Mali : de la « Françafrique » fantasmée à la reconstitution de l’AOF
Extrait de l'analyse de Bernard Lugan, dont le dernier numéro de l'Afrique réelle vient de sortir, à propos du Mali :
" Quelques semaines après le début de l’intervention française au Mali, deux grandes leçons peuvent
être tirées :
1) Il y a à peine plus d’un siècle, entre 1880 et 1900, l’armée française était déjà engagée là même où se déroule aujourd’hui l’Opération Serval. Le long du fleuve Niger les colonels Gallieni et Archinard détruisaient les sultanats jihadistes, libérant ainsi les populations noires sédentaires des raids esclavagistes cependant que, dans la boucle du fleuve, le colonel de Trintinian repoussait les Touaregs vers le massif des Iforas. Faite au profit des vaincus de l’histoire locale, cette colonisation libératrice bouleversa en profondeur les rapports de force régionaux. Les événements d’aujourd’hui en sont la conséquence directe car les nordistes ne veulent plus être soumis aux Etats post-coloniaux dirigés par les sudistes. Le fondamentalisme islamique n’est donc pas la cause de la septicémie sahélienne, mais la simple surinfection d’une plaie ne pouvant être refermée que par le retour au réel ethnique.
2) Après des décennies de mensonges et de désinformation concernant la colonisation, après de masochistes campagnes de repentance, voilà la France qui intervient à nouveau, et toujours pour sauver des Bambara, Soninké, Malinké ou Songhaï une nouvelle fois menacés par leurs séculaires adversaires nordistes, maures ou touareg. Mais, paradoxe, la gauche française qui jusque là n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer une« Françafrique » fantasmée, est aujourd’hui engagée avec enthousiasme dans une sorte de reconstitution de l’ancienne AOF…L’historien non-conformiste ne boudera donc pas le plaisir de cette éclatante revanche remportée sur les cuistres de la pensée dominante…
Pour autant, la France doit-elle demeurer dans la région?
Loi Taubira : Pierre Lellouche (UMP) va s’abstenir
Il l'annonce sur son blog :
"Je suis un homme de convictions et l’abstention n’est pas ma tasse de thé.
Pourtant, après une longue et difficile réflexion, après avoir écouté les arguments de part et d’autre, y compris à l’occasion de débats organisés dans ma propre circonscription, c’est bien cette position qui s’impose à moi, au moment du vote solennel à l’Assemblée nationale, ce mardi 12 février (…)
je respecte la liberté de deux adultes de même sexe, liés par des sentiments amoureux, de construire leur vie ensemble et de souhaiter construire leur vie ensemble et de voir leur union pleinement reconnue par la société. Je considère enfin que dans ce cas, les droits de ces personnes doivent être les mêmes que ceux qui protègent les époux, dans notre Mariage traditionnel, c’est-à -dire hétérosexuel.
Je confesse que sur ce point, j’ai personnellement évolué au fil de ces dernières années, comme d’ailleurs beaucoup de nos concitoyens : j’avais en effet voté contre le PACS en 1999, au nom de la préservation du Mariage. Puis j’ai soutenu en 2007 les propositions du candidat Nicolas Sarkozy visant à instituer en France un Contrat d’union civile, reconnaissant – sauf pour les questions de filiation – l’égalité des droits entre couples homosexuels et hétérosexuels (…)"
bla bla bla….bla bla bla…
Les catholiques, étant eux aussi des électeurs de conviction, s'abstiendront donc à l'avenir de voter Pierre Lellouche quel que soit le candidat qui lui sera opposé !
Tunisie : “Mais ils l’ont, la démocratie”
Commentaire d'Yves Daoudal sur la Tunisie :
"Il semble qu’il n’y aura personne, dans les gros médias, à rappeler une vérité très simple à propos des événements qui secouent la Tunisie et l’Egypte.
Les manifestants réclament la « démocratie ».
Mais ils l’ont, la démocratie.
Sous l’ancien régime, il n’y avait pas de « démocratie ». La « révolution » a institué la démocratie. Il y a eu des élections aussi parfaitement libres et transparentes que possible dans ces pays. Ces élections ont massivement porté au pouvoir, de façon incontestable, les partis islamistes. Ce sont donc les partis islamistes qui gouvernent. C’est la simple logique démocratique. Le problème est donc ailleurs. Dans le Coran, peut-être."
Aux sources de la révolution sexuelle
Le
projet de loi Taubira est certes un "changement de civilisation", mais
il est aussi dans la continuité d'une révolution entamée de longue date.
En particulier, il est le prolongement de la révolution sexuelle des
années 1960 qui fit exploser le nombre de "familles monoparentales",
d'enfants privés de l'un de leurs deux parents, et d'avortements.
Mais sait-on vraiment ce que fut cette révolution sexuelle?
Elle
repose largement sur le fameux "rapport Kinsey" qui prétendit démontrer
scientifiquement et statistiquement que toutes les dépravations étaient
extrêmement répandues. Seul hic, "l'échantillon" statistique était
composé très largement de prostituées, d'acteurs de films
pornographiques ou de violeurs d'enfants.
Malgré ces tricheries, malgré le fait avéré que Kinsey
était lui-même un pervers sexuel, son "rapport" demeure la "bible" de la
sexologie contemporaine. Ce qui ne peut qu'entraîner une aggravation
rapide du niveau moral de nos sociétés.
Vous voulez résister efficacement au prétendu "mariage pour tous"?
Vous voulez résister aux fausses valeurs de mai 68? Alors
renseignez-vous vite sur ce funeste personnage et ses méthodes
"discutables". Le docteur Susan Brinkmann a fait ici un minutieux et
remarquable travail d'enquête.
Retrouvez notre page spéciale ouvrages ici.
Demain, votons contre le projet de loi Taubira
Mardi 12 février, votez devant l’Assemblée nationale : rendez-vous de 9h à 18h, place Edouard Herriot, 75007 Paris.
Un bureau de vote sera mis à disposition, et nous ferons du bruit !
Les porte-parole de la Manif Pour Tous prendront la parole à 18h.
Venez nombreux et prenez de quoi faire entendre votre voix et du bruit : tambours, trompettes, sifflets, batteries, klaxons, etc.
“Un choix lucide de transmission”
Bernard Antony, président de l’AGRIF, président de Chrétienté-Solidarité, communique :
"J’ai reçu ce jour à 13 heures, comme un coup au cœur, la nouvelle du retrait de sa charge de Benoît XVI.
Peu avant le déjeuner, je venais de terminer la lecture de la
rédaction de mon premier cahier d’entretien mémoriel avec Cécile
Montmirail. Dans les dernières pages, sur le coup de midi, j’y évoquai
ce grand pape que j’ai beaucoup lu et admiré, à qui je dois de m’avoir
tant conforté dans ma foi et mon espérance par sa luminosité et sa
charité.Puisse, après celle de Jean-Paul II, si positive sur l’essentiel, son
œuvre considérable de réanimation de l’Église Catholique être continuée
par son successeur alors qu’avec les ennemis de l’Église et des
complicités intérieures une très évidente offensive luciférienne vise Ã
la désintégration de l’unité humaine dans la complémentarité d’Ève et
d’Adam décrite dans la Genèse, premier livre de la Bible.Ma conviction intime est que nous aurons à remercier Benoît XVI d’une
décision qui n’est pas un abandon mais un choix lucide de transmission."
Bruno Retailleau, sénateur de Vendée :
"Je tiens à rendre hommage au pape Benoit XVI, qui vient d’annoncer qu’il renoncerait à sa charge à la fin du mois.
Benoit XVI a montré qu’on pouvait être à la fois un immense intellectuel et un homme d’une grande humilité, comme en témoigne sa libre décision de quitter les plus hautes responsabilités.
Le dialogue exigeant qu’il n’eut de cesse de conduire entre la foi et la raison constitue un apport décisif dans l’histoire de la pensée. J’ai particulièrement été marqué par son discours au collège des Bernardins à Paris en 2008, véritable démonstration d’intelligence et de culture.
Mais Benoit XVI fut également un homme de paix et d’unité, travaillant sans relâche à la concorde entre les peuples.
Après Jean-Paul II et de manière complémentaire, il marquera profondément, non seulement l’histoire de l’Eglise mais aussi la première moitié de notre XXIème siècle."
Philippe Vardon,
Président de Nissa Rebela et de l’association Les Identitaires :
"Je tiens à saluer toute la dignité de la décision du Saint-Père. Dans
cet ultime geste, il donne encore une leçon aux hommes, une leçon dont
nos gouvernants – s’accrochant à leurs sièges comme s’ils étaient
propriétaires de leur fonction – pourraient bien s’inspirer.Benoît XVI aura été un Pape défendant sans faillir la Foi, rappelant
l’Europe à ses racines chrétiennes, œuvrant à l’unité retrouvée des
catholiques, soucieux du sort des chrétiens d’Orient.Ce matin
c’est lors de la canonisation des 800 martyrs d’Otrante (massacrés par
les Turcs lors du siège de leur ville en 1480 pour avoir refusé de se
convertir à l’islam) que Benoît XVI a annoncé sa décision. Venant du
Pape ayant appris aux catholiques à retrouver leur fierté, je peine Ã
croire au hasard."
La paradoxale modernité de Benoît XVI
Le Père Matthieu Rougé, ancien aumônier des parlementaires à Paris, est interrogé par Les Echos :
"C'est
un signe de la paradoxale modernité de ce Pape. C'est un homme d'une
grande liberté intellectuelle. Il a senti que ses forces déclinaient et
il a eu cette démarche originale par rapport à l'histoire de l'Eglise.
C'est la preuve d'une très grande liberté. Il a respecté la fin du
pontificat de Jean-Paul II, mais pour lui-même, il ne s'est pas senti
contraint par l'institution. Et cela est très important pour la
modernité de l'Eglise."
Marine Le Pen tient à honorer l’action de Benoît XVI
Communiqué de Marine Le Pen :
"Marine Le Pen, Présidente du Front National, salue le geste d’une
très grande dignité et d’une très grande hauteur de vue de sa Sainteté
Benoît XVI.Elle tient à honorer son action infatigable en faveur de l’universalité des valeurs de la civilisation chrétienne."
Pétitions : en route pour les 600 000 !
Philippe Brillault, le maire du Chesnay, annonce que 540 000 pétitions ont été récoltées. En route pour les 600 000 !
Jusqu’à mercredi, mobilisation, pour récolter un maximum de pétitions et jeudi mise en cartons.
Vendredi 15 février : Rendez-vous devant le CESE à 8h30.
La FSSPX exprime sa gratitude à Benoît XVI
Communiqué de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X :
"La Fraternité Saint-Pie X a appris l’annonce soudaine de la démission
du pape Benoît XVI, qui sera effective au soir du 28 février 2013.
Malgré les divergences doctrinales manifestées encore à l’occasion des
entretiens théologiques tenus entre 2009 et 2011, la Fraternité
Saint-Pie X n’oublie pas que le Saint Père a eu le courage de rappeler
que la messe traditionnelle n’avait jamais été abrogée, et de supprimer
les effets des sanctions canoniques portées contre ses évêques, à la
suite des sacres de 1988. Elle n’ignore pas l’opposition que ces
décisions ont suscitée, obligeant le pape à se justifier devant les
évêques du monde entier.Elle lui exprime sa gratitude pour la force et
la constance dont il a fait preuve à son égard en des circonstances
aussi difficiles, et l’assure de ses prières pour le temps qu’il
souhaite désormais consacrer au recueillement.
A la suite de son fondateur, Mgr Marcel Lefebvre, la Fraternité
Saint-Pie X réaffirme son attachement à la Rome éternelle, Mère et
Maitresse de Vérité, et au Siège de Pierre. Elle redit son désir
d’apporter sa contribution pour résoudre, selon ses moyens, la grave
crise qui secoue l’Eglise. Elle prie pour que, sous l’inspiration du
Saint-Esprit, les cardinaux du prochain conclave élisent le pape qui,
selon la volonté de Dieu, œuvrera à la restauration de toutes choses
dans le Christ (Eph. 1,10)."
Le cardinal Bertone en charge de l’Eglise durant la vacance du Siège de Pierre
Lu sur le VIS :
"Le conclave qui élira le
successeur de Benoît XVI sera régi par l'Ordo Rituum Conclavis de
la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis, en son
paragraphe 27. Le Cardinal Camerlingue, qui préside aux sorts de
l'Eglise durant la vacance du siège apostolique est le Cardinal
Tarcisio Bertone, nommé par Benoît XVI le 4 avril 2007. Les
Cardinaux électeurs européens sont 61, latino-américains 19,
nord-américains 14, africains 11, asiatiques 11, pour 1 seul
provenant de l'Océanie. Ces chiffres peuvent
encore varier en fonction de la date d'entrée en conclave, car le
Cardinal Walter Kasper atteindra ses 80 ans le 5 mars. Le plus grand
groupe est celui des Cardinaux italiens (21).Benoît XVI a créé 67
Cardinaux, les 50 restants étant de son prédécesseur. Le 28
février prochain, les 117 Cardinaux votants logeront reclus dans la
Domus S.Marthae du Vatican, par décision de Jean-Paul II, d'où ils
gagneront la Chapelle Sixtine pour les votes. Durant tout le
conclave ils sont absolument coupés du monde extérieur. Quant au
poêle de la chapelle, il fonctionnera selon le système ancestral
pour annoncer l'issue des votes."
Après le Conclave, Benoît XVI s’installera dans un ancien couvent au Vatican
Le père Federico Lombardi a déclaré :
"Dans sa
déclaration, le Pape précise avoir pris en compte un contexte
particulièrement frénétique et rapide, où la quantité des
événements et des problèmes nécessitent une plus grande vigueur
que par le passé, une vigueur qu'il a vu diminuer ces derniers mois.
La phrase où il se dit parfaitement conscient de sa décision est
importante. Il déclare formellement renoncer au ministère d'Evêque
de Rome et de Successeur de Pierre, dans le respect du droit. Le
canon 332,2 du CIC dit qu'en cas de renonciation, l'acte est valide
si elle est consentie librement et manifestée selon les formes. Il
n'est pas besoin que qui que ce soit l'accepte. Les deux conditions
sont donc la liberté et la manifestation publique, en l'occurrence
un consistoire public. Benoît XVI conserve la plénitude de ses
fonctions jusqu'au 28 février à 20 h, heure à laquelle s'ouvre la
vacance du siège apostolique, selon les normes de la constitution
apostolique Universi Domini Gregis de Jean-Paul II".
"La
déclaration du Saint-Père est cohérente avec ce qu'il avait dit
dans le livre interview intitulé La lumière du monde. Le
journaliste Peter Seewald lui avait posé deux questions sur une
perspective de renonciation à la papauté à cause d'une situation
délicate du pontificat. Benoît XVI avait répondu ne pas
l'envisager parce que, avait-il dit, on ne peut fuir devant le
danger. Ce n'était pas selon lui le moment de s'en aller devant la
crise des abus sexuels du clergé. Dans une telle situation il
convenait de résister pour surmonter la difficulté. Telle était sa
pensée. Un Pape ne pourrait se retirer que dans un climat serein, ou
s'il ne réussit plus à accomplir ses fonctions correctement, non
face au danger dans l'espoir que d'autres s'en chargent… La seconde
question était: Peut on imaginer un cas dans lequel vous pourriez
estimer opportun de que le Pape se retire. Benoît XVI avait répondu:
Oui, s'il parvient à la claire conclusion de ne plus être en mesure
d'accomplir le devoir qui lui a été confié, physiquement,
intellectuellement et spirituellement. Il aurait alors le droit et
probablement aussi le devoir de renoncer à ses fonctions".
"Avec
le début de la Sede Vacante, le Pape gagnera d'abord Castelgandolfo.
Puis, lorsque seront achevés les travaux d'aménagement en cours, il
s'installera dans l'ancien couvent des soeurs de clôture des jardins
vaticans. Tout le monde a accueilli l'annonce papale avec admiration.
C'est la preuve d'un grand courage, de sa liberté d'esprit, d'une
grande conscience de ses responsabilités. Par son pontificat, Benoît
XVI a montré sa sollicitude pour les problèmes qui se posent Ã
l'Eglise et au monde".
aucun rôle dans le conclave de mars 2013, ni dans la gestion de
l'Eglise durant la vacance du siège apostolique.
Le cardinal doyen réagit à la renonciation du pape
Au nom des cardinaux présents, le cardinal Sodano, doyen, a tenu à réagir Ã
l'annonce du Pape:
"c'est avec stupeur et incrédulité que nous venons de
l'écouter. Vos paroles étaient remplies de tout l'attachement que vous
avez toujours porté à l'Eglise, à la sainte Eglise de Dieu que vous
aimez tant. Permettez moi de dire pour ce cénacle apostolique comme au
nom de tous vos collaborateurs que nous vous sommes plus que jamais
proches, comme nous l'avons été au long de ces huit années d'un
pontificat lumineux"."Je me souviens du 19 avril 2005, lorsque je vous ai demandé Ã
l'issue du conclave si vous acceptiez votre élection canonique au
pontificat suprême, et de acceptation à la grâce du Seigneur et sous les
auspices de Marie, la mère de l'Eglise. Ce jour-ci, comme elle, vous
avez dit oui et ouvert ce beau pontificat dans la continuité
de l'histoire de l'Eglise dont vous avez tant parlé, et dans le sillage
de vos 265 prédécesseurs…de l'apôtre Pierre, le simple pêcheur de
Galilée, jusqu'aux grands Papes du siècle passé, de saint Pie X au
bienheureux Jean-Paul II"."Très Saint-Père, avant le 28 février, jour que vous avez fixé pour
terme d'un ministère pétrinien fait de tant d'amour et accompli avec
tant d'humilité, nous aurons l'occasion de mieux vous exprimer notre
attachement, à l'instar de tant de pasteurs et de fidèles, de tant de
personnes de bonne volonté et de responsables de par le monde. Et puis
nous aurons encore la joie d'entendre votre voix de père et de pasteur
ce mercredi des Cendres, le lendemain lors de la rencontre avec le
clergé romain, aux prochains angélus dominicaux"."Ceci dit, votre mission se poursuivra puisque vous nous avez assurés
de votre proximité et de
votre témoignage dans la prière. Comme les étoiles du ciel, celle de
votre pontificat continuera donc à briller parmi nous. Nous restons près
de vous et attendons votre bénédiction".
Le diocèse de Luçon invite les fidèles à prier
Les fidèles du diocèse de Luçon sont invités à se rassembler, ou à s’unir par la prière, pour :
- Une messe d’action de grâce pour le pontificat de Benoît XVI, le dimanche 24 février 2013, en l’église st Louis de la Roche-sur-Yon, à 19h.
- Des vêpres, puis une adoration eucharistique (jusqu’à 21h30), afin de rendre grâce pour Benoît XVI mais aussi afin de prier pour le futur Pape, le jeudi 28 février 2013 à 19h, en la cathédrale de Luçon.
Les deux célébrations seront présidées par Mgr Alain Castet.
Benoît XVI, exemplaire résistant
"L’annonce par Benoît XVI, ce lundi matin, de sa propre démission à compter du 28 février, à 20 heures, laisse sans voix (…) On peut imaginer que la lucidité pénétrante qui caractérise ce philosophe l’a poussé à appliquer à lui-même, vieil homme fragile et fatigué, un abandon volontaire de la dévorante scène planétaire, au profit d’une retraite solitaire et méditative (…)
L’un des grands mérites de Benoît XVI a été de s’inscrire, à la suite de Jean-Paul II, dans le combat millénaire de l’Eglise pour la liberté des hommes, contre les totalitarismes et pouvoirs abusifs. Le pape, qui encourageait ses évêques à cesser d’être inutilement tièdes voire défaitistes, n’a eu de cesse de rappeler les valeurs de la raison et de l’esprit critique, en incitant à prendre des distances avec les modes, le relativisme contemporain, les discours imposés : des comportements souvent suivis ici, en dehors de toute bondieuserie. J’ai personnellement admiré ses leçons de résistance, appliquées au mépris des caricatures et des insultes ; elles ont été sources d’inspiration, par exemple dans la manière d’aborder dernièrement la critique du mariage homosexuel, au nom de la mémoire humaine et des droits de l’enfant. En fait, Benoît XVI a su être un formidable passeur de la Bible, lu comme un livre de philosophie politique. Comme l’écrit Armand Laferrère, dans un ouvrage qui vient de sortir (1) et que je recommande : "La Bible reste l’une des pierres fondatrices de la liberté humaine. Si elle venait à ne plus être lue, comme toutes les tyrannies l’ont toujours souhaité, la liberté deviendrait plus difficile à défendre". C’est cette culture judéo-chrétienne, qui met en valeur la liberté des hommes, qu’a su symboliser Benoît XVI. Cette liberté est plus que jamais d’actualité."
Dénaturation du mariage : malaise au lycée Henri IV
…mais qui en dit long sur le conformisme de nos futures élites. Lu ici :
"(…) Tous les étudiants de khâgnes du très prestigieux lycée parisien Henri-IV ne répondent pas "oui" au mariage pour tous. Dans ce temple de l'excellence (…), la photo de classe est traditionnellement "le moment" de défoulement. La tradition veut en effet qu'elle soit thématique et que les étudiants y arrivent déguisés. Cette année, les deux délégués, garçons de la classe "Cloud 2" – qui prépare le concours de l'ENS (…) ont lancé l'idée d'un thème "mariage gay". La mise en débat du sujet n'a pas mobilisé les foules : il a été à peine discuté dans une assemblée qui a la tête ailleurs (…). Bref, ce jour-là , la classe dit "oui" au mariage, mais en mode mineur. Puis plus rien ! Jusqu'à la semaine précédant le fameux "shooting".
Un soir de fin janvier, au lieu de réviser pour ses colles (…), une élève de Cloud 2 ose un mail collectif remettant en cause le choix de ses comparses.
"Etant contre le projet de réforme sur le mariage, je projette de ne pas me déguiser, voire de ne carrément pas venir à la photo de classe mardi (5 février). Je sais que ma position est un peu extrême, mais bon je n'ai aucune envie de "supporter" un thème représentant un sujet social auquel je suis opposée".
Imaginez un peu ! Ne pas apparaître sur la photo de la prépa H-IV ? Etre absente de ce souvenir qui dans vingt ans sera la preuve absolue que vous étiez bien aux côtés de X ou de Y qui depuis sont à des postes clé… Le sacrifice montre l'ampleur du malaise. Un désarroi confirmé par la virulence des mails échangés entre élèves et n'ont rien à envier aux joutes des députés dans les travées de l'Hémicycle.
Au point que, certains, pour défendre le choix initial, ont même troqué le langage habituel des prépas ENS pour un trivial :
"Pour la photo je suis grave heurtée dans ma sensibilité idéologique aussi par des gens qui niquent le seul thème qu'on avait trouvé."
Espérons que l'auteur de ces lignes est à l'aise dans le grand écart entre niveaux de langage et saura retrouver celui requis pour l'entrée à l'ENS (…)"
Le cardinal Meisner dénonce les attaques publiques contre l’Eglise
Lu ici :
"Le cardinal de Cologne Meisner estime que l’Eglise catholique
est victime d’attaques publiques ciblées. « La détermination des positions
catholiques sur la protection de la vie, le mariage et la famille, et une représentativité
claire par des personnes comme le pape ou les évêques, polarisent la société de
plus en plus, » dit-il dans une lettre du 5 février, que l’archevêque de
Cologne a adressé au « Prêtres, diacres et laïques du service pastoral ».
Des scientifiques français, écrit le cardinal, parleraient même de « catholicophobie».
Aucune religion ou confession ne serait autant attaquée que l’Eglise catholique. […]Dans ce contexte, Meisner déplore, que la disposition de l’Eglise
à l’émancipation et à l’action soit « souvent » niée. « Ce malin
plaisir et ces agressions nous touchent en tant que partie intégrante de l’espace
public, mais touchent aussi l’opinion public, ce qui m’affecte énormément, »
écrit le cardinal. D’autant plus « que l’on ne nous donne pas d’explications
pour de telles attaques ». […]" [merci à JL]
Benoît XVI renoncera à sa charge le 28 février
Le pape Benoît XVI l'a annoncé lundi dans un discours (vidéo) prononcé lors d'un consistoire au
Vatican.
Communiqué du bureau de presse du Saint-Siège :
"Frères très chers,
Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois
canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de
grande importance pour la vie de l’Eglise.Après avoir examiné ma
conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la
certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont
plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien.Je suis bien
conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être
accompli non seulement par les Å“uvres et par la parole, mais aussi, et
pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde
d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions
de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de
saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit
est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie
en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien
administrer le ministère qui m’a été confié.C’est pourquoi, bien
conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare
renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui
m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle
sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome,
le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du
nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il
appartient de le faire.Chers
frères, je vous remercie très sincèrement pour tout l'amour et le
travail avec lequel vous m'avez soutenu dans mon ministère et je vous
demande pardon pour tous mes défauts. Et maintenant, nous confions la
Sainte Eglise aux soins de Notre Pasteur suprême, Notre Seigneur
Jésus-Christ, et implorons sa sainte Mère Marie, afin qu'elle puisse
aider les Pères Cardinaux avec sa sollicitude maternelle, à l'élection
d'un nouveau pontife suprême. En ce qui me concerne, je voudrais
également servir dévotement la sainte Église de Dieu dans l'avenir Ã
travers une vie consacrée à la prière."
Le dernier pape à avoir démissioné est le pape Grégoire XII, en 1415. Auparavant, il y a eu la démission du pape Célestin V en 1294. En 2010, Benoît XVI avait été déposer son pallium sur la tombe de ce dernier.
La démission du pape est prévue par l'article 332 du code de droit canonique (§2).