La Croix essaye de décrypter le secret de la ‘réussite’ de Benoît XVI :
"Combien sont-ils ? 35000, 40000 ? On s’y est habitué. C’est devenu un ‘non-événement’ : chaque mercredi, les audiences publiques de Benoît XVI font ‘place comble’, devant Saint-Pierre. Tout comme les Angélus du dimanche. Et pendant ce temps (…) un petit volume caracole en tête des ventes de toutes librairies : Deus caritas est (…).
Le pape allemand charme les foules. Et parvient à retenir l’attention. Son argument ? Ce que Joaquin Navarro-Valls, porte-parole, appelle la "pastorale de l’intelligence", tant il est vrai que la parole de l’ancien professeur, d’une rare clarté, semble toujours tirer son auditoire vers le haut. Lors des Journées mondiales de la jeunesse, à Cologne, un journal allemand avait surnommé avec humour le pape "l’académicien que l’on comprend". (…)
Comme si celui qui supervisa la rédaction du Catéchisme de l’Église catholique sentait le besoin des fidèles d’aujourd’hui de mieux comprendre leur propre foi. Il est d’ailleurs un exercice qu’il semble priser par-dessus tout, au point de devenir un nouveau mode de communication pontificale : les improvisations devant un public restreint, sous forme de questions-réponses, à la manière des causeries philosophiques d’autrefois.
(…) Dans ce monde surmédiatisé de l’image toute puissante, Benoît XVI a pris le risque de faire confiance au poids des mots."
Il y a du vrai dans cet article. Mais La Croix ‘oublie’ de se demander si, au fond, ce qui ‘attire’ les fidèles, ce ne serait pas, tout simplement, la Vérité…