Extrait de l'Angélus de ce jour :
"C'était des sages, qui scrutaient les astres et connaissaient l'histoire
des peuples. C'étaient des hommes de science au sens large, qui observaient
le cosmos presque comme si c'était un grand livre plein de signes et de
messages divins pour l'homme. Leur savoir, par conséquent, loin d'être
considéré autosuffisant, était ouvert à des révélations ultérieures et à des
appels divins. En effet, ils n'hésitaient pas à demander des
indications aux chefs religieux des Juifs. Ils auraient pu dire : nous
agisssons tous seuls, nous n'avons besoin de personne, en évitant, selon notre
mentalité d'aujourd'hui,contamination» entre la science et
la Parole de Dieu. Par contre, les Mages écoutent les prophéties et les
accueillent ; et, dès qu'ils se remettent en chemin vers Bethléem, ils
voient de nouveau l'étoile, presque comme une confirmation d'une parfaite
harmonie entre la recherche humaine et la Vérité divine, une harmonie qui
remplit de joie leur cœur de sages authentiques. Le point culminant de leur itinéraire de recherche fut
lorsqu'ils se trouvèrent devant «l'enfant avec Marie sa mère». L'Évangile dit qu' «ils se prosternèrent, ils
adorèrent». Ils auraient pu être déçus, bien plus, scandalisés. Au
contraire, comme de vrais sages, ils sont ouverts au mystère qui se
manifeste de manière surprenante ; et avec leurs cadeaux symboliques, ils
montrent qu'ils reconnaissent en Jésus, le Roi et le Fils de Dieu. C'est
précisément dans ce geste que se réalisent les oracles messianiques qui
annoncent l'hommage des nations au Dieu d'Israël.Un dernier détail confirme, chez les Mages, l'unité entre intelligence et
foi : c'est le fait qu' «avertis en songe de ne pas retourner vers
Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin». Il aurait été naturel de revenir à Jérusalem, dans le
palais d'Hérode et dans le Temple, pour transmettre leur découverte.
Au contraire, les Mages, qui ont choisi l'Enfant comme leur souverain, le
gardent secrètement, d'après le style de Marie, ou mieux, de Dieu
lui-même et, comme ils était apparus, ils disparurent en silence,
satisfaits, mais même changés par cette rencontre avec la Vérité. Ils
avaient découvert un nouveau visage de Dieu, une nouvelle royauté : celle de
l'amour. Que la Vierge Marie, modèle de la véritable sagesse, nous aide à être
des chercheurs authentiques de la vérité de Dieu, capable de vivre toujours
la syntonie profonde qu'il y a entre raison et foi, science et la
révélation."
Bernard
ce texte est une merveille
Marie laure
Je rajouterai aprés Bernard comme tout ce que dit le pape .Celui ci nous fait plonger dans l’humilité des grands.
Vincent
Je ne sais pas si c’est BXVI qui a écrit, lui-même, ce texte, ou une plume, mais ce texte est effectivement très beau parce qu’il est vrai dans sa première partie.
Pour ce qui est de la deuxième partie, je comprends le rapprochement entre l’attitude des mages et celle de Notre Dame.
Mais je ne comprends pas:
– le rapprochement avec Dieu;
– ni la place du “mais”.
De qui tient-on que les mages sont venus voir le Christ? Les mages n’auraient-ils pas proclamés la bonne nouvelle de leur découverte une fois retournés chez eux? Ok, ils l’ont mises sous le boisseau le temps de ne pas voir Hérode, mais ensuite ils se seraient tus?
La Sainte Vierge garde dans son coeur, mais à Canan elle dit “faites tout ce qu’il vous dira”. Elle est “active” dans la propagation de la Foi.
Les sages d’aujourd’hui devraient une fois faite leur rencontre avec la Vérité se taire et garder cela dans leur coeur? Et Sainte Thérèse d’Avila, elle a gardé tout dans son coeur? Elle n’a pas participé à l’avènement du Royaume?
Je ne comprends pas cette deuxième partie. Si un spécialiste des écrits pontificaux passe par là, je suis preneur.
RL
Vincent,
Bien que non spécialiste, je pense qu’il ya une avant vie publique et une après vie publique du Jésus.
Notre Seigneur a souhaité vivre 30 ans dans la discrétion et lorsque les mages viennent l’adorer, Il n’a pas encore dit “de toutes les nations faites des disciples”, ce qui n’est pas le cas de Sainte Thérèse d’Avila. Les Mages n’ont fait que respecter la volonté de Dieu transmise par l’ange, et leur silence est un grand signe d’humilité et d’obéissance.