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Charles de Foucauld et “l’assimilation”

De manière prophétique, les écrits du Père de Foucauld, dont la béatification réellement providentielle arrive à point nommée (elle est prévue après demain à Rome) rappellent la responsabilité spirituelle de la France, et de l’Europe en général ; l’Occident croyant aujourd’hui pouvoir ‘convertir’ ses immigrés musulmans à sa façon de vivre, tout en s’éloignant de Dieu.

"Ceux dont les intérêts purement terrestres orientent presque toujours l’effort ne mesurent pas le danger que le développement même de notre puissance (…) nous fait courir, si nous ne savons pas nous concilier les esprits et les coeurs. Ou bien, malgré tant d’avertissements, ils s’imaginent, – et c’est là une infirmité des intelligences dénommées ‘pratiques’ – que la civilisation mécanique et économique a le pouvoir de changer le fond des âmes, et de transformer en amis fidèles des peuples que leur religion excite à nous mépriser."

Concrètement, les mesure sociales, économiques, matérialistes et, finalement, démagogiques, ne suffiront pas à rendre nos banlieusards amoureux de la France ni de la République…  En reniant son identité et son âme, la France ne peut s’attirer que le mépris de peuples dont elle croît résoudre les problèmes à coups de millions d’euros.

Michel Janva

L’analyse du général de Gaulle

"Si une communauté n’est pas acceptée, c’est qu’elle ne donne pas de bons produits, sinon elle est admise sans problème. Si elle se plaint de racisme à son égard, c’est parce qu’elle est porteuse de désordre. Quand elle ne fourni que du bien, tout le monde lui ouvre les bras" – Général de Gaulle.
Je remercie le lecteur qui m’a communiqué cette citation, dont certains, y compris parmi les gaullistes, feraient bien de s’inspirer…
Précision : cette citation est issue du livre écrit par Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père, T.1 Plon. Cette citation se termine ainsi : "Mais il ne faut pas qu’elle vienne chez nous imposer ses moeurs."

La France fait des émules en Grèce

Après la Belgique et l’Allemagne, c’est la Grèce qui se retrouve victime de violences. Une trentaine de jeunes cagoulés ou casqués ont jeté jeudi des pierres et de la peinture rouge à l’entrée de l’Institut français de Thessalonique, dans le nord de la Grèce. Les agresseurs ont écrit à proximité de l’entrée de l’institut des slogans de soutien aux émeutiers français.

La presse ne le dit pas, mais il doit certainement s’agir de jeunes défavorisés, discriminés, sans éducation, pauvres, vivant précairement dans des logements insalubres et victimes d’humiliations quotidiennes par les forces de police…

Michel Janva

C’est encore Toulouse qui ouvre la danse !

3 voitures et une moto ont déjà été incendiées dans le quartier de la Reynerie à Toulouse. Et pendant ce temps, 200 personnes manifestent à Saint-Denis contre l’état d’urgence.

MJ

L’analyse de Bruno Gollnisch

Bruno Gollnisch a dressé le bilan synthétique des exactions : 6 060 voitures incendiées, 20 000 victimes molestées, terrorisées, atteintes dans leurs biens, 84 bâtiments publics détruits, deux églises vandalisées, 300 communes concernées, deux morts Jean-Claude Irvoas à Epinay, Jacques Le Chenadec à Stains, un autre Français grièvement blessé par le jet d’une haltère à Nice…

Le Délégué général du FN a relevé dans ce cadre "la fantastique omerta ou au moins un discours politiquement correct qui en est presque ridicule, d’ailleurs, pour les commentateurs étrangers. Ainsi le mot ‘immigration’ n’est pas prononcé. Or il s’agit en réalité d’une véritable guerre ethnique, qui s’en prend (…) à tout ce qui rappelle la France ou les Français. Et cette guerre ethnique était prévisible parce que quand on laisse entrer sur notre territoire, des millions de gens qui sont hétérogènes par rapport à la société française, sur le plan culturel, sur le plan ethnique, sur le plan religieux, sur le plan des mœurs et des coutumes, dans un pays où il y a déjà des millions de chômeurs (c’était le cas), et où il n’y a pas de travail, on sait que l’on va mécaniquement vers une situation explosive, dont d’ailleurs les immigrés ne sont pas responsables. (…) La société pluri-ethnique ou multiculturelle est un leurre. Les deux sociétés que l’on montrait en exemple de coexistence pacifique étaient le Liban et la Bosnie-Herzégovine ; on sait ce qu’il en est advenu. Nous sommes manifestement sur la voie qui a conduit ces pays à des conflits terribles".

Au-delà des mesures ponctuelles pour rétablir l’Etat de droit "il faut évidemment arrêter l’immigration" et "même en inverser le courant" et "pour inverser le courant, il faut immédiatement instaurer la préférence nationale". Il faut par ailleurs "avoir une politique de coopération avec le Tiers-Monde. (…) Des élites et dirigeants du Tiers-Monde sont désireux de récupérer leurs ressortissants chez eux. (…) Il faut expulser les clandestins, et faire savoir qu’il n’y aura pas de régularisation désormais en France (…) Il faut réformer le Code de la nationalité : la nationalité française s’hérite ou se mérite ! (…) Il faut contraindre les double-nationaux à l’option de nationalité. Il faut en deuxième lieu, pour résoudre le problème immédiat de sécurité, engager la responsabilité pénale des familles. Il faut appliquer fermement la loi. L’incendie volontaire est un crime".

Michel Janva

Les barbares cassent, la police trinque

Et voici un exemple malheureux sur la façon avec laquelle on veut garantir la sécurité en France. Huit policiers de Seine-Saint-Denis ont été suspendus dans le cadre d’une procédure disciplinaire, pour des "coups illégitimes" portés par deux d’entre eux à un jeune homme à La Courneuve, tandis que les six autres étaient témoins de la scène.

Nous sommes en pleine émeute et le ministère de l’Intérieur fait la chasse aux policiers ! On va me rétorquer que, quelles que soient les conditions, les policiers n’ont pas à se comporter comme des tortionnaires. Et c’est bien vrai. Seulement voilà, le certificat médical n’a constaté que des lésions cutanées superficielles. Des policiers ont attrapé des criminels en puissance de façon un peu virile et les voici sanctionnés ! Faudra-t-il que les policiers invitent les délinquants à se rendre au poste avec des fleurs ?

Et c’est l’hyper médiatique mais très peu actif Nicolas Sarkozy, qui a immédiatement décidé de suspendre les huit fonctionnaires. Il est temps de modifier l’expression "Mais que fait la police ?" en "Mais que fait le ministre ?".

Michel Janva

A côté des violences, la peur…

Les violences urbaines, pour reprendre la douce expression employée par nos médias, ne doivent pas nous faire oublier le climat général qui s’est instauré dans ces fameux quartiers. La peur. Les habitants respectables et honnêtes ne sont pas respectés et ils ont une frousse des jeunes banlieusards. Quand donc le gouvernement prendra-t-il en compte cette peur généralisée dans ses mesures ‘sociales’ ?

Les habitants d’un quartier de Nogent-sur-Oise où deux sexagénaires ont été secourus in extremis dans l’incendie criminel de leur pavillon dans la nuit de samedi à dimanche, sont inquiets et en même temps résignés après cet acte sans précédent. "Pourquoi moi ?", s’interroge Thomas, 65 ans, encore sous le choc de ce qui vient de lui arriver. Son pavillon a été entièrement détruit. "Par crainte de représailles", il refuse d’en dire plus au correspondant de l’AFP.

Les habitants refusent de parler directement à la presse mais acceptent de s’exprimer anonymement par téléphone, avouent leur crainte d’être à leur tour victimes de nouvelles violences. "Ça m’inquiète, mais qu’est-ce que vous voulez faire ?", soupire une voisine, refusant de dévoiler son identité car "il vaut mieux se méfier, on ne sait jamais...".

Jean-Marie Le Pen s’était donc trompé en affirmant dans Le Monde du 19 avril 2003 que "le jour où nous aurons en France non plus 5 millions mais 25 millions de musulmans, ce sont eux qui commanderont […] et les Français raseront les murs, descendront des trottoirs en baissant les yeux". Les Français rasent déjà les murs. Ces propos lui ont valu une condamnation alors qu’il était en-dessous de la réalité…

Michel Janva

SOS Racisme, complice des émeutiers

Dominique Sopo, président de SOS-Racisme (association raciste anti-française), a annoncé que son association saisissait le Conseil d’Etat avec un référé liberté, au lendemain des déclarations du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy qui a demandé aux préfets d’expulser les étrangers condamnés pour des violences urbaines. Dans cette procédure, le Conseil d’Etat a 48 heures pour se prononcer.

Dominique Sopo a justifié les violences par la "ghettoïsation" de certains quartiers et la "discrimination massive" dont sont victimes les habitants de ces quartiers, notamment en terme d’emploi et de logement. "Il y a un effet de frustration, d’humiliation, de ressentiment" qui explique les violences. Le tour de passe-passe est joué, dans la plus pure logique de désinformation, les casseurs sont les victimes, les victimes sont les coupables !

Mais nous savions déjà que l’extrême-gauche soutient l’émeute, laquelle ne serait qu’un épisode de la lutte des classes, chère à Marx.

Michel Janva

Des islamistes attisent l’Intifada française

Les émeutes urbaines en France sont exploitées par des internautes islamistes, qui appellent au jihad. Ces violences, perpétrées par des jeunes d’origine maghrébine et africaine dont beaucoup sont musulmans, n’ont certes été revendiquées par aucun groupe de la mouvance jihadiste, mais les sites islamistes regorgent de commentaires incendiaires (dans tous les sens du terme…) :

"La police française a causé la mort par électrocution de deux jeunes musulmans. Les musulmans ont manifesté. La police a riposté violemment en lançant des grenades lacrymogènes contre des fidèles dans une mosquée durant la prière. Et de plus, le ministre de l’Intérieur a traité de “racaille” les immigrés musulmans", affirme ibn al-fourat .

"Paris brûle", titre le site al-firdaous avec, à l’appui, 57 photos de voitures calcinées et de bâtiments éventrés. Les photos sont accompagnées de slogans incendiaires : "Allah Akbar !", "Allah, ajuste les frappes des moudjahidine !", "Allah, accorde-leur la victoire !".

"L’intifada, à laquelle les responsables français ne s’attendaient pas, va-t-elle se transformer en un front jihadiste ?", feint de s’interroger un autre internaute. "Ces jeunes doivent s’enorgueillir d’être des moudjahidine", répond-il lui-même.

"Les actes de violence s’intensifient en France malgré les mises en garde des responsables et les menaces de lourdes peines de prison. La France fait face aux plus graves actes de violence de son histoire. Allah Akbar", se félicite al-saf.net.

"Une lecture attentive des informations en provenance de Paris laisse penser qu’il s’agit d’une révolution islamique. C’est le gouvernement français qui a commencé par provoquer les musulmans dans ce pays", estime Mohammed Hafedh sur al-saha. Pour éteindre "l’intifada", il préconise "des négociations immédiates avec les dirigeants des musulmans en France pour satisfaire leurs revendications".

Tout en estimant que "la violence et le sabotage ne sont pas les meilleurs moyens (de s’exprimer) dans un État de droit", le rédacteur en chef du quotidien arabe londonien al-Quds al-Arabi, Abdel-Bari Atwan, déplorait mardi dans un éditorial "l’offensive sauvage en Europe contre l’islam et ses adeptes depuis les événements du 11 septembre" aux États-Unis. "L’intifada des marginalisés, des affamés et des opprimés en France pourrait s’étendre à Berlin, à Francfort, à Amsterdam, à Londres, voire à Stockholm".

Si l’Islam n’est pas la seule cause des violences, il se pourrait bien que ces imams de la guerre les fédèrent et les exploitent.

Michel Janva

Emeutes : décrue ou calme avant la tempête ?

A 4h00 du matin, le bilan s’élevait à 394 voitures brûlées et 169 personnes interpellées, ce qui marque un net fléchissement par rapport à la nuit dernière. Enfin, tout est relatif, les voitures stationnées dans les quartiers ‘sensibles’ devant devenir rares… Et puis il y avait foot hier… Avec le long WE qui arrive, il est à craindre que les violences croissent, à moins qu’une bonne vague de froid et de pluie décourage les émeutiers…

Hier, sur Radio-Courtoisie, des policiers (Jean-Christophe Carme et Michel Thooris du syndicat Action Police CFTC) affirmaient que la quantité affichée par les médias du nombre d’interpellés n’est qu’une vaste fumisterie destinée à rassurer les Français. En effet, ils sont plus de 2000 à avoir été ‘interpellés’ et seulement 173 à avoir écopé de prison ferme (8,7%), laquelle se limite à un mois ou deux (le temps de passer l’hiver au chaud). Le reste des interpellé est soigneusement raccompagné par la police, dont on ignorait qu’elle faisait taxi…

Michel Janva

Précision : le bilan global serait de 482 voitures incendiées. Mais qui gare encore sa voiture dans les banlieues pourries ?

Les socialistes s’arrachent les cheveux

La motion Hollande aurait obtenu plus de 55% des suffrages des adhérents du PS, celle de Fabius autour de 20% et celle du Nouveau parti socialiste 24 à 25%. Mais le député Claude Bartolone, proche de Fabius, estime que le vote des adhérents a fait l’objet d’"opérations litigieuses" menées par la direction, le sénateur Jean-Luc Mélenchon, également signataire de la motion de Fabius, "ne croit pas au résultat" qui a été "arrangé".

La direction du PS accusée de fraude électorale.. rien ne va plus au sein du parti marxiste, ce qui n’est pas pour nous déplaire…

Michel Janva

Garraud veut déchoir les voyous naturalisés

Le député UMP Jean-Paul Garraud a annoncé le dépôt prochain d’une proposition de loi car "les délinquants qui participent à la guérilla urbaine actuelle cherchent par des objectifs précis à détruire la Nation française. Ils expriment aussi par ces violences leur rejet de la France". Pour le député de Gironde et ancien président du TGI de Paris, "il est plus que jamais nécessaire de donner la possibilité aux tribunaux de déchoir de la nationalité française les étrangers qui l’on acquise, si leur culpabilité est reconnue pour des faits graves ayant démontré leur volonté de porter atteinte aux valeurs de la République".

"Les voyous ne s’attaquent pas qu’à des biens matériels. Ils visent à travers eux les symboles de notre culture, les fondements de la nation française. Ces comportements s’apparentent à du fascisme culturel. Quand des écoles, des crèches ou des livres brûlent c’est un peu de notre civilisation qui part en fumée".

C’est le dogme de l’immigration qui est ici ébranlé.

Michel Janva

Royal pour le retour du service militaire

Tandis que le Parti socialiste joue actuellement son avenir, la députée socialiste des Deux-Sèvres Ségolène Royal prône le rétablissement du service national, seul moyen selon elle de "cadrer" des jeunes qui ne l’ont pas été dans leur famille ou à l’école : "Il faut rétablir une forme de service national, au moins pour six mois", déclare l’ancienne ministre déléguée à la Famille dans un entretien que publie jeudi le quotidien gratuit "20 minutes". "Sa suppression (par Chirac en 1995, NDLR) a été une grave erreur. C’était le seul endroit où des jeunes qui n’avaient pas été cadrés, structurés, avaient une chance de l’être".

Elle a presque raison ; en effet, 6 mois c’est trop court pour ‘cadrer’ des jeunes qui ne sont pas structurés.

Michel Janva

Attentats en Jordanie

Trois attentats viennent d’être commis à Amman en Jordanie, selon l’ensemble de la presse. Ce sont 3 hôtels qui ont été la cible d’explosions. On dénombre déjà 18 morts et 120 blessés.

Précisions : les déflagrations ont eu lieu au Grand Hyatt Hotel, au Radisson SAS Hotel et au Days Inn Hotel vers 20h50. Ces explosions portent la marque d’Al-Qaïda. Les établissements hôteliers, situés dans le quartier Jebel Amman, sont fréquentés par des diplomates et des hommes d’affaires européens et américains.

Michel Janva

23h00 : Il y aurait au moins 53 morts et 300 blessés.

Et ce soir, Toulouse ouvre le bal

Une école maternelle du quartier de la Reynerie à Toulouse a été partiellement endommagée par un incendie mercredi en début de soirée. A 20h, quatre voitures ont été incendiées dans la ville. Une voiture en feu a été lancée vers 18h30 contre l’école Didier Daurat, située au coeur du quartier de la Reynerie.

MJ

L’extrême-gauche soutient l’émeute

Le réseau de sites Indymedia est d’extrême-gauche, certes, mais il a pignon sur rue… Il est en particulier répertorié sur News Google, contrairement à ce blog.

Or Indymedia (remarqué par le vigilant Bafweb) a publié cet après-midi un article qui soutient le principe d’une émeute (riot en anglais) dans Paris, mais critique le choix d’un rendez-vous à la Tour Eiffel :

(orthographe et grammaire d’origine)

réponse au rendez-vous sous la tour eiffel pour le 11… ce crendez-vous est un piège à cons. Bon, je m’explique… Les flics ce qu’ils aiment c’est un endroit dégagé ou ils peuvent avoir une vue d’ensemble. Sous la tour eiffel c’est ce qu’ils y a de mieux pour eux. Tout autour c’est des embassades, immeubles avec grilles etc hyper protégés, au milieu il n’y a que de la terre à jeter. En 90 ils ont laissés tout le monde s’installer tranquillement au milieu, ils ont bloqués toutes les sorties, ils ont gazés un bon moment et ils ont ramassés les morceaux. Je ne suis pas contre un rendez-vous riot à Paris mais ce qu’ils nous faut c’est un lieu en compléte opposition à celui-la, des ruelles et des pavés et beaucoups de touristes pour être noyer dans la foule. Le mieux je pense c’est le quartier St Michel…

Un autre article, dûment répertorié par News Google :

Ne sommes nous pas dans une situation proche de la révolution que Marx attendait ? ? Vous avez peur de perdre votre place ? ? ? Je comprends que le fait de brûler des écoles puisse vous choquer (et encore), mais cette éducation que s’efforcent à critiquer les militant, il faut bien l’attaquer par un bout. C’est pas le meilleur, mais ça à le mérite d’être fait.

Est-on bien loin des "skyblogueurs" qui ont été à juste titre interpellés pour avoir incité à l’émeute : ""Ouais Ile-de-France, unissez-vous, faites tout cramer les keufs" ?

Mais l’appel de la Ligue Communiste Révolutionnaire à "braver" le couvre-feu en manifestant "de nuit s’il le faut" avec les "jeunes en colère" n’est lui non plus pas beaucoup moins grave…

Henri Védas

Emeutes : solution (très) orthodoxe…

Le vice-président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, l’archiprêtre Vsevolod Tchapline estime que la violence des fauteurs de troubles en France doit être réprimée de la manière la plus sévère. "Quand on sème le chaos, qu’on cherche à résoudre tel ou tel problème au moyen du sang versé, il convient d’opposer à ceci la résistance la plus ferme, sinon la société risque la paralysie de la volonté et l’autodestruction", a-t-il déclaré. Et si certains vont jusqu’à verser le sang, a ajouté le représentant de l’Eglise Russe, "ces gens doivent être mis en prison ou, en cas de résistance, anéantis."

Sans ambiguïté.

Michel Janva

Etats-Unis : victoires pour la gauche

Hier ont eu lieu une série de scrutins locaux dans de nombreux états des Etats-Unis. Les résultats sont favorables aux Démocrates : ils ont conservé les postes de gouverneur au New-Jersey et en Virginie, et ont défait lors de référendums des propositions réformistes du gouverneur de la Californie Arnold Schwartzenegger. La maigre consolation des Républicains est d’avoir conservé le poste de maire de New-York – mais leur candidat était le sortant Michael Bloomberg, Républicain qui penche à gauche dans le domaine des valeurs.

Plus grave, certains référendums ont vu la victoire de la culture de mort : en Californie, une mesure proposait d’obliger les médecins à notifier les parents d’une mineure sur laquelle ils pratiquaient un avortement – et 53% des électeurs l’ont rejeté. Ce rejet pose d’ailleurs une question tactique aux pro-vie : l’amendement qu’ils avaient proposé définissait l’avortement comme "causant la mort d’un enfant-à-naître". Est-ce qu’un langage plus "neutre" aurait permis de faire passer la mesure ?

Dans le Maine, en Nouvelle-Angleterre, 57 % des électeurs ont décidé de conserver une loi interdisant la discrimination non seulement  à l’encontre des homosexuels, mais aussi des des travestis et des transsexuels…

En revanche, au Texas, un amendement prévoyant d’inscrire dans la constitution de l’état que ce dernier ne reconnaîtrait que les mariages entre un homme et une femme a été approuvé avec 76 % des voix.

HV

Jean-Louis Missika sur le traitement médiatique des émeutes

Enseignant à Sciences-Po, le sociologue des médias Jean-Louis Missika était interviewé ce matin par la chaîne d’information continue BBC World . La journaliste britannique était intriguée par l’étrange traitement médiatique des émeutes dans les médias français : Missika a expliqué que ces derniers s’étaient délibérément "auto-censurés", par "esprit de responsabilité", montrant plutôt des carcasses de voitures calcinées que les voitures en flammes, et surtout limitant le temps d’antenne consacré aux événements. La couverture a ensuite été plus étendue, a-t-il poursuivi, mais pour traiter des aspects "sociaux" des banlieues.

Missika a eu des mots critiques envers la politique du service public et de Paul Nahon, qu’il a accusé de franchir la limite entre "autocensure" et "désinformation" quand il a décidé de ne plus annoncer de bilan des dommages de la nuit précédente.

Dans le naufrage des grands médias français ces derniers jours, j’ai noté que certains organes ont heureusement tranché par leur (souci de vérité : la radio RMC; le quotidien France-Soir et le site yahoo actualités.

HV

Pour ceux qui aiment les manifs, il en manquait une

GRANDE MANIFESTATION

En présence de Jean-Marie LE PEN

« Immigration, émeutes, explosions des banlieues : ASSEZ ! »

MJ

LUNDI 14 NOVEMBRE 2005 – 18h30
Place du Palais Royal
75001 Paris

La France, pays voyou

A l’occasion de la publication du 7e rapport annuel du département d’État américain sur la liberté religieuse, les États-Unis considèrent que huit pays ont violé les libertés religieuses au cours de l’année 2005. Sur cette liste figurent la Chine, l’Iran, la Birmanie, la Corée du Nord, le Vietnam, l’Érythrée, le Soudan et l’Arabie Saoudite.

Le rapport cite aussi des pays européens, la Belgique, la France et l’Allemagne, comme des pays "continuant d’utiliser une législation restrictive et des pratiques» visant des religions minoritaires identifiées comme des "cultes dangereux" ou des "sectes". Bizarrement, le Pakistan, l’Ouzbékistan et le Turkménistan ne figurent pas sur la liste noire, en dépit de recommandations de la commission. Israël n’échappe pas aux critiques, en dépit des promesses de l’État hébreu d’assurer l’égalité sociale et politique pour tous.

Michel Janva

Sarkozy fait la guerre à l’économie parallèle

Les mesures sociales décidées par le Premier ministre semblent nous éloigner de la réalité vécue dans les banlieues. Ainsi, (confirmant l’analyse de Polémia) la véritable cause de l’émeute serait la volonté de Nicolas Sarkozy de démanteler l’économie parallèle qui y règne (démantèlement mis en oeuvre depuis la création des GIR). La réaction hyper-violente des bandes ne serait que le geste de survie d’une économie faite de trafics en tout genre (armes, drogue, cigarettes, marché noir…), parfois en lien avec l’islamisme, et c’est pourquoi tant de jeunes demandent la démission du ministre tant redouté de l’intérieur. Visiblement, ce dernier a mis un grand coup de pied dans la fourmillière…

Il vient d’annoncer à l’Assemblée nationale que 60 enquêtes étaient en cours "pour démanteler l’économie souterraine" dans les quartiers sensibles et que neuf d’entre elles venaient de déboucher sur 18 interpellations. "Dans les heures qui viennent, plusieurs dizaines d’autres vont sortir avec des interpellations". Le gouvernement vient par ailleurs de "décider la création d’une plate-forme d’identification des avoirs criminels". "Que personne ne se trompe : l’action de sécurité dans nos quartiers n’est pas simplement liée aux violences urbaines. C’est une action déterminée qui s’installera, le temps qu’il faut pour que les habitants des quartiers et des banlieues aient droit à la même sécurité que tous les autres Français", a conclu Nicolas Sarkozy.

Ceci explique sans doute pourquoi des jeunes ont fui dans un transformateur EDF devant la police ou encore la contagion des violences en Belgique et en Allemagne, l’économie parallèle devant certainement avoir des ramifications dans toute l’Europe…

Michel Janva

Sarkozy rétablit la double peine !

"Cent-vingt étrangers (sur 130 condamnés !), pas tous en situation irrégulière, ont été condamnés", a expliqué le ministre de l’Intérieur lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. "J’ai demandé aux préfets que les étrangers, qu’ils soient en situation régulière ou irrégulière, qui ont fait l’objet d’une condamnation, soient expulsés sans délai de notre territoire". Il a précisé que cette mesure concernait aussi les étrangers ayant un titre de séjour. "Quand on a l’honneur d’avoir un titre de séjour, on n’a pas à se faire arrêter en train de provoquer des violences urbaines".

Chapeau Monsieur le ministre ! Maintenant, quelqu’un peut-il expliquer l’extraordinaire proportion d’étrangers parmi les condamnés ?…

Michel Janva

Emeutes : l’analyse de Polémia

Extraits de l’analyse effectuée par Polémia :

"Les violences urbaines et les émeutes ethniques de la Toussaint, ou plutôt du ramadan 2005, ont jusqu’ici fait l’objet de la part des autorités politiques et médiatiques d’un double traitement sémantique à base de "fermeté et de justice". Quelques mois de prison ferme d’un côté pour les émeutiers, des torrents d’eau de rose pour les habitants des cités, de l’autre. Mais la réalité des banlieues est complexe : il n’y a pas d’un côté des petites minorités aussi oisives qu’agressives, de l’autre une masse de travailleurs désireux de s’intégrer ; malheureusement, il y a aussi une partie importante de la population des cités qui s’est installée dans une économie de rentes : rente des trafics, rente des activités parallèles, rente sociale, rente des services publics, rente d’emplois, rente idéologique.

1. La rente des trafics
La première opinion qui court sur les banlieues consiste à opposer populations tranquilles et délinquants. La réalité est autre : c’est la connexion du business entre les gros trafiquants et les petits délinquants et le fait que le bénéfice des trafics, gros ou petits, profite à une partie importante de la population des cités en termes de redistribution des revenus (cercles familiaux, des emplois à partir des entreprises et des commerces créés avec l’argent des trafics, aumônes versées à certains imams qui permettent le développement d’un islamisme militant et souvent radical.) De ce point de vue, ce qui est à l’origine des émeutes, ce ne sont pas les expressions vigoureuses de Nicolas Sarkozy, c’est la création et la réussite des GIR : ce n’est sûrement pas un simple hasard si les émeutes coïncident avec l’implantation dans les banlieues les plus difficiles de 17 compagnies de CRS et de 7 escadrons de gendarmerie ; c’est la réaction de tous ceux qui ne veulent pas risquer de voir se réduire les zones de non-droit. Derrière les petits émeutiers, l’enjeu de la bataille c’est donc la défense des trafics par tous ceux qui en profitent et pas seulement les caïds.

2. La rente de l’économie parallèle
Souvent financée par l’argent des trafics, une économie parallèle se développe dans les banlieues, touchant tous les commerces.

3. La rente sociale
Beaucoup d’habitants des cités des banlieues vivent aussi de la rente sociale que leur procurent les allocations familiales, les aides sociales diverses, municipales et départementales, voire des aides ménagères, le RMI ou la CMU. Dans ce dispositif, le RMI est central, car, outre le revenu, il procure une multitude d’avantages complémentaires qui rendent peu attractive la recherche d’un travail officiel mais qui constituent un appoint appréciable aux petits trafics.

4. La rente des services publics
Pour la première fois, le discours sur le «manque de moyens des banlieues» s’est heurté à l’incrédulité générale : réunis le 3 novembre à Matignon par le Premier ministre, les maires de banlieue ont repoussé par avance un «énième plan Marshall». C’est que depuis trente ans les banlieues reçoivent une abondance de crédits. Le maire socialiste de Trappes où 27 autobus ont été incendiés le 3 novembre soulignait à quel point l’habitat avait été rénové dans sa commune… sans que cela suffise à régler les problèmes. S’agissant de l’Education nationale, les cités sensibles ont avec les ZEP le plus fort taux d’encadrement d’élèves par les professeurs (on compte en moyenne de l’ordre de 10 élèves par professeur dans les collèges) de France et même du monde. Et il est peu vraisemblable qu’un effort supplémentaire change quoi que ce soit à la réalité économique et sociale des banlieues.

5. La rente idéologique
Si les émeutes ethniques se sont aussi facilement développées, c’est qu’elles ont rencontré de la part de la population qui vit dans les banlieues une double attitude : la résignation de ceux qui en souffrent mais ne peuvent s’y opposer sauf à y risquer leur vie, et la complicité des autres qui laissent leurs fils, leurs frères, leurs neveux ou les fidèles de leur culte s’y livrer. La rente économique et sociale des banlieues s’appuie d’ailleurs sur une rente idéologique : la culpabilisation de la France et des Français par la mise en cause de leur racisme, de la colonisation et de l’esclavage. En servant de légitimation à tous les actes de violences ou d’incivilités, l’antiracisme a généré une nouvelle forme de racisme : le racisme des éléments les plus radicaux des «minorités visibles» à l’égard des représentants de la majorité française d’origine qui se trouvent minoritaires dans les cités. D’ailleurs, les seules victimes de meurtres jusqu’ici ont été Jean-Claude Irvoas tué à Epinay pour avoir voulu résister au vol de son appareil photo et Jean-Jacques Le Chenadec tué pour avoir résisté à l’émeute en tentant d’éteindre, à Stains, un feu de poubelles. Car comment un peuple peut-il assurer son présent et, qui plus est, parvenir à assimiler des éléments étrangers quand il efface la mémoire de son passé ou accepte de la voir diabolisée ?

6. Il ne faut pas changer de politique, il faut changer de paradigmes
Aujourd’hui la sortie de crise passe d’abord par le rétablissement de l’ordre et de la paix civile dans les banlieues. A terme, la pacification des quartiers ethniques ne passera ni par la problématique «tolérance zéro» qui supposerait la construction de plusieurs centaines de milliers de places de prison, ni par des rencontres mondaines avec des représentants choisis ou autodésignés des «minorités visibles», ni même par une injection de crédits supplémentaires mais par un changement de paradigmes.

Ce qu’il faut abandonner, c’est le discours dominant des trois dernières décennies : l’immigration n’est pas une chance pour la France mais un boulet économique et social ; l’intégration ne marche pas ; l’antiracisme ne facilite pas l’intégration, au contraire, il la rend plus difficile en débouchant sur un racisme à rebours et la diabolisation de l’identité française ; l’Etat-providence et la commune-assistance ne règlent pas tous les problèmes économiques et sociaux, ils les enracinent dans la durée.

Le véritable problème des banlieues n’est pas technique. Il est politique, il est moral. Il suppose que les Français et les Européens abandonnent leur complexe de culpabilité et retrouvent leur dignité et la fierté de leur histoire. Il suppose aussi que chacun soit mis en face de la responsabilité de ses actes et de ses comportements car il n’y a pas de droits, y compris à l’emploi, sans devoirs."

MJ

Témoignage sur l’interruption médicale de grossesse

Jean Thévenot, gynécologue obstétricien à la clinique A. Paré de Toulouse raconte dans le magazine du Syngof (Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France), l’histoire de Paul et Marie, qui tout à la joie d’attendre leur premier enfant, découvrent qu’il s’agit d’un bébé trisomique.

Son témoignage poignant revient sur le fameux coup de fil qu’il doit passer au jeune couple  pour lui apprendre les résultats de l’amniocentèse, sur les explications médicales qu’il doit donner sur le déroulement d’une IMG et sur les interrogations du couple par rapport à cette intervention : "Docteur, il va souffrir mon bébé ?". A cette question, le gynécologue reconnaît qu’il fait partie des rares citoyens à pouvoir délivrer la peine de mort. "Ce n’est pas la peine de mort parce que, comme le foetus n’est pas légalement une personne, il ne vit pas ; on peut donc faire des foeticides tranquilles ; la loi est avec nous". A ses yeux, seuls les législateurs ont la conscience en paix car "au moment où je fais le foeticide, moi, je ne suis pas tranquille".

Il regrette ses années de jeune médecin où il n’avait pas d’états d’âme. Aujourd’hui, ces états d’âme le poursuivent quotidiennement. Il se met aussi à la place de l’enfant trisomique : "Si c’était moi, le petit trisomique, accepterais-je que d’autres choisissent pour moi que je ne devais pas vivre ?". Enfin, il raconte d’une manière bouleversante l’interruption de grossesse et l’arrivée de ce petit bonhomme de 150 à 200 grammes "mais qui reste un modèle réduit de l’humain que je suis". Il décrit alors l’émotion ressentie en salle de naissance.

Il regrette que l’on protège davantage les palombes dans le sud de la France que l’enfant trisomique dans le ventre de sa mère. Il s’interroge enfin : "Y a-t-il des sous-hommes, qu’il faut éliminer ou qu’il ne faut pas laisser vivre ? Quelle voie faut-il choisir entre le respect de la vie, de toute vie, et des choix humains de famille, des choix techniques ou économiques de société ?" .

A toutes ces questions, il estime qu’il n’existe pas de réponse toute faite. Il regrette simplement "aujourd’hui que dans notre société les réponses soient implicitement imposées, sans que les questions n’aient été réellement posées". Pour conclure, il ajoute : "les lois qu’elles soient humaines ou divines, je ne fais que les subir, mais avec le temps, je les accepte de moins en moins. Mais comment en secouer le joug ?".

Oui, comment ?

Michel Janva

La guéguerre Sarko-Villepin

Sur fond de guerre des banlieues, les deux têtes médiatiques de la fausse droite se livrent une guéguerre pitoyable que nous pourrions qualifier de ridicule si elle ne portait atteinte aux intérêts du pays. Le Canard enchaîné nous apprend en effet aujourd’hui que le frétillant Sarkozy avait mis sa démission dans la balance s’il n’obtenait pas la mise en place du couvre-feu et des moyens de police supplémentaires (les 1500 réservistes de la gendarmerie rappelés). Villepin préférait des mesures plus… matérialistes et démagogiques à coup de bonnes paroles et de millions d’euros.

Finalement, Villepin a cédé (sans renoncer pour autant à ses propositions), non pas car Sarkozy aurait démissionné (cela eut été trop beau), mais parce que le ministre de l’intérieur aurait remis sa démission en expliquant abondamment aux médias qu’on l’empêchait de mettre les moyens nécessaires au rétablissement de l’ordre…

Michel Janva

La commission européenne accuse la Turquie

Dans son rapport d’étape sur le processus d’adhésion d’Ankara à l’Union européenne, Bruxelles estime que "le rythme des réformes a ralenti en 2005", ajoutant que des violations des droits de l’Homme avaient toujours cours dans le pays.

Le problème c’est qu’on a pas attendu la commission pour le savoir… Alors, et maintenant ? Cette ‘estimation’ restera lettre morte ou la Commission toute-puissante aura-telle le courage (et l’honnêteté) de suspendre (voire d’annuler) toute négociation d’adhésion ?

Michel Janva

Premier aperçu de la nuit

Des émeutes se sont poursuivies dans la nuit, surtout en province :

Le trafic des transports en commun lyonnais (TCL) était ainsi totalement interrompu depuis 22h mardi après le jet d’un cocktail Molotov dans une rame de métro dans le VIIIe arrondissement de Lyon. A Nice (Alpes-Maritimes), un homme était dans un "état critique" après avoir été grièvement blessé à la tête par un haltère lancé depuis un immeuble dans le quartier des Moulins. A Toulouse (Haute-Garonne) des affrontements ont opposé des émeutiers aux forces de l’ordre. A Bassens, près de Bordeaux (Gironde), un bus sans passager roulant au GPL a explosé après avoir été la cible de jets de cocktails Molotov.

Les incidents de Toulouse ont été parmi les plus violents violents, les émeutiers ayant appris que Nicolas Sarkozy visitait la ville.

Le bilan chiffré de la nuit, sans doute en décrue mais non encore communiqué, sera à placer sur ce tableau récapitulatif :

HV

Mark Steyn “Si les insurgés en sortent enhardis, qu’est-ce qui suivra ?”

Dans le Daily Telegraph, Mark Steyn commente le titre du Washington Post, "La rage de la jeunesse française est un combat pour être reconnu" :

En fait, il semble y avoir peu de "rage" : ce qui frappe plutôt [chez les émeutiers], c’est la "jubilation" et le "mépris". Et parler de "rage", dans le sens d’une colère spontanée, est une description très approximative de ce qui, après deux semaines, ressemble à une campagne plutôt habile et disciplinée. […]

En effet, [brûler des voitures] est une tactique presque parfaite si votre but est d’obtenir de l’ensemble de l’establishment français qu’il s’agite, tremblant, pour répondre aux doléances, jusqu’à ce que vous en ayiez soutiré autant d’avantage politique que possible. Posez-vous cette question : au bout de deux semaines, qui a vu son prestige croître le plus ? Les émeutiers ? Ou […] le Président Chirac et le Premier ministre Villepin ? […]

Certains d’entre nous pensent que ceci est une escarmouche annonciatrice de la guerre civile eurabienne. Si les insurgés en sortent enhardis, qu’est-ce qui suivra ? Dans cinq ans, ils seront plus nombreux, et l’Etat français sera encore moins déterminé. Cela, à son tour, a des chances d’accélérer le déclin démographique. L’Europe pourrait faire face, à l’échelle d’un continent, au phénomène de la "fuite des blancs" qu’on avait constaté dans les villes américaines perclues de criminalité dans les années 1970 – des Danois et les Hollandais fuiraient en Amérique, en Australie ou dans n’importe quel endroit qui voudra bien les accueillir.

HV

Le Père Neuhaus sur les émeutes : “une tragédie de proportions historiques”

Il faut d’abord situer le Père Neuhaus : c’est un des intellectuels catholiques les plus éminents aux Etats-Unis. Très engagé dans le dialogue inter-religieux, en particulier avec les évangéliques, les orthodoxes et les juifs, il a été un des acteurs de la percée intellectuelle néoconservatrice ces 30 dernières années. Time magazine classait l’an dernier ce prêtre catholique, ancien pasteur luthérien, parmi les "25 personnalités évangéliques les plus influentes" du pays – l’hebdomadaire disait qu’il avait l’oreille de Bush.

Comme le Père Neuhaus suit d’extrêmement près l’actualité européenne, je suivais depuis plusieurs jours de près le Blog de sa revue First Things, attendant la lecture que ferait le Père Neuhaus aux événements de France. La voici :

L’intifada en France suscite sans nul doute chez certains Américains une satisfaction : celle de voir le gouvernement français, plein de morgue, être rabaissé de plusieurs crans. Mais il faut résister fermement à la tentation de se complaire dans la Schadenfreude [la joie éprouvée au malheur des autres]. Ce qui arrive en France et dans d’autres parties de l’Europe est une tragédie de proportions historiques. Comme je l’ai écrit dans  mon article "La Nouvelle Europe" (numéro d’octobre de First Things), nous assistons à la mort d’un continent. […]

La peinture par Samuel Huntington du "choc des civilisations" n’est pas le dernier mot, mais le repousser en le traitant d’ "alarmiste" est certainement de la folie. Jean-Paul le Grand a appelé avec persistance à la re-christianisation de l’Europe, et le Pape Benoît n’est pas moins résolu. […] En l’absence de raisons d’être allant au-delà de la satisfaction de conforts matériels, les Européens continueront d’approuver leur propre destruction. On peut appeler ça le suicide assisté par les musulmans.

Henri Védas

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