Dans Le Figarovox, Chantal Delsol s'en prend à ceux qui ont osé diffuser la vidéo sur Vincent Lambert.
Sur son blog, Bernard Antony lui répond. Extraits :
"[…] Madame Delsol, êtes-vous à ce point dans le seul monde des idées pour ne pas voir que madame Lambert n’est pas d’abord une idéologue, et même pas du tout, mais une mère aimante, une mère souffrante qui ne veut pas que l’on condamne son enfant à mourir affreusement de faim, et surtout de soif. Et bien sûr, loin des regards, loin du faire-savoir de ce qu’est concrètement la solution de passage de vie à trépas, selon la loi Léonetti. Idéal, somme toute, pour vous, d’une mise en œuvre d’interruption « sociétale » de vie dans la dissimulation ! Surtout : ne pas montrer ! Selon le constant fondement de la morale bourgeoise.
On a fait le même coup avec l’IVG : surtout ne pas en faire voir aux jeunes gens les terribles images de la réalité !
[…] Tranquillement, universitairement, philosophiquement, vous renvoyez dos-à-dos les partisans de la vie et ceux de la mort. Chose inacceptable, hélas, car vous confondez totalement le cas de Vincent Lambert avec l’acharnement thérapeuthique d’un artificiel maintien en vie. Pour manier leurs idées, il a toujours été des philosophes pour faire fi des nuances de la réalité, comme vous, hélas, en cette affaire. […]
La réflexion de Jean Giroudoux dans La Guerre de Troie n’aura pas lieu me revient : « le privilège des grands, c’est de contempler les catastrophes du haut d’une terrasse ». C’est du haut de votre terrasse académique et universitaire que vous considérez le cas de Vincent Lambert et de sa mère. Non sans vous auto-décerner au passage les lauriers d’une docte modération et du refus du manichéisme. Ainsi, il est donc « ob-scène » pour vous, de montrer Vincent, qui n’est pas en fin de vie, miraculeusement, car il est de fait retenu prisonnier dans un univers hospitalo-carcéral hostile qui nous rappelle celui des hopitaux des grandes abominations totalitaires. […]"