa mémoire : ce fut un grand théologien, une personnalité profondément spirituelle, mais nous n’avons pas lu, ou fort peu, qu’il était à la fois un passionné de liturgie et un musicien.
Notre ami Jacques Dhaussy nous rappelle qu’à deux reprises, accompagnant le président de la FIUV (Fédération internationale Una Voce), le Dr Éric de Saventhem et sa femme, il a eu l’occasion d’aller saluer le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation de la Foi, et il a été frappé par la bonté qui émanait de son regard, par l’attention qu’il portait à leurs propos et par une sorte de tendresse qu’il manifestait dans ses encouragements. Il l’a entendu lors d’un congrès musical au Vatican, parler de musique et de liturgie.
Quelques années plus tard, nous l’avons revu, Pape, sur la place Saint-Pierre dans la papamobile. Quand il est arrivé à notre hauteur, nous avons crié « Saint-Père, merci pour Summorum Pontificum », le motu proprio de juillet 2007. Il s’est alors retourné. Un large sourire illuminait son visage.
Depuis des années, Benoît XVI cherchait à maintenir solidement l’unité de l’Église, à rapprocher ceux qui avaient tendance à s’éloigner les uns des autres, à lier les anciens et les modernes, à sauver le patrimoine, le trésor de l’Église, sa liturgie en particulier et c’est alors qu’il employa la formule « le rit extraordinaire » pour le rit « qui n’avait pas été aboli » et auquel il rendait son honneur.
J’étais présent, le 5 janvier dernier, avec d’autres membres de la FIUV, à la messe de Requiem célébrée de façon digne, entièrement en latin, à l’occasion de ses obsèques. (Cf. photos ci-dessous). La place Saint-Pierre était comble et l’assistance profondément recueillie. Nous sommes certains que le pape Benoît ne nous oubliera pas. Continuons à le prier fidèlement ainsi que son saint patron, saint Joseph, dont il portait le nom depuis le jour de son baptême.