Catholiques/Musulmans : des laïcards s’interrogent
Riposte Laïque dénonce l’hypocrisie laïcarde :
"Depuis la venue du pape, qui a vu les organisations laïques monter au créneau en ordre dispersé, nous sommes toujours étonnés de la radicalité de certains discours hostiles au Vatican, et du silence, – quand ce n’est pas de la complaisance ! – de ces mêmes discours devant l’offensive islamiste. Ceux qui tiennent ces fameux discours souhaitent-ils vraiment laisser à l’extrême droite le monopole du combat contre le voile, contre la construction de mosquées, contre l’occupation de plus en plus visible de l’espace public par le communautarisme religieux, contre l’islamisation de certains quartiers ? […]
Alors que la majorité des citoyens de notre pays s’inquiètent silencieusement, mais non sans raison, de l’ampleur de la progression de l’islam en France et de la virulence des revendications de ses leaders religieux (faut-il rappeler que le « modéré » Boubakeur a demandé un moratoire de 20 ans pour la loi de 1905 ?), la plupart des organisations laïques parlent de tout, sauf de cela ! Ils nous rappellent l’attitude d’une grande partie de la gauche, qui refusait de parler de l’insécurité et de la délinquance, sous prétexte de ne pas faire le jeu de Le Pen. On a vu le résultat, le 21 avril 2002 !
Ce « laïquement correct » n’est-il pas une aubaine pour l’extrême droite, les Identitaires […] ?Le véritable anti-fascisme, le véritable anti-racisme consistent-ils à jouer la politique de l’autruche, ou à prendre au contraire la question à bras-le- corps, avec tout le courage que cela exige ?"
Pas de ligne “Marine Le Pen” ?
Dans Minute, Marine Le Pen récuse l’idée selon laquelle ses positions trancheraient avec le programme du FN :
"Le Front national est une formation qui a globalement une grande homogénéité doctrinale quant à la ligne politique du mouvement. Il est donc totalement artificiel d’inventer des oppositions entre des anciens et des modernes, des gardiens du dogme à ceux qui voudraient brader l’héritage, ceux qui seraient contre les compromissions et ceux qui rêveraient d’un avenir à la Fini. Il suffit de prendre mes déclarations publiques ou mes documents de campagne pour s’apercevoir qu’il n’y a pas une « ligne Marine Le Pen ». Les gens de coeur savent qu’on ne peut défendre une position sans y croire vraiment, surtout lorsqu’on défend des positions fondamentalement dissidentes. Bien sûr, chacun a sa sensibilité, sa façon d’exprimer ses pensées, son parcours personnel."
Emeute dans la Drôme
Un adolescent de 16 ans a été tué et 4 autres mineurs ont été blessés dans l’accident hier d’une voiture volée qui était poursuivie par un véhicule de la police à Romans-sur-Isère (Drôme). Le conducteur de la voiture a été tué sur le coup. Les 4 autres, tous âgés de 15 et 16 ans, sont hors de danger.
Les cinq jeunes ont volé le véhicule vers 1h30 et roulaient à vive allure dans le centre de Romans lorsqu’ils ont été pris en chasse par une voiture de la brigade anti-criminalité (BAC). Le conducteur aurait alors accéléré pour échapper aux policiers lorsque dans un virage, il a perdu le contrôle de son véhicule, percutant de plein fouet un mur.
Accusant la police, de nombreux voyous (une centaine selon la radio) s’en sont pris aux forces de l’ordre cette nuit. De nombreuses voitures ont été incendiées.
Cela faisait longtemps
Le gouvernement veut mettre en place une taxe patronale de 2% sur l’épargne salariale et la retraite d’entreprises. Elle est inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009. Cette taxe ne concerne que les employeurs, mais il est évident qu’ils la répercuteront d’une manière ou d’une autre sur les salariés, en versant par exemple les mêmes montants qu’auparavant, mais taxe incluse, ce qui au final revient à réduire, une fois la taxe payée le montant effectivement affecté aux salariés.
Le label diversité dans les entreprises
Le label diversité entend, selon Pascal Bernard, vice-président de l’Association nationale des DRH,
"refléter les démarches concrètes et les résultats obtenus par les entreprises pour promouvoir et développer la diversité sous toutes ses formes".
Propriété de l’État, ce label porte sur tous les domaines de la diversité (origine, âge, handicap…), hormis l’égalité entre les hommes et les femmes, qui possède déjà son propre label depuis 2004. Parmi les critères, on note que l’entreprise doit définir, mettre en œuvre et assurer le suivi de la politique diversité. La direction de l’entreprise doit notamment désigner un référent «diversité». La diversité, ce mot de passe privilégié du jargon du mondialisme.
Michel Janva (merci à VF)
RCF : Radios Coraniques de France ?
Les auditeurs qui écoutent RCF (radios chrétiennes de France) ont pu apprendre ce matin, lors de l’évocation de l’Archange Gabriel (émission nationale "Le saint du jour"), dont nous célébrons également la fête aujourd’hui, ont été heureux d’apprendre que St Gabriel a dicté le Coran à Mahomet et a encouragé ce dernier à être prophète de l’Islam…
Michel Janva (merci à VG)
Une unité de police pour la “sécurisation” du 93
Le ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, installe demain après-midi la première "compagnie de sécurisation" en Seine-Saint-Denis, dont elle avait annoncé la création en janvier dernier. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du "plan de cohésion pour la Seine-Saint-Denis". Un département qui en a bien besoin.
MJ
Persécutions en Inde : le Premier ministre “regrette”
Le premier ministre indien, Manmohan Singh, qui sera reçu mardi à l’Élysée, répond au Figaro à propos des persécutions de chrétiens en Inde :
"Il y a eu des accidents sporadiques. Notre Constitution garantit la liberté religieuse. L’Inde est un pays laïque où tous les citoyens ont les mêmes droits, quelles que soient leurs croyances. J’ai moi-même condamné ce qui est arrivé et je suis intervenu auprès des États concernés. Le gouvernement central a envoyé des forces spéciales dans les régions concernées pour favoriser un retour au calme. Je regrette profondément ces incidents, mais il ne faut pas généraliser et en tirer des conclusions sur le sort des minorités en Inde."
Sporadique ? Cela fait plus d’un mois que les chrétiens sont obligés de se cacher en Inde, que des dizaines sont morts, que de nombreuses églises et établissements chrétiens sont détruits.
“Entre les murs” : un film politique
C’est l’avis de Laurent Dauré et Dominique Guillemin :
"Sean Penn souhaitait récompenser un « film politique ». Politique, le film de Laurent Cantet l’est assurément. […] [O]n peine à déterminer ce que Cantet sauve, dénonce ou prescrit dans l’école qu’il montre à l’écran. Une ambiguïté qui se retrouve dans les nombreux entretiens qu’il a accordés. Ainsi, il a affirmé que
«le débat sur l’école est suffisamment idéologisé pour que nous nous soyons montrés très vigilants à ce qu’aucun discours idéologique ne se glisse dans le film».
Les critiques ont loué cette posture neutre, mimant le documentaire, ainsi que le réalisme social de son cinéma. Mais Cantet déclare aussi :
«Mes positions politiques transparaissent à travers ma vision de l’école, c’est certain.»
Un film politique pourrait ainsi se soustraire à toute idéologie… Que Laurent Cantet en soit conscient ou non, son film repose sur des prémisses idéologiques. […] Il a voulu faire part de son
«désir d’une école plus ouverte à la réalité qui nous entoure, plus ouverte au langage, à la diversité, à la transmission, au fait de vivre ensemble, d’une école qui ne soit pas un sanctuaire où les élèves pourraient se débarrasser de ce qu’ils vivent et de ce qu’ils sont».
[…] Pour commencer, il faudra bien se pencher un jour sur cet usage omniprésent du terme « diversité », mot de passe privilégié du jargon de la mondialisation. Présentée comme le remède à tous les maux de la société française, la diversité se substitue à l’égalitarisme républicain jusqu’à devenir une fin en soi. Mais de quoi s’agit-il au juste ? Pour Laurent Cantet, c’est la
«diversité de profils dans la classe [qui] en fait la richesse. J’ai passé ma scolarité dans une petite ville de province. Nous étions entre « petits Blancs », de la classe moyenne, parce que le collège unique n’existait pas encore. (…) Mes enfants me semblent beaucoup plus ouverts sur le monde en allant au collège à Bagnolet, dans une classe ressemblant à celle que je décris, que moi à leur âge».
De tels propos entretiennent une confusion malvenue entre la mission de brassage social de l’école et une vision ethniciste de la société. Les jeunes Français issus de l’immigration sont enfermés dans le rôle d’éléments « exotiques » d’une civilisation mondiale fantasmée dont l’école serait le microcosme. […]
Rejetant la mise à distance […], le professeur adopte une approche compassionnelle qui relègue au second plan la transmission des connaissances. Qu’enseigner en effet lorsqu’il s’agit d’abord «d’accepter une remise en question du savoir par les élèves» ? […] Ainsi, flattant les petites individualités – la sienne y compris –, il adopte une pédagogie de la séduction qui révèle un désir de fusionner avec une éternelle adolescence qu’incarneraient ses élèves. […] Cet esprit de démission s’explique par la volonté d’instaurer un rapport d’égalité entre le professeur et ses élèves. […] Avant même d’enseigner quoi que ce soit, les prérequis de la transmission des connaissances sont eux-mêmes discutés (silence, discipline, autorité – rien ne va de soi). Or, l’enseignement est une activité inégalitaire par essence, le savoir et la responsabilité étant d’un côté et pas de l’autre. Ceux qui par commodité intellectuelle n’assument pas cette position se justifient souvent à la manière de Cantet lorsque celui-ci dit, par exemple, que l’école serait «un terrain d’expérimentation de la démocratie, de la citoyenneté». […]
Quoi qu’en dise Laurent Cantet, Entre les murs est un film idéologique. S’il s’en défend, c’est pour mieux contredire le «fantasme actuel de la faillite scolaire» et couper court à toute critique. Comme chacun sait, l’idéologue, c’est toujours l’adversaire. Ainsi, neutre mais engagé, dans le confort de ses idées vagues, il célèbre les manifestations du désastre éducatif faute de vouloir les dénoncer."
Michel Janva (merci à DG)
Tournon : le conseil municipal défie la justice
A Tournon (Ardèche), le représentant local du Front National, Jean-Claude Durieux, aidé par maître Bonnefoy-Claudet, a obtenu l’annulation par le Tribunal administratif de Lyon d’une délibération du conseil municipal de Tournon qui avait loué un terrain à bail emphytéotique (= de longue durée) moyennant un loyer symbolique d’un euro par an à « l’association culturelle arabo-musulmane de Tournon ». En fait, comme le tribunal l’a relevé, il s’agissait d’une association cultuelle qui se proposait d’édifier une importante mosquée.
Au conseil municipal de ce soir à Montélimar, une délibération semblable à celle de Tournon et qui a été annulée par le tribunal de Lyon sera mise aux voix ! Bruno Gollnisch a annoncé que, si cette délibération était adoptée, les contribuables de Montélimar useraient des mêmes voies de droit.
Travail du dimanche : loi débattue avant la fin de l’année
La proposition de loi UMP visant à faciliter le travail du dimanche sera débattue d’ici à la fin de l’année au Parlement, a indiqué le ministre du Travail Xavier Bertrand. Cette proposition de loi du député UMP des Bouches-du-Rhône Richard Mallié, vise à étendre les dérogations au repos dominical. L’examen du texte avait initialement été fixé au 10 juin, avant d’être renvoyé à une date indéterminée.
Le franc-maçon Xavier Bertrand a ajouté :
"Je soutiens à fond cette proposition, nous y avons travaillé avec Luc Chatel. Le dimanche n’est pas un jour comme les autres, c’est vrai. Mais il faut aussi voir comment les choses évoluent. Nous ne pouvons pas refuser à des personnes qui souhaitent travailler le dimanche de le faire".
En décembre 2007, le gouvernement a déjà introduit une nouvelle brèche dans la réglementation, lors du vote de la loi Chatel sur la consommation, autorisant les commerces d’ameublement à donner le repos hebdomadaire par roulement. Sur le travail du dimanche, se reporter à ce blog.
L’archévêque d’Hanoï menacé par le pouvoir
Ne supportant pas la résistance des catholiques, les autorités communistes de Hanoï ont adressé un "avertissement" à l’archevêque Mgr Ngô Quang Kiêt :
"en tant qu’archevêque de Hanoi, il n’a pas collaboré avec les autorités pour empêcher ses subordonnés et fidèles d’effectuer des actes délictueux [une manifestation pacifique !] comme le stipule le décret-loi sur les religions. Pis encore, il a personnellement jeté de l’huile sur le feu en faisant publier dans des mass médias étrangers des interviews ou lettres incitatives, approbatives, mal intentionnelles et falsifiant la vérité. Il a fait exprès d’enfreindre la loi en se rendant en personne sur le terrain [spolié à l’Eglise !] appartenant à la compagnie Chiên Thang et en travaillant au rassemblement à Thai Hà de prêtres et chrétiens venus de différentes régions du pays pour presser le pouvoir de leur restituer des terrains.(… ) Il a même, au nom de l’archevêché, signé vendredi dernier une "revendication d’urgence" à l’attention du président de la République, dans laquelle il falsifie la vérité, calomnie le pouvoir, ignore la loi et défie l’État".
Rien que cela. Le comité populaire exige du prélat qu’il "mettre fin à ses actes délictueux" sous peine de "punition par la loi"… dans un pays qui compte moult clercs en prison…. Il doit donc
"faire respecter la loi par les prêtres et chrétiens, interrompre les activités religieuses illégales et ramener statues, croix… dans les lieux de culte. [Il doit] s’abstenir d’activités d’information et de propagande à caractère déformant et incitatif aux actes délictueux en direction des prêtres et chrétiens".
Un rassemblement de soutien est organisé samedi prochain à Paris.
Chronique de la violence ordinaire : Poissy
6 personnes ont été interpellées dimanche soir à Poissy (Yvelines) après des échauffourrées opposant des policiers à une cinquantaine de voyous, dimanche en début de soirée. Vers 18H30, une patrouille de police a été caillassée alors qu’elle contrôlait le conducteur d’une moto-cross qui refusait d’optempérer. Ayant fait appel à des renforts, les policiers ont ensuite été confrontés à une cinquantaine de hors-la-loi et ont fait usage de flash-ball et de grenades à gaz lacrymogène. Un policier a été blessé.
Lors des échauffourées, un feu de haies s’est déclaré, entraînant l’intervention des pompiers qui ont à leur tour subi des jets de pierre. Le calme est revenu vers 20H00 après la déploiement de CRS.
Respecter l’environnement par une éthique responsable
A l’occasion de la Journée mondiale du tourisme, Benoît XVI a reçu les 300 participants à la rencontre organisée par le Centre touristique de la jeunesse et le Bureau international du tourisme social. Le Pape a dit que l’humanité a le devoir
"de s’engager contre l’utilisation indifférenciée des ressources naturelles de la terre [parce que] sans une limite éthique et morale adéquate, le comportement humain peut devenir une menace et un défi… L’expérience montre que la gestion responsable de la création fait partie, ou devrait être issue, d’une économie saine et équitable du tourisme […].
"Il est donc nécessaire, surtout dans le domaine du tourisme qui profite de la nature, que tous fassent une gestion équilibrée de notre habitat, de ce qui est notre maison commune… La dégradation de l’environnement peut seulement être freinée par la diffusion d’une culture comportementale adéquate impliquant des styles de vie plus sobres. D’où l’importance… d’éduquer à une éthique de la responsabilité".
Nouvelle loi pro-vie aux Etats-Unis
Après son approbation au Sénat, la Chambre des Représentants a approuvé jeudi dernier un texte de loi qui devrait diminuer le nombre d’avortements d’enfants trisomiques ou atteints d’autres handicaps. Aujourd’hui aux Etats-Unis, 90% des enfants diagnostiqués trisomiques sont avortés et ce pourcentage est identique pour d’autres maladies comme le spina bifida ou la mucoviscidose. Pour le Sénateur Sam Brownback, ce chiffre est beaucoup trop important et suggère que la société ne protège pas l’humain à chaque étape de son développement. Cette résolution devrait maintenant être signée par le président Bush et faire office de loi. Elle permettra aux familles dont l’enfant est diagnostiqué trisomique
- d’obtenir des informations pertinentes permettant de les aider
- d’être mis en relation avec des associations d’aide à l’éducation d’enfants handicapés
- de bénéficier de programmes de soutien tant au niveau local que national
Enfin, un registre des familles qui souhaitent adopter des enfants handicapés sera créé.
Seine-Saint-Denis : 400 faits de délinquance par jour
On a constaté dans le 93, 67 000 faits de délinquance au premier semestre 2008, soit 400 par jour. Des chiffres en baisse de 5,87 % par rapport à 2007.
MJ
USA : un démocrate pro-vie parie sur McCain
Daniel Hamiche dresse le portrait de Mark Stricherz, catholique pratiquant, ardent défenseur de la vie et… démocrate. Dans un commentaire publié le 15 septembre dans l’hebdomadaire jésuite America, Mark Stricherz dénonce la plateforme du Parti démocrate, qui continue à défendre l’augmentation du financement public de l’avortement, et s’oppose systématiquement à toute disposition législative susceptible de protéger l’enfant à naître.
«Si Roe [vs. Wade] était aboli, des dizaines d’États feraient plus qu’interdire l’avortement par naissance partielle ou passer des lois pour garantir le consentement parental [en cas de grossesse chez une mineure]. Ils interdiraient tout avortement de “commodité”. Interdire de tels avortement n’est pas seulement possible – plus des trois cinquièmes des Américains y sont opposés – mais souhaitable car 90 % des avortements pratiqués le sont pour des motifs de “commodité”».
MJ
La Syrie de retour au Liban ?
De Maroun Charbel dans Présent :
"Une bombe vient d’exploser au passage (?), dans (?), un bus de l’armée libanaise transportant des militaires de Tripoli vers Beyrouth. Selon un tout premier bilan, il y aurait 6 morts [en fait 4, NDMJ] parmi les militaires et au moins 17 blessés [30]. Le scénario est presque le même que celui qui avait visé la capitale du Nord-Liban et en particulier l’armée libanaise à Tripoli cet été.
Par ailleurs, de sources non encore confirmées – et j’insiste sur le fait que cela ne soit pas encore confirmé –, il semblerait que des (les) troupes syriennes fassent mouvement vers le territoire libanais par la frontière nord. Il ne faut pas oublier que depuis la semaine dernière 10 000 hommes campent à 500 m de la frontière. D’autres sources affirment que les Syriens ont grignoté quelques mètres sur la frontière – est au niveau de la ville de Rachaya dans la Békaa-ouest."
MJ
L’amour préférentiel pour notre pays
De Yves Couchet, Président de l’Espace Bernanos (Paris 9e, St Louis d’Antin) :
""Aujourd’hui on rencontre parfois des concitoyens qui semblent pris de la crainte de se montrer particulièrement dévoués à la patrie. Comme si l’amour de sa terre pouvait signifier nécessairement un mépris envers les terres des autres ; comme si le désir naturel de voir sa propre patrie belle, prospère à l’intérieur, aimée et respectée à l’étranger, devait être inévitablement une cause d’aversion à l’égard d’autres peuples".
Voilà ce que le Pape Pie XII remarquait il y a juste un demi-siècle, ajoutant :
"C’est notre devoir de rappeler à tous que la doctrine catholique exhorte précisément les Catholiques à nourrir un amour profond et sincère envers leur patrie”.
Les grands écrivains catholiques du XXème siècle, comme Bernanos, Péguy, Claudel ou Mauriac, ont été de grands amoureux de la France. Voilà ce qu’il convient de rappeler en cette année anniversaire, ce que notre époque oublie et tend à négliger. La place que nous donnons ici, à l’Espace Bernanos, aux autres cultures et aux autres pays, par de multiples conférences, rencontres et ouvertures, s’origine dans cet amour préférentiel mais non exclusif pour la terre de notre histoire. Le Pape Jean-Paul II, qui a donné un bel exemple dans son amour de sa Pologne natale, rappelait que
"l’universalité, dimension essentielle dans le peuple de Dieu, ne s’oppose pas au patriotisme – Au contraire, il l’intègre en le renforçant par les valeurs qu’il possède, et particulièrement l’amour à sa propre patrie, si nécessaire jusqu’au sacrifice"."
Michel Janva (via ce blog)
29 septembre : les saints Archanges Michel, Gabriel et Raphael
En ce 13e centenaire du Mont Saint-Michel, c’est l’occasion d’honorer le protecteur de la France. Avec saint Michel, l’Église honore tous les bons Anges, dont il a été le chef et le modèle au jour de la révolte de Lucifer et des mauvais anges. Saint Michel a été fait non seulement Prince des anges, mais aussi Prince des âmes qui doivent remplir les places demeurées vides par la chute des démons. Son nom marque sa fidélité : Quis ut Deus ! Qui est comme Dieu !
Les Saints lui attribuent la plupart des apparitions mentionnées dans l’Ancien Testament. C’est lui qui retint la main d’Abraham prêt à immoler son fils Isaac ; c’est lui qui apparut à Josué et le rendit maître de Jéricho par la chute de ses tours et de ses murailles ; c’est lui qui dirigea l’arche de Noé par-dessus les eaux du déluge ; c’est lui qui lutta contre Jacob et le bénit ; c’est lui qui donna la loi à Moïse sur la montagne du Sinaï ; qui rendit David victorieux de Goliath et le préserva de la persécution de Saül. Il a été le protecteur de la Synagogue; il est le protecteur de l’Église. L’Histoire nous rapporte tant de merveilles de cet Ange sublime, qu’on ne peut douter qu’il ne soit, dans les desseins de Dieu, l’un des principaux instruments de Sa puissance et de Sa bonté. L’assistance que la France a souvent reçue de lui le fait regarder comme le protecteur spécial de ce royaume.
Obama et McCain face à la religion
Les deux candidats ont accordé un entretien à une revue catholique américaine. Voici quelques extraits de propos dont on imagine mal qu’ils pourraient être prononcés par un chef d’Etat français :
1. Barack Obama :
"Ma foi chrétienne influe sur tout ce que je fais. Elle m’a aidé à façonner mes valeurs et mes idées, et je ne pense pas que le président doive se garder d’appliquer dans le travail qui lui incombe les principes qui sont importants pour lui, ou pour elle. Inutile de préciser que ma vie de prière est très importante à mes yeux. Elle me rend plus fort et me guide tout au long de la journée. Ce qu’un président ne peut pas faire dans une démocratie parlementaire, c’est imposer ses croyances religieuses aux dépens des autres croyances. Nous sommes un pays où cohabitent différentes religions et différents points de vue, et quand on se place dans la sphère publique, il est important de savoir exprimer sa foi dans une langue qui soit universelle. […] Je pense que quand on est dans la vie publique, on a besoin d’une éthique qui permette de faire le tri entre des exigences et des intérêts divergents. […]
Parmi toutes les pierres sur lesquelles nous construisons nos vies, en plus de Dieu, la famille est la plus importante. Mais quelque chose affecte cette fondation : si nous sommes honnêtes, nous devons admettre que trop de pères manquent dans trop de vies. Les pères doivent être présents à la fois physiquement et émotionnellement et ils doivent être tenus responsables des valeurs transmises à leurs enfants. Cette responsabilité s’étend aussi à Washington. Parce que si les pères font leur travail, notre gouvernement doit faire une moitié du chemin en développant les opportunités d’emploi et en généralisant le congé parental et le congé maladie. Nous devons promouvoir des politiques qui renforcent la famille."
2. John McCain :
"Être guidé par sa foi est très important à mes yeux. Tout comme essayer de vivre en accord avec les valeurs judéo-chrétiennes qui ont inspiré nos ancêtres et qui m’inspirent chaque jour. Nous devons les avoir à l’esprit à chaque fois que nous sommes amenés à prendre des décisions qui ont un impact concret sur les vies de nos compatriotes. […]
Je veux aussi réformer l’éducation dans le sens de la concurrence, y compris avec les «écoles sous contrat». Je veux que chaque famille américaine ait le choix que nous avons eu, ma femme Cindy et moi. Nous avons envoyé certains de nos enfants dans une école catholique, car nous avions la possibilité et les moyens de le faire. Je veux que chaque Américain ait cette alternative. C’est pourquoi les écoles sous contrat et le système des bons doivent faire partie de toute réforme véritable du système éducatif. […]
C’est vrai que je soutiens fortement le droit des femmes à décider de leur liberté de procréer. Mais que ce soit clair : je reconnais que l’avortement est une question morale. Personne n’est pour l’avortement. Je crois que nous avons besoin d’aborder les facteurs sous-jacents qui peuvent conduire une femme à prendre ces décisions déchirantes. Nous devons faire tout ce qui est possible pour réduire les grossesses involontaires et soutenir les femmes qui choisissent d’avoir un enfant. Nous devons donc nous concentrer sur les soins pré- et post-nataux et nous devons rendre l’adoption beaucoup plus facile. Si nous pouvons créer une situation où les jeunes femmes et les jeunes gens agissent de manière responsable et reconnaissent le caractère sacré de la sexualité humaine, alors nous pourrons réduire de façon drastique le nombre des avortements. C’est quelque chose sur quoi j’ai l’intention de travailler avec des gens de tous horizons, quand je serai président des États-Unis."
Colloque sur le Motu Proprio
Un compte-rendu du colloque qui s’est tenu hier à Versailles et qui a réuni plus de 700 participants autour de prêtres diocésains et de laïcs, est sur le Forum Catholique : ici. On lira par ailleurs ici le témoignage d’un curé, le père Bonnet, qui, après avoir célébré pendant 20 ans uniquement la forme ordinaire du rite romain, célèbre désormais les deux formes, suite à la demande de ses paroissiens. Il ne le regrette pas :
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"La célébration du Sacrifice de la Messe sous ses deux formes au sein de la vie paroissiale a permis une plus grande unité des fidèles. D’une part cela permet à ceux qui vont habituellement dans des églises où est célébrée la messe selon la forme extraordinaire de renouer un lien avec leur paroisse et d’y trouver toute leur place. D’autre part, cela a fait découvrir ou redécouvrir à d’autres ce qu’est vraiment ce rite dit jusqu’alors « messe de saint Pie V » et classé souvent comme dépassé voir incongru !… Un trésor un peu vite mis au grenier…
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Cette unité visible à travers un même prêtre célébrant avec les deux formes a eu des effets concrets de croissance dans la Charité et la bienveillance entre fidèles, même si certains ont eu et ont encore du mal à accueillir l’une ou l’autre forme selon celle qu’ils pratiquent habituellement. Certaines personnes âgées ont retrouvé la fraîcheur d’âme de leur jeunesse, des plus jeunes ont progressé dans leur rencontre avec le Seigneur portés par une forme liturgique qu’ils découvraient.
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Pour ma part, je rends grâce à Dieu de pouvoir célébrer sous ces deux formes l’unique rite romain. Cela m’aide en effet à célébrer la forme ordinaire en puisant dans ses racines liturgiques. Les gestes, prières, symboles prennent plus de valeur et provoquent plus d’attention lors de leur usage du fait que certains sont plus développés sous la forme extraordinaire. Nous avons bien un même rite célébré sous deux formes, chacune ayant ses richesses."
Benoît XVI évoque Jean-Paul Ier
Lors de l’Angélus, le Pape a déclaré :
"En réfléchissant sur ces textes bibliques [de la messe du jour, NDMJ], j’ai tout de suite pensé au Pape Jean-Paul I, dont justement aujourd’hui nous fêtons le trentième anniversaire de sa mort. Il choisit comme devise épiscopale, la même que saint Charles Borromée : Humilitas. Un seul mot qui synthétise l’essentiel de la vie chrétienne et nous montre la vertu indispensable de celui qui, dans l’Église, est appelé au service de l’autorité. Dans l’une des quatre Audiences générales tenues pendant son très bref pontificat, il dit entre autres, avec ce ton familial qui le distinguait :
"Je me limite à recommander une vertu, très chère au Seigneur : il a dit : apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur… Même si vous avez fait de grandes choses, dites : nous sommes des serviteurs inutiles […] La tendance en revanche, en nous tous, est plutôt contraire : se mettre en avant".
L’humilité peut être considérée comme son testament spirituel. Grâce précisément à sa vertu, 33 jours suffirent pour que le Pape Luciani entre dans le coeur des gens. Dans ses discours, il utilisait des exemples extraits de faits de la vie concrète, de ses souvenirs de famille et de la sagesse populaire. Sa simplicité était faite d’un enseignement solide et riche, qu’il enrichissait, grâce au don d’une mémoire exceptionnelle et d’une très grande culture, par de nombreuses citations d’écrivains ecclésiastiques et profanes. Il a été aussi un incomparable catéchiste, sur les traces de saint Pie X, son prédécesseur d’abord sur le bureau de saint Marc et ensuite sur celle de saint Pierre. «Nous devons nous sentir petits devant Dieu», avait-il dit dans cette même Audience. Et il ajouta :
"Je n’ai pas honte de me sentir comme un enfant devant sa maman : on croit en sa maman, je crois en le Seigneur, à ce qu’Il m’a révélé".
Ces paroles montrent toute l’épaisseur de sa foi. Alors que nous remercions Dieu pour l’avoir offert à l’Église et au monde, faisons trésor de son exemple, en nous engageant à cultiver sa même humilité, qui le rendit capable de parler à tous, tout particulièrement aux petits et à ceux que l’on appelle les éloignés. Invoquons pour cela Marie Très sainte, humble Servante du Seigneur."
4 soldats blessés en Afghanistan
4 soldats français du 8e RPIMa ont été blessés hier dans un accrochage survenu en Kapisa, une région située à l’est de Kaboul. Selon des sources militaires, il est survenu lorsqu’une vingtaine d’assaillants embusqués ont ouvert le feu, notamment au RPG (lance-roquettes), sur une section du 8e RPIMa. Cette trentaine de soldats français effectuait une mission de reconnaissance aux côtés de policiers afghans dont l’un a également été blessé dans l’affrontement, qui s’est prolongé de 14H50 à 17H00.
MJ
Addendum lundi : on compterait en fait 9 soldats blessés, tous du 8e RPIMA.
On votait aujourd’hui en Autriche
Les Autrichiens ont sévèrement sanctionné la coalition gauche-droite, au terme de 20 mois de paralysie gouvernementale, au profit des partis de droite nationale, seuls à progresser lors des législatives anticipées. Les deux grands partis autrichiens, le SPÖ social-démocrate et l’ÖVP conservateur enregistrent leurs plus mauvais scores historiques, selon les résultats provisoires.
Quoique toujours en tête, les sociaux-démocrates, avec un résultat à de 29,7%, perdent 6 points par rapport à leur score de 2006. Pour les conservateurs, la chute est encore plus lourde, autour de 26% contre 34,3% il y a deux ans. Le FPÖ fait un bond de 7 points autour de 18,2% et le BZÖ de Jörg Haider est crédité d’environ 9,6%, plus du double de son score de 2006 (4,1%). Quant aux Verts, de justesse troisième formation politique en 2006, ils sont relégués au 4e rang avec 9,7% des voix (11,5% auparavant). Ainsi, si l’on additionne les voix du FPÖ et du BZÖ, la droite nationale dépasse son score historique de 1999, lorsque le parti de Jörg Haider avait atteint 26,9% des voix.
Le taux de participation a atteint un peu plus de 70% contre 78,5% lors du précédent scrutin. Les résultats définitifs ne seront connus que le 6 octobre après dépouillement des votes par correspondance, une formule choisie cette année par plus de 580.000 électeurs (9,27%). Pour la première fois, 183.000 jeunes de 16 et 17 ans, soit 3% de l’électorat, ont pu participer au scrutin.
Rassemblement de soutien aux catholiques vietnamiens
Le samedi 4 octobre 2008 de 19h à 21h, à l’angle de la rue Boileau et du Bd Exelmans (côté n°impairs, métro Exelmans), à proximité de l’ambassade du Viêt Nam, Chrétienté Solidarité appelle à une manifestation de soutien aux catholiques vietnamiens actuellement en résistance contre le pouvoir communiste. A ce thème sera associé celui de l’interdiction par le gouvernement français de faire apposer une plaque dans le XIIIe arrondissement de Paris à la mémoire l’anti-communiste Trân Van Ba, fusillé par le régime de Hanoï en 1985. Ce rassemblement sera suivi d’une veillée de prière.
Réponse au Père Martin, instigateur de l’exposition de la Licra
Suite à ce post dénonçant l’exposition de la Licra dans une église à Lyon, sur le supposé antisémitisme de l’Eglise, le Père Martin, membre de la Licra et instigateur de cette exposition, avait réagi en commentaire, accusant lui-aussi les chrétiens d’avoir conduit les Juifs "peu à peu, par participation en chaîne, active ou passive, vers l’extermination" ! Yves Daoudal lui répond magistralement :
"Déjà, à la fin du XIXe siècle, Bernard Lazare, le premier historien (juif) de l’antisémitisme, distinguait soigneusement l’anti-judaïsme chrétien de l’antisémitisme de son temps. Et encore ne connaissait-il pas, et pour cause, l’antisémitisme nazi. Il est historiquement et intellectuellement malhonnête de prétendre établir un lien de continuité entre l’anti-judaïsme théologique des pères de l’Eglise, les violences sporadiques anti-juives de l’histoire de la chrétienté, et l’antisémitisme moderne. S’il est vrai que les juifs ont été plus souvent qu’à leur tour les « boucs émissaires » dans des moments de difficultés sociales, les autorités religieuses, et les papes en personne, ont toujours condamné ces violences et ont toujours protégé les juifs (rappelons-nous que les juifs de Carpentras étaient « les juifs du pape »), d’abord au nom du respect de la dignité humaine de tout homme, et en outre parce que les juifs sont de la race qui a donné le Christ.
Ce qui est bien évidemment exactement le contraire de l’attitude des nazis.
Dans sa réponse aux chrétiens qui osent critiquer l’exposition, le Père Martin expose une théologie qui n’est pas catholique. Et je ne parle pas d’une antique théologie qui aurait été réformée avec Vatican II, je parle de la théologie permanente de l’Eglise, telle qu’elle s’exprime toujours dans la déclaration Nostra Ætate de Vatican II, dont on rappellera qu’elle concerne « les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes ». Dans ce texte, il n’est dit nulle part que les juifs seraient nos « Pères dans la foi ». Bien au contraire, Nostra Ætate souligne ce que les chrétiens doivent au judaïsme de l’Ancien Testament. Nos pères dans la foi sont Abraham, Isaac et Jacob, ce qui veut dire que l’Eglise est l’héritière d’Abraham et de l’antique Alliance, par la Nouvelle Alliance conclue par le Christ dans son sang, « le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle ».
Le judaïsme de l’Ancien Testament est la religion du Temple, du sacerdoce, du sacrifice de l’autel. Le judaïsme actuel (depuis 2.000 ans) n’a ni Temple, ni sacerdoce, ni sacrifice de l’autel. Parce que c’est le christianisme qui, à travers le Christ, a hérité du Temple (le corps du Christ : détruisez ce Temple, et en trois jours je le reconstruirai), du sacerdoce (du Christ), du sacrifice (du corps et du sang du Christ). Et les païens ont ainsi été greffés sur l’olivier franc, comme dit saint Paul. Ils en sont devenus les nouveaux rameaux, tandis que les juifs se coupaient eux-mêmes du tronc et devenaient des branches mortes, qui n’ont cessé de se dessécher en multipliant les plus extravagantes conséquences de la Loi dans tous les détails de la vie quotidienne, et en inventant des doctrines aberrantes (par exemple la croyance en la réincarnation, affirmée par le Zohar et tous les rabbins qui s’en réclament).
Le Père Martin évoque la sève de l’olivier franc, mais cette sève qui nous vient de l’Ancien Testament irrigue les branches de l’olivier qui a été greffé sur lui (l’Eglise), elle n’irrigue pas, par la force des choses, les branches mortes qui se sont retranchées d’elles-mêmes de l’olivier, comme dit saint Paul. De ce fait, il est aberrant de prétendre que l’Alliance « nous unit en un seul Peuple de Dieu ». C’est une interprétation totalement illégitime des paroles de saint Paul. Ici aussi, il suffit de se reporter aux textes de Vatican II : « L’Eglise est le nouveau peuple de Dieu. » Oui, saint Paul dit que le Christ a réuni juifs et païens en un seul peuple : il s’agit bien évidemment des juifs et des païens qui croient au Christ, comme le rappelle et le souligne la Constitution Lumen Gentium de Vatican II.
Voilà ce qu’il faut conclure. Le Père Martin, qui prétend faire la leçon aux catholiques, rejette les textes de Vatican II et toute la tradition catholique et s’est inventé sa petite religion où les juifs d’aujourd’hui sont ses Pères dans la foi. Ce qui le disqualifie de façon radicale. Il ne faut pas croire ce qu’il dit. Et cela montre a contrario à quel point ont raison ceux qui critiquent l’exposition."
L’intérêt personnel contre l’intérêt général : comment en sortir ?
Dans l’Homme Nouveau, Benjamin Guillemaind propose simplement un retour à la doctrine sociale de l’Eglise :
"Adjectif ou substantif, le terme « social » est mis à toutes les sauces pour désigner une attitude d’égard envers les plus démunis […] ou pour octroyer des avantages par des organismes professionnels ou publics. Parfois on l’assimile au « socialisme », qui met toutes ces charges humanitaires aux mains de l’État. Il faut sortir de cette confusion du langage, qui brouille toutes les cartes. Dans la conception individualiste, commune aux libéraux et aux socialistes, la société est composée d’individus sans aucune attache avec leurs communautés naturelles. Ce fut la philosophie des Lumières, consacrée par la loi Le Chapelier : «Il n’y a plus de corps intermédiaires dans l’État : il n’y a plus que l’intérêt particulier de chaque individu et l’intérêt général.» Elle reprenait les mêmes termes que ceux utilisés par les économistes libéraux : «La recherche par chaque individu de son intérêt personnel est le meilleur moteur de l’intérêt général» (J.-B. Say, fin XVIIIe siècle).
De ce principe est née la structuration de la société en partis politiques, opposés en deux camps : le libéralisme (l’intérêt individuel) et le socialisme (l’intérêt général). […] Certes depuis la Révolution, des amorces d’organisation professionnelle se sont réalisées par nécessité, mais sans véritable pouvoir économique. Elles restent opposées et séparées en organisations patronales et syndicats de salariés. Les conventions collectives, les prud’hommes, les régimes dits sociaux, sont bien des structures paritaires, mais limitées à la défense d’intérêts sectoriels. […] Tous ces organismes se comportent davantage comme des organes de défense d’intérêts que selon la conception chrétienne de l’homme et de la société.
Celle-ci, totalement différente, est fondée sur la notion de bien commun, qui sous-tend des valeurs et une volonté de rechercher l’union et d’organiser ensemble l’économie. Elle considère la personne intégrée dans des corps intermédiaires, amortisseurs entre l’individu isolé et l’État ; ils encadrent, protègent, organisent leurs membres, passent des accords entre eux :
"Le caractère social de l’homme se réalise dans divers groupes intermédiaires, de la famille aux groupes économiques sociaux, politiques et culturels qui, découlant de la même nature humaine, ont leur autonomie propre…"
Cette citation de Jean-Paul II sur ce point dans Centesimus annus est très claire : le qualificatif de social est surtout organisationnel, avant d’être charitable. […] La conception chrétienne propose, non pas une voie médiane entre ces deux entités [individu/Etat] qui s’opposent, mais radicalement une autre voie : celle qui unit. C’est en cela qu’on peut parler d’« économie sociale », où les corps intermédiaires ont une place prépondérante et des libertés réelles d’autoorganisation. Les partis politiques sont alors des organes très secondaires et l’État n’est plus l’organisme administratif tentaculaire qui gère tout, mais, totalement indépendant des partis et des corps intermédiaires, il retrouve son rôle originel, non de gérant du « social », mais de garant du bien commun et de la justice."
MJ
Ne vous fiez plus au dictionnaire
L’édition 2009 du Petit Robert, référence internationale du dictionnaire de langue française, comprend 6 000 mots, sur 60 000 mots (dont 400 nouveaux), écrits avec plusieurs orthographes : la traditionnelle et celle souvent dérivée de sa prononciation usuelle. Pizzeria voisine ainsi avec la pizzéria, acuponcture avec acupuncture, cameraman s’affiche avec et sans accent…
Alain Rey, linguiste phare du dictionnaire, assume :
"Un choix militant, dans le sens où je suis pour une plus grande démocratisation de l’orthographe, trop raide. Il ne s’agit pas de choquer, simplement de donner, avec une prudence de Sioux, quelques exemples de simplification acceptables."