Human Vox dézingue une tribune parue dans Le Monde :
L’ennui avec certains partisans de la PMA sans père, c’est qu’ils ne suivent pas l’actualité du sujet – à moins qu’ils feignent de l’ignorer au nom de l’idéologie progressiste qui les pousse à nier le réel ?
C’est le cas de la philosophe et psychanalyste, Sabine Prokhoris. Elle publie une tribune dans le quotidien « Le Monde » (édition du 27 novembre 2018) où elle appelle à mener un « débat apaisé » sur l’ouverture de la PMA à tous les couples.
Qu’entend-elle par cette expression ? « Ouvrir un « débat apaisé », c’est d’abord argumenter et expliquer sérieusement, calmement, en quoi ces peurs souvent irrationnelles sont injustifiées ».
Pourtant ce dernier a eu lieu dans toute la France, cette année, de janvier à avril, dans le cadre des Etats généraux de la bioéthique organisé par le Comité consultatif national d’éthique. Soit une cinquantaine de débats-citoyens, une centaine d’auditions et 1256 propositions ont été débattues sur le site Internet participatif des EGB par 17 559 Français postant 27 519 arguments.
Or, dans son texte, Sabine Prokhoris n’en parle pas, ce qui est étrange. Où était-elle ? Que faisait-elle ? Pourquoi passe-t-elle sous silence ce qui a été un extraordinaire succès de notre vie démocratique comme l’a déclaré le professeur Delfraissy, président du CCNE ?
Pourquoi écrit-elle qu’il faut « soutenir dans l’opinion le travail législatif à venir et dissiper peu à peu des résistances de principe » , alors même que les Français ont exprimé massivement (82 %) leur opposition à la PMA sans père pendant ces EGB ?
Cette tribune s’apparente à une fake-news. Elle est fallacieuse, délibérément incomplète dans le but de tromper son lectorat.
Les états généraux de la bioéthique ont produit de véritables cahiers de doléances sur la procréation et la filiation. Les Français y expriment clairement, respectueusement, leur sens de la justice : le respect du droit de l’enfant d’avoir un père et une mère, la non marchandisation de la femme, ainsi que le non dévoiement de la médecine.
On m’opposera que cette tribune n’engage que son auteur, certes. Mais tout de même, quelle légitimité a alors Sabine Prokhoris pour parler d’un sujet qu’elle ne connaît pas, en employant des mots qu’aucun participant au débat n’a utilisé comme celui de « peur » ou plus ennuyeux, d’ « anomalie » pour parler des couples composées de deux femmes ou de la situation d’une femme seule ?
Aussi, nous appelons les quotidiens nationaux à prendre leur responsabilité dans le débat sur l’ouverture de la PMA à toutes les femmes. Il en va de leur crédibilité.