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Bioéthique / Culture de mort : Eugénisme

Bioéthique : vers une inscription définitive dans la loi des pratiques eugénistes

Bioéthique : vers une inscription définitive dans la loi des pratiques eugénistes

Dans un rapport adopté mardi 15 janvier, les députés de la mission bioéthique formulent 60 propositions pour réviser les lois de bioéthique :

  • ouverture de la PMA aux paires de femmes et aux célibataires,
  • remboursement de la PMA par la Sécurité sociale,
  • levée de l’interdiction de l’aide post-mortem à la procréation ;
  • autorisation de recourir à la fois à un don de sperme et d’ovocytes ;
  • ouverture de la possibilité pour toutes les femmes de conserver leurs ovocytes congelés pour procréer plus tard
  • retranscription automatique en droit français de la filiation des enfants nés par GPA à l’étranger.
  • accroissement des recherches destructrices d’embryons humains et les cellules-souches embryonnaires.
  • levée de l’interdiction de créer des embryons transgéniques
  • détection systématique des trisomies sur les embryons

Réaction de l Fondation Jérôme Lejeune :

La mission d’information parlementaire vient de rendre son rapport sur la révision de la loi de bioéthique. Il s’agit de la dernière étape avant le dépôt du projet de loi.

Si la mission a auditionné les différents acteurs concernés, le rapport présenté aujourd’hui semble avoir été écrit sans tenir compte de ces consultations. Il est très orienté, se prononce résolument en faveur d’une dérégulation et d’une inscription définitive dans la loi des pratiques eugénistes. C’est le triomphe du marché et du transhumanisme. Les êtres imparfaits sont éliminés avec la complaisance de la médecine. Seul semble compter « le maintien de l’attractivité des activités de recherche » et la concurrence internationale aux dépends de l’humanité intrinsèque de l’embryon humain.

Une fois de plus, l’attention médiatique se concentrera sur la « PMA pour toutes » mais la Fondation Jérôme Lejeune tient à mettre en lumière des sujets plus graves encore :

La situation de l’embryon humain, moins protégé qu’un animal, alors que dans le même temps sont étudiées des alternatives à l’expérimentation animale. Contrairement à ce qui est affirmé dans le rapport, toutes les mesures préconisées conduisent à « considérer l’embryon comme un simple matériau ».

Dans ce domaine, la Fondation Jérôme Lejeune précise que ses recours contre les autorisations de recherche délivrées par l’Agence de la Biomédecine, qui autorise la destruction illégale de certains êtres humains sont aussi légitimes que les actions en justice d’ONG contre la France, pour défendre les animaux et la planète. Elle précise d’ailleurs que ses recours n’ont pas d’effet suspensif.

Jean-Marie Le Méné, lors de son audition par la mission parlementaire le 23 octobre, avait alerté : « la focalisation sur la recherche embryonnaire tient à un effet de mode, à l’opportunité de moderniser des laboratoires à grand renfort de subventions, à l’existence d’une filière à entretenir ».

Les digues tombent les unes après les autres :

  • Allonger  la durée de culture de l’embryon (proposition 15),
  • Assouplir le régime juridique de la recherche  sur les cellules souches embryonnaires humaines (propositions 16 et 17)
  • Autoriser la recherche portant sur les cellules germinales de l’embryon (proposition 18)
  • Lever les interdits de création de l’embryon transgéniques (proposition 19).

Trisomie 21 : extension du domaine de l’eugénisme

  • Le rapport propose d’étendre le Diagnostic Pré-Implantatoire (DPI) aux aneuploïdies, dont la trisomie 21. Il va parachever l’eugénisme de masse des personnes trisomiques 21  dans le silence le plus complet. Dans l’esprit du rapporteur, détecter la trisomie 21 ne peut conduire qu’à l’avortement. C’est pourquoi il préconise de diagnostiquer  la trisomie 21 au stade le plus précoce de la vie humaine. Une manœuvre invisible et indolore (proposition 25).
  • Le rapport acte l’avortement des personnes trisomiques : «  Que l’interruption de grossesse soit désignée IVG ou IMG, elle aurait de toute façon été pratiquée… ». Le rapporteur n’émet aucune restriction à l’égard du DPNI sur la trisomie 21 qui engendre cette sélection et préconise d’accompagner son éventuelle extension à d’autres maladies génétiques ou prédispositions (proposition n° 26).

Jean-Marie Le Méné, Président de la fondation Jérôme Lejeune, réagit :

« Dans l’idéologie du progrès, tout ce que les technosciences rendent possible est nécessairement un “progrès” :

dépister de plus en plus tôt un maximum d’anomalies avant la naissance même si cela sert à supprimer les enfants atteints ;

fabriquer in vitro et transférer in utero davantage d’enfants non seulement indemnes de maladies mais exempts de prédispositions aux maladies ;

détruire des êtres humains dans leur extrême jeunesse pour exploiter leurs cellules. Ces pratiques ne sont ni scientifiques ni médicales ».

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2 commentaires

  1. Ils décèlent les trisomiques dont tout un chacun a pu constater combien ces garçons et filles sont gentils et souriants mais ils sont incapables de déceler les Hollande, les Valls, les Castaner, les Macron et tutti quanti.

  2. Je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement avec l’étude de Tsvetan Todorov : “mémoire du mal, tentation du bien”.
    Ces législateurs convaincus de faire le “bien” sans autre référence que leur propre conception de ce “bien”, se rapprochent des pires criminels des totalitarismes du XXème siècle.
    Notre situation présente des similitudes avec celle d’un autre peuple, il y a trois millénaires, confronté au projet d’éradication d’un certain pharaon. La bonne nouvelle, c’est que les ‘plaies’ envoyées au pharaon ont déjà commencé, et que cela ne repose plus sur un seul homme mais tout un peuple de croyants – même s’il reste du boulot concernant la prise de conscience de bien des croyants !
    En attendant que faire ?
    Ecouter Léon Tolstoï : oublier la conquête du pouvoir par la violence, qui provoque une plus grande violence (1793, 1917…) ; l’entrisme est illusoire, les tenants du pouvoir ne laisseront jamais parvenir aux commandes ceux qu’ils n’autorisent pas (Sens commun, F.Fillon…) Reste à chacun l’arme imparable : effectuer son devoir selon sa conscience, sans tenir compte des injonctions.

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