Un directeur d’école invite ses enseignants à manifester
Le directeur du collège et lycée privé de Villebon, dans l'Essonne, a adressé une lettre aux enseignants pour les inciter à se rendre à la manifestation dimanche :
"L''Eglise Catholique, par la voix du Saint Père et des évêques français, s'oppose à un projet de loi visant à modifier la nature du mariage comme union d'un homme et d'une femme. L'enseignement catholique s'est fait l'écho de cette vision des choses".
"Je vous informe qu'une délégation de l'établissement participera à la manifestation nationale du 13 janvier à 13h à Paris départ Denfert. (Vous pouvez vous renseigner sur ce sujet auprès des secrétariats.)"
28 cars viendront de Nantes
La Manif pour Tous de Loire-Atlantique m'informe que le
nombre de cars déjà affrétés pour dimanche est de 28 pour Nantes et 40 pour tout le département.
Ils viendront faire coucou à Jean-Marc Ayrault, ex-maire de Nantes.
Mgr Rey : Je vous appelle à vous retrouver dimanche à Paris
Mgr Dominique Rey explique pourquoi il regrette de ne pas pouvoir manifester dimanche :
"Ma participation à un congrès auquel l’archevêque de Tolède m’a
associé depuis plus d’un an, m’empêchera de marcher dimanche prochain 13
janvier à Paris avec tous ceux qui manifesteront pour la protection de
la famille et des enfants, contre le projet de loi sur l’adoption par
des couples homosexuels et le soi-disant mariage pour tous.Mon vicaire général m’y représentera, à la tête de nombreux fidèles
de mon diocèse. Je m’unirai par la prière et la pensée à tous ceux qui
défendront ainsi les fondements de la société humaine et de son
bonheur.
J’appelle de nouveau non seulement les fidèles de mon diocèse mais tous les hommes et les
femmes de bonne volonté à se retrouver dimanche à Paris, au-delà de
leurs divergences, dans ce combat crucial pour l’avenir de notre pays."
Empoisonnement des femmes : le scandale de la pilule s’amplifie
Chaque jour qui passe amène son lot d'informations sur le scandale de la pilule contraceptive et l'étau se resserre autour des politiques.
Une poignée de médecins, leaders d'opinion dans la gynécologie, parmi lesquels Israël Nisand, ont milité pour le compte des firmes pharmaceutiques en assurant que ces contraceptifs présentaient moins d'effets secondaires
que les autres. En outre, les accidents liés à la prise des pilules de
3e et 4e génération ont été très peu notifiés à l'Agence nationale de
sécurité du médicament.
Le remboursement de la pilule de 3e génération, qui peut tuer, coûte quelque 16,3
millions d'euros, selon le ministère des Affaires sociales et de la
santé.
Dans Le Monde, l'ancien président de l'Académie de pharmacie, le professeur
François Chast, chef du service de pharmacie clinique des Hôpitaux
universitaires de Paris, écrit :
"Je ne comprends pas que les
pouvoirs publics ne prennent pas la décision de suspendre leur
autorisation de mise sur le marché. Il n'y a aucune raison de continuer
à exposer des jeunes femmes à des handicaps graves alors qu'existent
des alternatives. […] S'il y a un danger
de santé publique, il doit prendre immédiatement les mesures qui
s'imposent. Les risques de complications thromboemboliques des pilules
de 3e et 4e génération sont identifiés et mesurés. Répondre par le
déremboursement est totalement inadapté. C'est une sanction financière,
pas une mesure sanitaire. […] L'affaire Mediator
n'a servi à rien. Entre le ministère de la santé, la direction générale
de la santé, l'Agence du médicament, la Haute Autorité de santé, à
l'Assurance-maladie, il n'y a toujours pas d'autorité unique de
régulation du médicament. C'est une nébuleuse où chacun met son grain de
sel mais qui rend les processus de décision quasi insoluble s. " .
On entend aussi parler du "scandale Diane 35", une pilule oestroprogestative lancée en 1982 contre l'acné
principalement utilisée comme moyen de contraception. Ce médicament n'a
jamais fait l'objet d'une demande d'autorisation dans cette indication,
et son fabricant n'a jamais fourni de données sur son efficacité
contraceptive (indice de Pearl). Les risques d'accidents
thromboemboliques sont en revanche bien documentés. L'acétate de
cyprotérone, progestatif de Diane 35, multiplierait le risque de
thrombose veineuse par 6,68 au cours de la première année d'utilisation. Les signaux d'alerte ont été nombreux, dès 1982. Mais rien ne bouge. On empoisonne les femmes.
La religion marxiste s’en prend (encore) à la religion catholique
Dans L'Humanité, un philosophe (?), Michel Sparagano, signe une tribune intitulée "L’Église embrigade la nature pour défendre ses valeurs… culturelles" et présente ainsi les arguments des opposants à la dénaturation du mariage :
"Le premier consiste à dire que l’homosexualité est « contre-nature »
et, de ce fait, le mariage homosexuel aussi. Le second (moins
naturaliste) consiste à souligner qu’accorder aux homosexuels le
mariage, c’est remettre en cause notre conception de la famille (valeur
fondamentale, etc.)."
Il y répond ainsi :
"Deux objections peuvent être faites au premier argument. Tout
d’abord, le concept de « contre-nature » est mal choisi, car enfin, si
quelque chose (ou quelqu’un) existe, c’est que la nature le permet. Rien
de ce qui existe ne saurait donc être « contre-nature »."
Donc si le goulag existe, c'est que la nature le permet. CQFD. Si les relations à 3 ou 4 existent, c'est que la nature le permet. Si j'assassine mon voisin, c'est que la nature le permet… Curieuse philosophie. Philosophie évolutionniste, comme le montre la suite :
"En appeler à la nature, concernant la
déviance de certains comportements humains, c’est une grave erreur. En
effet, l’homme est essentiellement une déviance de la nature. D’où vient
l’Homo sapiens ? D’un Homo erectus insatisfait de ce que la nature lui
avait donné. Pour le dire autrement, modifier la nature (pas
nécessairement la massacrer), c’est cela l’humanité."
Donc, vive les OGM. Bravo l'artiste.
"Le second argument mis en avant contre le mariage homosexuel est
qu’il remet en cause notre conception de la famille. Or, ici, la
terminologie choisie trahit le penseur chrétien. […] Pourquoi utiliser le terme de famille dans un débat qui concerne
d’abord un couple ? On peut penser que le terme vient naturellement (en
fait, culturellement) à ceux qui considèrent que la finalité d’un
couple, c’est de fonder une famille et celle de la sexualité, de
procréer. On peut penser ainsi, mais cela n’a rien de « naturel ».
Quelle est la différence entre un couple et une famille ? Dans notre
société, la réponse est : les enfants. L’impossibilité biologique pour
un couple homosexuel de se reproduire devient alors, au sens littéral
du terme, discriminante. Reste que, refuser le mariage aux homosexuels
parce qu’ils ne peuvent pas être une famille (sans préjuger des modes
non biologiques d’avoir des enfants pour un couple homosexuel), c’est
confondre couple et famille ; confusion bien chrétienne, s’il en est."
Sauf que pour qu'il y ait un couple, pardonnez-moi mais c'est pour copuler. Or, dans les relations homosexuelles, il n'y a pas d'union des sexes et c'est bien pourquoi les personnes homosexuelles restent insatisfaites (et non pas en raison d'une supposée discrimination). Séparer couple et famille n'a pas de sens. Le mariage institue la filiation, et non pas seulement les relations entre les conjoints.
François Hollande a peur des militaires
Lu sur Secret Défense :
"Selon nos informations, des mesures exceptionnelles de sécurité ont été
prises par l'autorité militaire, à l'occasion de la visite mercredi du
chef de l'Etat au 12ème régiment de cuirassiers d'Olivet (Loiret), pour
la cérémonie des voeux aux armées. "Les Famas,7.62, 12.7 seront montés sans percuteur; les PA seront montés sans platine"
ordonnait une note interne. Cela signifie que les armes des militaires
présents sur le site ont été quasiment "démilitarisées" durant le temps
de la visite. Qui a pris cette décision – qui a froissé de
nombreux militaires, estimant que le chef des armées mettaient en doute
leur loyauté ? La sécurité de la Présidence ou l'armée de terre ?"[…] Quoi qu'il en soit, quelqu'un semble avoir fait de l'excès de zèle –
car on ose croire qu'il s'agisse d'une exigence du niveau politique. Et
les militaires ont trouvé cet épisode aussi vexatoire que déplaisant…
Il s'agit du Groupement de sécurité du président de la République (GSPR) comme Le Salon Beige est en mesure de le révéler en publiant l'extrait de la note du 21 décembre en question :
Pour trouver une telle mesure exceptionnelle, il faut remonter à juin 1984 (tiens, tiens, année de la grande manifestation) pour la venue de Ronald Reagan et à 1981. Cela ne s'est jamais fait sous les présidences de Chirac et Sarkozy.
“Du jour où j’ai reçu la photo de mon père, j’ai eu l’impression de vivre normalement”
L'émission Cinq jours à la Une diffusée aujourd'hui sur France Info est très intéressante si on se donne la peine de lier le sujet à l'actualité… Le sujet traite des 100.000 personnes, nées de mère française et de père allemand pendant l'Occupation et qui cherchent toujours leurs origines soixante-huit ans après la fin de la Seconde guerre mondiale. Voici le témoignage émouvant de Huguette qui a retrouvé son père en 2006 (0'26'') :
"Ca m'a énormément apaisée. Moi, je n'avais pas de père. Je n'avais jamais pu dire "papa". Je ne sais pas ce que c'est que le mot "papa". On s'imagine quelqu'un, comment étaient ses yeux, son caractère… Du jour où j'ai reçu la photo de mon père, j'ai eu l'impression de vivre normalement. J'ai un répère. Je me lève, j'ai sa photo sur ma table de nuit, je lui dit bonjour. Je me couche, je lui dit bonsoir."
Et pas un seul journaliste de France Info pour faire le rapport avec la dénaturation du mariage qui risque malheureusement de fabriquer de nombreuses Huguette…
Philippe de Villiers appelle à manifester
Communiqué du Mouvement Pour la France :
"« Philippe de Villiers, Président du Mouvement Pour la France, appelle l'ensemble des Français à manifester ce dimanche 13 janvier à Paris contre le projet de loi instituant le mariage et l’adoption par les couples de même sexe. Ce projet prétend créer de toute pièce une famille artificielle. Il met en péril le fondement et l’avenir de notre société. Avec les élus du Mouvement Pour la France, Philippe de Villiers sera présent à la manifestation. »
Unanimité des évêques contre le projet de loi dénaturant le mariage
Présent diffuse dans son numéro de demain la première partie d'un long entretien avec Mgr Aillet. En voici un bref extrait pour vous en donner l'eau à la bouche :
"Il est manifeste que par rapport à ce projet de loi de « mariage pour
tous », la dernière assemblée plénière des évêques de France a révélé
plus qu’un consensus entre l’ensemble des évêques qui composent notre
conférence épiscopale. J’en veux pour preuve que la prière du 15 août
qui avait été proposée par le cardinal Vingt-Trois à toutes les
paroisses catholiques de France, a été accueillie par tous les évêques ;
et avant même que le cardinal Vingt-Trois se prononce, d’ailleurs de
manière très ferme, en tant que président de la conférence des évêques
de France au cours de l’assemblée de novembre, une soixantaine d’évêques
étaient déjà intervenus dans leurs diocèses pour dénoncer, avec un
argumentaire qui se tenait, ce projet de loi de « mariage » entre
personnes de même sexe, assorti en plus du droit d’adopter des enfants
par ces mêmes couples.
Depuis l’assemblée plénière où le cardinal a adopté une position
très ferme, à l’ouverture comme à la clôture de l’assemblée plénière, de
nombreux autres évêques, qui ne s’étaient pas encore prononcés,
continuent encore aujourd’hui d’élever la voix. C’est ce qui me fait
dire que, lorsque le cardinal, dans son discours de clôture, a déclaré
précisément que les catholiques de notre pays, que les fidèles de nos
diocèses sachent que les évêques les encouragent à prier, à parler, à
agir, à se manifester, cette parole-là était plébiscitée par l’ensemble
des évêques. Il suffisait d’être dans l’hémicycle pour se rendre compte
des applaudissements nourris, pour se rendre compte que ce sont vraiment
les évêques qui encouragent les fidèles à prendre leur part de
responsabilité dans l’animation chrétienne et les réalités temporelles,
et prendre tous les moyens qui sont à leur disposition, comme le disait
encore le cardinal dans son discours d’ouverture, dans une société
démocratique, dans une « démocratie participative », comme il le disait,
pour faire entendre leur voix dans la société d’aujourd’hui."
Par ailleurs, Mgr Marc Aillet recherche un économe pour le diocèse. Voir ici.
13 janvier : piteuse tentative de récupération d’Alain Juppé
Alain Juppé ne manifestera pas dimanche. Cela ne l'empêche pas de tenter de récupérer le mouvement en proposant de fausses portes de sorties, clairement inacceptables (en juin 2011 il était favorable à la dénaturation du mariage) :
"L’institution du PACS a été une avancée importante vers l’égalité des droits entre homos et hétéros."
Faux : le Pacs a fragilisé l'union conjugale en légalisant la répudiation. Et il est dommage que l'UMP ait manqué l'occasion de l'abroger entre 2002 et 2012.
"Des améliorations sont encore possibles. Et la question d’une reconnaissance officielle de l’engagement de vie commune est aujourd’hui posée. Après mûre réflexion, je me suis prononcé en faveur de cette reconnaissance sous la forme d’une union civile inscrite dans le code civil et ouverte, dans les mêmes conditions, aux couples homosexuels et aux couples hétérosexuels. Je pense que la notion et le mot de mariage dont la charge historique et culturelle est très forte devraient être réservés à la sphère religieuse et privée. Je constate que cette proposition est partagée par beaucoup."
Ce n'est pas la position partagée par les manifestants de dimanche, qui viennent pour demander le retrait du projet de loi Taubira et non pour réclamer un bricolage alternatif. Ceux qui demandent une telle alternative trahissent clairement les centaines de milliers de Français qui viendront manifester.
Georgina Dufoix agressée par Act Up
L'ancienne ministre de François Mitterrand a dû renoncer à se rendre à la conférence de presse de La Manif pour Tous ce matin.
Que pensent nos ministres socialistes des méthodes d'Acf Up ?
La loi en discussion du 29 janvier au 15 mai
Alain Vidalies, ministre délégué chargé
des Relations avec le Parlement, déclare au Monde :
"Quelle que soit l'ampleur de la mobilisation, ce texte ira jusqu'au
bout de la procédure parlementaire, sans procédure d'urgence, avec le
temps du débat. Nous démarrerons le 29 janvier à l'Assemblée nationale,
pour terminer aux environs du 15 mai. Nous ne reculerons pas."
Nous non plus. En
1984, le gouvernement Mauroy défendait avec la même vigueur la création
d'un service public de l'éducation. Il a renoncé sous
la pression de la rue.
Mgr Luc Ravel : “Nous ne pouvons pas nous taire alors que l’on propose de décomposer sous nos yeux la société française”
Extraits des propos de Mgr Ravel, évêque aux armées, dans la revue mensuelle du diocèse aux armées :
" Des familles, des jeunes, des religieux arpentent les rues pour dire le droit à la vie, à l’amour, à la paternité, à la maternité, à la famille, à la mort (…). Aucun ne cherche à imposer au jeu régulier de la démocratie une loi de fer venue « d’en-haut » pour régler la vie des hommes malgré eux. Dieu Lui-même a respecté la liberté des hommes et de peuples tout en leur donnant avec clarté Sa Loi. La Loi divine n’est rien d’autre que la correspondance intime de tout être, de toute fibre de l’être, à sa volonté d’amour créatrice. Ces mots et ces marches se veulent pacifiques et ouvertes au dialogue, au débat, à cette conversation pleinement humaine à laquelle nous invitait déjà Paul VI dans l’encyclique Ecclesiam Suam (…)
(…) Apparemment le changement du mariage civil et les questions d’adoption ne paraissent pas concerner l’Eglise qui reste libre de formuler les lois propres de son fonctionnement interne. La modification du mariage légal ne vise pas le mariage religieux (…) Nous sommes poussés par notre vocation : l’Eglise n’existe pas pour elle-même. (…)
Certes, l’interpellation vigoureuse de ceux qui nous commandent le silence ne sent pas toujours le respect et l’admiration. On l’a compris depuis longtemps. Mais elle a ce mérite de nous pousser à prendre conscience de notre vocation. Baptisé pour les autres, dotés d’un pouvoir original transmis par le baptême, le chrétien a les moyens gratuits et gracieux de sauver le monde par l’Esprit de l’unique Sauveur. Or sauver signifie apporter la lumière et la vie mais aussi désigner le chemin vers la mort et arrêter la glissade vers le bas. C’est faire du bien mais aussi empêcher le mal.
Nous sommes préoccupés par ces dérives sociétales parce qu’elles atteignent des hommes et des femmes pour qui nous existons, pour qui l’Eglise a été inventée par notre Seigneur Jésus. « L’idée de service a occupé une place centrale dans le Concile (…) L’Eglise s’est pour ainsi dire proclamée la servante de l’humanité (…) Toute sa richesse doctrinale ne vise qu’une chose : servir l’homme. » Paul VI résume ainsi le concile Vatican II lors de son discours de clôture (7 décembre 1965). L’Eglise toute entière et chaque chrétien en particulier portent la foi, l’espérance et l’amour afin de propager l’Amour infini au monde entier. Nous ne pouvons pas nous taire alors que l’on propose de décomposer sous nos yeux la société française, pas plus que nous ne pourrions assister à la noyade d’un frère sans rien faire. (…)
La tâche de l’Eglise consiste à ouvrir, entretenir et élargir le débat pour que la force de la vérité pénètre les consciences. Elle ne peut le faire qu’avec une profonde humilité (…)"
On pourra lire l'intégralité du texte ici ou ci-dessous.
Souriez, vous êtes comptés !
Consigne à connaître pour dimanche. La police est tenue de suivre pour ses chiffres officiels la procédure suivante :
- trottoirs non comptés d’où l’importance de défiler sur la chaussée
- densité retenue : 1 personne par m2. Dans la foule, vous devez pouvoir tendre les bras et faire un tour sur vous-même sans toucher un autre manifestant.
La dénaturation du mariage constitue une rupture flagrante avec le socle même de toutes les civilisations
L’Académie Catholique de France publie aujourd'hui une déclaration pour défendre la famille et la filiation et s'opposer au projet de loi :
" Le mariage est un acte officiel et solennel qui, toujours et partout, institue une communauté de renommée appelée « famille », dont le but est de former de façon durable un cadre de vie commun aux parents et aux enfants. Il concerne d’un même effet l’organisation de la relation entre hommes et femmes, entre les générations, et la structure symbolique de la société.
Par-delà les diverses formes culturelles qu’elle a pu prendre et les modèles historiques qui l’ont organisée, la famille est, de facto, l’institution publique la plus ancienne, imposée par deux données de la nature, d’une part le fait de sexes différents et complémentaires dont la rencontre est nécessaire à la perpétuation de l’espèce, d’autre part l’offre d’un cadre protecteur au développement physique, intellectuel et social de l’enfant. La famille (mononucléaire ou élargie) étant toujours et partout considérée comme « l’élément naturel et fondamental de la société », elle « a droit à la protection de la société et de l’Etat » (Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, art. 16-3).Toutes les sociétés sont ainsi conduites à interdire l’inceste et à organiser juridiquement la filiation.
Martial Bild : “Le 13 janvier, c’est une étape dans le grand chantier de défense de la vie, de l’écologie humaine, de la défense de la famille”
Martial Bild, membre du bureau politique du Parti de la France (PdF) en charge des questions de la famille, donne la position de son parti sur le projet de mariagfe homosexuel dans une vidéo (durée 15') :
" Lors de sa création et de son congrès, le PdF avait indiqué par ma voix et celle de Carl Lang que nous participerions à toutes les possibilités, manifestations, pétitions conte le mariage homosexuel qui était déjà évoqué et pas seulement par les socialistes. Il se trouve qu'aujourd'hui c'est le gouvernement socialiste (madame Taubira et monsieur Hollande) qui est porteur de ce projet de loi de dénaturation du mariage, du détournement de l'adoption, de destruction de l'institution du mariage conforme à l'ordre naturel. Evidemment, nous nous opposons vivement et notre mobilisation est toatle et rejoint la grande révolte populaire et pacifique qui s'annonce pour le 13 janvier prochain à Paris (…)
L'autre imposture qui est beaucoup plus importante, c'est qu'il n'y a pas de mariage pour tous. Cela n'existe pas. Aujourd'hui, un couple homme et femme ne peut pas se marier de manière systématique. La société au fur et à mesure des années et des siècles a créé des conditions, des obligations, des limites, des bornes voire même des tabous que l'on ne peut pas dépasser comme la notion de frère et soeur qui ne oeuvent pas se marier. Donc le mariage pour tous est un leurre comme l'adoption pour tous est un leurre. Il ne suffit pas d'être un homme et une femme en désir d'enfant pour qu'il y ait adoption. Les conditions pour adopter un enfantsont importantes, difficles parfois même fastidieuses. On ne peut pas systématiquement adopter donc l'adoption pour tous, ça n'existe pas (…)
Le gouvernement socialiste agit comme de coutume devant la montée de cette protestation populaire de grande ampleur. Il agit par culpabilisation des personnes qui iraient manifester en sous-entendant que la manifestation entraîne une atitude d'homophobie, par la stigmatisation des professeurs, des enseignants, des élèves, du personnel des écoles privées catholiques, stigmatisation qui va même jusqu'à mettre une pression violente sur l'Eglise catholqiue (…) C'est toujours l'attitude du parti socialiste que de vouloir stigmatiser, culpabiliser agresser ceux qui ne pensent pas comme eux et qui n'ont pas le droit de s'exprimer.
Il n'y a aucun débat sur cette question (…) Je note qu'aucune télévision française, aucune chaîne publique, n'a organisé un vrai débat citoyen sur cette question du mariage homosexuel et que le gouvernement refuse bien évidemment, ce qui serait la voie de la sagesse, un référendum sur ce sujet (…)
Le 13 janvier, c'est une étape dans ce grand chantier de défense de la vie, de l'écologie humaine, de la défense de la famille parce que dans une société qui est fragilisée par la mondialisation, par la crise économique mais aussi par l'individualisme, le cynisme et le relativisme, le socle, le pilier sur lequel on peut construire une nation, c'est et ça reste la famille. Quand on est un militant national, un militant patriote, il faut revenir à la source. La source, c'est la défense de la famille par tous les moyens. La manifestation en est un."
L’adoption, institution au service de l’enfant, détournée par le projet Taubira
Dans Valeurs Actuelles, Aude Mirkovic dénonce le détournement de l'adoption. Extraits :
"[L]’adoption ne peut réparer le dommage subi par
l’enfant privé de sa famille biologique que si l’enfant est adopté par
un homme et une femme, seuls à même de lui offrir le cadre cohérent pour
reconstituer la famille dont il a été privé. En effet, si la filiation
ne se réduit pas à la vérité biologique (lorsque le mariage désigne le
mari comme père ou lorsqu’un homme reconnaît un enfant, il n’y a pas de
vérification biologique de la paternité), elle se définit en référence à
la biologie et à ses exigences pour la procréation, à savoir que les
parents sont un homme et une femme. C’est pourquoi la loi garantit à
l’enfant une filiation vraisemblable : l’enfant ne peut avoir à la fois
qu’un seul père et qu’une seule mère. Si un homme veut reconnaître un
enfant qui a déjà un père légal, il doit d’abord contester la paternité
existante avant de pouvoir établir la sienne. La dimension biologique de sa filiation est le fondement d’une perception symbolique qui
a vocation à la transcender et la dépasser : l’enfant biologique est le
fruit de l’union de ses parents mais, surtout, il se représente comme
tel, se construit comme tel. […] En revanche, un enfant ne pourra
jamais se représenter comme issu de l’union de deux personnes de même
sexe, quelles que soient leurs qualités personnelles. L’absence de
fondement biologique ne pourra pas cette fois être compensée par la
dimension symbolique de la parenté car ces “parents” n’auraient pas pu
l’engendrer.Deux hommes, ou deux
femmes (mais aussi trois), peuvent sans doute désirer un enfant,
l’éduquer, l’aimer, encore que la psychologie ait depuis longtemps
alerté sur l’importance de l’altérité sexuelle des parents dans la
construction psychique de l’enfant. […] Quand
bien même il serait désiré, aimé et choyé, un enfant rattaché à deux
mères est privé de père ; celui rattaché à deux pères est privé de mère.
Et cette injustice est encore plus grave lorsqu’elle a été provoquée,
programmée. C’est pourtant ce que le projet de loi envisage
tranquillement de valider, en encourageant la “fabrication” d’enfants
adoptables. […]Justement,
pensons à ces enfants. Ils sont juridiquement adoptables parce qu’ils
ont, le plus souvent, été voulus comme tels, c’est-à-dire conçus de
manière à ce qu’ils n’aient qu’un seul parent : une femme inséminée en
Belgique a conçu son enfant d’une manière à le priver de son père. Un
homme qui a eu recours à une mère porteuse indienne a choisi un mode de
conception visant à priver délibérément son enfant de sa mère. Or, l’adoption est une institution au service de l’enfant, visant à reconstituer la famille dont
l’enfant a été privé. Elle est détournée par le projet de loi pour
valider des procédés procréatifs visant à priver volontairement l’enfant
de son père ou de sa mère biologique, afin de le rendre adoptable. […]
Mgr Poinard :”L’exécution publique de la foi chrétienne est en marche”
Extrait du billet du vicaire général aux armées, Mgr Poinard :
" Dans l’Antiquité, lorsqu’on voulait effacer de la mémoire collective le souvenir d’un adversaire, on martelait sur les monuments publics toutes les inscriptions le concernant (…)
De nos jours c’est le marteau-pilon médiatique qui fonctionne : quand un adversaire vous embête la méthode est simple. Il suffit, par tous les moyens – moraux et immoraux – de tenter de lui clouer le bec. Il en va ainsi actuellement de la religion chrétienne. Quand j’étais adolescent Guy Béart chantait « La vérité » dans laquelle le refrain dit : « le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté ». L’exécution publique de la foi chrétienne est en marche si j’en juge au matraquage médiatique actuel. Mais qu’est-ce qu’une démocratie sans opposition, sans possibilité pour la minorité de se faire entendre ? Pour avoir la paix il faudrait donc se taire, contre ses convictions, contre sa conscience. Les uns auraient tous les droits, y compris d’éradiquer toute forme de contestation, les autres n’auraient que celui de rentrer dans le rang. Etrange conception des "valeurs de la République"
L’interdiction de débattre est donc à l’ordre du jour. Pour l’instant on en reste encore aux grandes invectives : le marteau-pilon frappe à droite et à gauche mais son efficacité actuelle n’est pas encore si dangereuse. Jusqu’à quand ? Je suis plongé dans un livre sur la Révolution et je m’étonne de la rapidité avec laquelle on est passé des attaques verbales aux atteintes juridiques. Entre 1792 et 1793 le virage a été rapide pour qualifier les opposants politiques en délinquants et pour décréter la contestation comme un délit puis comme un crime. On connaît la suite."
Marine Le Pen : “La loi sur le mariage homo est une diversion politique”
C'était ce matin sur BFM. Nous voilà rassurés, nous qui croyions qu'il s'agissait d'un changement de civilisation…
"Cette loi, c'est seulement une diversion politique pour cacher la politique libérale du gouvernement et recréer artificiellement le clivage gauche-droite qui n'existe plus"
Hervé Mariton : “Va-t-on nous proposer de changer de civilisation avec un article balai?”
Après le 13 janvier, le combat continuera également à l'Assemblée Nationale où une bataille d'amendements est d'ores et déjà prévue :
"(…) De très nombreux amendements seront déposés, promettent déjà les parlementaires de droite qui comptent bien discuter chaque suppression des mots père et mère du Code civil, un des changements les plus sensibles du projet de loi. La commission des lois planche cependant sur l'opportunité d'un «article balai», unique, qui permettrait d'éviter de remplacer les termes «père» et «mère» par «parents» à plusieurs endroits. Ce dernier réglerait la question en une fois en précisant que, lorsqu'il s'agit de couple de même sexe, les mots «père» et «mère» doivent être interprétés en conséquence. Il éviterait aussi toute confusion possible avec la définition élargie de «parents» à tous les membres de la famille. «Va-t-on nous proposer de changer de civilisation avec un article balai? ironise Hervé Mariton, orateur du groupe UMP pour le projet de loi. Cette solution peut sembler élégante sur la forme mais elle montre bien que ce texte prétend ne rien changer pour tout changer.»
Les parlementaires de l'opposition ne se priveront pas de creuser les questions qui fâchent, notamment celle de la liberté de conscience des maires sur la célébration des mariages homosexuels. Un sujet hautement polémique, y compris au sommet de l'État avec la sortie de François Hollande au congrès de l'association des maires de France. «Nous réfléchissons à un amendement sur la liberté de conscience des maires et des officiers d'état civil. Pour les communes où aucun élu ne voudrait célébrer l'union, l'organisation de la célébration pourrait revenir au préfet», confirme Hervé Mariton.
L'UMP devrait aussi s'emparer du sujet de l'adoption par les célibataires. Autorisée depuis 1966, cette forme d'adoption permet d'ores et déjà à une personne seule, hétérosexuelle ou homosexuelle, de recueillir un enfant. Une «brèche» pour les opposants au projet de loi puisque cette possibilité va à l'encontre de l'idée selon laquelle l'intérêt de l'enfant est d'avoir un père et une mère. «Nous pourrions proposer de sortir l'adoption par une personne célibataire du droit commun. Elle resterait dans des cas exceptionnels, dans le cadre d'une adoption par un membre de la famille par exemple», avance Hervé Mariton."