Dénaturation du mariage : vers des persécutions contre l’Eglise catholique?
C'est que l'on peut imaginer lorsque l'on observe ce qui se passe chez nos voisins outre-Manche :
"Une agence d’adoption de Glasgow dépendant de l’Église catholique d’Écosse, la St Margaret’s Children and Family Care Society, s’est vue ordonner par le régulateur écossais des associations charitables de changer sa politique vis-à -vis des couples homosexuels, au nom de la loi britannique sur l’égalité de 2010 (…)
En Angleterre, après plusieurs années de bataille judiciaire, la dernière agence catholique d’adoption à revendiquer le droit de ne pas placer d’enfants dans des couples de même sexe a vu ses arguments rejetés par la plus haute juridiction britannique en novembre dernier et annoncé qu’elle serait contrainte de fermer."
Le mouvement de fond du 13 est parti pour durer
Questions à Tugdual Derville sur le site d'Alliance Vita :
"Que répondez-vous à ceux qui, comme
Pascale Clark sur France Inter au lendemain de la « Manif pour tous » du
13 janvier, ironisaient sur votre « manif pour rien » ?
Qu’ils n’ont encore rien vu. Et, surtout, pas encore compris ! Nous
savons que nos adversaires misent sur le découragement ou la division de
notre mouvement… Dès le samedi 2 février prochain, devant les
préfectures de tous les départements, les Français vont se rassembler Ã
nouveau pour montrer qu’ils sont plus que jamais mobilisés contre ce
projet de loi injuste. Notre mouvement est en plein essor, et pas
seulement à court terme, car il est animé par un ressort intime. C’est
un sursaut historique qu’il nous faut accompagner.Ne craignez-vous pas l’usure ? Ne craignez-vous pas aussi de diviser les Français ?
à nous de tenir dans la durée, ce qui suppose une organisation plus
solide, une stratégie davantage planifiée, le renouvellement et la
diversification des porte-parole… Nous y travaillons. J’aimerais par
exemple entendre davantage la voix des parents adoptifs ou des
professionnels de l’enfance. Déjà , grâce à l’élan du 13 janvier, des
langues se délient, de nouvelles catégories de personnes s’engagent, de
nouveaux experts sortent du silence… C’est un mouvement de fond. à nos
yeux — et la manifestation aux slogans parfois très durs ou provocateurs
du 27 janvier pro- « mariage pour tous » l’a confirmé — c’est le projet
de loi gouvernemental qui divise les Français, et non pas notre
résistance. […] Tout va se jouer à moyen ou long terme. […] Car le processus reste long avant
la promulgation d’une éventuelle loi… […] Déjà des parlementaires de gauche nous font comprendre
qu’ils seront, le jour du vote, vraisemblablement pris d’un besoin
pressant à l’heure du scrutin… pour ne pas être dans l’Hémicycle. C’est
un début. […]Le temps joue en notre faveur. […] C’est dans l’adversité que se révèlent les cÅ“urs. Or, le cÅ“ur du
peuple est soudain saisi devant la toute-puissance d’un projet qui
entend redéfinir le repère anthropologique le plus universel,
incontestable et précieux. Du coup monte une réflexion nouvelle, Ã
mesure que des questions qu’on ne se posait pas émergent. […] La non-violence
intérieure est l’arme de construction massive de la paix sociale. Elle a
la puissance absolue de la faiblesse. Et c’est pourquoi, plutôt que d’alimenter à l’excès une querelle de
chiffres qui risquerait de générer chez les manifestants l’idée
désabusée qu’ils sont piétinés par le pouvoir, j’aimerais leur redire
qu’ils peuvent être heureux de ce qu’ils ont fait naître et qui n’est
pas près de s’éteindre. […]"
Bruno Le Roux (PS) menace les députés PS qui ne voteraient pas le projet de loi
Encore une belle leçon de tolérance et de respect de la démocratie qu'offre aujourd'hui le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux. Interrogé sur le fait de savoir si tous les députés PS voteront le projet de loi sur la dénaturation du mariage, il répond :
" Non, je ne suis pas certain, car sur ce texte, comme sur d'autres textes, il y a des députés qui font jouer une clause personnelle.
Aujourd'hui, j'en compte trois, quatre qui pourraient aujourd'hui ne pas voter ce texte"
"Qu'il y ait des députés qui disent 'je ne voterai pas cela', alors que c'est un engagement du président de la République, je le regrette. Je vais leur dire qu'ils doivent soutenir leur groupe, qu'ils doivent soutenir l'engagement du président de la République, mais si au bout du compte, je n'arrive pas à les convaincre, ils sont libres bien entendu, une fois qu'ils sont soumis au vote, le vote est personnel"
Mais derrière ces paroles en apparence rassurantes, la menace d'une non-investiture en 2017 est brandie discrètement :
"Je ne suis pas dans la sanction, mais personne n'est obligé d'adhérer à un groupe politique. Personne n'est obligé d'avoir le soutien du Parti socialiste quand on se présente à une élection non plus"
Raison de plus pour écrire à vos députés surtout s'ils sont au PS ou UDI…
Les « Mariannes Pour Tous » demandent des excuses à Libération
Suite à l'intox de Libération hier, voici un communiqué :
"Le Collectif « Les Mariannes Pour Tous », regroupant 22 jeunes femmes des
régions métropolitaines ayant manifesté le 13 janvier à Paris pour défendre le
droit de l’enfant d’avoir un père et une mère et le maintien de ces termes dans
le Code civil, constate avec stupeur l’utilisation abusive de son image par le
site Libération.fr pour illustrer la
manifestation pro-mariage gay qui s’est déroulée à Paris le 27 janvier.Au-delà du fait que cette récupération
grossière démontre la carence de messages acceptables – et diffusables – lors de
la manifestation du 27 janvier, il semble que les rédacteurs du site Libération.fr prennent manifestement
leurs lecteurs pour des imbéciles : le cortège entre Denfert-Rochereau et
Bastille serait-il réellement passé par le Trocadéro ? Curieux détour…Devant le tollé
provoqué par cette publication, le cliché a finalement été retiré, le
lendemain, du site « Libération.fr ».
Toutefois, le Collectif « Les Mariannes pour tous » exige que
les rédacteurs du site « Libération.fr »
présentent leurs excuses pour ce travail mensonger de désinformation, tant
auprès de leurs lecteurs que des différentes jeunes femmes composant le
Collectif.Le Collectif « Les Mariannes pour tous » tient enfin à rappeler que le combat
qu’il mène en faveur des droits des enfants et de la famille ne fait que
commencer, et qu’il se réunira à nouveau pour les actions à venir, notamment le
2 février prochain dans les plus grandes villes de France."
Caroline Mécary veut clairement la destruction du mariage
L'avocate, chef de file du lobby LGBT, écrit :
"Il eut été pertinent et cohérent de profiter de la revendication de
l'accès au mariage civil par des couples de personnes de même sexe pour
achever la sécularisation du mariage, en supprimant l'obligation de
fidélité et la présomption de paternité. S'il n'est point besoin de
s'appesantir sur la suppression de l'obligation de fidélité, vestige
d'une conception religieuse du mariage
-qui d'ailleurs ne retient plus l'attention du juge lors du divorce-,
la suppression de la présomption de paternité mérite quelques
explications.Pierre angulaire du mariage civil depuis le code civil de 1804,
destinée à donner un père à l'enfant né dans le mariage en instaurant
une filiation légitime -à l'opposé du bâtard ou de l'enfant adultérin,
tous deux sans droits- elle n'a plus d'utilité institutionnelle
aujourd'hui car quelque soit le cadre de la naissance de l'enfant: dans
le mariage ou hors mariage, le lien de filiation est identique pour tous
les enfants. Il implique les mêmes droits et les mêmes devoirs, au
point d'ailleurs que les dénominations de filiation légitime, et
naturelle ont été supprimées en 2005. L'utilité sociale de la
présomption de paternité (asseoir la famille légitime par opposition aux
autres familles) a totalement disparu: elle est tout au plus
équivalente à une reconnaissance anticipée par le père et peut-être
anéantie judiciairement s'il s'avère que le mari n'est pas
biologiquement le père."
Sera-t-il nécessaire de maintenir l’obligation du mariage civil avant le mariage religieux ?
Un lecteur du Salon Beige, Jean Rodac, docteur en droit, nous propose cette réflexion :
"Si le projet de loi visant à ouvrir le mariage aux couples de même sexe
devait être adopté par le Parlement, ce qui s’avère de plus en plus probable,
cette réforme constituerait à n’en pas douter, et sans que ce constat puisse
être regardé comme un quelconque jugement de valeur, une modification de la
nature même du mariage civil, puisque celui-ci cesserait d’être une institution
visant à assurer une stabilité à la filiation et deviendrait la reconnaissance
sociale des sentiments que deux personnes, quelque soit leur sexe, se portent
mutuellement. Autrement dit, le terme de mariage demeurerait mais la réalité
que ce terme recouvre serait radicalement transformée.Puisque, en dépit des critiques émanant de l’ensemble des représentants de
l’ensemble des grandes religions mais également d’un certain nombre
d’intellectuels se réclamant de l’humanisme, le gouvernement semble déterminé Ã
faire aboutir son projet, l’heure doit être venue de s’interroger sur la
nécessité de maintenir l’obligation faite aux couples désireux de se marier
religieusement de conclure au préalable un mariage civil, obligation qui
remonte au demeurant à la période de la Terreur révolutionnaire et dont la
sanction figure aujourd’hui à l’article 433-21 du Code pénal (« Tout
ministre d'un culte qui procédera, de manière habituelle, aux cérémonies
religieuses de mariage sans que ne lui ait été justifié l'acte de mariage
préalablement reçu par les officiers de l'état civil sera puni de six mois d'emprisonnement
et de 7500 euros d'amende »).En effet, pourquoi pérenniser une telle obligation alors que, comme il
vient d’être dit, le nouveau mariage civil n’aura bientôt plus rien à voir, ou
si peu, avec le mariage tel qu’il est conçu par les religions ?D’ailleurs, dans un pays qui, pour reprendre les termes de la célèbre loi
de séparation de 1905, « ne reconnaît aucun culte », l’article 433-21
du Code pénal ne constitue-t-il pas un anachronisme, en contraignant, en
quelque sorte, les autorités religieuses à ne procéder à un acte cultuel qu’avec
l’autorisation préalable de l’État ? À cet égard, il convient de relever
que cette obligation, contraire au principe de laïcité et qui serait sans doute
censurée par la Cour européenne des droits de l’homme si sa légalité venait à y
être contestée, a disparu de plusieurs pays européens, comme l’Autriche et
l’Allemagne.Enfin, il ne s’agirait pas, bien entendu, de permettre une reconnaissance
juridique du mariage religieux, comme ce qui peut exister dans certains pays du
Proche-Orient où le droit familial propre à chaque comme communauté religieuse
a valeur de loi civile. Supprimer l’article 433-21 du Code pénal reviendrait
seulement à laisser aux couples attachés au mariage religieux la liberté de se
marier ou de ne pas se marier civilement. Dans ce dernier cas, ceux-ci seraient
alors regardés par l’État comme de simples concubins et ne pourraient, par
suite, réclamer les droits attachés au mariage civil.La réforme voulue par le gouvernement ne doit pas être la seule. À
l’ouverture du mariage aux homosexuels doit désormais s’ajouter une autre
réforme, celle garantissant la liberté du mariage religieux par rapport au mariage
civil."
Erwann Binet se déclare catholique et fustige l’Eglise
Extrait du portrait d'Erwann Binet, rapporteur du projet de loi Taubira, dans Le Monde :
"Erwann Binet ne travaille pas seul. Il est épaulé par Bernard Roman
(PS, Nord), élu depuis 1997, qui pilote le groupe de travail socialiste
sur le mariage gay. Son mentor André Vallini lui donne également des
conseils. Il a beaucoup potassé. En deux mois d'auditions, 126 personnes
ont été entendues, sans compter les rendez-vous particuliers et les
réunions publiques. Le député s'est immergé dans un sujet qui, a priori,
ne lui était pas familier : il est " hétéro ", " père de cinq enfants " de 3, 6, 8, 10 et 15 ans, et surtout catholique, même s'il est " moins pratiquant " depuis qu'il est élu.Il ne voit là " rien de contradictoire ". "Les valeurs apprises dans la culture chrétienne et les valeurs de gauche sont cohérentes",
affirme-t-il. Il défend sans ciller non seulement l'ouverture du
mariage et de l'adoption aux couples homosexuels, mais aussi l'accès Ã
la procréation médicalement assistée (PMA) pour les lesbiennes. L'élu
dénonce les "incohérences de l'Eglise", qui " refuse l'accès au mariage alors que cette institution n'est pas en bonne forme", ou qui proscrit l'IVG et la PMA. " Les mêmes personnes veulent que naissent des enfants non désirés et refusent que naissent des enfants désirés, souligne-t-il. C'est pour moi incompréhensible."
Contrairement à Erwann Binet, l'Eglise défend les droits de l'enfant, droit à la vie, droit à être conçu de façon naturelle et non en éprouvette, droit à ne pas être congelé, via la PMA, droit à avoir un père et une mère. Quant aux valeurs de la gauche, elles ont toujours été en contradiction flagrantes avec les valeurs chrétiennes, ainsi que les papes l'ont maintes fois affirmées. Ce n'est pas à l'Etat de redéfinir des institutions qui lui sont antérieures.
Il paie ses impôts en centimes
Pour se venger d'une majoration d'impôts qu'il jugeait injuste, un Périgournin a payé avec 50 kilos de petites pièces de 1,2 et 5 centimes d'euros, que les impôts vont devoir compter. Les agents des impôts ont dû accepter la paiement. Le comptage a pris l'après midi et tout n'a pas pu être compté.
Face aux dérives : adopter une attitude de résistance et de prophétisme
Extraits de l’éditorial de monseigneur Dominique Rey publié dans le mensuel diocésain Eglise de Fréjus-Toulon n° 170 – février 2013 :
"[…] On
assiste à l’effacement programmé du christianisme et à la
multiplication des transgressions éthiques et anthropologiques qui
fissurent le socle sociétal hérité du judéo christianisme.
Face à ces dérives mortifères, les chrétiens ne
peuvent pas appliquer leur raison d’être, renier « l’abrupt de la foi »
(Guy Coq), perdre la conscience de la différence chrétienne. Mais
comment assumer aujourd’hui la rupture évangélique sans s’isoler du
monde ? Comment être chrétien « dans le monde » sans être « du monde » ?
Comment ne pas sombrer, d’un côté dans le repli identitaire et
communautariste en s’érigeant en contre culture et d’un autre côté,
subir la dévitalisation du christianisme, parfois jusqu’à son
éradication, quand il veut se coller aux attentes du monde ?La position morale et critique du chrétien aujourd’hui appelle une double attitude : d’abord une posture de résistance. Devenus minoritaires, les chrétiens doivent prendre conscience de leur identité, à la fois baptismale et communautaire. […]
Il s’agit bien d’une résistance communautaire, d’abord spirituelle, mais aussi morale face à la multiplication des lois transgressives, mais également une résistance intellectuelle
puisque la foi chrétienne conduit à honorer et à s’appuyer sur la
raison humaine. A l’occasion du projet de loi sur l’homoparentalité, la
résistance s’est organisée autour de l’arme du jeûne et de la prière,
mais aussi de la raison lorsque l’Eglise a sollicité un vaste débat
public sur ces questions. La résistance a aussi investi le continent
numérique pour braver la police de la pensée véhiculée par les médias.
Elle s’est enfin exprimée dans la rue le 13 janvier pour s’insurger de
façon très paisible mais déterminée, face à l’autisme
idéologique de ceux qui se prévalent du principe d’égalité des droits
pour attenter au droit fondamental, Ã la justice dont ont besoin les
plus faibles, par exemple pour un enfant de bénéficier d’un
père et d’une mère. La démarche de résistance civique peut encore
revendiquer l’exercice de la clause de conscience et de
l’objection de conscience face à la corruption de la loi devenue inique
puisqu’elle offense gravement les principes d’humanité.La position contestataire du chrétien ne l’invite ni à l’indignation
nostalgique en regrettant le passé, ni à se rétracter du monde qu’il a
vocation à habiter de l’intérieur, et dans lequel il discerne les signes
précurseurs du Royaume. Résistance oui, mais pas repli. La critique lucide et incisive qu’il fait de la société l’engage plutôt à s’inscrire dans la ligne du prophétisme.
La dictature du « relativisme » qu’évoque Benoît XVI, fait miroiter Ã
l’individu, privé d’absolu, de repères et de boussole, la possibilité de
refonder un monde artificiel, émancipé de l’ordre naturel,
indifférencié (sexualité déconnectée de la sexuation), amnésique
puisqu’amputée de ses racines et donc qui ne peut être que déshumanisé. […] Face à cette révolution anthropologique,
le christianisme doit investir sa visée prophétique : offrir à notre
société un horizon ultime qui n’est pas sa propre déconstruction, mais
le déploiement dans l’histoire d’un « patrimoine génétique » reçu en
germe dès l’origine et auquel l’homme de raison a accès. « Experte
en humanité », l’Eglise a pour tâche de porter de génération en
génération le témoignage, la promesse et de signifier l’actualisation de
ce monde nouveau, inauguré par le Christ.Par le baptême, le chrétien est prophète de son royaume. Il est
député à la transformation de notre monde, pour qu’il devienne, Ã
l’école de l’Evangile, plus humain, en étant plus près de sa fin, qui
est Dieu. Cette expérience est à signifier dans chaque famille, dans
chaque communauté chrétienne au quotidien de la vie et particulièrement
sur les lieux de fracture sociale, d’injustice et de mépris de la
personne humaine. Notre responsabilité prophétique est de vivre déjà ce
qui doit être vécu par tous, face au risque d’un monde qui se fragmente
par l’atomisation des modes de vie, la vocation prophétique du chrétien
le solidarise de toute l’humanité pour laquelle Dieu a un projet
d’espérance universelle. « Le chrétien habite le monde en venant à lui à partir de son avenir » (Paul VI).
[…]
Et maintenant, 3 livrets de famille différents
Les contorsions du gouvernement sur le projet de loi Taubira deviennent de plus en plus ridicules. A croire qu'ils n'y croient plus eux-mêmes, malgré la fermeté affichée. Nous apprenons désormais que, si le texte est adopté, il y a aura trois types de livrets de famille: un pour les vrais mariés, et deux pour les homosexuels, selon leur lien avec l'enfant.
Afin de désarmer la critique qui dit que les termes père et mère vont disparaîter (comme aux Pays-Bas), le livret de famille des vrais mariés ne changera pas. Et à côté, il y aura un autre livret pour les faux mariés (en attendant que, pour des raisons d'économie et de simplicité, dans quelque temps, il ne reste qu'un seul livret – nous connaissons la technique). Ils veulent "l'égalité des droits" mais n'aurons pas le même livret de famille…
Côté homosexuels, si l'un des membres a une relation biologique avec l'enfant, il apparaîtra très clairement comme le père ou comme la mère de l'enfant, et le conjoint qui peut adopter apparaîtra comme le deuxième parent. Dans les cas d'adoption -plénière ou simple-, il y aura un livret adapté. Ce n'est pas clair ? Normal, «l'arbitrage n'est pas encore donné définitivement, le premier ministre se prononcera dans les prochains jours.», selon Christiane Taubira. Ils nous prennent pour des idiots ?
Addendum : Il n'y aurait pas "parent 1" et "parent 2" mais "livret de famille 1", "livret de famille 2" et "livret de famille 3". Bonjour Ubu.
Sociologie : pour être élu à Paris, il faut être gay friendly
L'aveu de Roselyne Bachelot, lors de la manifestation hier :
13 vs 27 : la fracture entre le peuple de France et les bobos
D'Ivan Rioufol :
"Dimanche, en tout cas, le défilé parisien a mobilisé beaucoup moins de
monde que la manifestation massive des opposants au projet de loi, il y a
quinze jours. Ceci en dépit des soutiens apportés par les partis de
gauche (PS, PC, Front de gauche, etc), les syndicats (CFDT,CGT, FSU,
etc), les associations militantes (SOS Racisme, Ligue des droits de
l’homme, etc), une grande partie des bobos parisiens, et en dépit
également de tarifs très attractifs opportunément proposés par la SNCF
sur certaines lignes durant ce week-end (5 euros l’aller et retour
Paris-Lyon). Le 13 janvier, le peuple de France était descendu dans les rues, venu de tout le pays. Le 27 janvier, c’est le people parisien qui s’est retrouvé pour une soirée branchée dans un théâtre des Champs Elysées. Rien n’illustre mieux la fracture entre la société civile et ses "élites" que cette caricature d'une intelligentsia mondaine parrainée par la compagne du Président de la République.En réalité, ce sont des militants sur la défensive qui
assurent que le mariage gay est un progrès avalisé par la majorité,
tout en refusant à celle-ci de s’exprimer par référendum. Ils sont si
peu sûrs de la pertinence de leurs arguments qu’ils ont recours à l’insulte et à la dissimulation, ces armes des faibles. L’insulte, quand Pierre Bergé parle d’"humus antisémite" en désignant les opposants au mariage gay, quand Bernard Henri-Lévy évoque "une marée noire de l’homophobie ancestrale", quand Jean-Michel Ribes moque les "cervelles gelées" de ceux qui ne pensent pas comme lui, ou quand Frigide Barjot est
moquée en termes orduriers par les donneurs de leçons de citoyenneté.
La dissimulation, quand les promoteurs du projet de loi – en discussion Ã
partir de mardi à l’Assemblée – feignent de dissocier le mariage et
l’adoption de la procréation médicalement assistée et de la gestation pour autrui,
alors que le projet forme évidemment un tout, réclamé dans sa cohérence
par le lobby gay."
Manifestation quotidienne aux Invalides : 17h
Communiqué du Collectif Famille-Mariage « Laissez-nous voter ! »
:
"Hier soir se sont rassemblés sur l’esplanade des Invalides tous ceux qui ont répondu présent à l’appel du Collectif Famille-Mariage « Laissez-nous voter ! ». Première étape des manifestations quotidiennes prévues cette semaine et premier succès avec le soutien amical et bienveillant des forces de l’ordre.
Le rassemblement a permis la distribution de nombreux tracts aux passants dont certains se sont joints au vin chaud servi, pour échanger sur ce projet de loi qui divise tant les Français.
La plus grande majorité s’accorde à dire que le référendum est la seule issue démocratique pour François Hollande et le Gouvernement : le passage en force de cette « réforme de Civilisation » ne faisant que diviser la population en stigmatisant ses opposants.
Un couple de retour de la manifestation à la Bastille a même soutenu cette initiative, convaincu que l’idéologie gouvernementale ne devait pas imposer par la force cette loi sans une consultation préalable des Français !
Dès ce soir, conforté par la très faible mobilisation des tenants de la dénaturation du mariage et de la famille, le Collectif Famille-mariage invite toutes les personnes de bonne volonté à le rejoindre sur l’esplanade des Invalides (Paris 7e), côté Seine, devant les locaux d’Air France à partir de 17h30.
Répondons présents !
Hollande et Taubira doivent savoir que nous ne lâcherons rien !"
Voici le tract diffusé :
Mgr Centène : “La structure naturelle du mariage doit aussi être reconnue et promue”
A l'occasion de la cérémonie des voeux, voici un extrait de la réponse de Mgr Centène, évêque de Vannes, au doyen du diocèse le 12 janvier dernier :
"(…) En ce jour où il est d’usage que nous formulions des voeux les uns pour les autres, je formule celui de voir les chrétiens d’aujourd’hui s’engager comme Mère Saint Louis dans la plus grande attention à ceux qui sont fragiles.
Mais les fragilités ne doivent pas seulement êtres assistées ou soignées à postériori. Tout un travail de prévention doit être accompli en amont par l’éducation au sens de la vie, par l’établissement de repères qui permettent de se construire. C’est tout le sens de mon engagement que vous avez bien voulu souligner, Monsieur le Doyen, au service de la famille.
La structure naturelle du mariage doit aussi être reconnue et promue, c’est-à -dire l’union d’un homme et d’une femme, face aux tentations de la rendre juridiquement équivalente à des formes d’unions radicalement différentes, qui en réalité, la dénaturent et contribuent à la déstabiliser, éclipsant son caractère particulier et son rôle irremplaçable (…)"
La conscience humaine violée en France : résister, un devoir d’humanité maintenant !
Suite à la grande manifestation du 13 janvier, un foyer ami de la Famille Missionnaire de Notre-Dame a écrit cette tribune :
"Le mariage est cette institution vitale en cours de destruction en France avec les instruments démocratiques détournés de leur vocation protectrice du Bien commun et de la norme commune. Raison pour laquelle 1,3 millions de Français, et tant d’autres en soutien, se sont levés le 13 janvier 2013 pour dire non à la destruction du mariage, exclusivité d’un homme et d’une femme, et à la chosification de l’enfant sous couvert d’égalité et de promotion du mariage gay, le « MARGAY »du nom d’un chat sauvage d’Amérique.
Le politique tente chez nous de faire en effet, dit-il, œuvre de civilisation en changeant de façon fallacieuse et despotique le sens du mot et l’institution que représente le mariage. Ce faisant, il attente à la dignité humaine et fait un abus de pouvoir à partir d’une démarche mensongère pour dénaturer le mariage.
Pour toi, France, plus conscience que puissance à un moment où un quarteron habillé en démocrate tente de torpiller le creuset fondamental de la société, à savoir le couple homme-femme. Comme le combattant de Verdun de 1916, il s’agit en mémoire de notre filiation qui, pour tous, consiste à honorer père et mère et notre Patrie, la terre de nos pères, et pour beaucoup notre baptême en Jésus-Christ, il s’agit de résister à une barbarie conduite par des loups habillés en agneaux démocrates. On assiste à la mise en branle, majestueuse et modeste à la fois, mais sûre de sa Cause de la France réelle, du peuple engagé au secours du mariage réel, fondé sur le couple naturel d’un homme et d’une femme, manifestation résolue à protéger l’enfant, fruit de l’union naturelle et exclusive de l’homme et de la femme, contre sa chosification et le ravalement de sa dignité. Le projet en effet, en voulant instituer un « couple » d’hommes par exemple tente de créer un droit à l’enfant de facto, véritable barbarisme…
Le mouvement actuel dépasse la controverse même sur laquelle il s’est cristallisé. C’est tout simplement le réveil de la « Belle au bois dormant ! » Et ce mouvement se situe dans un cadre plus général d’émancipation des peuples des aspects corrosifs des pouvoirs qui les conduisent. Mouvement qui a commencé en 1989 avec la chute du Mur de Berlin dans la surprise générale et sans violence car sa matrice est providentielle et ses acteurs animés d’une Cause juste et inébranlable. Un mouvement en France, où l’honnête homme, en accord complet avec sa conscience, s’oblige à descendre dans la rue pour défendre la civilisation, la condition humaine bafouée par le projet de « mariage pour tous ».
Bernard Lugan : La France peut-elle, à elle seule, tenir le “Sahélistan” ?
Autre analyse tout autant passionante de Bernard Lugan, directeur de la revue l'Afrique réelle :
" Ce n’est pas le seul Mali qui doit être sécurisé, mais tout le Sahel, ce rift racial s’étendant sur dix pays et sur lequel ont été plaqués des Etats associant artificiellement des Nord « blancs » et des Sud noirs.
L’Europe feint de ne pas voir ce qui s’y passe cependant que les Etats-Unis observent la situation de loin. Le 18 janvier Léon Panetta secrétaire américain à la Défense a ainsi déclaré que « les opérations de sécurité au Mali incombent aux puissances régionales ». Quant à l’ «aide» à l’armée française, parlons-en, puisque Washington va en effet louer à la France ces avions gros porteurs qui lui font régulièrement défaut. Léon Panetta a bien pris soin de préciser, au cas où il n’aurait pas été compris, que le « gouvernement français remboursera aux Etats-Unis les frais entraînés par ce soutien aérien». François Hollande doit se dire qu’il est réconfortant de
pouvoir compter sur de « solides » alliés…
Quant aux pays africains, pourtant les premiers concernés, ils ne se bousculent pas. De plus, les contingents que certains finiront tout de même par envoyer et qui seront équipés par la France, ont une valeur militaire « inégale ».
Dans ces conditions, et comme la France ne peut, à elle seule, s’engager dans une opération de « pacification » du sahélistan, que convient-il donc de faire et surtout, de ne pas faire ?
En premier lieu, au moment où l’opposition de «droite » commence à critiquer l’intervention au Mali, il importe de bien rappeler que la France paie en ce moment au prix fort les conséquences de la désastreuse guerre de Libye engagée d’une manière rationnellement inexplicable par Nicolas Sarkozy. Ensuite, quand, au mois de janvier 2012, éclata la crise malienne, l’interventionniste président français resta sans réaction. Alors que
la priorité était tout à la fois de fixer l’abcès afin d’éviter sa dissémination et de s’appuyer sur les Touareg pour « traiter » les groupes islamiques qui, à l’époque, totalisaient moins de 300 combattants, il se replia derrière le principe de l’intangibilité des frontières et camoufla son
indécision derrière l’argument d’une « action » de la CEDEAO. Les islamistes eurent alors tout le loisir de se renforcer.
François Hollande a poursuivi dans la même voie, mais en l’aggravant :
Bernard Lugan : “L’expérience malienne devra servir de leçon au moment où une réflexion est engagée sur l’avenir des armées françaises”
Bernard Lugan, spécialiste de l'Afrique et directeur de la revue l'Afrique réelle, livre une analyse passionante de l'intervention française au Mali :
"L’intervention française au Mali conduit à quatre grandes réflexions :
1) Compte tenu des réalités frontalières, l’action de la France ne peut réussir que si l’Algérie
la soutient. Or, la prise d’otages d’In Amenas, site stratégique hautement protégé, montre soit qu’Alger ne contrôle pas son territoire, soit que les islamistes ont des complicités au plus haut niveau de l’appareil sécuritaire d’État. Dans les deux cas, les conséquences pour l’opération Serval sont de la plus haute importance.
2) Nous payons aujourd’hui au prix fort la politique de désengagement initiée sous Jacques
Chirac puis amplifiée sous Nicolas Sarkozy, à savoir fermeture de bases et abandon de ces irremplaçables implantations qui étaient nos yeux et nos oreilles.
3) La place laissée libre par la France fut prise par les États-Unis qui investirent de gros moyens, notamment au Mali. Ignorant la tectonique ethno-raciale sahélienne, ils y formèrent des cadres qui désertèrent au mois de janvier 2012 et contre lesquels nos soldats sont aujourd’hui engagés.
4) Ceux qui ont lancé la guerre contre le colonel Kadhafi étaient des irresponsables et je n’ai cessé de le dire depuis le premier jour. Outre qu’ils ont provoqué une réaction déstabilisatrice en chaîne, ils ont armé les jihadistes. Il faut en effet savoir que certaines des armes aujourd’hui utilisées contre nos soldats proviennent de nos propres arsenaux et qu’elles furent généreusement parachutées aux « démocrates » libyens chers à BHL.
Ceci étant, quelle est la réalité de la situation ?
Bruno Mégret : “L’opposition au mariage homosexuel c’est le combat pour la survie de notre civilisation”
Bruno Mégret, président du MNR, vient d'écrire une tribune dans le dernier numéro du Chêne :
"Chaque jour nous apporte des preuves supplémentaires de l’impuissance et de l’impéritie du nouveau pouvoir socialiste. MM. Hollande et Ayrault montrent quotidiennement leur incompétence, leur amateurisme et surtout leur absence de projet et de vision. Ils ne gouvernent que par des paroles – souvent creuses d’ailleurs -, des promesses – qui n’engagent à rien – et des symboles qui ne touchent que leurs militants. Et pour tenter de masquer cette criminelle incapacité, ils se focalisent sur de prétendues questions de société et font croire qu’ils agissent en promulguant à grands frais de simples textes juridiques. L’affaire du mariage dit «pour tous» en est un exemple emblématique et particulièrement calamiteux.
Pourquoi en effet, en pleine crise économique, soulever ce sujet qui divise profondément les Français et qui ne répond à aucune attente particulière ? Les homosexuels disposent déjà du Pacs pour résoudre les problèmes juridiques et fiscaux des couples qu’ils prétendent constituer. Et la grande majorité d’entre eux ne réclament pas cette disposition. D’ailleurs, quand on y réfléchit, l’homosexualité s’est toujours caractérisée par un certain goût de la marginalité, une marginalité aujourd’hui confortable et protégée. Mais une marginalité qui a de tout temps été cultivée par les homosexuels comme une forme d’esthétisme dont nous connaissons au demeurant les fruits parfois remarquables dans l’art et la littérature. En clair, on imagine mal les homosexuels adhérer comme à un idéal au modèle du mariage bourgeois de pépé et de bobonne. Modèle que le président de la République refuse d’ailleurs pour lui-même alors que, par un scandaleux paradoxe, il le prétend indispensable aux homosexuels. En réalité, cette affaire est purement idéologique. Il ne s’agit pas en effet de résoudre un problème concret ni d’améliorer la situation de certains Français, mais de faire prévaloir un principe de nivellement égalitaire et de détruire encore un peu plus les fondements traditionnels de notre société.
L’objectif est d’aller encore plus loin dans cette idée de l’égalité des sexes au point de nier les lois de la biologie. C’est la fameuse théorie des genres qui devrait effacer la réalité des sexes. On ne serait plus homme ou femme, on choisirait d’être du genre masculin ou féminin et de s’accoupler librement avec le genre que l’on souhaite. La loi et les droits de l’homme venant ainsi libérer l’homme des réalités et des contraintes de la nature. Avec ce projet de mariage homo, les apôtres de l’idéologie dominante veulent ouvrir l’ère de l’indifférenciation totale et entrer ainsi dans une folle utopie dont on sait qu’elle ne peut qu’être totalitaire et destructrice. Car le résultat concret de ce projet ce serait la destruction du mariage traditionnel et de la famille qu’il fonde. Le concept de «mariage pour tous» dont on nous rebat les oreilles est un sophisme. Car le mariage est déjà pour tous ceux qui le veulent: n’importe quel homme peut se marier avec n’importe quelle femme. Ce qu’ils veulent faire ce n’est pas étendre à tous le droit au mariage, c’est changer la nature du mariage, lequel ne serait plus l’union d’un homme et d’une femme pour fonder une famille mais l’union d’une personne avec une autre quelle qu’elle soit. C’est si vrai que, dans l’état civil, le concept de père et de mère devrait à terme être aboli et remplacé par la notion de parent A et de parent B. Voilà pourquoi ce projet de loi ne va rien apporter aux homosexuels et pourquoi il va tout retirer aux citoyens ordinaires. Ce n’est pas le mariage que l’on offre aux homos, c’est le Pacs que l’on généralise pour tous les Français.
Ce projet n’est donc pas en réalité un droit nouveau pour les homosexuels. C’est un acte majeur de destruction du mariage. Or cette institution est fondamentale pour l’équilibre de notre société et la pérennité de notre civilisation et de ses valeurs. Que l’on y songe, le mariage tel que nous le connaissons encore à cette heure est au fondement du christianisme, mais pas seulement, il était aussi une institution de la civilisation grecque et de la société romaine ! Et quelle qu’ait pu être la liberté des mœurs en bien des périodes de cette longue histoire européenne, jamais il n’a été question de mettre en cause le principe même du mariage conçu comme l’union d’un homme et d’une femme pour donner la vie. C’est donc à une réalité qui existe maintenant depuis plus de quatre mille ans que M.Hollande et ses amis veulent porter atteinte. Et cela pour faire un «coup» médiatico-politique destiné à camoufler leur impuissance et pour satisfaire l’obsession idéologique d’une petite camarilla de militants d’un autre âge. C’est une vilenie historique. L’opposition au mariage homosexuel c’est le combat pour la survie de notre civilisation.
Florence Cassez reçue à l’Elysée : faute de goût et indécence de François Hollande
Extrait d'un billet de Philippe Bilger, ancien magistrat, sur son blog Justice au singulier :
" Les opposants au mariage pour tous reçus heureusement, après beaucoup d'hésitation, par le président de la République dans "les communs" de l'Elysée tandis que le même accueillait, dans le salon des ambassadeurs, après un passage par la cour d'honneur, Florence Cassez et ses parents qui avaient droit à un apéritif avec le couple présidentiel.
On croit rêver.
Florence Cassez libérée certes mais, pour la France partagée à son sujet, c'est trop de la part de François Hollande nous ayant habitués à plus de républicaine et avisée retenue. Et c'est trop peu pour l'autre cause qui n'était défendue que par une marée humaine honorable et inquiète.
Il me semble que c'est la première indécence de François Hollande, sa première incontestable faute de goût."