L'Alliance pour les Droits de la vie écrit aux parlementaires :
"Au cours de l’examen du projet de loi de bioéthique, le Sénat a introduit une nouvelle disposition qui met gravement en danger les droits de l’enfant.
Les techniques de procréation artificielle ne seraient plus réservées aux couples composés d’un homme et d’une femme. Elles seraient autorisées aux femmes homosexuelles, qui pourraient avoir accès à l’insémination avec donneur anonyme de sperme.
Et déjà des hommes homosexuels s’affirment discriminés par cette disposition, et exigent le droit d’accès à la gestation pour autrui (« mères porteuses ») encore interdite aujourd’hui.
Si cette mesure est maintenue, c’est l’enfant qui serait victime d’une double discrimination en étant délibérément conçu :
– sans espoir de connaître son père biologique
– sans perspective d’être élevé par un couple composé d’un homme et d’une femme.Priver délibérément un être humain d’un père en lui imposant deux mères, ou l’inverse, est une grave injustice. Si des accidents ou fractures de la vie peuvent séparer les enfants de l’un des parents, rien ne légitime que l’Etat encourage, organise et finance ces situations. Face à la revendication exprimée par certaines personnes homosexuelles, une société fondée sur les droits universels des personnes ne peut sacrifier le droit des enfants aux désirs des adultes. Il n’y a pas de droit à l’enfant, mais un besoin prioritaire de protection de l’enfant, en raison de sa vulnérabilité. C’est pourquoi nous vous demandons solennellement de réaffirmer dans la loi de bioéthique que, tout enfant étant conçu de gamètes issus d’un homme et d’une femme, il ne saurait être délibérément privé d’un père ou d’une mère."