Trouvé dans Famille chrétienne à propos des graves sujets contenus dans le projet de loi bioéthique :
"Pour répondre à des questions aussi fondamentales, combien de députés étaient présents dans l’hémicycle ? Trente, cinquante, quatre-vingt aux meilleurs moments… Et en salle de presse ? Quelques journalistes le premier jour. Un seul la plupart du temps… De tels débats ne méritaient-ils pas une couverture plus importante ? «Pour le débat sur l’écologie il y avait beaucoup plus de monde», commente un appariteur qui, sous couvert d’anonymat, s’avoue « consterné ».
En fait, on est frappé par le décalage entre la gravité des enjeux et les approximations de la parole politique. Ainsi de Xavier Bertrand, ministre de la Santé —présent dans l’hémicycle pendant une bonne partie des débats ou bien remplacé par Nora Berra sa secrétaire d’État. Interpellé sur l’opportunité de la levée l’anonymat des personnes ayant donné leurs gamètes (spermatozoïdes ou ovules), il explique : «Décider de la levée de l’anonymat reviendrait à choisir entre filiation biologique et filiation affective. Je ne souhaite pas entrer dans un tel débat. Et c’est pour cela que je suis en faveur du maintien de l’anonymat». En clair, le ministre de la Santé laisse entendre qu’il ne sait pas trop si les « Dupond » sont parents de « Dupond junior » parce qu’ils lui ont transmis des gênes ou parce qu’ils l’ont éduqué…[…]
Entre l’approximation et les contresens, la limite est fragile. Le pompon revient à cette députée socialiste du Finistère, pour ne pas la citer, déclarant avec véhémence à la tribune sur les coups de minuit dans la nuit du 9 au 10 février : « La filiation biologique n’existe pas ! La filiation est uniquement d’ordre social ! » Et notre appariteur de confier à voix basse : « Peut-être les enfants naissent-ils sur les Menhirs dans le Finistère… » Face à elle, Jean Léonetti, rapporteur de la Mission d’information parlementaire et chef d’orchestre de ces débats, ne scille pas. […]
La majorité présidentielle aura donné un spectacle un peu moins inquiétant, même si elle s’est montrée plus que flottante sur de nombreux points : comme l’autorisation du transfert d’embryon post mortem ou extension de la recherche sur l’embryon, pour ne citer que cela. Emblématique fut la figure de Jean Léonetti, aux argumentations souvent filandreuses tant elles essayaient de concilier les contraires, le transformant parfois en Monsieur Loyal de la majorité. Ainsi, après avoir solennellement mis en garde dans son propos introductif contre « la recherche de l’enfant parfait », il s’oppose deux jours plus tard à la plupart des amendements demandant un encadrement plus stricte du diagnostic préimplantatoire (soit sélection des embryons atteints de pathologies graves ou de handicaps)."
Jean Theis
Serait-il possible de ne plus avoir le premier post tronqué par le machin Twitter à gauche ?
Merci
[Qu’est-ce qui est tronqué ? Je ne vois pas. MJ]
Jean Theis
Maintenant ça va, merci.
(Cela durait depuis quelques jours).
JCM
Ce Monsieur Leonetti n’est pas fiable.
Dans un débat télévisé sur l’euthanasie j’ai eu très peur qu’il se fasse “laminer” par Jean-Luc Romero. Je crains que même sur ce sujet il ne tienne pas longtemps.
Sancenay
à JCM,
il n’a nulle intention de “tenir” , seulement de faire croire que le débat existe, c’est du pur cynisme.