Jean Leonetti, rapporteur de la mission
parlementaire sur la bioéthique, va proposer de maintenir l’interdit
des recherches sur l’embryon, assorti d’une autorisation à titre
dérogatoire. Le dernier des rapports préparatoires au réexamen des lois de bioéthique va être diffusé cette semaine pour avis aux membres de la
mission, puis soumis au vote de ces mêmes parlementaires en début de
semaine prochaine.
La principale question à trancher porte sur la recherche sur
l’embryon et les cellules souches embryonnaires : faut-il revenir à la
loi de 1994, qui interdisait ce type de recherches ? Les autoriser sous
conditions ? Ou maintenir une interdiction de principe, assortie d’une
dérogation pérenne ? Jean Leonetti devrait choisir cette dernière
option, qui a aussi les faveurs de la ministre de la santé Roselyne
Bachelot. Depuis 2004, les recherches sur l’embryon et les cellules souches
embryonnaires sont interdites, mais les équipes médicales et
scientifiques ont la possibilité d’effectuer, à titre dérogatoire et
pour une période limitée à cinq ans, des recherches «susceptibles de
permettre des progrès thérapeutiques majeurs» et si ces recherches ne peuvent pas être menées via d'autres aletrnatives. Aucun progrès thérapeutique majeur n'a été obtenu. Et la recherche est concluante sur les cellules souches adultes ou du cordon ombilical. Le maintien de cette condition est donc idéologique.
Pour masquer le non-respect de ces conditions, ces dernières vont donc être abrogées ! Exit le moratoire et
l’exigence de «progrès thérapeutiques».
C'est la même logique qui a entrainé la dépénalisation de l'avortement : l'embryon ne doit pas être tué, sauf exception (pour la recherche). On sait où cela mène.
Sancenay
tels sont invariablement les travaux mortifères de Monsieur Léonetti invariablement présentés dans la langue de bois du Système comme “consensuels “,” “open” ,
“démocratiques”, “conviviaux”, j’en passe et pas des meilleurs.
Tel est bien le doux visage de la dictature utilitariste.
Andrepaul
Une question:d’où viennent ces embryons ?
J’imagine mal une mère se faire mettre enceinte dans ce seul but.
Ou tout simplement la récupération des foetus provenant des avortements.
J’aimerai connaître votre réponse.
Hélène
Andrépaul :
Ces embryons sont les embryons “surnuméraires” des fécondations in-vitro : pour simplifier les traitements, et éviter d’y revenir en cas d’échec, on féconde plusieurs ovules.
Mais on ne ré-implante qu’un ou deux embryons à la femme.
Les autres sont congelés, a priori pour une tentative ultérieure, mais que le couple peut ne pas demander.
Là se pose alors la question du “stock “d’embryons qui ne font plus l’objet d’un “projet parental” (question explicitement posée aux parents): les détruire ? les proposer à l’adoption ? les donner aux chercheurs ?
JACQUES-FRANCOIS
A Hélène,
Je réponds: Il faut tout simplement interdire cette pratique monstrueuse.
D’un côté l’on tue sans vergogne le bébé dans le ventre de sa maman, de l’autre l’on trafic dans l’utérus pour voir si l’on ne pourrait pas arranger les ‘choses’!
Sommes-nous devenus fous?
L’enfant est devenu une marchandise au même titre que les savonnettes. C’est inacceptable.
Merci !