Le père Matthieu Rougé, directeur du Service pastoral d’études politiques, déclare à La Croix :
"Il faut souvent du courage pour faire prévaloir cette responsabilité éthique, avec les pressions de certains, qui dissimulent leurs ambitions commerciales sous le masque de la revendication d’une plus grande liberté pour la recherche…
Mais la véritable liberté est précisément le courage de choisir ce qui correspond au vrai bien de toute la société, en particulier des plus fragiles. Le point focal du débat, qui traverse – inégalement – les différents courants politiques, est la notion de progrès : une fascination pour le progrès scientifique autorise, pour certains, toutes les transgressions ; la conviction qu’il n’y a pas de progrès plus essentiel que le service de la dignité de la personne humaine conduit les autres à plus d’esprit critique et d’ambition éthique. Ce “progressisme éthique” peut susciter des convergences réjouissantes, comme l’a montré tout récemment la prise de position de parlementaires et intellectuels contre les mères porteuses et “l’extension du domaine de l’aliénation”."