12 février : ne lâchons rien
Ne lâchons rien, restons unis et encourageons toutes les actions pour le retrait du projet de loi Taubira :
- rendez vous demain mardi 12 février, devant l’Assemblée nationale de 9h à 18h, place Edouard Herriot, 75007 PARIS
- et de 18h à 22h aux métros Invalides à l'angle de la rue de l'université pour un apéritif de soutien à nos élus.
2e effet de la pétition pour le CESE : le retour de l’action de terrain
L'humeur de Pasquin consacrée à la pétition pour le CESE :
"La pétition auprès du CESE et les signatures pour lutter contre cette
foutue loi, c'est maintenant ! C'est possible, ça afflue et ça doit
affluer encore ! Le moment n'est pas aux ronchonnements, aux questions
de pertinence stratégique, de calculs et de conjectures. Que les
dépressifs systémiques nous les lâchent, et que les « ça-ne-marchera-jamais »
prennent leur carte à gauche, au moins ils enquiquineront les autres.
Pour l'heure et pour les autres, nous devons y aller, aller chercher une
par une ces signatures. L'internet, c'est fait. Et, comme nous n'aurons
pas dix minutes au 20 heures pour expliquer la démarche à nos
concitoyens, c'est donc à « la mano » qu'il faut aller les chercher. […]Au-delà des signatures et du nombre de
pétitions que nous devons impérativement avoir, c'est la redécouverte de
l'action de proximité, du militantisme « de paroisse », de la certitude
que je change le monde quand, ici et maintenant, je fais ce que je dois
faire ; c'est ça l'action chrétienne, et si la rue appartient à celui
qui y descend, alors elle doit être à nous.Allez mes bons amis, vous n'avez pas
épuisé toutes les possibilités autour de vous, il y a encore des
« pétitionneurs » à dénicher ! Non, nous ne militons pas quand nous nous
scandalisons devant les déclarations des uns et des autres, nos états
d'âme devant l'écran d'ordi ou de télé ne changent rien. Les blogs et
les forums Internet, bravo à eux, font un remarquable travail de suivi
et d'information en temps réel, L'Homme Nouveau, un vrai travail
de réflexion et d'analyse. Donc voilà votre ordonnance : deux à trois
fois par jour les blogs et forums de réinformation, et deux fois par
mois L'Homme Nouveau. Et entre-temps, la rue, le militantisme,
les pétitions,… Bref… « l'action directe ». Allons les amis ! J'vous
laisse, j'ai des pétitions à aller chercher."
On croirait lire un journal antisémite des années 30
En découvrant la dernière une du ça m'intéresse Histoire :
C'est ainsi qu'a commencé la persécution des juifs : la dénonciation incessante de complots et de manipulations. Cela crée un état d'esprit dans l'opinion publique, hostile à l'Eglise, qui permet ensuite de justifier les insultes, les provocations (comme dans les manifestations LGBT), les agressions (comme celle commise par Act Up à Notre-Dame de Paris), les sacrilèges et les profanations de lieux de culte (qui ne sont même plus condamnées dans les médias), en attendant les procès.
Tout apôtre de l’Evangile ne doit jamais se décourager d’annoncer le Christ
Extrait des paroles du Pape hier à l'angélus :
"L’image de la pêche renvoie à la mission de l'Eglise. Saint Augustin
commente à ce propos : «Deux fois les disciples se sont mis à pêcher au
commandement du Seigneur : une première fois avant la passion et une
autre après la résurrection. Dans les deux pêches est représentée
l'Eglise entière : l'Eglise comme elle est aujourd'hui et comme elle
sera après la résurrection des morts. Aujourd'hui elle accueille une
multitude impossible à dénombrer, qui inclut les bons et les mauvais;
après la résurrection elle inclura seulement les bons» (Discours 248,1).
L’expérience de Pierre, certes singulière, est aussi représentative de
l'appel de tout apôtre de l'Evangile, qui ne doit jamais se décourager
d'annoncer le Christ à tous les hommes, jusqu'aux extrémités du monde.
En outre, le texte du jour fait réfléchir sur la vocation au sacerdoce
et à la vie consacrée. Elle est œuvre de Dieu. L'homme n'est pas
l'auteur de sa vocation, mais il répond à la proposition divine ; et si
Dieu appelle, la faiblesse humaine ne doit pas faire peur. Il faut avoir
confiance dans sa force qui agit justement dans notre pauvreté; il faut
se confier toujours plus dans la puissance de sa miséricorde, qui
transforme et renouvelle."
Polémia veut créer une école de journalisme alternatif
Jean-Yves Le Gallou, qui fête les 10 ans de Polémia, le révèle à Nouvelles de France.
Nous devons nous montrer intransigeants avec l’islam
Jeannette Bougrab a été interrogée dans Le Figaro, sur l'islam. Extraits :
"Le combat doit avoir lieu également en France contre l'intégrisme et
le fondamentalisme. Il faut arrêter de céder à la première revendication
communautaire ou anticiper des revendications qui ne sont même pas
demandées. On ne peut tolérer dans notre pays qu'un dessinateur soit
protégé par cinq officiers de sécurité pour avoir caricaturé le
prophète, qu'un philosophe comme Robert Redeker vive caché sans pouvoir
enseigner parce que des fondamentalistes en veulent à sa vie, qu'un
petit commerçant d'origine égyptienne se fasse tabasser à Marseille
pendant le ramadan. En ne réaffirmant pas avec force nos principes, nous
allons de défaite en défaite. Quand le communautarisme triomphe, la
république régresse. Nous devons nous montrer intransigeants. A cet
égard, je trouve dommage que Jean-François Copé soit allé présenter ses
excuses au CFCM.Le Conseil français du culte musulman n'a-t-il pas un rôle à jouer?
Je
n'attends rien du CFCM. Quand on est laïc, on n'a pas à s'immiscer dans
l'organisation d'une religion. Pour appliquer le principe de laïcité,
il ne faut pas compter sur une organisation plus ou moins représentative
des mosquées de France. Je suis très hostile à ces organisations qui
viennent nous expliquer comment interpréter l'islam. Le politique n'est
pas là pour interpréter l'islam, mais pour appliquer le principe de
laïcité. Le principe de laïcité est un principe constitutionnel, pas un
principe religieux.De quoi se meurt la république, selon vous?
La
France se meurt de ne plus affirmer ses principes. Voyez ce qui se
passe aux Pays-Bas, pays que l'on érige en modèle de société
communautariste. Le réalisateur Theo van Gogh est mort assassiné par un
islamiste. La députée Ayaan Hirsi Ali a été contrainte à l'exil. Ils
sont même parvenus à construire un hôpital «charia compatible» où les
hommes sont soignés par les hommes et les femmes par les femmes. Je ne
veux pas de ce modèle pour la France. Il existe malheureusement déjà
partiellement. Certains territoires de la république sont déjà perdus.
Il faut les regagner en n'acceptant plus les revendications
communautaires. Lorsque j'ai présidé la Halde, j'ai constaté les ravages
du communautarisme et du différentialisme dans l'esprit de gens pétris
par une culpabilité postcoloniale. Il faut que cela cesse.A qui la faute?
La
gauche est la première responsable. Elle a été la première à abdiquer.
Quand en 1989 Lionel Jospin, alors ministre de l'Education nationale,
demande l'avis du Conseil d'Etat, dans le cadre des premières affaires
de voile à Creil, il fuit sa responsabilité politique. Je me souviens
qu'à l'époque Elisabeth Badinter avait dénoncé l'attitude de Lionel
Jospin. On l'avait accusée de faire le jeu du FN. Idem pour Gisèle
Halimi, qui avait rendu sa carte de SOS Racisme. Aujourd'hui encore,
lorsque vous défendez la laïcité, on vous accuse de faire le jeu de
Marine Le Pen. C'est dramatique. La laïcité est un principe
constitutionnel. Je n'accepte pas qu'en demandant l'application de la
Constitution, on puisse nous accuser de faire le jeu du FN. […]"
Un, deux, trois parents, qui dit mieux ?
Communiqué du collectif pour l'enfant :
"En Floride, un homme ami d’un couple de femmes homosexuelles mariées et
souhaitant devenir parents, a accepté d’être « donneur de sperme » et de
participer à une PMA. Cet accord prévoyait que l’enfant à naitre serait
élevé par les deux femmes et que le père se retirait de la filiation.A
la naissance de l’enfant, le « donneur de sperme » a entamé une action
en justice en vue de faire reconnaitre sa paternité sur l’enfant. Le
juge du comté de Miami- Dade vient de rendre sa décision: le certificat
de naissance de l’enfant portera les noms de 3 parents : le père
biologique, la mère biologique et la conjointe de la mère.Si le
projet français de loi sur le mariage et l’adoption par des personnes de
même sexe est adopté, il est évident que le juge français se trouvera
confronté à des situations analogues. La multiparenté est d’ailleurs
déjà réclamée par des associations de parents gays et lesbiens.« Partout
où la filiation est redéfinie pour pouvoir concerner des parents de
même sexe, la question de la multiparenté se pose très vite. Au Canada,
des enfants ont déjà trois parents, maintenant c’est en Floride, et un
juge britannique vient de donner un droit de visite au géniteur d’un
enfant ayant déjà deux femmes comme parents légaux» explique Aude
Mirkovic, juriste et membre du Collectif pour l’enfant.« Ce sera la
même chose en France. La filiation est déconnectée de la référence à
l’engendrement de l’enfant. Dès lors, pourquoi limiter les parents au
nombre de deux ? C’est la biologie qui exige un homme et une femme comme
parents. La parenté sociale, intentionnelle, est illimitée. Le seul
repère sûr et objectif en matière de filiation, c’est celui indiqué par
la nature : un père, et une mère" ajoute Béatrice Bourges, porte-parole
du Collectif pour l’enfant."
Salles de shoot : et pourquoi pas des bordels ?
Le député PS de l'Essonne Jérôme Guedj et le député UMP de Paris Bernard Debré ont débattu sur l'opportunité d'ouvrir des salles de consommation de drogue. Jérôme Guedj justifie cette "politique sanitaire et sociale"
pour protéger les toxicomanes et éviter qu'ils ne se droguent "dans des
cages d'escalier". Réplique de Bernard Debré :
"La logique voudrait à ce moment-là qu’on ouvre les bordels, c’est la même chose ! (…) Vous allez me dire, ça a été fait aussi en Belgique et ailleurs d’ouvrir
les maisons closes parce qu’on voit des femmes et des hommes dans une grande précarité qui vont aller au bois de Boulogne et au bois de Vincennes …
Le journaliste relance : "Ce serait pour éviter les viols, la violence, le sida ?". "Bien entendu !", répond Bernard Debré, qui rappelle qu'il est défavorable à l'ouverture des maisons closes.
Mariage : l’hypocrisie de Nathalie Kosciusko-Morizet
Avec Édouard Philippe, député UMP de la Seine-Maritime et maire du Havre, le député UMP de l'Essonne, maire de Longjumeau explique pourquoi elle s'abstiendra mardi :
"Au final, donc, nous ne sommes pas opposés à une loi qui permettrait
le mariage et l'adoption simple pour les couples de même sexe, mais nous
n'accepterons pas ce qui viendra après cette loi. Nous nous opposerons
résolument à la PMA pour les couples homosexuels féminins, et à la GPA
qui, au nom de l'égalité, ne manquera pas d'être réclamée par la suite. […] Voter oui donnerait un blanc seing au gouvernement. Voter oui
viendrait encourager le gouvernement à poursuivre sur une voie dont il a
déjà indiqué qu'elle le conduirait jusqu'à la PMA. Nous ne voulons pas encourager le gouvernement sur cette voie ou
approuver sa méthode, mais nous ne souhaitons pas non plus voter contre
un texte qui consacre l'union des couples de même sexe. Pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons lors du vote."
S'ils voulaient vraiment s'opposer à l'adoption plénière et à la PMA, ils devraient voter contre ce texte, car cette dénaturation du mariage conduit inéluctablement à l'adoption et à la PMA.
Dénaturation du mariage : le rôle du Conseil de l’Europe
Lu sur le blog de Jeanne Smits :
"Dans une très intéressante analyse, Christopher Booker du Daily Telegraph attribue
l’étonnante concomitance des dossiers du « mariage » des homosexuels en
France en en Grande-Bretagne aux exigences du Conseil de l’Europe. […]Pour Booker, la vraie histoire remonte à 2010, et plus précisément au mois de mars où les 47 pays membres du Conseil de l’Europe se sont mis d’accord sur une recommandation visant
à mettre en place des « mesures pour combattre la discrimination sur le
fondement de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre ». Elle
proposait notamment que les pays reconnaissant des partenariats de même
sexe accordent à ces derniers le même statut légal qu’aux partenariats
entre hétérosexuels. Il n’était pas question de mariage, certes, encore
que l’on proposait que les « personnes transgenres » puissent épouser
une personne du sexe opposé à celui qu’elles se seraient vu assigner. […]« Voilà les vraies raisons pour lesquelles notre Gouvernement a eu
besoin de précipiter le vote de la semaine dernière sur le mariage gay.
Nous nous sommes engagés à la “pleine mise en œuvre” de la politique du
Conseil de l’Europe à ce sujet pas plus tard qu’en juin prochain (d’où
la loi similaire dont on précipite actuellement l’adoption en France).
Cela aura été un coup politique très réussi du lobby gay, assisté par
Featherstone, May et ces institutions européennes de l’ombre qui, de
tant de manières, gouvernent aujourd’hui nos vies. Mais pourquoi ne nous
a-t-on pas dit de manière plus honnête et ouverte pourquoi tout cela
s’est produit ainsi ? », demande Booker.
Tout cela ne contredit pas mais complète plutôt les accusations de Nigel Farage qui a montré (voir ici sur
ce blog) comment l’Union européenne, de manière parallèle, a décidé que
tout ce qui serait lié par le biais d’un acte d’état civil dans un pays
de l’Union le serait, automatiquement, dans les 27 autres. D’où
l’intérêt pour le lobby gay d’obtenir une reconnaissance du « mariage »
gay dans des poids-lourds de l’Union afin d’étendre ce droit
subrepticement dans l’ensemble de l’UE, en assurant dans le même
mouvement un poids suffisant de cette légalisation pour faire considérer
le « mariage » gay comme un droit de l’homme qui s’imposera tôt ou tard
aux 47 pays du Conseil de l’Europe. […]"
Philippe Gosselin, député catholique décomplexé
Portrait du député UMP Philippe Gosselin par l'Express :
"Il se dit de "la génération Jean-Paul II" comme d'autres de celle de Mitterrand. Philippe Gosselin,
46 ans, député (UMP) de Saint-Lô et maire du village de
Remilly-sur-Lozon, assume à 100 % son étiquette de catho pratiquant.
"Circonstance aggravante, je suis papiste!, rigole cet ancien élève des
Oratoriens, à l'Institut d'Agneaux. Mais attention, je ne porte pas dans
l'hémicycle la bannière de l'Eglise."Il n'empêche! L'élu
consulte régulièrement son évêque par téléphone. Et, au Palais Bourbon,
ses prises de position sur les sujets de société s'accordent toujours
avec celles de l'institution catholique. Contre l'euthanasie. Contre la théorie des genres dans les manuels scolaires. Et – surtout – contre le mariage homosexuel,
dont il a été l'un des hérauts ces derniers jours. Ferraillant contre
le texte, défendant ses amendements, jamais avare d'une intervention
-c'est lui qui fut à l'origine du fou rire très médiatisé de la ministre de la Justice, Christine Taubira.Son catholicisme correspond à sa conviction profonde
Lycéen, Philippe Gosselin
partageait déjà les combats de l'Eglise. Il s'est fait remarquer en
cofondant, dans la Manche, le Mouvement des jeunes pour la liberté de
l'enseignement, en réaction au projet de loi Savary de 1984. Cette
année-là, il participe d'ailleurs aux premières Journées mondiales de la jeunesse à Rome.Son
catholicisme lui rapporte-t-il des voix? "Probablement dans un certain
milieu, mais il correspond avant tout à sa conviction profonde",
estime Jean-François Le Grand,
président (ex-UMP) du Conseil général. La preuve? L'intéressé assiste à
la messe deux à trois fois par mois dans sa paroisse de Marigny, avec
sa femme et leurs cinq enfants."
Score stalinien pour l’élection à la tête du Parti Communiste : 100%
Pierre Laurent a été réélu dimanche à son poste de secrétaire national du Parti communiste lors du 36e congrès du PC"F". Unique candidat, il a obtenu 100 % des 624 votes exprimés.
Seule nouveauté, le parti communiste a abandonné la faucille et le marteau (remplacés par le sigle de la gauche européenne) mais ne pourra jamais effacer les 100 millions de morts causés par le communisme dans l'Histoire (voir ici et ici)…
Nous sommes ce soir à 470 000 pétitions…
Télécharger et signer la pétition CESE + l’Appel au Référendum à adresser à la Manif Pour Tous, 15 rue Pottier – 78150 LE CHESNAY"
Une demi-heure de La Manif pour Tous c’est déjà impressionnant
Ce timelapse de La Manif Pour Tous du 13 janvier, pris de la Tour Eiffel, filme en accéléré (1mn16) 30 minutes du défilé (début 15h00 – Fin 15h30).
On regrette qu'il y manque les 4h suivantes, mais c'est déjà impressionnant :
“Une foi qui ne devient pas principes non négociables n’est pas une foi catholique”
Les principes non-négiociables ont fait leur entrée dans la cmpagne électorale italienne. Mgr Luigi Negri, archevêque de Ferrare-Comacchio, déclare dans un entretien (traduit par Benoît-et-moi) :
"Nous devons être très
reconnaissants à la fois au Magistère de Benoît XVI et au discours
inaugural du cardinal Bagnasco, qui ont reproposé de manière exemplaire
le point de départ et en même temps le critère pour affronter les
problèmes socio-politiques. Le critère d'affrontement est ce que le Pape
Benoît XVI a appelé les principes non négociables, qui
constituent une synthèse élémentaire de la doctrine sociale de l'Eglise,
qui est à la dispostion de tous les chrétiens. Et même, qui doit être
en quelque sorte la ressource fondamentale de tout chrétien qui veut
être chrétien dans le monde. Donc, les valeurs de la personne, de la
vie, de la famille, de l'éducation, de la culture, de la liberté de
conscience. Valeurs telles que même le rejet ou la réduction d'une
seule d'entre elles implique une menace: non pas d'abord à la présence
chrétienne, mais une menace à la possibilité d'une vie sociale
authentique et libre. Et donc à la possibilité d'une véritable
démocratie.Pourtant, certains, y compris parmi les
catholiques, soutiennent que les principes non négociables sont une
idéologie, ils créent des divisions, une barrière à la rencontre, à la
possibilité de travailler avec d'autres personnes.C'est
idiot. Tout peut devenir idéologie si ce n'est une expérience de vie.
Quand j'ai commencé, avec don Giussani, à vivre l'extraordinaire
expérience du mouvement (Communion et Libération) dans sa première
phase, celle de la Jeunesse Étudiante (GS, Gioventù Studentesca),
par la foi que nous vivions dans notre environnement de communauté,
nous avons tout de suite senti que cette expérience de la vie devenait
défense de la liberté de l'enseignement et de l'école, parce que notre
foi exigeait que la personne puisse s'éduquer selon ses propres options
de fond, et que les structures scolaires devaient être au service non
pas d'une idéologie plus ou moins dominante, mais des besoins réels
d'éducation des jeunes. Une foi qui ne devient pas principes non
négociables n'est pas une foi catholique, une foi qui ne dicte pas une
vision de la réalité selon les dires du Pape n'est pas une foi
catholique. La foi catholique est une foi incarnée et les domaines
de l'incarnation sont les domaines de la vie normale, comme Jésus-Christ
est devenu un homme normal: en étant le Fils de Dieu, il est devenu un
homme normal.Alors, plus les principes non négociables sont vécus
comme la conscience sociale élémentaire de la foi, plus ils deviennent
le critère avec lequel nous évaluons les gens et les situations, et
affrontons les questions sociales dans la perspective d'une possibilité
de confrontation, de dialogue, à la limite de collaboration. Parce que
les choix socio-politiques peuvent être le fruit d'ententes dans
l'action qui sont d'autant plus objective et positives qu'elles sont
l'expression de l'identité. Le pape au synode des évêques, auquel
j'ai eu l'honneur de participer, a déclaré à plusieurs reprises que le
dialogue est l'expression d'une identité forte. […]Dans les dernières semaines s'est déclenchée
dans plusieurs pays européens une offensive pour la reconnaissance du
mariage homosexuel. Et même dans des secteurs autorisés de l'Eglise, il y
a des ouvertures en opposition avec ce qu'indique le Magistère. Qu'en
pensez-vous?«Il suffit de lire ce qui est dit dans la Note
doctrinale concernant certaines questions sur l'engagement des
catholiques dans la vie politique, que la Congrégation pour la Doctrine
de la Foi a publié en 2002 : «Quand
l’action politique est confrontée à des principes moraux qui
n’admettent ni dérogation, ni exception, ni aucun compromis,
l’engagement des catholiques devient plus évident et se fait lourd de
responsabilités. Face à ces exigences éthiques fondamentales auxquelles
on ne peut renoncer, les chrétiens doivent en effet savoir qu’est en jeu
l’essence de l’ordre moral, qui concerne le bien intégral de la
personne. Tel est le cas des lois civiles en matière d’avortement et
d’euthanasie (à ne pas confondre avec le renoncement à l’acharnement
thérapeutique qui, même du point de vue moral, est légitime), qui
doivent protéger le droit primordial à la vie, depuis sa conception
jusqu’à sa fin naturelle. De la même manière, il faut rappeler le devoir
de respecter et de protéger les droits de l’embryon humain. De même, il
faut préserver la protection et la promotion de la famille, fondée sur
le mariage monogame entre personnes de sexe différent, et protégée dans
son unité et sa stabilité, face aux lois modernes sur le divorce: aucune
autre forme de vie commune ne peut en aucune manière lui être
juridiquement assimilable, ni ne peut recevoir, en tant que telle, une
reconnaissance légale. De même, la garantie de liberté d’éducation des
enfants est un droit inaliénable des parents, reconnu entre autre par
les Déclarations internationales des droits de l'homme».
Il me semble qu'il n'y a rien à ajouter, car il s'agit d'une formulation définitive."
Hervé Mariton : “Pour les familles homoparentales, l’union civile est plus adaptée”
Hervé Mariton vient d'accorder un entretien au magazine du lobby LGBT Têtu dans lequel il tient des propos plutôt inquiétants pour l'avenir du combat pour la famille :
"(…) Il est possible que l'on vienne de loin – mais même à l'UMP, en interne, ça bouge un peu – et que l'on n'ait pas suffisamment expliqué nos positions (…) Pour autant, je suis ouvert à quelque chose qui ressemble à de l'adoption simple, y compris pour des couples homos, pour autant que ça ne s'appelle pas ainsi (…)
Je suis plus sur le débat pour les familles durables que spécifiquement sur les familles homos. Mais le débat homo a sa place. Je dis que pour ces familles homoparentales, l'union civile est plus adaptée (…) On a beaucoup parlé de mes pulls. Cela m'a amusé. Si quelqu'un veut m'offrir un pull arc-en-ciel, je promets de le porter en séance!(…)"
Plus loin, Hervé Mariton déclare :
"Mais je ne suis pas, comme certains le voudraient la nouvelle Christine Boutin. Le débat qu'on a eu ne ressemble en rien au débat sur le pacs (…)"
C'est vrai que Christine Boutin vient de déclarer qu'elle n'avait pas changé d'avis sur la question :
"L'union civile est une contorsion de la droite par crainte d'être taxée d'homophobie. (…) Il faut avoir le courage de ses opinions : soit on est pour, soit on est contre, il n'y a pas de milieu dans cette affaire."
La recherche du Bien Commun exige le retrait du projet de loi Taubira et si, par malheur, il était adopté, exigera alors son abrogation en 2017 et non la mise en place d'une Alliance civile ou d'un Pacs "amélioré"! Céder sur ce terrain, c'est accepter inéluctablement aujourd'hui ou demain le "mariage pour tous".
Addendum :
Pour bien comprendre les enjeux, on pourra se référer à la position très claire de Jean-Frédéric Poisson à propos de l'alliance civile le 31 janvier dernier dans Famille Chrétienne :
"L’alliance civile repose sur un principe que nous combattons : elle consiste à institutionnaliser une union entre personnes de même sexe en lui conférant un certain nombre de droits très proches du mariage, notamment la responsabilité partagée et l’autorité parentale.
La politique repose sur l’art du compromis et la recherche du meilleur posible, mais ce compromis-là n’est pas le bon : le même enchaînement mécanique qui existe entre mariage, adoption, PMA et GPA, se retrouvera avec l’alliance civile. Elle ralentira le processus, oui, mais ne changera rien. En outre, ne nous faisons pas d’illusions : la majorité rejette le projet d’alliance civile depuis le début. Si les socialistes avaient voulu des améliorations du PACS, ils les auraient cherchées et trouvées…"
La fidélité de l’Ordre de Malte à l’Eglise
Benoît XVI a reçu les représentans de l'Ordre souverain de Malte en la basilique Saint-Pierre, samedi matin, 9 février, à l'occasion du 900e anniversaire de sa fondation. Extrait de son discours :
"Votre Ordre, depuis sa fondation, s’est distingué par sa fidélité à
l’Eglise et au Successeur de Pierre tout comme par sa physionomie
spirituelle constitutive, caractérisée par un idéal religieux élevé.
Continuez à cheminer sur cette voie en témoignant de façon concrète de
la force transformante de la foi. En raison de la foi, les Apôtres
abandonnèrent tout pour suivre Jésus et allèrent ensuite par le monde
entier, obéissant ainsi au commandement qu’ils avaient reçu d’annoncer
l’Evangile à toute créature ; sans aucune crainte ils annoncèrent à tous
la force de la croix et la joie de la résurrection du Christ dont ils
furent les témoins directs. En raison de la foi les martyrs donnèrent
leur vie, montrant la vérité de l’Evangile qui les avait transformés et
rendus capables d’aller jusqu’au don suprême, fruit de l’amour, en
pardonnant à leurs persécuteurs.En raison de la foi aussi, au cours des siècles, les membres de votre
Ordre se sont consacrés d’abord à l’assistance des malades à Jérusalem
puis à secourir les pèlerins de Terre Sainte exposés à de graves
dangers, en écrivant des pages lumineuses de charité chrétienne et de
défense de la chrétienté. Au XIXème siècle, l’Ordre s’ouvrit à des
champs d’activités plus vastes dans le domaine de l’assistance et dans
celui du service des malades et des pauvres mais sans jamais renoncer à
ses idéaux originels, en particulier à celui d’une vie spirituelle
intense de chacun de ses membres. C’est dans cette direction que doit se
poursuivre votre engagement avec une attention particulière à la
consécration religieuse – celle des Profès – qui constitue le cœur de
l’Ordre.N’oubliez jamais vos racines, lorsque le bienheureux Gérard et ses
compagnons se consacrèrent par des vœux au service des pauvres, et que
le privilège Piae Postulatio voluntatis ratifia leur vocation.
Les membres de la toute nouvelle institution s’assimilaient ainsi aux
traits de la vie religieuse : l’engagement pour atteindre à la
perfection chrétienne à travers la profession des trois vœux, le
charisme auquel se consacrer et la fraternité entre ses membres. La
vocation du profès, encore aujourd’hui, doit être l'objet d’un grand
soin avec la préoccupation pour la vie spirituelle de tous.[…] Chers amis, continuez à opérer dans la société et dans le monde au
long des grandes voies balisées par l'Evangile : la foi, c'est-à-dire le
témoignage d'adhésion au Christ et d'engagement pour la mission
évangélique, qui vous stimule pour acquérir une présence toujours plus
vivante dans la communauté ecclésiale et vous conduise à une conscience
toujours plus forte de votre appartenance au Peuple de Dieu ; la
charité, c'est-à-dire l'expression de fraternité dans le Christ au
travers des œuvres de miséricorde pour les malades, les pauvres, ceux
qui ont besoin d'amour, de compassion et d'assistance, les affligés par
la solitude, par le désarroi et les nouvelles pauvretés matérielles et
spirituelles. Ces idéaux sont bien exprimés par votre devise : « Tuitio
fidei et Obsequium Pauperum ». Ces mots synthétisent bien le charisme de
votre Ordre qui, en tant que sujet international, ne vise pas à exercer
quelque pouvoir ou influence de nature mondaine, mais désire exercer en
pleine liberté sa mission propre pour le bien intégral de l'homme, qui
est esprit et corps, attentif à chacun comme à la communauté, surtout à
ceux qui ont le plus besoin d'espérance et d'amour."
“C’est notre cité. Vous avez 5 minutes pour dégager”
Des journalistes des Inrockuptibles découvrent la cité des Courtillières à Pantin (93).
Claire de La Hougue : “La gestation pour autrui est en elle-même une violation de la dignité humaine”
Claire de La Hougue, docteur en droit, avocate, au Conseil de l’Europe puis au Parlement européen en avril et juillet 2012, a écrit ce long texte sur la gestation pour autrui pour l’European Center for Law and Justice :
"(…) Dans le contrat de gestation pour autrui, il y a pour la femme une obligation de faire (porter l’enfant) et une obligation de donner (le remettre à autrui). Le « quelque chose » objet du contrat est donc l’enfant or, selon le droit civil, « il n’y a que les choses qui sont dans le commerce qui puissent être l’objet de conventions ». L’enfant est donc considéré comme dans le commerce, autrement dit comme une marchandise. La femme, quant à elle, est utilisée par le ou les mandataires comme une machine permettant le développement d’un fœtus, c’est-à-dire comme un incubateur (…)
Ni la femme ni l’enfant ne sont traités comme des personnes humaines, ils sont traités comme des objets. Ceci est manifestement contraire à la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine, pour reprendre les termes du préambule de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Traiter une personne comme un objet est la caractéristique de l’esclavage. Dans un contrat de gestation pour autrui, la femme loue son corps, ou au moins une partie, son utérus. Louer son corps est la caractéristique de la prostitution (…)
La première question à se poser au sujet de la gestation pour autrui est donc de savoir si elle est dans l’intérêt des enfants. Est-ce l’intérêt de l’enfant ainsi conçu d’avoir cinq ou six adultes qui revendiquent des droits sur lui ? Est-ce son intérêt d’être séparé de sa mère dès sa naissance ? Est-ce l’intérêt des éventuels autres enfants de la mère porteuse de voir qu’on dispose ainsi de leur frère ou de leur sœur ? La simple formulation de la question conduit à une réponse négative (…) Par définition, en cas de gestation pour autrui, la mère abandonne l’enfant à la naissance pour le remettre au(x) mandataire(s). Cette séparation est cause de souffrance pour le nouveau-né et pour la mère porteuse (…)
Aucune protection ne peut être suffisante parce que la gestation pour autrui est en elle-même une violation de la dignité humaine, tant de la mère que de l’enfant.
Les pays membres de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe doivent fermement interdire les contrats de gestation pour autrui et refuser de reconnaître les effets de la gestation pour autrui à l’étranger, en particulier concernant la filiation. C’est la façon la plus efficace de dissuader leurs ressortissants d’avoir recours à la gestation pour autrui à l’étranger et de contribuer à l’exploitation des femmes et à la marchandisation des enfants."