Encore une église vandalisée en Nouvelle-Calédonie
À Pouébo, l’église Saint-Denis de Balade a subi des actes de vandalisme : l’autel a été brûlé et la porte d’entrée en partie. La présence d’un tag est également signalée. Des techniciens en investigation criminelle ont été envoyés sur place afin de procéder aux constatations et une enquête a été ouverte.
C’est dans cette petite localité du Nord-Est qu’a commencé l’évangélisation catholique de la Nouvelle-Calédonie en 1843.
Plusieurs édifices catholiques ont déjà soufferts :
- église de Saint-Louis entièrement détruite par le feu au Mont-Dore, ainsi que d’autres bâtiments de cette mission ;
- église de Vao à l’île des Pins en partie brûlée ;
- presbytère de Thio-Mission réduit en cendres ;
- chapelle de Kongouma à Touho partiellement incendiée et vandalisée ;
- église de Tyé à Poindimié endommagée par les flammes.
Mise en scène irrévérencieuse au théâtre de Caen
Un lecteur nous signale le détournement sordide du Stabat Mater de Scarlatti au théâtre de Caen. L’art comptant pour rien se permet encore de salir les belles oeuvres. Le résumé parle de lui-même :
Des éplucheurs de patates, des cardinaux à cornette dans un décor de bâches froissées, une mère timbrée aux prises avec sa gazinière en feu… Cette mise en scène irrévérencieuse du Stabat Mater de Scarlatti – une première – a résolument pris ses distances avec le caractère religieux de l’œuvre. Mais via ces tableaux iconoclastes, Maëlle Dequiedt explore son héritage, ses résonances, et convie aussi à sa façon le sacré sur scène. Sa relecture burlesque et transgressive brouille les codes entre théâtre et musique pour mieux révéler toute la théâtralité de cette œuvre chorale baroque et religieuse, commandée alors par le Vatican pour la Basilique Saint-Pierre. Attaché à la polyphonie vocale, appréhendant le son comme une matière véritablement sensuelle, Simon-Pierre Bestion signe l’adaptation de cette partition pour dix musiciens et quatre comédiens, intégrant des instruments d’origines et d’époques très diverses. Le jeune chef de La Tempête aime à faire de chaque concert une expérience sensorielle inédite. La mise en espace des Vêpres de Rachmaninov entremêlées à d’anciens chants byzantins la saison dernière à la Gloriette avait ainsi laissé le public du théâtre de Caen subjugué.
Spectacle en noir et blanc : la nouvelle prouesse technique du Puy du Fou
Les réalisateurs des spectacles du Puy Du Fou expliquent sur RMC Découverte comment ils font pour élaborer un spectacle entier en noir et blanc. Extrait :
Un clandestin tunisien , condamné pour la 14e fois à de la prison ferme, convoqué pour… sa régularisation
Mercredi un cambrioleur récidiviste était appelé à comparaître devant le tribunal. Il ne s’est pas présenté à l’audience. Il a été condamné pour la 14e fois à de la prison ferme.
Mercredi, Nader A., 29 ans, d’origine tunisienne, en situation irrégulière sur le territoire français, ne s’est pas présenté à l’audience du tribunal de Dunkerque. « Il a été convoqué à la sous-préfecture pour une prise d’empreintes dans le cadre d’une démarche de régularisation de sa situation », explique son avocate. Elle ajoute que son client, au casier judiciaire chargé de 14 mentions dont 11 pour des vols aggravés, a été condamné 13 fois à des peines de prison ferme. Elle espère que cette fois il puisse s’en sortir avec du sursis probatoire.
L’oeuvre de Chrétienté-Solidarité au Liban
Extrait d’un entretien donné par Yann Baly, président de Chrétienté-Solidarité, dans L’Homme nouveau :
[…]
Aucun de nos responsables politiques, n’est fait pour gouverner la France
Selon Hilaire de Crémiers, qui analyse la séquence politicienne dans Politique magazine. Extrait :
[…] La machine politicienne maniée par Macron pourra-t-elle continuer à tourner longtemps sous ce régime ? Jusqu’à quand ? C’est la seule et vraie question. Car pour le poste de Premier ministre « introuvable », il y a encore et toujours pléthore de prétendants. Il ne manquera jamais de Bayrou, de Cazeneuve, de Bertrand, de Pécresse, de Delga, de Bouamrane, de Lucie Castets même si Macron l’a récusée, pour penser qu’ils ou elles sont naturellement faits pour gouverner, diriger, administrer les Français. Idoines pour l’emploi, pensent-ils tous, gonflés de leur importance, ridicules dans leurs prétentions. Et s’ils font attention de ne pas trop s’avancer pour le gouvernement, c’est que les Philippe, Darmanin, Attal, Wauquiez et tutti quanti visent la présidentielle. La vérité toute simple : aucun de nos responsables politiques, n’est fait pour gouverner la France. Aucun, strictement aucun ! Cette fonction ne relève pas d’eux, de leur fausse compétence. C’est la folie de cette République de leur faire croire qu’ils sont aptes à continuer deux mille ans d’histoire de France. Quelle fatuité ! Quelle insupportable prétention avec leurs déplorables habitudes de médiocres politiciens et d’imbéciles démagogues ! La France relève d’un autre ordre. Ils sont même incapables d’appréhender le mystère prodigieux de notre histoire nationale et royale. À les écouter, ils savent ce que les Français veulent et il n’y aurait qu’eux qui seraient en état de les satisfaire. Bande d’hypocrites qui débitent les mots de République, d’arc républicain, de démocratie, de droits de l’Homme, de respect des minorités, ce qui les autorise à se dire « justes » aux yeux du monde, comme jadis les pharisiens, dans le seul but de récupérer et d’accaparer le pouvoir, eux qui ne font jamais rien pour le peuple français, en tant que tel, qu’ils abandonnent à son triste sort et dont ils se fichent éperdument. Tous les jours fournissent leurs lots d’illustration de cette effroyable carence de l’ordre politique : encore ce gendarme tué sur la route par un multirécidiviste. Et c’est à longueur de temps ainsi ! La France se déshonore littéralement, en politique intérieure, en politique extérieure, avec son régime délétère que plus personne ne comprend ni à l’étranger, ni au fond du cÅ“ur des Français.
Les pays d’Europe peuvent encore se relever, oui, même l’Angleterre, même l’Allemagne, l’Italie, le Danemark…, cela se voit et se sent, malgré l’effroyable chape de plomb européo-mondialiste qui pèse sur eux. Mais la France ? Dirigée par un Macron qui ne croit pas, qui n’a jamais cru ni dans la France ni dans les Français qu’il méprise, c’est le cas de le dire, souverainement, lui qui ne s’en est servi que pour accéder au pouvoir et qui ne rêve que de retirer à la France toute sa souveraineté pour la fondre dans l’Europe de son utopie, peut-être demain cette Communauté politique européenne qu’il a constituée en 2022 et dans laquelle il s’apprête vraisemblablement à rebondir quand il sera obligé d’en finir avec la France dont peu lui chaut le sort.
La démocratie, telle que nous la vivons aujourd’hui en France, est un régime qui dans sa décrépitude se voudrait fabuleux, digne des plus beaux récits enfantins. Chaque politicien se voit comme un prince charmant qui viendrait par son baiser d’amour réveiller la belle princesse France qui, elle-même, aussitôt ne pourrait que se jeter dans les bras de cet amant, si parfait, si nécessaire et si prévenant.
Cependant tout Français, normalement pourvu de bon sens, sait que ces godichons de politiciens malappris, tous plus ou moins pervers et corrompus – car la politique en République est corruptrice, dans les faits comme dans les idées, en atteignant jusqu’au mental, ce qui la constitue en véritable voyoucratie – ne sont pas des princes charmants. Ce sont comme Macron des violeurs de l’histoire, des usurpateurs de légitimité, des pilleurs de votes et d’opinions. Ils prétendent s’installer dans un lit qui n’est pas fait pour eux. La France attend son prince, c’est vrai. Mais il viendra d’un autre monde que le monde politique d’aujourd’hui et sa légitimité ne pourra être que sacrale et historique, d’un ordre au-dessus, oui, largement au-dessus ! À quand, ce jour béni ? Et après quel drame ?
Grande neuvaine à Saint Michel : Archange de la Consolation
Vous connaissez saint Michel comme le chef des armées célestes qui vaincra le démon à la fin des temps et qui se bat à vos côtés dans le combat spirituel. Pourtant, il a également un
rôle moins connu à ne pas négliger pour autant : Saint Michel est l’Archange de la Consolation !
À de nombreuses reprises dans les Ecritures, Dieu manifeste son désir de consoler son peuple, de le réconforter. Dans la tradition juive, puis dans la tradition chrétienne, saint Michel est reconnu et prié comme l’Archange de la consolation du peuple de Dieu.
Aujourd’hui encore, nous avons besoin d’être réconfortés et encouragés par saint Michel.
Hozana vous invite donc, du 21 au 29 septembre, à une grande neuvaine pour découvrir la mission consolatrice de ce puissant archange !
Les enseignements sont proposés par Don Pierre Doat, recteur du Sanctuaire du Mont-Saint-Michel.
Inscrivez-vous à la neuvaine ici
«Toute la nomenclature algérienne peut venir se faire soigner en France sans visa, avec un simple passeport diplomatique»
Dans l’émission «Points de Vue» (Le Figaro-TV), l’ancien ambassadeur en Algérie révèle un accord datant de 2007 et qui exempte de visa les détenteurs de passeports diplomatiques français et algérien :
Déjà à l’origine de la dénonciation du méconnu traité franco-algérien de 1968, Xavier Driencourt révèle
«un échange entre Bernard Kouchner et Mourad Medelci (alors tous deux ministres des Affaires étrangères de leurs pays respectifs, NDLR) datant de 2007 et qui exempte de visa tout détenteur algérien ou français de passeport diplomatique».
Cet accord réciproque permet aux détenteurs d’un passeport diplomatique français de venir en Algérie sans besoin de visa.
«Vous pouvez penser qu’en Algérie, les passeports diplomatiques sont diffusés très largement, ils ont des passeports à vie. Alors que du côté français, c’est quand même très limité. En quittant Alger par exemple, j’ai rendu mon passeport diplomatique au ministère des Affaires étrangères. Toute la nomenclature algérienne – diplomates, militaires, politiques et leurs familles – peut donc venir en France sans visa pour se faire soigner et faire leurs affaires financières».
Auprès de Vincent Roux, le diplomate suggère au prochain patron du Quai d’Orsay de s’emparer du dossier.
«Si on voulait envoyer un signal au système algérien, on pourrait commencer par dénoncer cet accord. C’est un simple échange de lettres, donc le ministre des Affaires étrangères nommé par monsieur Barnier peut le défaire sans même l’autorisation du président de la République».
Xavier Driencourt appuie par la suite sa suggestion en rappelant que «cet échange de lettres ne concerne vraiment que la cinquantaine de diplomates français qui sont en Algérie tandis que c’est une mesure qui ferait mal à l’État profond algérien qui bénéficie de tous ces avantages».
De son côté le président algérien Abdelmadjid Tebboune a été été réélu avec 94,65 % des voix, face à Abdelaali Hassani Chérif, le candidat islamiste (MPS) qui obtient 3,17 % des voix, et Youcef Aouchiche, le candidat du FFS (opposition laïque), à 2,16 % des voix.
Le taux de participation officiel serait de 48,03 %, selon une première estimation donnée samedi soir dans une communication un peu confuse, dénoncée par de nombreux Algériens. L’opposition s’étonne que la participation soit passée de 26 % à 17 heures à 48 % à 20 heures, soit trois heures plus tard.
EDF est-il responsable de l’envasement catastrophique de la Rance ?
Un nouveau reportage d’Armel Joubert des Ouches à Saint Malo. Le splendide estuaire de la Rance entre Dinan et Saint Malo en Bretagne, est en train de mourir à petit feu. Une situation catastrophique que rien ne semble arrêter. Dans certains endroits de l’estuaire, la hauteur de vase déposée sur les fonds atteindrait plus de 4 mètres de hauteur, rendant la navigation périlleuse, voir dangereuse. C’est le cas de la zone du Pont Lessard et de l’Hyvet – l’écluse du châtelier près de Dinan (côtes d’Armor) – où des bateaux à voile et à moteur continuent de passer. Mais pour combien de temps encore ?
A marée basse, il n’est désormais plus possible de passer dans cette zone. Plus grave, sur les bords de Rance, aux environs de Mordreuc par exemple, des promeneurs ou pêcheurs ont bien failli ne jamais revenir de leur promenade : tombés dans la vase et s’enfonçant doucement, ils n’ont dû leur sauvetage qu’à des témoins appelant en urgence l’aide du voisinage ou les pompiers.
Un barrage unique au monde
Lorsque sa construction démarre en 1962, la presse et l’ensemble du monde politique affichent leur fierté de voir bientôt démarrer la première usine marémotrice au monde. Le barrage-route qui enjambe la Rance permet aux véhicules de passer d’une rive à l’autre, sur près de 750 mètres de longueur (Dinard / Saint Malo), mais il permet surtout à la France de produire de l’électricité pour un bassin de 250.000 habitants, en utilisant les courants montant et descendant, au moyen de 24 turbines. Une énergie renouvelable fantastique ! L’usine marémotrice produit en moyenne 550 Gwh/an d’électricité marine. En 2010, cela correspondait à 2,4 % de la consommation d’électricité en Bretagne.
Des maires avertissaient EDF… 9 ans avant la mise en service !
« Toutes nos plages de sable fin ont disparu… » Dans ce documentaire de près de 20 minutes, David Boixière, le maire de la commune de Pleudihen sur Rance dans les côtes d’Armor explique à RITV, qu’en 1957 déjà , soit 9 ans avant la mise en service de l’usine marémotrice « le conseil municipal de la commune émet un avis favorable pour la construction du barrage de la rance, mais met en garde contre les risques de sédimentation liés à la fermeture de l’estuaire et demande dans sa délibération, qu’en cas de sédimentation accrue, EDF prenne en charge le coût de la gestion de ces sédiments ! »
C’est le mode de fonctionnement d’EDF qui est remis en cause
Quelques années à peine, après la mise en service de l’usine – inaugurée par de Gaulle en 1966 – des élus et des riverains alertent EDF. Le mode de fonctionnement de l’usine provoque de graves dérèglements dans l’estuaire. Au mois de mars 2024, l’association Rance environnement lançait une action en justice contre EDF.
Nouvelles attaques islamistes en Allemagne
Voilà encore de quoi faire monter l’AFD dans les prochains scrutins :
En Allemagne, une nouvelle attaque islamiste a eu lieu dans la nuit du jeudi 5 septembre, dans le commissariat de Linz sur le Rhin. Un ressortissant albanais a essayé de tuer des policiers à coups de machette avant d’être appréhendé et incarcéré. Quelques heures plus tôt à Munich, un Autrichien de 18 ans d’origine bosniaque a tiré plusieurs coups de feu avant d’être abattu par les forces de l’ordre. Selon la procureur du parquet de Munich, Gabriele Tilmann, il s’agit d’un islamiste radicalisé.
Par ailleurs, on apprend qu’à Londres, il y a des bus désormais réservés aux juifs, qui se sentent menacés.
La politique est un rapport de force : l’accord entre le RN et Macron sur Michel Barnier
Le Journal du Dimanche évoque l’accord entre Emmanuel Macron et le RN pour la nomination de Michel Barnier :
Est-ce faire partie du “système” que de négocier ce type d’entente ? N’est-ce pas plutôt concevoir la politique pour ce qu’elle est, c’est-à -dire un rapport de force, dans lequel les élections permettent de se mesurer ? Invité du journal de TF1, Jordan Bardella a déclaré :
Je ne veux pas le désordre institutionnel auquel la gauche appelle. Je jugerai sur pièces le discours de politique générale du Premier ministre : si nos préoccupations ne s’inscrivent pas dans son discours, nous nous réservons le droit de censurer ce gouvernement. Je souhaite que le Premier ministre puisse se mettre rapidement au travail, mais je lui dis : rien ne peut se faire sans le Rassemblement National. Si Michel Barnier n’est que le prête-nom du macronisme, alors ce gouvernement tombera : nous prendrons nos responsabilités.
Au passage, Jean-Philippe Tanguy s’en est pris une, ce qui n’est pas forcément déplaisant quand on connaît ce partisan de la culture de mort.
La politique est aussi l’art de rendre possible ce qui est nécessaire, si l’on en croit le cardinal de Richelieu. Contre quoi le RN a-t-il négocié son soutien à la nomination de Michel Barnier ? Sa normalisation, façon de rendre inopérant le prochain “barrage républicain” qui lui permettra d’arriver au pouvoir ? Ou bien quelques mesures concrètes ? Le JDD évoque l’immigration :
A suivre.
Pèlerinage de rentrée des séminaristes de la FSSP à Paray-le-Monial
Hier, les séminaristes de la Fraternité Saint-Pierre ont effectué leur pèlerinage de rentrée en marchant vers Paray-le-Monial, où l’on fête le 350e anniversaire de l’apparition du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie. Environ 500 personnes se sont jointes à cette journée. Voici les photos d’un pèlerin (merci à JP) :
Millénaire de Chartres : un trésor spirituel !
Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent
- Damien LE GUAY, philosophe, critique littéraire
- Père Emmanuel BLONDEAU, recteur
- Stéphane Brosseau, historien spécialiste des cathédrales
Qui a peur des baptêmes en France ?
Suite à l’article de Libération qui s’inquiétait de la hausse des baptêmes d’adultes dans l’Eglise catholique en France, le père Danziec revient dans Valeurs Actuelles sur cet état d’alerte soudain et rassure tout le monde : les nouveaux baptisés n’ont pas pour objectif de mettre le goupillon sous la gorge de leur prochain :
« Qui a peur du baptême de Clovis ? » Telle était l’interrogation posée par l’ouvrage collectif du même nom, publié en 2011 par l’association Renaissance Catholique. Alors que le pape Jean-Paul II s’apprêtait à effectuer son cinquième voyage en France, une vague de protestations savamment orchestrées alors par la gauche – notamment le réseau Voltaire et le Grand Orient de France – appelait au sursaut face à l’obscurantisme romain. Nous sommes en 1996 et le pontife polonais, en plus de se rendre à Sainte-Anne-d’Auray, à Tours et Saint-Laurent-sur-Sèvres, allait célébrer à Reims le XVème centenaire du baptême de Clovis. C’en était trop pour des militants encore tout heureux des festivités républicaines du bicentenaire de la Révolution. En quelques 300 pages, l’ouvrage revient sur cette polémique mais aussi sur les circonstances historiques du baptême de la France, son enjeu et sa pérennité. La méditation de nos origines a toujours valeur de flambeau quand la nuit vient et que les certitudes vacillent.
Car, depuis, presque trente ans ont passé et ce n’est plus seulement du baptême de Clovis dont certains ont peur, semble-t-il, mais bien du baptême tout court. Ce boom des baptêmes d’adulte, Libération s’y est penché tout récemment. L’enquête est annoncée en gros caractères accrocheurs à la Une du quotidien : « Jeunes cherchent plan culte » ou l’art de l’élégance du titre… Dans son éditorial Alexandra Schwartzbrod fait part de son trouble – c’est le mot qu’elle emploie – devant la hausse continue de baptêmes de jeunes adultes ces cinq dernières années en France : « Le monde actuel serait-il donc si déstabilisant et angoissant que la religion apparaisse comme l’ultime refuge des jeunes ? C’est sans doute l’explication principale. » et de conclure :
« Cette tendance en tout cas, ne devrait pas être prise à la légère, elle en dit long sur une absence de foi en l’avenir des plus jeunes et surtout un besoin d’ancrage et d’espérance que les politiques comme la société civile devraient se mettre en capacité d’assouvir. »
Le sens de la vie et Saint-Exupéry
Il y aurait objectivement beaucoup à dire sur cet éditorial. Mais c’est l’interrogation elle-même qui mériterait au premier chef d’être retournée. Ne serait-ce pas, justement, parce que toute notion de transcendance a disparu à mesure des coups de boutoir de la société de consommation et du plaisir que notre monde est devenu déstabilisant et angoissant ? L’absence de verticalité et ses conséquences ne sont-elles pas l’aveu que les valeurs horizontales éculées en cours d’éducation civique ne savent répondre aux appétits intérieurs de la jeunesse ? Aux avant-postes de la décadence, Antoine de Saint-Exupéry avertissait déjà  : « Ce pourquoi tu acceptes de mourir, c’est cela seul dont tu peux vivre ». Mourir pour sa belle, quand on ne la considère que comme le coup d’un soir ? Mourir pour son pays, quand on n’a eu de cesse d’entendre pis que pendre sur son histoire ? Mourir pour l’honneur, quand l’heure est aux influenceurs à Dubaï ou aux transferts de footballeurs changeant de maillot comme d’autres changent de chemise ? Mourir pour ses idées, quand trop de politiques ne nous habituent qu’à leur retournement de veste ?
Lors de la dernière fête de Pâques, Mgr Matthieu Rougé signait dans Le Figaro une jolie tribune pour se réjouir, au contraire, de la hausse du nombre de catéchumènes. « Une bonne surprise pour l’Eglise et une chance pour notre société » considérait-il. Et si l’évêque de Nanterre faisait remarquer avec honnêteté que le chiffre des 12 000 jeunes et adultes baptisés à l’occasion des fêtes pascales « répercute pour une part la baisse du nombre des enfants baptisés dès la naissance et par conséquent la hausse de ceux qui ne le sont que plus tard » et que, malheureusement, « il ne suffit pas à endiguer l’effacement numérique et culturel du catholicisme de masse d’autrefois », il y voyait surtout un signe d’espoir.
Un aveuglement considérable
La religion catholique est sans péché mais elle n’est pas sans pécheurs, c’est peu de le dire et j’en suis. Il n’en reste pas moins que son message de charité et de dévouement, la pacification des mœurs qu’elle suggère, ne serait-ce que pour un motif pascalien, son univers de beauté et le souffle de ses plus illustres représentants allant du bon saint Vincent de Paul à la bienfaisante Mère Teresa méritent tout de même qu’on s’y arrête.
Que trop peu de personnes le fasse, c’est l’objet de mon désarroi. Mais que les signes d’espérance composés par chacun de ces jeunes baptisés soient l’objet d’une inquiétude, montre à quel point l’aveuglement devant les impasses de la postmodernité reste considérable.
Quel dommage lorsque l’on sait avec Gaspard Proust qu’« un chrétien intégriste qui applique le Nouveau Testament à la lettre, c’est un mec qui se met à embrasser tout le monde dans la rue ». Amis défiants devant le christianisme missionnaire, n’ayez pas peur ! Les baptisés d’hier comme ceux d’aujourd’hui ne vous veulent qu’une chose : votre bonheur en ce monde. Et aussi dans l’autre. Tout particulièrement.
Terres de Mission : L’ésotérisme, un phénomène en plein essor
Terres de Mission reçoit l’abbé Jean-Christophe Thibaut, prêtre du diocèse de Metz, et spécialiste de l’ésotérisme (lui-même a pratiqué l’ésotérisme pendant des années…), pour parler de ce phénomène qui se développe fortement en France.
Puis, Guillaume de Thieulloy propose quelques pistes de lecture :
- “Ils ne savent pas ce qu’ils font” du P. Henry Haas et Corinne-Maria Ernotte Dumont de La Cruz (Via Romana),
- “A la redécouverte de la pensée chrétienne avec René Girard” de Paul Dubouchet (L’Harmattan)
- “Le mariage dans la pensée de saint François de Sales” du chanoine Amaury Montjean (Cerf).
Moines, gardiens de l’esprit
Omerta a réalisé un reportage en Normandie, au sein de de la communauté monastique de Briquebec-en-Cotentin. Ces moines témoignent de leur vie d’ascèse, loin de l’ultramodernité de notre société. “Moines, les gardiens de l’esprit” à découvrir sur l’application OMERTA. Voici la bande annonce :
Seizième dimanche après la Pentecôte : la guérison de l’hydropique le jour du sabbat
Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.
Encore un vrai dimanche ! Les pensées se rattachent étroitement à celles du dimanche précédent : là , le thème de Pâques était inclus dans l’image de la Résurrection ; ici, il se retrouve dans l’image de l’hydropique. Là , l’Église nous adressait une exhortation sur le « renouvellement dans l’Esprit » ; ici, elle prie pour l’affermissement intérieur des chrétiens. Si nous voulons une pensée d’ensemble, ce sera celle-ci : la guérison de l’âme malade. La messe (Miserere mihi). – Le ciel est sombre : persécutions et tentations pèsent lourdement sur le Christ mystique ; dans la messe précédente, le soleil avait bientôt percé ; aujourd’hui, les nuages demeurent jusqu’à la fin ; une seule fois (au Graduel et à l’Alléluia.), le soleil essaie de se montrer. Dans la nature également, l’automne a fait son apparition ; les jours deviennent plus courts, les nuits plus longues ; c’est pour les âmes le symbole de la nuit et des persécutions.
Dom Pius Parsch Guide de l’Année Liturgique.
Les chants du propre de la messe du seizième dimanche après la Pentecôte sont tous extraits des psaumes, et, à l’inverse de dimanche dernier, mais comme tous les précédents, seul le texte de l’Alléluia sera le premier verset d’un psaume…
► Introït : Miserere mihi Domine
Ee texte de l’Introït de ce seizième dimanche après la Pentecôte est la suite de celui de dimanche dernier, au début du psaume 85, et la première phrase de celui d’aujourd’hui reprend même la dernière phrase du précédent. On se souvient que cette dernière phrase de l’Introït du quinzième dimanche était un véritable cri suppliant lancé du fond de notre misère. Ici c’est tout différent, car cette phrase suppliante est suivie de paroles d’espoir et de confiance dans la miséricorde divine.
Miserere mihi Domine, quoniam ad te clamavi tota die : qui a tu Domine suavis ac mitis es, et copiosus in misericordia omnibus invocantibus te.
Ayez pitié de moi Seigneur car je crie vers vous tout le jour ; car vous êtes Seigneur plein de douceur et de mansuétude et riche en miséricorde pour tous ceux qui vous invoquent.
On comprend donc que la première phrase exprime sa supplication d’une manière calme et pleine d’une ferme assurance. La deuxième phrase qui est la plus importante est beaucoup plus longue. Elle s’élève progressivement dans les hauteurs en un magnifique élan d’amour et de confiance avant de redescendre tranquillement pour une cadence paisible.
On retrouve comme verset le début du psaume qui était en partie le début de l’Introït de dimanche dernier :
Inclina Domine aurem tuam et exaudi me : quoniam inops et pauper sum ego.
Tendez l’oreille Seigneur et écoutez-moi, car je suis pauvre et malheureux.
►Graduel : Timebunt gentes
Le Graduel du seizième dimanche après la Pentecôte est le même que celui du troisième dimanche après l’Épiphanie. Le texte est tiré du psaume 101, qui est dans son ensemble une grande supplication douloureuse du peuple d’Israël en butte aux persécutions de ses ennemis, emmené en captivité loin de la ville sainte et du temple détruit. Mais il contient aussi une partie pleine d’espérance prophétisant la victoire du Seigneur sur ses ennemis, le retour à Jérusalem et la reconstruction du temple. Ce psaume est messianique, et en particulier les versets qui sont utilisés aujourd’hui annoncent la conversion des peuples païens.
Timebunt gentes nomen tuum, Domine, et omnes reges terræ gloriam tuam. Quoniam ædificavit Dominus Sion, et videbitur in majestate sua.
Les nations révéreront votre nom, Seigneur, et tous les rois de la terre votre gloire. Car le Seigneur rebâtit Sion et il y paraîtra dans sa majesté.
Au temps de l’Épiphanie ce chant célébrait l’apparition du Christ sur la terre, annonçant son règne sur toutes les nations dont les rois venaient l’adorer. En ce temps après la Pentecôte dont le cours s’avance, et dont on commence à entrevoir la fin, on peut y voir une première annonce du retour glorieux du Seigneur sur les nuées du ciel à la fin des temps, le jugement des nations et le triomphe de l’Église figurée par Sion.
La mélodie reprend encore une fois des formules connues mais qui s’adaptent tout à fait bien au texte, dans une ambiance de joie et de certitude très affirmée.
► Alléluia : Cantate Domino
Le texte de l’Alléluia du seizième dimanche après la Pentecôte est à nouveau le premier verset d’un psaume, comme c’était le cas pour tous les dimanches depuis le cinquième à l’exception de dimanche dernier. Il s’agit encore d’un psaume d’action de grâces et de louange au Seigneur pour tous ses bienfaits, le psaume 97, qui est très utilisé aux temps de Noël et de Pâques.
 Cantate Domino canticum novum : quia mirabilia fecit Dominus.
Chantez au Seigneur un cantique nouveau, car le Seigneur a fait des merveilles.
La mélodie est très différente de celle des Alléluias des dimanches précédents, qui avaient une certaine parenté entre eux. Elle est beaucoup plus régulière, déroulant de belles courbes souples et très liées, animée d’un bout à l’autre par un grand élan de ferveur et d’enthousiasme.
►Offertoire : Domine in auxilium
Le chant de l’Offertoire du seizième dimanche après la Pentecôte est, comme l’Introït, tiré du même psaume que celui du quinzième dimanche. Il s’agit du psaume 39 dont le début exprimait dans l’Offertoire précédent notre reconnaissance pour les bienfaits reçus. Cette reconnaissance se traduit dans la suite du psaume par une offrande de nous-mêmes pour accomplir toujours la volonté divine, puis par une prière suppliante pour que le Seigneur nous aide. C’est dans cette dernière partie qu’est pris le texte de ce dimanche.
Domine, in auxilium meum respice : confundantur et revereantur, qui quærunt animam meam, ut auferant eam : Domine, in auxilium meum respice.
Seigneur jetez les yeux sur moi pour me secourir. Qu’ils soient confondus et couverts de honte ceux qui cherchent mon âme pour la perdre.
Ce texte se retrouve tel quel ou à peu près dans d’autres psaumes. Il est en particulier très voisin du psaume 69 Deus in adjutorium meum intende par lequel l’Église commence toutes les heures de l’office divin. Comme à l’Introït de ce dimanche, s’il s’agit encore d’une prière suppliante, le contexte du psaume la place dans un climat plein de confiance. Et c’est bien ce qu’exprime la mélodie très simple, calme et paisible, presque horizontale et en même temps très expressive avec des accents bien soulignés. On remarquera que la première phrase est reprise à la fin comme un refrain, particularité que l’on retrouvera à l’Offertoire du vingt-troisième dimanche.
►Communion : Domine memorabor
L‘antienne de Communion du seizième dimanche après la Pentecôte n’est pas tirée de l’Évangile, comme celles des deux dimanches précédents, mais à nouveau d’un psaume comme tous les autres chants de la messe. Il s’agit du psaume 70 qui est encore une prière suppliante mais pleine de confiance et d’abandon à la divine providence, composée par David à la fin de sa vie. Il y reprend des passages entiers d’autres psaumes ; en particulier tout le début est le même que celui du psaume 30 que nous avons déjà souvent rencontré, celui de l‘In manus tuas. On y retrouve aussi des passages semblables à ceux du psaume 39 qui figurait à l’Offertoire ; ils précèdent de peu le texte de cette Communion.
Domine, memorabor justitiæ tuæ solius : Deus, docuisti me a juventute mea, et usque in senectam et senium, Deus, ne derelinquas me.
Seigneur je me rappellerai que vous seul êtes juste. Mon Dieu, vous m’avez guidé depuis ma jeunesse ; jusqu’à la vieillesse et aux cheveux blancs, Seigneur, ne m’abandonnez pas.
C’est toute notre vie que nous remettons avec confiance entre les mains de Dieu, qui nous a guidés jusqu’à maintenant, et continuera à le faire si nous sommes fidèles. Cette confiance s’exprime par une mélodie paisible qui se tient d’abord modestement dans le grave puis s’élève joyeusement au souvenir de la jeunesse, revient au grave pour évoquer la vieillesse, et s’achève par une prière instante mais pleine d’assurance.
Une histoire de l’apocalypse : le Père Elijah en bande dessinée (Tome 3)
Après la parution du tome 1, en 2022, puis du tome 2 en 2023, les éditions Salvator publient en cette rentrée le tome 3 d’Une histoire de l’apocalypse avec le Père Elijah.
Adaptation en BD du fameux roman de M. O´Brien, traduit en quatorze langues et vendu à plus de 250 000 exemplaires, Père Elijah est le récit d’un moine carme, ancien homme politique appelé par le pape à une mission particulièrement périlleuse. Ce thriller religieux décrit un monde apocalyptique, qui ressemble étrangement au notre. Père Elijah doit rencontrer le président de la confédération des nations, un homme au charisme exceptionnel qui pourrait n’être autre que… l’Antéchrist. Une conspiration s’étend en effet jusqu’au Vatican, avec la complicité de cardinaux et le combat semble bien inégal…
L’impensable s’est produit au Vatican : le cardinal Vettore, félon au service du Président, a giflé le pape. Alors que le trône de Pierre tangue, le père Elijah s’apprête pourtant à donner à son ennemi une ultime chance de se repentir. De ce dernier face-à -face, au cours duquel les anges eux-mêmes s’apprêtent à livrer bataille, pourrait bien dépendre le salut d’un très grand nombre d’âmes. Et si la clé de ce combat gigantesque se cachait dans l’humble sagesse de l’Église des origines ?
Sortie le 26 septembre
Floride : un juge confirme la loi interdisant la mutilation des mineurs
Lu sur le blog d’Yves Daoudal :
En 2023, le parlement de Floride avait voté une loi interdisant les médicaments et opérations de « changement de genre » pour les mineurs.
En juin dernier, un juge a bloqué la loi, déclarant qu’elle est « anticonstitutionnelle » puisqu’elle interdit un traitement « approprié » pour les mineurs « souffrant d’un trouble de genre ».
Le gouverneur Ron DeSantis avait annoncé qu’il ferait appel : « C’est mal de mutiler des mineurs. C’est mal de changer le sexe d’une personne de 16 ans. On n’a pas le droit de se faire tatouer, mais on peut se faire couper les parties intimes ? Lâchez-nous un peu ! »
La cour d’appel du 11e circuit vient d’infirmer le jugement, reconnaissant les « préoccupations légitimes » du législateur de Floride, et permettant l’application de la loi pendant que se poursuit devant la même cour la procédure sur sa « constitutionnalité ».