Benoît XVI a rencontré hier les évêques brésiliens, il leur a notamment déclaré (ici en v.o.) :
"[…] Bien chers frères, au cours des décennies qui ont suivi le concile Vatican II, certains ont interprété l’ouverture au monde non pas comme une exigence de l’ardeur missionnaire du Cœur de Jésus mais comme une transition vers la sécularisation, voyant en elle des valeurs d’une grande profondeur chrétienne, comme l’égalité, la liberté et la solidarité, et en se montrant disposés à faire des concessions et à explorer des domaines de coopération.
On a donc assisté à des actions de la part de responsables de l’Église dans les débats éthiques qui voulaient répondre aux attentes de l’opinion publique, mais qui cessaient de parler de certaines vérités fondamentales de la foi, comme le péché, la grâce, la vie théologale et les fins dernières.
Inconsciemment, on est tombé dans une autosécularisation de nombreuses communautés de l’Église. Celles-ci, dans l’espoir de satisfaire ceux qui s’étaient éloignés, ont vus se distancer, frustrés et désabusés, ceux qui en faisaient déjà partie. Nos contemporains, quand ils nous rencontrent, veulent voir ce qu’ils ne voient nulle part ailleurs, c’est-à-dire la joie et l’espérance qui découlent du fait de demeurer avec Notre Seigneur ressuscité.
Actuellement, il existe une nouvelle génération née dans cet environnement ecclésial sécularisé qui, en plus d'être ouverte et engagée, voit dans la société un fossé de différences et d'oppositions au magistère de l'Église, de plus en plus profond, surtout dans le domaine éthique. Dans ce désert de Dieu, la nouvelle génération a soif de transcendance. Ce sont les jeunes de cette nouvelle génération qui frappent aujourd’hui à la porte du séminaire et qui ont besoin de trouver des formateurs qui soient de vrais hommes de Dieu, des prêtres totalement consacrés à la formation, qui donnent le témoignage du don de soi à l'Église, à travers le célibat et une vie austère, selon le modèle du Christ, le Bon Pasteur. De cette façon, les jeunes apprendront à être sensibles à la rencontre avec le Seigneur, par leur participation quotidienne à l'Eucharistie, en aimant le silence et la prière, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. […]"
PK
Que la Très Sainte Vierge en ce jour de sa nativité le couve de grâces afin qu’il mène sa mission jusqu’au bout. Puisse-t-il être le pasteur qui insuffle à nouveau le sens du sacré à l’Eglise…
Prions pour le Saint Père.
Boris
Voici enfin une analyse claire de l’après concile, même si le Pape se garde bien de donner les causes de ces dérivent.
On voit encore sa finesse et sa fermeté ou comme le disait ST François de Salles : un esprit dur avec un cœur tendre.
SD
Tout renouveau passera par un enseignement solide de la foi chrétienne, pour cesser de naviguer dans l’approximatif. L’épiscopat au boulot !
Roxana
Merci, une fois de plus, à notre Saint Père
bien aimé!
Amédée
Vous rappeliez la très belle démarche de Saint Jean-Paul II se confessant à un prêtre pour le restaurer dans sa dignité.
Benoît XVI confesse-t-il lui-même? Il dit l’Angélus, la messe, il donne le sacrement des malades à Lourdes, mais je n’ai jamais rien lu sur des confessions reçues par les Papes.
Kartener Gilles
Si le sel perd son goût ,il ne sert plus à rien. On le jette dehors et les gens(du monde) marchent dessus…quelques exemples:la Messe est un repas fraternel, et plus un Saint Sacrifice, terme passé sous silence , la Paix du Christ où l’on voit le prêtre descendre de l’autel et parcourir l’assemblée en serrant de chaleureuses poignées de main fraternelle, mais au fait le Christ Lui, n’est pas descendu de Sa croix…. on nous dit Dieu nous a pardonné dans son fils fait homme… nous sommes tous sauvés…et l’on omet de rappeler oui c’est vrai à condition que l’on se repentent, que l’homme abandonne son péché après l’avoir reconnu et confessé etc…Dieu nous aime et cela suffit… là encore pas besoin de l’aimer puisqu’Il le fait pour nous…je ne parle même pas de l’Eucharistie qui n’est plus qu’un mémorial , un symbole de communion à une même table…on ne parle plus d’Enfer, Dieu est trop bon…et de purgatoire qui fait craindre une porte douloureuse. Je crois que tout est orienté social et non pas mystique. Nos pauvres paroissiens risqueraient d’avoir des doutes , des efforts à faire et de ne plus venir. Pour moi, le sel est devenu fade, avec les conséquences visibles que nous constatons bien facilement.
Nathalie
Merci de tout coeur à notre Saint Père, il va redresser l’Eglise, il est en train de la remettre debout, d’élaguer les mauvaises branches qui prennent toutes les forces vitales et de permettre aux bonnes pousses de voir le jour.
le conservateur
Magnifique, merci pour ce texte !