Dans la perspective de la révision de la loi de bioéthique,les AFC viennent d'envoyer à tous les députés et sénateurs 8 fiches présentant leurs réflexions et leurs propositions, accompagnées d'un courrier exprimant leurs motifs de satisfaction et leurs inquiétudes concernant ce projet de loi tel qu'il a été déposé sur le bureau de l'Assemblée nationale, parmi lesquelles :
– Les AFC regrettent le caractère réducteur de la définition de l'assistance médicale à la procréation, qui « s'entend des pratiques cliniques et biologiques permettant la conception in vitro », c'est-à-dire des techniques qui contournent l'infertilité sans la soigner. Il existe pourtant d'autres techniques qui soignent l'infertilité et obtiennent des taux de réussite significatifs, tout en respectant le processus naturel de la procréation. Les AFC regrettent également l'assimilation du PACS au mariage pour l'accès à l'AMP.
– Concernant la question capitale de la recherche sur l'embryon, les AFC expriment leur vive inquiétude devant la banalisation croissante de cette recherche. Or, il est indiscutable que cet embryon est un être humain. Peut-on sacrifier des êtres humains à des fins de recherche ? Constatant le non-respect de l'encadrement inscrit dans la loi de 2004, les AFC s'inquiètent du fait que les conditions de la recherche sur l'embryon soient élargies. […] On s'engage donc dans une recherche sans limite sur l'embryon, sans en justifier le bien-fondé. A contrario, les résultats des recherches sur les cellules souches adultes, notamment sur le sang de cordon ombilical, respectant la dignité de l'être humain, semblent avoir déjà fait leurs preuves.