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Tirer les conséquences de l’arrêt : l’embryon est une personne

Choisir la Vie appelle à prendre en compte les conséquences de l’arrêt de la Cour de Cassation :

"Choisir la Vie appelle donc de ses vœux une harmonisation de la jurisprudence des chambres civile et pénale de la Cour de Cassation dans la reconnaissance de l’existence d’un enfant in utero.

Plus encore, à l’heure où les détracteurs du droit à la vie de l’enfant à naître se réfugient sur la loi pour tenter de banaliser et de réduire à un simple « amas de cellules » l’enfant in utero, au motif que les dispositions législatives autorisent l’avortement jusqu’à 12 semaines,  Choisir la Vie encourage le législateur à tirer les conséquences de cette jurisprudence et à venir reconnaître le statut de l’enfant à naître, être humain dès la conception, dont la reconnaissance vient ainsi d’être amorcée par le pouvoir judicaire et que l’état actuel de la science ne saurait nier."

Michel Janva

Le foetus, une personne à 12 ou à 22 semaines ?!

Philippe Gosselin, député UMP de la Manche, a proposé la semaine dernière, en commission des lois, d’ajouter un volet sur les enfants morts-nés dans la loi sur la législation du funéraire, dont il est le rapporteur :

"Cette proposition a deux buts : répondre à la détresse des familles qui ont besoin de matérialiser le passage sur terre de leur bébé pour mieux en faire le deuil, et ne plus considérer, au XXIe siècle, un enfant en devenir comme un “déchet anatomique” à brûler."

Le texte, qui n’a pas l’ambition de donner un statut à l’embryon, encore moins de revenir sur les lois abortives, vise à abaisser le seuil de 22 semaines, aujourd’hui requis par l’état civil pour les funérailles, à 12 semaines. C’est insuffisant, mais comme c’est une progression, c’est un moindre mal.

De son côté, Jean-Paul Delevoye, le médiateur de la République, qui serait franc-maçon, s’est saisi de ce sujet il y a 3 ans, en organisant un groupe de travail. Il ne souhaite pas revenir sur les critères de l’OMS, et veut traduire dans une loi la définition de viabilité à 22 semaines :

"Cet arrêt ne fait que confirmer notre conviction de légiférer : nous devons mieux accompagner [sic] les familles touchées par la mort d’un enfant avant la déclaration de naissance et rendre plus égalitaires [resic] les droits des parents placés dans cette situation".

Michel Janva

Le “nouveau” plan banlieue

Nicolas Sarkozy a présenté ce matin son plan pour les banlieues, évoquant un "enjeu de civilisation". Quelques mesures :

  • Transports : déblocage d’une enveloppe de 500 millions d’euros, prélevés sur les financements du Grenelle de l’environnement, pour développer les transports en commun dans les quartiers sensibles
  • Sécurité : déploiement de 4000 policiers supplémentaires en trois ans dans les quartiers sensibles
  • Education : création de 30 sites d’excellence dans les quartiers et de 4000 places dans les "internats de la réussite éducative" pour les élèves "fragilisés mais méritants", délocalisation de classes entières d’élèves de primaire dans des quartiers plus favorisés, fermeture des collèges les plus dégradés
  • Emploi : "contrat d’autonomie" pour 45000 jeunes qui pourront apprendre "les codes nécessaires à l’insertion dans l’entreprise". 20000 jeunes porteurs de projets seront aidés pour créer leur entreprise
  • Associations de quartier : garantie de leur financement "sur plusieurs années" et simplification du versement des aides.

En attendant le prochain plan banlieue, suite à une moultième émeute, à vos porte-monnaie.

Michel Janva

Jurisprudence sur le foetus mort : réactions de l’AGRIF

Sur le blog d’Yves Daoudal, la réaction de l’AGRIF à propos de la jurisprudence sur le foetus mort (ici) :

"c’est une brèche, une brèche importante qui est enfoncée dans le front du refus actuel de reconnaître un statut juridique au fœtus, dont l’AGRIF se réjouit au nom de la justice et de la vérité."

Carole d’Hombelois

L’avortement dans le cinéma

Plusieurs films traitant de la vie et de la mort de l’enfant à naître sortent actuellement en salle. Laurent Dandrieu fait remarquer que ces films nous obligent

"à dépasser les euphémismes anesthésiants"

sur l’avortement, comme celui de "grande conquêtes pour les femmes".

MJ

Foetus mort reconnu par l’état-civil : du civil au pénal

Voici l’ensemble des éléments de l’affaire. C’est un peu long mais nécessaire pour bien saisir les tenants et aboutissants de cette jurisprudence.

1. L’arrêt de la Cour de Cassation du 6 février est ici :

"Vu l’article 79-1, alinéa 2, du code civil ;

C Attendu qu’il résulte de ce texte que lorsqu’un enfant est décédé avant que sa naissance ait été déclarée à l’état civil et à défaut de production d’un certificat médical indiquant que l’enfant est né vivant et viable, l’officier de l’état civil établit un acte d’enfant sans vie qui énonce les jour, heure et lieu de l’accouchement ; que cet acte est inscrit à sa date sur les registres de décès ;

Attendu que le 14 mars 1999, Mme Y, épouse X est accouchée d’un foetus sans vie de sexe féminin, pesant 286 grammes, après vingt et une semaines d’aménorrhée ; que n’ayant pu effectuer aucune déclaration à l’état civil, les époux X ont, par requête du 3 avril 2003, saisi le tribunal de grande instance aux fins qu’il soit ordonné à l’officier d’état civil d’établir un acte d’enfant sans vie conformément aux dispositions du deuxième alinéa de l’article 79-1 du code civil, en précisant que l’enfant se prénommait Z et se nommait X ; que par jugement du 9 décembre 2003, les époux X ont été déboutés de leur demande ;

Attendu que pour confirmer cette décision, l’arrêt attaqué énonce qu’il s’évince de l’article 79-1 du code civil que pour qu’un acte d’enfant sans vie puisse être dressé, il faut reconnaître à l’être dont on doit ainsi déplorer la perte, un stade de développement suffisant pour pouvoir être reconnu comme un enfant, ce qui ne peut se décréter mais doit se constater à l’aune de l’espoir raisonnable de vie autonome présenté par le foetus avant son extinction, qu’en l’état actuel des données de la science, il y a lieu de retenir, comme l’a fait l’officier d’état civil, le seuil de viabilité défini par l’Organisation mondiale de la santé qui est de vingt-deux semaines d’aménorrhée ou d’un poids du foetus de 500 grammes et qu’en l’espèce ces seuils n’étaient pas atteints ;

Qu’en statuant ainsi, alors que l’article 79-1, alinéa 2, du code civil ne subordonne l’établissement d’un acte d’enfant sans vie ni au poids du foetus, ni à la durée de la grossesse, la cour d’appel, qui a ajouté au texte des conditions qu’il ne prévoit pas, l’a violé ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, en toutes ses dispositions, l’arrêt n° 257 RG 04/00200 rendu le 17 mai 2005, entre les parties, par la cour d’appel de Nïmes ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d’appel de Nîmes, autrement composée"

2. L’alinéa 79-1 du code civil invoqué est le suivant :

B "A défaut du certificat médical prévu à l’alinéa précédent, l’officier de l’état civil établit un acte d’enfant sans vie. Cet acte est inscrit à sa date sur les registres de décès et il énonce les jour, heure et lieu de l’accouchement, les prénoms et noms, dates et lieux de naissance, professions et domiciles des père et mère et, s’il y a lieu, ceux du déclarant. L’acte dressé ne préjuge pas de savoir si l’enfant a vécu ou non ; tout intéressé pourra saisir le tribunal de grande instance à l’effet de statuer sur la question."

3. En résumé :

  • la mère a donné naissance à un enfant sans vie, pesant 283g à 21 semaines de grossesse
  • les parents n’ayant pu l’inscrire à l’état civil, ils ont porté plainte au tribunal de grande instance, sur la base de l’article 79-1 du code civil
  • le tribunal de grande instance les a débouté, prétextant que, selon l’OMS, le seuil de viabilité d’un enfant est de 500g et 22 semaines de grossesse
  • La cour de cassation a cassé ce jugement, étant donné que l’article 79-1 n’est subordonné ni au poids ni à l’avancement de la grossesse.

4. Le code civil contredit ainsi le code pénal :

"la Cour de cassation souligne du même coup la flagrante contradiction qu’il y a entre cet arrêt et les arrêts qu’elle délivre, au pénal, lorsqu’elle rejette l’incrimination d’homicide involontaire dans le cas de décès in utero consécutifs à un accident de circulation ou un accident médical. Dans ces cas-là, la Cour de cassation explique en substance que la « mère » ne peut pas obtenir de réparation parce qu’il n’y a pas homicide, ce qu’elle portait dans son ventre n’étant pas un enfant […] Il faut rappeler que la majorité des juristes demande que la Cour de cassation modifie sa jurisprudence pénale. Mais elle reste ferme sur ce sujet. Tout en disant exactement le contraire au civil."

Il s’agit donc maintenant d’exiger la modification de la jurisprudence pénale. Ce n’est pas l’avis du médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, qui demande au Parlement de définir la notion de viabilité "à partir des critères de l’OMS". Il a souligné qu’il existait "un travail en cours" sur ce dossier au sein du gouvernement. Osera-t-il ajouter des conditions à l’article 79-1 ?

Michel Janva

Le Courrier International fait dans la cathophobie

Le dernier numéro du Courrier International s’en prend à l’Eglise en Europe, craignant pour le laïcisme, qui s’impose pourtant dans l’UE. Le sommaire donne la teneur :

  • CiL’offensive des Eglises en Europe
  • AUTRICHE L’heure de la reconquête politique
  • ESPAGNE Feu nourri contre Zapatero
  • Eviter la "contagion" du mariage homo
  • Un réseau de lobbys cathos aussi vigilant qu’efficace
  • RÉPUBLIQUE TCHÈQUE Klaus réélu par la grâce de Dieu ?
  • AUTRICHE A quoi joue l’archevêque de Vienne
  • GRÈCE L’Eglise orthodoxe au-dessus de l’Etat

L’article introductif parle "des Eglises", mais il s’ouvre avec le discours de Ratisbonne et se clôt avec Spe Salvi. Et dès l’introduction, il cible les "hiérarchies catholiques". Le crime de l’Eglise est d’être incompatible avec le système démocratique :

"Les religions se situent en dehors de toute possibilité critique. Elles entendent avoir l’exclu­sivité de la vérité et l’imposer à tous les hommes. “Que puis-je faire pour que les autres soient sauvés et que surgisse aussi pour les autres l’étoile de l’espérance ?” : voilà une question impérative que pose le pape Benoît XVI dans l’encyclique Spe salvi. Pour les religions, la légitimité du pouvoir émane de Dieu et non des hommes. Ces trois caractéristiques les rendent incompatibles avec les fondements du système démocratique. Aussi faut-il les maintenir en marge des décisions politiques. L’alibi religieux n’est pas un argument pour échapper aux lois démocratiques. Et, cependant, la liberté d’expression et de croyance est un principe fondamental de l’Etat démocratique. C’est pourquoi il ne doit pas intervenir dans les idées religieuses. C’est cette nette répartition des rôles qu’une nouvelle sainte alliance de la droite et de l’autel voudrait remettre en cause en Europe."

Michel Janva

Une commission sur l’immigration

Hier, le ministre de l’Immigration, Brice Hortefeux, a installé la Commission sur le cadre constitutionnel de la nouvelle politique d’immigration. Le président en est Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel. Sa mission :

«Réfléchir au cadre juridique de deux réformes : la maîtrise quantitative de l’immigration et la simplification du contentieux des étrangers».

Concernant les quotas, Hortefeux a précisé que le gouvernement envisageait de fixer

"un nombre annuel de migrants admis à entrer et séjourner en France".

L’instauration de quotas ethniques exigerait une modification de la Constitution.

"Il ne vous est pas demandé de proposer nécessairement les termes d’un projet de révision de la Constitution, mais il ne vous est pas demandé non plus de vous interdire de le faire si vous le jugez nécessaire."

Michel Janva

La charia, inévitable

L’archevêque anglican de Cantorbéry, Rowan Williams, a qualifié d’"inévitables" la reconnaissance et l’application en Grande-Bretagne de certaines dispositions de la charia.

"Certains préceptes de la charia sont déjà reconnus dans notre société et dans notre droit, donc ce n’est pas comme si on introduisait un système étranger et concurrent".

Fondée sur le Coran, la charia regroupe un ensemble de règles conduites censées être observées par les musulmans dans les domaines du culte, des transactions financières, de la vie conjugale, des infractions pénales…

Toutefois, le prélat anglican s’est déclaré hostile aux sanctions sévères appliquées dans certains pays comme l’Arabie saoudite, où les meurtriers et les trafiquants de drogue sont décapités. Voilà qu’il interprète la charia : ne serait-ce pas de l’intolérance à l’égard des musulmans ?…

Michel Janva

Le Traité constitutionnel est adopté

Le Parlement a donné son feu vert, cette nuit, à la ratification par la France du traité européen de Lisbonne. A l’Assemblée, le texte a été voté par 336 voix contre 52. Quelques heures plus tard au Sénat, le score a été de 265 voix pour, 42 contre et 13 abstentions.

Le traité européen sera formellement ratifié par la France après la signature du texte par Nicolas Sarkozy ou François Fillon.

4 pays, sur 27, ont déjà ratifié le texte, la Hongrie, la Slovénie, Malte et la Roumanie. La Slovaquie s’apprête à le faire.

Les souverainistes de droite, qui se comptent sur les doigts de la main, ont fait à l’Assemblée un dernier baroud d’honneur. Nicolas Dupont-Aignan a présenté une motion d’ajournement – rejetée – tandis que Jacques Myard (UMP) fustigeait "l’abandon de la souveraineté de la Nation".

Michel Janva

Républicains : Mitt Romney se retire

Le républicain Mitt Romney a annoncé hier son abandon dans la course à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de novembre, laissant les coudées franches au favori John McCain. Il affichait 244 délégués contre 697 pour John McCain. Mike Huckabee a engrangé 187 délégués. Pour gagner l’investiture, le candidat républicain doit compter sur le soutien d’au moins 1.191 des 2.380 délégués qui se réuniront à Minneapolis-Saint-Paul (1er-4 septembre). Outre McCain et Huckabee, les prétendants républicains à la Maison Blanche comptent encore Ron Paul.

McCain s’est attaché jeudi à séduire la frange la plus conservatrice de l’électorat républicain. Les conservateurs pourraient sérieusement compromettre ses chances de remporter la présidentielle de novembre s’ils restent éloignés des urnes.

Michel Janva

Jurisprudence sur le foetus mort : des réactions.

Lu sur le blog d’Yves Daoudal, Maïté Albagly, secrétaire générale du Planning familial, a déclaré :

"On dérape dans une folie. Je suis scandalisée. On respecte les familles, mais là on ouvre une brèche, on va finir par déclarer un embryon dès la conception, on monte quelque chose qui à la longue peut mettre en cause l’avortement. Tout cela est lié à des forces qui luttent pour revenir en arrière dans l’acquis des droits des femmes."

Ou plus simplement des gens qui luttent pour aller de l’avant, et reconnaître le droit de l’enfant à la vie .

De son côté, Chantal Birman, vice-présidente de l’ANCIC, dénonce :

"un dérapage juridique qui va donner un argument aux opposants à l’avortement et ne peut que servir le mouvement de régression en Europe sur l’IVG depuis quelques mois."

Outre le fait que favoriser la vie ne nous semble pas être une "régression", nous ne pouvons que nous réjouir de voir trembler les partisans de la culture de mort.

Carole d’Hombelois

“Journée noire pour la démocratie, l’Europe et la France”

Ces paroles sont de Jean-Claude Sandrier, député communiste, suite à l’adoption par l’Assemblée cette après-midi du projet de loi permettant à la France de ratifier le Traité de Lisbonne.

Restent les sénateurs qui, cette nuit, achèveront le travail… et la France !

Carole d’Hombelois

Le Salon Beige dans Le Monde

C’est un évènement ! Dans le cadre d’un article-portrait sur Christian Vanneste, le quotidien du soir indique à la fin de l’article :

"Néoconservateur avoué, M. Vanneste a toutes les faveurs du blog "Le Salon beige", un site politique pro-Vatican, anti-avortement…"

Le journaliste a sans doute placé les points de suspension pour faire travailler l’imagination de l’UMP, qui soutient Christian Vanneste à l’élection municipale de Tourcoing. L’article n’est en effet qu’un portrait au vitriol : "horrifie la gauche et embarrasse la droite", "le visage est sec, le regard acéré, le sourire carnassier"… etc. Resté sur sa faim, le lecteur du Monde se reportera à ce Salon pour se réinformer.

Michel Janva (merci à JBN)

John McCain, le problème républicain

Sous la plume d’Alain Sander dans Présent :

"McCain n’est pas Reagan […] le fils de Reagan appelle à voter contre lui. […] McCain n’aura pas les votes conservateurs notamment à cause de ses positions déplorables (pour ne pas dire gauchistes) sur l’immigration, l’avortement, le mariage gay, le droit de posséder une arme […] Le rejet de McCain est tel que la très influente éditorialiste conservatrice Ann Coulter pouvait écrire récemment qu’elle préférerait voter pour Hillary Clinton que pour John McCain. Plus radicale encore, une Républicaine participant récemment à un meeting du Grand Ole Party (le parti républicain) a pu déclarer : « Je préférerais me couper une veine plutôt que de voter pour John McCain. » Les démocrates ont un gros problème avec le duel Hillary Clinton / Barack Hussein Obama. Les républicains en ont un encore plus gros avec McCain qui, pour l’heure, semble faire la course en tête."

Michel Janva

Les raisons de l’insuccès de Sarkozy

sont données par Laurent Dandrieu :

"Pour expliquer la spectaculaire chute de la cote de popularité de Nicolas Sarkozy, deux raisons sont généralement avancées : l’exposition embarrassante de sa vie privée, et l’absence de résultat sur le terrain du pouvoir d’achat. A ces deux raisons, qui pèsent certainement leur poids, on oublie à mon sens d’en ajouter deux autres, dont l’une est d’ailleurs contenue dans la seconde. La première est l’effet désastreux produit dans la frange droitière de l’électorat par la proposition de la commission Attali […]. Moins cartésiens qu’ils ne le furent, les Français le demeurent sans doute suffisamment pour ne pas goûter indéfiniment qu’on leur dise, sur tout sujet, une chose et son contraire :

  • qu’on prétende sauvegarder l’identité nationale tout en "relançant" l’immigration ;
  • qu’on assure avoir entendu leur refus de la Constitution européenne, et qu’on convoque le Parlement pour l’adopter sans leur aval ;
  • qu’on dise vouloir en finir avec mai 68 pour afficher un style de vie qui semble obéir au "jouir sans entraves" de Cohn-Bendit et de ses amis ;
  • qu’on proclame les racines chrétiennes de la France au moment précis où on lance un projet de divorce express et où l’on s’apprête à mettre fin à l’interdiction du travail le dimanche ;
  • qu’on dise vouloir en finir avec la domination intellectuelle de la gauche, et qu’on aille confier la réflexion sur la modernisation de la France au sherpa de François Mitterrand".

Michel Janva

Vous avez dit culture ?

Le ministre de la Culture vient de confier à Christian Spitz, le «Doc» qui officiait sur Fun Radio et répondait aux questions des jeunes sur la sexualité, une mission sur l’éducation et la pédagogie des médias. Spitz réfléchira notamment à un élargissement des compétences du CSA sur internet, à l’élaboration d’un code de conduite des fournisseurs d’accès et opérateurs téléphoniques et à l’éducation à l’image dès l’école. Remise du rapport en avril.

Michel Janva

Addendum 11h30 : on me signale à juste titre que "le Doc" s’est converti récemment. Et d’ailleurs le SB l’avait signalé. Il est même pédiatre à la maternité Sainte-Félicité.

Dessine moi un drapeau français

Ce n’est pas gagné pour de nombreux collégiens (via FD).

Pas non plus pour bon nombre de militants de gauche : mardi à Versailles, à un manifestant du non de gauche qui l’accusait d’affiliation avec le FN, Paul-Marie-Coûteaux a essayé d’expliquer les subtilités de la vie politique française… Il a eu la surprise d’entendre pour réponse (en lui désignant le drapeau français qu’arborait un manifestant du non de droite) :

"Et ça ce n’est pas le drapeau du Front National peut-être ?"

Michel Janva

Libération s’intéresse aux catholiques polonais

Malgré une conclusion perfide, un article de Libération sur les catholiques attachés au missel de 1962 en Pologne est à signaler. On y souligne le rôle important de la France, en mal comme en bien :

"Comme le modernisme, le retour à la tradition est venu de France."

Michel Janva

Pas de séparation Etat-Franc-maçons

Les champions du laïcisme ne sont pas choqués par l’avalanche de subventions que reçoivent le Grand-Orient et la Grande Loge de France. La mairie de Nantes va leur donner 400000€.

MJ

Les prétendus intellos qui tuent l’intelligence : les médias

A propos de l’affaire Vanneste, son affaire, le député du Nord indique :

"On peut constater le fossé qui sépare les vraies gens, leur bon sens, et leur sens de la responsabilité, des prétendus intellectuels qui trahissent leur mission en tuant l’intelligence française en même temps que la liberté d’expression. Le Marais médiatique parisien les enlise dans une médiocrité satisfaite qui prend tour à tour les visages de la pensée unique, du politiquement correct et du terrorisme intellectuel. L’insistance de ceux-ci à m’agresser n’a fait effectivement que renforcer la résistance de ceux-là, et leur soutien à mon égard."

MJ

Marine Le Pen vs Bruno Mégret

La vice-présidente du FN répond à Minute :

"j’ai expliqué à Nicolas Bay [n°2 du MNR] que je ne rejetais pas le MNR de manière collective, mais que les tâtonnements politiques de Bruno Mégret et ses multiples manoeuvres déloyales à l’égard du FN font de lui un obstacle à toute amélioration des relations entre nos deux formations. […]

Vous voulez dire qu’une amélioration des relations,voire des actions communes,passe par le retrait de Bruno Mégret !

Je n’ai pas à décider de ce que le MNR doit faire. J’expose un constat. Comme vice présidente du Front national, je rapporte les sentiments qui me sont exprimés par beaucoup de cadres du FN. Il faut, quand on est dans le même camp, avoir un minimum de confiance les uns envers les autres,et le moins qu’on puisse dire est que le crédit de Bruno Mégret en la matière est ruiné auprès des adhérents et des cadres du FN. Bruno Mégret est un obstacle à cette amélioration parce qu’encore une fois, il a eu des tâtonnements politiques graves par le passé,sur l’Europe notamment,mais encore aujourd’hui puisqu’il soutient dans certains cas des candidats MPF, béquille du gouvernement Sarkozy. […]

On parle de plus en plus d’une entrée de Philippe de Villiers au gouvernement.Qu’en pensezvous ?

Ce ne serait pas très étonnant. Durant toute sa carrière, à chaque élection, il s’est présenté en opposant du pouvoir en place et chaque fois, au dernier moment, il s’est vendu. Je crois qu’aujourd’hui, on ne peut plus avoir de complaisance pour ces faux combats. Soit on défend la nation, soit on ne la défend pas. Si on se rend complice du pouvoir qui fait tout pour la détruire, a fortiori si on entre au gouvernement, on n’est rien d’autre qu’un collaborateur des mondialistes."

Michel Janva

USA : le choix se resserre

Au lendemain du Super Tuesday, les républicains ont pratiquement désigné leur candidat. Les démocrates, eux, n’ont pas fini de se départager. John McCain peut être relativement serein et commencer à se soucier du futur duel qui l’opposera au candidat démocrate, en novembre prochain. Hillary Clinton et Barack Obama doivent trouver de nouvelles ressources pour poursuivre un bras de fer encore indécis.

John McCain comptait hier le soutien de 613 délégués, contre 269 pour Mitt Romney et 190 pour Mike Huckabee. Il ne reste plus à John McCain qu’à confirmer et à atteindre la barre fatidique des 1.191 délégués. Mike Huckabee, qui ambitionne de briguer un poste de vice-président, pourrait tenter de prendre ses distances avec Mitt Romney.

En tête devant Barack Obama en nombre de délégués (845, contre 765), Hillary Clinton est sortie renforcée du Super Tuesday. Son avance face à Barack Obama ne cesse cependant de fondre, et les experts estiment que la deuxième phase de la campagne, plus lente, pourrait être favorable au sénateur de l’Illinois.

Michel Janva

Réunion Eglise-Etat à Matignon

La réunion annuelle de l’instance de dialogue entre l’Église catholique et l’État doit se tenir ce matin. Devraient être présents Mgr Fortunato Baldelli, nonce apostolique, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, ses deux vice-présidents Mgr Laurent Ulrich (Lille) et Mgr Hippolyte Simon (Clermont), ainsi que le P. Antoine Hérouard, secrétaire général de la CEF, et Mgr Bertrand de La Soujeole, expert. Parmi les sujets :

  • Les «permanents en pastorale» sont les laïcs qui exercent de manière permanente des fonctions spécifiquement ecclésiales (aumôneries, catéchèse…) et pour lesquels certains évêques souhaitent un cadre juridique plus souple que celui offert par le droit du travail.
  • La loi de 1880 a institué le monopole du titre d’université. Aussi, les établissements privés – et notamment les 5 universités catholiques d’Angers, Lille, Lyon, Paris et Toulouse – recourent à des conventions avec des universités d’État ou à des « jurys rectoraux ». Les évêques demandent la reconnaissance des diplômes de ces universités.
  • Une circulaire, signée conjointement par les ministres de l’intérieur et de la culture, devrait clarifier les conditions dans lesquelles peuvent être organisées des manifestations culturelles dans les 87 cathédrales qui sont propriétés de l’État.
  • Le ministère de l’intérieur envisage la poursuite du programme de rénovation du patrimoine religieux rural : l’an dernier, 3,5M€ ont contribué à la rénovation de 155 églises et chapelles.
  • D’autres sujets encore pourraient être abordés, comme la révision, annoncée pour 2009, des lois de bioéthique, la question des « rythmes de vie » (école le mercredi, travail le dimanche), et enfin la proposition de faire entrer des représentants des grandes religions au Conseil économique et social.

Michel Janva

Zapatero menace l’Eglise

A l’approche des élections législatives, José Luis Rodriguez Zapatero a de nouveau protesté contre les prises de position de la hiérarchie catholique dans la campagne électorale en Espagne, laissant planer une menace de renégociation des accords de financement avec l’Eglise catholique.

Interrogé sur ce point lors d’une conférence économique à Madrid, M. Zapatero a déclaré qu’il est "évident que cette possibilité demeure toujours ouverte".

Un accord modifiant le système de financement par l’Etat de l’Eglise catholique a été conclu en septembre 2006 et avait été accueilli avec une certain satisfaction par l’Episcopat espagnol. Il prévoyait notamment la suppression d’une dotation annuelle gouvernementale d’environ 30 millions d’euros accordée à l’Eglise catholique. En contrepartie, la part de l’impôt sur le revenu que versent à l’Eglise les contribuables espagnols qui le souhaitent était relevée de 0,52 à 0,70 %.

Michel Janva

La Serbie résiste à l’UE

La Serbie refuse de signer l’accord politique avec l’UE. Le Premier ministre Vojslav Kostunica a qualifié cet accord de supercherie ne visant qu’à obtenir de la Serbie qu’elle signe son consentement à l’indépendance du Kosovo.

Olli Rehn, commissaire à l’élargissement, s’indigne et mélange tout :

"J’espère que ces problèmes pourront être réglés rapidement. Mais je dois dire que je regrette beaucoup que nous ayons à reporter cette signature… Je regrette profondément l’obstruction de certains hommes politiques à Belgrade, qui n’ont pas entendu la voix du peuple serbe, qui s’est prononcé en faveur de l’avenir européen de la Serbie."

Le peuple serbe s’est prononcé pour un président, pas sur l’UE. En revanche, le peuple français veut s’exprimer sur le Traité de Lisbonne… et non sur les candidats américains !

Michel Janva

Prions pour la conversion des Juifs

Suite au Motu Proprio Summorum Pontificum, une polémique a lieu sur l’oraison du Vendredi Saint pour les Juifs (voir l’historique). Le texte :

"Prions aussi pour les juifs afin que Dieu Notre Seigneur enlève le voile qui couvre leurs cœurs et qu’eux aussi reconnaissent Jésus, le Christ, Notre-Seigneur. (…) Dieu qui n’exclut pas même les juifs de la miséricorde, exauce nos prières que nous t’adressons pour l’aveuglement de ce peuple, afin qu’ayant reconnu la lumière de ta vérité qui est le Christ, ils sortent de leurs ténèbres."

est remplacé par :

"Prions aussi pour les juifs, afin que notre Seigneur et Dieu illumine leurs cœurs, et qu’ils reconnaissent le sauveur de tous les hommes. (…) Dieu éternel et tout-puissant, qui veux que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité, fais que, la plénitude des nations entrant dan ton Eglise, tout Israël soit sauvé."

Commentaire d’Yves Daoudal :

On voit que le pape a enlevé les mots qui aujourd’hui peuvent paraître blessants (voile, aveuglement, ténèbres), mais qu’il a conservé le sens de la prière : pour la conversion des juifs, en remplaçant excellemment « enlève le voile de leurs cœurs » par « illumine leurs cœurs », et en modifiant la suite de façon à renvoyer (là aussi excellemment) à saint Paul. […] on voit qu’il juge normal de prier pour la conversion des juifs".

Fin de la polémique (sauf pour certains).

Michel Janva

Nouvelle flamnbée de violences en banlieue ?

Les Français y croient. 94 % des sondés pensent que des évènements semblables à ceux de Villiers-le-Bel sont susceptibles de se reproduire. Les causes de ces violences ? Les Français les pointent du doigt :

  • la démission des parents
  • la présence de bandes et le trafic de drogue
  • le chômage des jeunes
  • la présence d’un nombre important d’immigrés dans ces quartiers

90 % d’entre eux remarquent que la situation en banlieue ne s’améliore pas malgré les nombreux "Plans Banlieue" lancés dernièrement. Il faut, selon eux, donner plus de droits aux "jeunes", en les accompagnant de "devoirs vis à vis de la société".

Plus de 80 % pensent que la répression doit être plus forte, et un tout petit moins souhaite une présence renforcée des forces de l’ordre (68 %).

Nicolas Sarkozy annonce aujourd’hui son "Plan sur les Banlieues".

Carole d’Hombelois

Les Niçois sont prévenus

Le 23 janvier, Christian Estrosi, secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer et candidat à la mairie de Nice, devait s’envoler pour Washington à l’occasion de l’inscription au patrimoine de l’Unesco du lagon de Nouvelle-Calédonie. Les services du ministère avaient donc réservé douze places pour la délégation à bord d’un vol Air France. Le canard enchaîné raconte la suite :

"Seulement voilà, dans la matinée, Estrosi est informé qu’une petite sauterie présidentielle se prépare pour le soir même. Sarkozy a décidé de réunir à l’Elysée, autour d’une coupe de champagne, ses plus fidèles lieutenants."

Aujourd’hui, Christian Estrosi a présenté ses excuses à la sortie du Conseil des Ministres. Pourquoi ? Tout simplement parceque le voyage a été décalé pour qu’il puisse se rendre à l’Elysée ce soir là. Air France n’affrétant pas d’avion à l’heure souhaitée, les services de M. Estrosi ont loué un Falcon (jet privé) pour la bagatelle de 138 000 €.

"Je ne regrette pas ce déplacement mais je regrette les conditions dans lesquelles il a été organisé, on aurait pu sans doute faire autrement"

Carole d’Hombelois

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