Dans un communiqué, les AFC déclarent :
[…] Encouragée par ce très grand succès dans la rue, la vingtaine d’associations rassemblées dans le mouvement Marchons Enfants est bien décidée à poursuivre à son action si Emmanuel Macron ne répond pas à ses demandes :
- un moratoire sur ce projet de loi
- l’application du principe de précaution à la procréation humaine et à la filiation
- le développement d’un véritable politique de la fécondité avec un grand plan de lutte contre l’infertilité
- l’abolition de la GPA et de toute marchandisation humaine dans le monde entier.
Plusieurs dates (1er décembre, 19 janvier, 8 mars, 17 mai et 14 juin) ont d’ores et déjà été réservées par les organisateurs pour poursuivre d’une manière ou d’une autre la mobilisation du peuple français dimanche dernier.
Rien n’est encore joué ! Les débats se poursuivront à l’Assemblée Nationale jusqu’au 9 octobre. Le texte de loi n’y sera voté solennellement que le 15 octobre. Puis il sera discuté au Sénat, avant vraisemblablement de revenir à l’Assemblée.
Les Associations Familiales Catholiques restent plus que jamais mobilisées pour informer l’opinion publique et encouragent leurs adhérents à continuer à rencontrer leur député et leurs sénateurs pour leur faire part de leurs graves préoccupations face à cette loi néfaste et injuste. Elles espèrent que la voix de la rue sera entendue et que le grand bricolage, fabriqué de toute pièce à l’Assemblée Nationale, sera démantelé au Sénat pour, qu’enfin, un vrai débat ait lieu.
Interrogé sur Sputnik, Albéric Dumont, vice-président de La Manif pour Tous, déclare :
«Nous sommes au tout début d’un processus parlementaire qui va être long, avec des dates déterminantes: la fin de la première lecture à l’Assemblée nationale, l’arrivée au Sénat, le retour à l’Assemblée, le Conseil constitutionnel, le vote solennel, éventuellement la promulgation de la loi. Il était important pour nous de faire bloquer certaines dates pour que [les militants] puissent s’organiser. Nous avons annoncé cinq dates qui ne seront pas forcément activées, c’est le gouvernement qui choisira si elles sont nécessaires ou non: c’était hier une première manifestation d’avertissement. Désormais, le choix du gouvernement est simple: soit il décide d’écouter le peuple, soit il adopte la stratégie de François Hollande –il méprise le peuple et divise la société. À ce moment-là, nous serons dans l’obligation de nous mettre en travers de sa route.»
[…] «Nous allons justifier le nombre immense que nous étions dans les heures qui viennent. Nous sommes en mesure de prouver que le comptage de la Préfecture de Police et celui de l’entreprise Occurrence n’étaient pas fiables, puisqu’ils n’ont pas pu prendre en compte un itinéraire de délestage qui a été organisé au dernier moment par les autorités pour faire face à l’affluence et à la saturation du cortège principal.» La Préfecture avait annoncé 200.000 manifestants, mais au bout d’une heure le premier itinéraire était complètement saturé: des femmes avec enfants quittaient le cortège… et après, ils nous annoncent 42.000 manifestants?»
Le cabinet Occurrence est quant à lui considéré comme «indépendant», son étude a été réalisée pour plusieurs médias dont Le Parisien ou France info. Que lui reprochez-vous?
«Le cabinet Occurrence a développé un système de comptage vidéo très sophistiqué –la vidéo doit être inclinée à un degré près… comment a-t-elle pu installer un système aussi vite sur le deuxième itinéraire, de délestage? C’est impossible. Et puis, dernier point: la soi-disant indépendance du cabinet Occurrence. Le patron est un ami d’Aurore Bergé, qui est l’une des partisanes acharnées de la PMA sans père. Et on a identifié une salariée du QG de LREM qui est également chargée de développement senior chez Occurrence. Il y a donc des accointances qui sèment le trouble. Et puis, plein d’éléments nous le montrent: nous avons acheté 50.000 drapeaux, et nous avons été en rupture de stock au bout de 30 minutes! Or, on le voit bien sur des photos: tout le monde n’a pas de drapeaux.»
[…] «nous avons tendu la main aux Gilets jaunes, il y a des rapprochements qui se sont faits, surtout en province. La question s’est posée: faut-il accueillir les Gilets jaunes dans les cortèges? Ce que nous avons convenu, c’est que les Gilets jaunes étaient des Français comme tout le monde, s’ils voulaient manifester avec leurs gilets, ils étaient les bienvenus, à partir du moment où nous restons dans le cadre des revendications de Marchons enfants. Aujourd’hui, il y a une dimension à prendre en compte: c’est un mouvement qui s’est malheureusement fait phagocyter par l’extrême-gauche, je ne suis pas sûr que la convergence avec nos idées soit vraiment réaliste, en tout cas les samedis à Paris. Je ne parle pas de la France des ronds-points, avec laquelle nous avons sans doute plus de revendications communes.»