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Bioéthique

Bioéthique : nos élus veulent instaurer un nouvel esclavage

La Fondation Lejeune s'indigne de la position prise par la commission des lois de l'Assemblée nationale sur le projet bioéthique :

"La commission bioéthique de l’Assemblée nationale vient de confirmer le vote sénatorial désastreux pour deux enjeux majeurs du projet de loi bioéthique

  • E Recherche sur l’embryon : le régime d’autorisation est maintenu, alors qu’aucun fondement scientifique pour justifier ce changement n’avait été apporté aux sénateurs, et rien depuis ne l’a non plus été auprès des députés. Le lobbying des principaux intéressés pour la libéralisation de cette recherche a donc été efficace, l’industrie pharmaceutique va pouvoir disposer d’embryons humains.
  • Diagnostic prénatal : les députés n’ont pas rétabli la disposition du rapporteur Jean Léonetti votée en 1ère lecture permettant de contrer la principale mesure eugénique du texte initial du gouvernement, instaurant une forme d’eugénisme d’Etat. Plus de 90 % de fœtus trisomiques détectés et éliminés en France ne suffisent donc pas, le massacre des innocents va se poursuivre et s’accroître.

Alors que le processus d’élaboration de cette nouvelle loi de bioéthique a débuté au Parlement depuis plusieurs mois, qu’il a été précédé d’Etats Généraux trompeurs, les valeurs structurant les décisions de nos responsables politiques ne font plus illusion : le gouvernement et la majorité actuels méprisent le principe le plus fondamental à défendre, celui du respect de la vie humaine, qu’ils marchandent aux vendeurs de tests et aux lobbies de l’industrie pharmaceutiques. Le message est clair, d’ici un an, les citoyens attentifs aux enjeux de bioéthique aujourd’hui n’oublieront pas. Ils auront du mal à confier leur destin à celui qui en tant que Président de la République laisse son gouvernement voter des lois déshumanisantes tout en commémorant l’abolition de l’esclavage en ces termes :

« L'esclavage (…) fut une immense entreprise d'exploitation qui fit énormément souffrir et qui tua massivement. Elle ne fut possible que parce qu'il fut admis qu'une partie du genre humain n'avait pas autant de droits que les autres parce qu'elle n'avait pas les mêmes qualités que les autres. Où a conduit ce préjugé ? A donner un prix, une valeur marchande à ce qui ne doit pas en avoir. La vie humaine n'a pas de prix nous dit la conscience universelle. Elle a une valeur infinie. Dès lors que la vie devenait une marchandise, qu'elle se trouvait réduite à sa valeur de marché, qu'elle avait un prix, le sentiment de la fraternité humaine s'effaçait derrière la comptabilité. (…) Il ne faut pas oublier. Pour rester éveillé, vigilant, attentif, la conscience en alerte. Car si nous ne sommes pas responsables des fautes de nos aïeux, nous ne pouvons pas nous exonérer de la responsabilité de celles que nous pourrions commettre en invoquant la terrible excuse des lâches : « nous ne savions pas ! ». Car c'est à nous de savoir et c'est à nous d'agir. »

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