Hervé Yannou décrit ce souci du Pape dans Le Figaro :
"Le Pape ne succombe pas à une mode écologique. Sa problématique relève avant tout de la théologie, du spirituel et de la morale. Pour Benoît XVI, la question environnementale embrasse une très vaste dimension, celle du respect de la vie et de la sauvegarde de l’oeuvre de Dieu : la Création. […]
Jean-Paul II commença donc à développer une réflexion catholique sur l’écologie. Reprenant ces arguments, il voulut montrer que dans la Bible, le sort de l’homme et celui de la nature sont intimement liés. Dans le jardin d’Éden, l’homme vivait en paix avec Dieu et en harmonie avec son environnement. Après qu’Ève eut mangé la pomme, l’homme perdit d’une part la connaissance de Dieu et d’autre part l’équilibre avec la nature. […] En 1985, le pape polonais marqua son engagement en faveur de la préservation de l’environnement en expliquant à des jeunes réunis à Viterbe, au nord de Rome, que Dieu avait remis entre les mains de l’homme la maîtrise et la gérance de la Terre, créée pour lui, mais pas sa possession. […]
Avec Benoît XVI, ce discours a pris une autre ampleur. Il y a certes la destruction de l’environnement, mais surtout les manipulations génétiques et embryonnaires. Loin du recours aux énergies alternatives, Benoît XVI insiste sur le fond même du respect de l’oeuvre de Dieu : celui de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle."
M.
C’est très bien de défendre la vie humaine, mais celle-ci ne peut exister sans biosphère comme milieu nourricier.
On attend tranquillement 10 milliards d’habitants pour 2050 ; et pourquoi pas 100 milliards pour le siècle suivant, pendant qu’on y est ! Le principal défaut de Malthus c’est que, lui, savait compter…
[C’est pourquoi il faut protéger ce milieu nourricier et le développer afin de nourrir les habitants de la Terre, conformément à la Genèse, et non confondre la fin et les moyens. MJ]
M.
J’entendais souligner l’importance, au point où nous sommes parvenus de l’histoire, d’une limitation effective du nombre d’habitants de la planète, à fin de ne pas sacrifier la qualité (de la vie temporelle et spirituelle) à la simple quantité d’individus. Cette question est gravement éludée dans les milieux chrétiens. On ne fait plus alors que se gargariser de principes creux parce qu’inefficients.
Sur les 6 milliards et plus d’habitants actuels de la planète, combien vivent déjà des vies parfaitement indignes ?
Ceci posé, il n’en reste pas moins indispensable de relever la natalité dans les pays de l’hémisphère nord.
[Mais les ressources en nourriture et en eau sont-elles effectivement limitées ? Rien n’est moins sûr. Mais cela passe par un véritable développement économique des pays pauvres, lequel est possible si on s’en donne les moyens, et un arrêt du gachis écologique des pays riche. MJ]
Anonyme
je suis effarée de ces commentaires.Les catholiques se mettront-ils aussi à parler d'”espace vital”? Et que faites-vous de Dieu? Cest à lui de décider !!le problème est qu’on ne croit plus à la Genèse, on pense même que la mort est utile pour réguler la population, mais au départ elle n’était pas prévue !!