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Du repas du Jeudi-Saint au sacrifice du Vendredi-Saint : le Saint-Suaire et la nappe de la Cène sont-ils le même objet ?

Le blog Pageliasse a retranscrit une conférence de Daniel Couture concernant une découverte du Professeur John Jackson, spécialiste mondial du St Suaire (à propos du Saint-Suaire on lira avec intérêt pourquoi les évangéliques rejettent violemment toute idée d’une authenticité du Saint Suaire). Extrait :

[…] En 1978, lors des examens scientifiques du STURP, le professeur Jackson avait remarqué sur un des côtés du St Suaire des groupes de taches. Pressé par le temps, il ne put s’y attarder. Mais avec le matériel obtenu lors de cette étude (photos de toutes espèces), il est arrivé tout de même à plusieurs observations importantes.

Sur un côté du St Suaire, celui de la plaie du cœur, donc le côté droit de Notre Seigneur (n’oublions pas l’aspect ‘miroir’ de l’image), il y a cinq groupes de taches. Ces taches ont été identifiées comme étant des taches de charoset, la sauce juive utilisée lors du repas pascal juif. Cette sauce est faite d’un mélange de raisins, de noix et de pommes ou poires. Grâce à l’ultraviolet, sous l’effet duquel, la cire devient noire et les amandes blanches, le professeur peut garantir que les taches sur le St Suaire ne sont pas des taches de cire mais de quelque chose qui a de la noix dedans.

Il y a cinq groupes de taches, espacés également, et seulement sur un côté du tissu précieux. Cela s’explique si on comprend que la table de la Dernière Cène était un triclinium, un grand U carré. Les convives étaient placés à l’extérieur de la grande table, 5 sur un côté + 3 au milieu + 5 de l’autre côté.

Ces goutes de sauce, toutes bien visibles à l’œil nu—certaines étant d’un bon centimètre de largeur—sont bien tombées à la verticale sur la nappe (les formes sont arrondies), et elles ont pénétré le tissu. L’une d’elle, tout au bord, est un peu oblongue, allongée, comme si, à ce point précis, la nappe dépassait légèrement la table et prenait un angle vertical. De plus, les goutes les plus éloignées du bord de la nappe, ne le sont qu’à une longueur de bras. Donc, il suffisait d’allonger le bras pour atteindre la sauce.

Que font ces taches sur le St Suaire? Il n’est pas concevable que l’on ait utilisé cette nappe, sur laquelle il y a du sang et les marques du corps de Notre-Seigneur, après la résurrection. Procédons alors par élimination. Enlevons du St Suaire tout ce qui est clairement identifié : il reste une nappe de grande qualité avec des taches de sauce juive rituelle. Or le Jeudi-Saint, il y eut, avant l’institution de la Sainte Messe, un repas pascal qui incluait une telle sauce.

Selon le professeur Jackson et d’autres exégètes, la table de la Dernière Cène était un triclinium, un grand U carré. La question qui suit immédiatement est de savoir où était la place d’honneur à ce triclinium. Si vous inversez le U, la place d’honneur est la première place à gauche, et la dernière place est en face. Il faut bien se rappeler que nous sommes le soir du Jeudi-Saint, où Notre-Seigneur veut donner à ses Apôtres une profonde leçon d’humilité. Dans ce contexte, selon Jackson, Notre-Seigneur donna la place d’honneur à Pierre, et prit pour lui-même la dernière, en face de Pierre, se mettant ainsi après Jean.

Or il y a à Rome, à St-Jean-du-Latran une relique de la table de la Dernière Cène. En 2017, Jackson et son épouse Rébecca, une juive convertie, obtinrent la permission d’aller l’analyser, ils purent l’observer pendant 5 heures. Sa conclusion : cette relique au Latran est la partie centrale du triclinium. Les dimensions du triclinium étant assez impressionnantes et requérant plusieurs nappes, le St Suaire aurait été la nappe du côté où Notre-Seigneur se trouvait avec quatre autres apôtres.

St Jean 13, 21-29

Cet arrangement des places (Pierre à la 1ère place d’honneur, Jean en 12e et Notre-Seigneur en 13e) autour du triclinium jette de la lumière sur d’autres passages de l’Évangile. Voici le texte de St Jean 13,21ss. Jésus annonce la trahison d’un des présents. Saint Pierre, placé en face de Saint Jean, lui fait signe et celui-ci, discrètement, demande : « Seigneur, qui est-ce ? » Jésus répondit : « C’est celui à qui Je présenterai du pain trempé ». Et ayant trempé du pain, Il le donna à Judas Iscariote, fils de Simon. Et quand il eut pris cette bouchée, Satan entra en lui. Et Jésus lui dit : « Ce que tu fais, fais-le au plus tôt ».

Voici comment Jackson reconstitue la scène de façon ingénieuse. Quand Jean pose la question à Jésus, au milieu de la commotion qui suivit l’annonce du traître (« Vivement attristés, ils commencèrent chacun à Lui dire : Est-ce moi, Seigneur ? », Mt 26, 22), Jésus, l’air de rien, appelle Judas. Celui-ci se lève de son lit-divan et vient se mettre au bout de la table, où se trouve Jésus. Pendant ce mouvement, Jésus répond discrètement à l’oreille de Jean, trempe le pain et le donne à Judas qui arrive alors à ses côtés. C’était tellement naturel, « qu’aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi Il lui avait dit cela ». Et Judas sortit. Seul Jean avait tout suivi et tout compris.

Jackson remarque que sur la partie faciale, près des pieds, à gauche du 5e groupe de taches, il y a une autre série de taches qui part bien d’une longueur de bras mais qui se dirige vers le bout du St Suaire. Ces taches pourraient s’expliquer par le passage concernant Judas, puisqu’il n’y a pas de lit-divan au bout de la table. C’est exactement comme si quelqu’un avait donné un morceau trempé à une personne se tenant debout au bout de la table ! Et c’est visible à l’œil nu ! Nous aurions ainsi sur le St Suaire des traces de la désignation du traître tel que décrit en St Jean 13, 23.

Argument liturgique : l’usage du corporal pour la messe

Le professeur Jackson a aussi un argument liturgique. L’étude de toutes les liturgies des premiers siècles, les différents rites catholiques et schismatiques, nous apprend que le corporal, à l’origine, était plus large que nos corporaux actuels, et était replié pendant la messe pour recouvrir le calice. Le nom d’origine du corporal est le composé palla corporalis. Voici ce que l’on trouve dans le Rational de Durand de Mende (+1330) : Le corporal, appelé aussi linceul, ne se distinguait pas autrefois de la palle. Palle vient de pallium, manteau ou couverture : les nappes et les corporaux qui couvraient l’autel étaient appelés pallae. Le corporal était autrefois aussi long et aussi large que le dessus de l’autel, et il était si ample qu’on le repliait sur le calice pour le couvrir. Mais, comme cela était embarrassant, surtout depuis qu’on a fait l’élévation du calice, vers le XIIIe siècle, on a fait deux corporaux plus petits, l’un qu’on étend sur l’autel, et l’autre plié d’une manière propre à couvrir le calice. L’on a mis ensuite un carton entre deux toiles, afin qu’il fût ferme et qu’on le prit plus commodément, et on lui a toujours laissé le nom de palle.

D’ailleurs dans le Dictionnaire d’Archéologie Chrétienne et de Liturgie (Cabrol et Leclerc, 1914, vol. 3) on lit : « CORPORAL. Si l’on tient à remonter le plus haut possible, le premier corporal sera la nappe qui dut servir à Jésus-Christ au Cénacle ; en fait, tout, ce que nous pouvons en dire, c’est qu’il célébra un repas dont les éléments reposaient, selon toute vraisemblance, sur le linge étendu sur la table. Les plus anciens autels étaient-ils couverts pendant le sacrifice eucharistique ? On peut à peine en douter, bien qu’il n’existe pas une description détaillée et une mention formelle pour la période primitive. »

Dans certains Ordres religieux, la pratique de couvrir le calice avec un corporal un peu plus ample que les nôtres aujourd’hui, a perduré pendant des siècles. C’est le cas des Chartreux, des Cisterciens, des Dominicains. (A l’abbaye Sainte Marie de Hauterive, près de Fribourg en Suisse, dans les années 1970, le Père Abbé dom Bernard Kaul avait remis en usage bon nombre d’éléments du rite cistercien, notamment celui du corporal replié sur les oblats.) Ajoutons que jusqu’à une date récente, et peut-être encore aujourd’hui, beaucoup de prêtres, dans leur dévotion, pensaient à l’ensevelissement du Christ en repliant le corporal à la fin de la messe : il pouvait s’y trouver encore quelque parcelle du Corps du Christ.

Ajoutons à ces considérations une autre, que Jackson ne connaissait pas : les 2e et 3e prières de la bénédiction des corporaux, du Rituel. Les voici :

2e : Omnipotens sempiterne Deus, bene+dicere, sancti+ficare, et conse+crare digneris linteamen istud ad tegendum, involvendumque Corpus et Sanguinem Domini nostri Jesu Christi Filii tui…

Dieu tout-puissant et éternel, daigne bénir, sanctifier, et consacrer ce linge pour couvrir et envelopper le Corps et le Sang de notre Seigneur Jésus Christi ton Fils…

3e : Omnipotens Deus, manibus nostris opem tuae benedictionis infunde; ut per nostram bene+dictionem hoc linteamen sanctificetur, et Corporis et Sanguinis Redemptoris nostri novum sudarium, Spiritus sancti gratia efficiatur…

Dieu tout-puissant, mets en nos mains la puissance de ta bénédiction, afin que par notre bénédiction ce linge soit sanctifié, et par la grâce du saint Esprit devienne le nouveau suaire du Corps et du Sang de notre Rédempteur…

Depuis les temps apostoliques, la pratique était d’utiliser une nappe pour célébrer les saints mystères ; l’une d’elle, le corporal, recouvrait le calice, (cette pratique dura au moins pendant le premier millénaire pour le rite latin, et continua dans certains ordres religieux après coup) ; le rite de recouvrir le calice ne peut venir que du désir de refaire quelque chose qui remonte aux origines de la messe (un peu comme le ‘hunc’ calicem de la consécration, alors que nos calices ne sont pas celui de la Dernière Cène).

Bref : la Dernière Cène fut célébrée sur une nappe qui le lendemain enveloppa le corps sanglant de la Victime. Et c’est cette nappe, ayant servi de linceul, désormais inoccupée et affaissée, que Jean et Pierre virent le matin de Pâque. Vidit et credidit : il vit et il crut (Jean 20, 8). Tout cela est signifié par le corporal. N’oublions pas que le Concile de Trente nous invite à contempler les mystères derrière tous les éléments de la liturgie.

Réfutation de deux objections scripturaires

– Si on interprète Marc 15,46 pour dire que Joseph d’Arimathie est allé acheter un linceul le vendredi, il ne peut pas avoir été utilisé le jeudi soir. Mais le texte grec permet de traduire par un plus que parfait : le tissu avait été acheté.  Quand? On ne le sait pas. La plupart des traductions disent qu’il est allé acheter le linceul après la mort de Jésus. Ce n’est pas dans le texte.

– De même pour Mattieu 27,59 : « Joseph l’enveloppa d’un linceul blanc » (pur ou propre). Or s’il y avait des taches, il n’était pas vraiment blanc, pur ou propre. De plus, prendre une nappe salie n’est pas convenable pour un ensevelissement, surtout celui-là. Mais blanc, pur ou propre, ne se dit pas dans ce cas de la propreté matérielle, mais plutôt légale, rituelle, concernant la façon dont le tissu avait été fabriqué. Par conséquent, prendre un tissu pur qui avait quelques taches de sauce d’usage liturgique, donc symbolique, n’a pas été considéré inconvenant pour envelopper le corps de Notre-Seigneur, couvert de plaies sanglantes.

Conclusion

Reconstituons les évènements de l’après-midi du Vendredi Saint selon Jackson et quelques ajouts concernant la Ste Vierge.

Celle-ci mise à part, personne le Vendredi Saint, ne pensait que Notre-Seigneur allait mourir, ni les Juifs, ni les disciples. Jésus n’avait-il pas dit : « Je suis la Résurrection et la vie »? N’était-il pas plus puissant que la mort? Cependant, vers 15h00, il expire. Il y a le tremblement de terre, le coup de lance au côté. Certainement ensuite un moment de stupéfaction et d’abattement. Joseph d’Arimathie et Nicodème sont tout près. Ce sont des hommes importants, riches, avec le sens pratique. Il semble naturel que la première chose à faire soit de consulter la Mère, c’est tout de même son Fils qui vient de mourir, et c’est elle qui doit décider ce que l’on fera du corps de Notre-Seigneur.

Joseph lui propose d’utiliser son sépulcre neuf qui se trouve à 50 mètres à peine, sur la paroi de la carrière que les romains utilisaient un peu plus bas que le calvaire (aujourd’hui il y a 18 marches pour descendre du calvaire). Et pour envelopper le corps ? Qui a eu l’idée de prendre cette nappe? N’oublions pas qu’il s’agit ici d’un homme qui avait été considéré comme le Sauveur, même si cette espérance était déçue à ce moment. Joseph ayant acheté cette nappe l’a-t-il aussi proposée à la Sainte Vierge qui voyait certainement la valeur du sacrifice du Calvaire ? Ou cela venait-il d’elle-même, la corédemptrice, l’Immaculée, si elle avait pressenti ce qui s’était passé au Cénacle ? De toute façon, à un moment donné, cela fut décidé et quelqu’un alla chercher la nappe (les saintes femmes étaient là aussi, ne l’oublions pas). Puis les deux hommes demandent le corps au centurion, qui les envoie à Pilate (700 mètres à parcourir), et qui fait venir le centurion pour s’assurer de la mort de Jésus. Pilate accorde enfin aux deux hommes leur requête. Maintenant, il faut des échelles, des outils pour retirer les clous, etc.  Tout cela prend du temps. Et il faut faire vite, car l’ensevelissement doit être terminé vers 18h00 et chacun doit retourner chez soi. C’est la loi du sabbat.

Ensuite il y a la descente de croix, sans doute un moment de déploration quand la Sainte Mère tient le corps torturé de son Fils, la descente du calvaire par un sentier, puis une petite procession avec le corps de Notre-Seigneur au sépulcre.

Normalement, quand on achète un linceul mortuaire, il vient avec des bandelettes pour attacher le mort. Mais ici, comme c’est une nappe de grande qualité, et non un linceul normal, il n’y a pas de bandelettes.  Et on est pressé par le temps (un détail important à ne pas oublier dans tout cet ensevelissement, fait de façon précipitée.) Alors, selon une coutume très ancienne, on décide de couper une bande le long de la nappe, et celle-ci servira de bandelette.  Jackson a reconstitué tout cela dans son studio.

On étend la première partie de la nappe, puis le corps, puis on recouvre le corps passant par-dessus la tête. La partie du dessus étant un peu courte, on relève la partie du dessous pour l’attacher, avec la bande, à la plante des pieds qui sont à la verticale (car sur le St Suaire on voit les taches de sang des plaies des pieds). On attache ainsi les pieds, on passe autour des genoux (pour les tenir, comme on le voit sur le St Suaire), et on termine en faisant un nœud autour du cou. La bande est assez longue pour faire tout cela.

Le matin de Pâques, Pierre et Jean voient le St Suaire « et les linges qui l’accompagnaient affaissés à leur place, alors que la mentonnière n’était pas affaissée, tout en restant enveloppée, et à la même place que lors de l’ensevelissement de Jésus » (Carmignac), faisant une protubérance. (Vidit et credidit).

Si le professeur Jackson a raison, le St Suaire serait ainsi le premier corporal utilisé pour la messe sacramentelle du Jeudi saint (cf. taches de charoset), qui enveloppa par la suite la Victime sanglante, le Vendredi Saint (cf. taches de sang), et sur lequel Notre-Seigneur, ressuscitant, laissa des marques de sa Résurrection du jour de Pâques (cf. fibres jaunies).

 

 

La photo illustrant ce post est l’image du Saint-Suaire reproduite par intelligence artificielle.

Les « 7 routes Notre-Dame »arriveront à Paris le 14 septembre

De Véronique Jacquier sur France catholique :

Comment marquer la renaissance de Notre-Dame de Paris ? « Par un pèlerinage qui arrive sur le parvis de la cathédrale et qui permet d’offrir à la Vierge du Pilier toutes les intentions de prières recueillies durant les sept parcours qui ont sillonné notre pays » affirme Béatrice Bourges, l’une des deux conceptrices du projet qui a nécessité près d’un an de préparation avant de voir les pèlerins s’élancer sur les routes le 28 juillet dernier.

Point d’orgue des 7 routes Notre-Dame qui convergent sur Paris le 14 septembre : la messe célébrée en l’église Saint-Laurent puis une procession au flambeau jusqu’à la cathédrale en passant par Notre-Dame des Victoires et Saint-Germain-l’Auxerrois. Les pèlerins suivront les statues de sainte Geneviève, patronne de Paris et de Notre-Dame de Kibeho venue spécialement du Rwanda où elle est apparue entre 1981 et 1989, incarnant de nouveau la figure de Notre-Dame des Sept douleurs. C’est sous ce vocable que la Vierge Marie est honorée le 15 septembre et les organisateurs des 7 routes Notre-Dame ont prévu ce jour-là un chapelet suivi d’une messe en l’église Saint-Sulpice pour clôturer le pèlerinage.

Des saints accompagnateurs

Fait original, juste avant le chapelet et la messe, des statues de saints seront adressées à ceux qui veillent sur Notre-Dame. Sainte Barbe sera remise aux pompiers de Paris sur la place Saint-Sulpice, saint Joseph sera confié aux charpentiers qui ont restauré l’édifice et saint Roch sera donné aux tailleurs de pierre. Les autres statues qui ont accompagnées les pèlerins durant sept semaines sont sainte Jeanne d’Arc, sainte Anne, saint Michel, saint Martin, saint Joseph Labre, saint Jacques et saint Vincent de Paul.

« Nous avons vécu des moments incroyables », confie Béatrice Bourges, « car chaque statue semblait à sa juste place : saint Michel pour nous aider dans le combat à mener pour la France, sainte Anne qui retrouve sa fille la Vierge Marie à Paris devant Notre-Dame ». Les sept routes partaient pour l’une du Mont Saint-Michel, pour les autres de saint Martin-en-Ré, de Brive-la-Gaillarde, de la basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon, du mont Saint-Odile en Alsace, de Boulogne-sur-mer, et de Vannes.

Y aura-t-il une autre initiative spirituelle de ce type l’été prochain ? « Non » confie Béatrice Bourges,

« ce pèlerinage a été conçu dès le départ comme un moment unique et historique vis à vis de la renaissance de Notre-Dame. Sa fécondité est immense car je témoigne qu’une pluie de grâces s’est déversée sur la France depuis le 28 juillet. Les personnes croisées dont beaucoup d’athées nous ont demandé de prier pour eux. À travers cet évènement, j’ai découvert que beaucoup de Français n’attendaient qu’une chose : que notre pays retrouve sa vocation de fille ainée de l’Eglise ».

Russie : le clin d’œil de Vladimir Poutine à l’islam

Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

Invité à inaugurer la mosquée dédiée au « prophète Jésus » dans la capitale Tchétchène, le président de la Fédération de Russie a embrassé l’exemplaire richement orné du Coran qu’il a remis à Ramzan Kadyrov. Une façon de revendiquer sa relation privilégiée avec l’islam, à la fois un enjeu de politique intérieure et extérieure pour Vladimir Poutine.

On s’était plutôt habitué à l’image d’un Vladimir Poutine endossant les habits du Tsar orthodoxe durant les offices religieux des vigiles de Noël et Pâques auxquelles il ne manque jamais d’assister. En visite en Tchétchénie le 20 août 2024 – république russe à majorité musulmane – c’est plutôt l’image de « Père de toutes les Russies » que le maître du Kremlin semble avoir voulu peaufiner.

Inaugurant la mosquée Abu-Issa – nom arabe pour désigner Jésus – qui dresse timidement au cœur de Grozny ses fins minarets crénelés au beau milieu d’immeubles dans le plus pur style stalinien – Vladimir Poutine « s’est illustré par un geste fort, hautement symbolique en embrassant un magnifique exemplaire du Coran », rapporte le site musulman d’informations Oumma.

S’il fallait y voir un symbole, c’est surtout celui de la relation privilégiée que l’homme fort de la Russie entend bien entretenir avec l’islam. Relation fort ancienne d’ailleurs, puisqu’en 2003, alors qu’il était en guerre contre les indépendantistes musulmans tchétchènes, Vladimir Poutine avait réussi à être le premier chef d’Etat d’un pays à majorité non musulmane, à participer au sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI).

Le successeurs de Boris Eltsine avait alors fait valoir que son pays comptait 15% de musulmans et huit républiques autonomes revendiquant une identité musulmane.

Mais l’alliance avec l’islam est également stratégique au niveau international aux yeux de Vladimir Poutine, sans cesse à la recherche de soutiens internationaux dans ce que d’aucuns décrivent comme sa « croisade contre l’hégémonie de l’Occident », qui se manifeste notamment à travers les prises de position de l’OTAN.

Dans cette optique, la Fédération de Russie a diversifié ses partenariats au Moyen-Orient, notamment avec la Turquie, l’Iran, la Syrie, mais aussi avec les Etats musulmans d’Asie centrale et d’Afrique noire, comme le détaille un article du Grand Continent.

En tout cas, la vidéo du Coran embrassé par le maître du Kremlin dans la capitale tchétchène, est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux, dénoncée par les uns, recevant des concerts de louanges enthousiastes par les autres.

Un geste qui ne doit pas enfin faire oublier que le président russe a plus que jamais besoin des troupes tchétchènes engagées dans la défense de la région de Koursk, récemment envahie par les troupes ukrainiennes : sur les bords de la Moskova, on se dit que Koursk vaut bien un baiser, même coranique…

(Sources : Oumma/Le Grand Continent/Ministère des affaires étrangères de Russie – FSSPX.Actualités)

Eric Ciotti crée l’Union des Droites pour la République (UDR)

Eric Ciotti a réuni ses adhérents à Levens, dans les Alpes-Maritimes, pour officialiser la fondation de son nouveau parti clairement axé sur l’Union des Droites.

“Je vous propose aujourd’hui de refonder notre famille politique. L’union des droites pour la République sera ce grand parti de droite. Aujourd’hui l’UDR renaît.” “L’UDR sera un grand parti indépendant. La liberté économique sera son étendard. Nous serons le grand parti des entrepreneurs.”

Sa démission de LR n’est pas à l’ordre du jour. Eric Ciotti a tout intérêt à attendre la décision de justice, en novembre, quant à son exclusion réclamée par 703 membres du conseil national des Républicains… ou la potentielle nomination de ministres LR au prochain gouvernement, qui acterait « l’intégration des LR au camp macroniste » qu’il opposait à son « alliance des droites dans l’indépendance » dans le référendum qu’il souhaite soumettre aux militants pour « trancher la ligne »… ou hacher le parti.

Théorie de l’évolution : une probabilité impossible

Dans son numéro d’août, la revue de l’Action familiale et scolaire consacre un nouvel article à la création. Extrait :

La découverte de la composition atomique d’une cellule, notamment du génome, a permis une analyse mathématique de la vie par la mesure de la distance génétique entre les espèces. Mais ce n’est pas la seule approche mathématique que permet la biologie. Cette connaissance permet aussi d’évaluer la probabilité d’apparition de la première cellule vivante.

1. Probabilité d’apparition d’une cellule

Cette façon d’analyser l’évolution n’a fait l’objet que d’un petit nombre d’études, probablement à cause des résultats décevants (tout au moins du point de vue des évolutionnistes) auxquels elle conduit. Une des plus complètes sur cette question est celle de George Salet dans son livre Hasard et certitude (1972).

Avant lui, certains chercheurs ont essayé d’estimer la probabilité d’apparition de la vie sur terre. Par exemple, Lecomte de Noüy (1939) a calculé que, pour que le hasard ait eu le temps de former une seule macromolécule dissymétrique, il lui aurait fallu 10 243 milliards d’années. Plus récemment des mathématiciens, notamment Pierre Perrier ou Jean Staune, ont conduit quelques études et sont arrivés à des conclusions analogues. Par leur complétude, les analyses de George Salet, bien qu’ayant une cinquantaine d’années, gardent tout leur intérêt aujourd’hui.

Cette partie de notre étude fait appel au calcul des probabilités. […]

D’après le principe de l’évolution, les composants de base des différents éléments d’une cellule, à savoir les acides nucléiques et les acides aminés, sont apparus spontanément, de façon purement aléatoire, au sein d’une “soupe primitive” (dont les évolutionnistes sont bien incapables de nous expliquer l’origine), soupe elle-même constituée d’atomes libres, en particulier ceux constitutifs de ces composants, à savoir l’hydrogène, le carbone, l’azote et l’oxygène.

Ces premières molécules élémentaires se sont ensuite assemblées, toujours par l’effet du hasard, en molécules plus grandes pour former une première chaîne d’ADN, quelques protéines et quelques organites. Enfin, tous ces éléments ont fini par se regrouper pour former un premier organisme vivant unicellulaire, comme une amibe ou une bactérie, organisme ayant ensuite acquis la faculté de se reproduire. Tous ces éléments ont dû apparaître de façon spontanée dans la “soupe primitive” SANS l’intervention de la cellule, puisque celle-ci n’existe pas encore. Ils ont dû également se trouver, au moins temporairement, DANS UN MÊME LIEU et AU MÊME INSTANT ; sinon la cellule n’aurait pas pu se constituer. 

Étant donné la composition atomique des divers composants de la cellule, il est possible de les représenter par des séries de chiffres ou de lettres et, par ce biais, de calculer la probabilité d’apparition de chacun de ses éléments : nucléotide, chaîne d’ADN, acide aminé, protéine, organite. La probabilité d’apparition de la première cellule vivante sera alors, au moins en première approximation, égale au produit des probabilités d’apparition de chacun de ses composants. […]

2. Probabilité d’apparition d’une chaîne d’ADN

Une chaîne d’ADN est une longue série de molécules d’acide nucléique ou nucléotides. Ces derniers sont composés d’une quarantaine d’atomes de 4 types : l’hydrogène, le carbone, l’azote et l’oxygène, plus un atome de phosphore que nous négligerons.

2.1. Probabilité d’apparition d’un nucléotide

Le nombre de combinaisons possibles de 40 éléments choisis parmi 4 est de 12 341. Mais seules 4 de ces combinaisons interviennent dans la composition d’une chaîne d’ADN, à savoir les 4 acides nucléiques : adénine, thymine, guanine et cytosine. Un ensemble quelconque de 40 atomes a donc 4 chances sur 12 341 d’avoir les 40 atomes nécessaires pour créer un des 4 nucléotides, soit environ une chance sur 3000 ( 3,2 × 10 puissance -4) puissance 6. Avec une telle probabilité, des nucléotides se sont nécessairement produits un très grand nombre de fois dans l’histoire de l’univers.

2.2. Probabilité d’apparition d’une chaîne d’ADN

Ensuite, il faut qu’un premier nucléotide s’associe à un deuxième. Afin que tous deux puissent s’assembler, il faut que tous deux se trouvent, au moins temporairement, au même moment et au même endroit. La probabilité de création du deuxième nucléotide est a priori indépendante de la probabilité d’existence du premier, sauf à considérer une loi spécifique qui favoriserait cet assemblage. Mais dans ce cas, nous ne serions plus dans les lois du hasard. Si seul le hasard intervient, la probabilité de trouver deux nucléotides en un même lieu est égale au produit des probabilités d’existence de chaque nucléotide, soit (3,2×10 puissance-4) × (3,2×10 puissance -4) 10 puissance -7 (1 chance sur 10 millions). Pour 4 nucléotides, cette probabilité passe à 10 puissance -14 (une sur cent mille milliards), etc. Pour 10 nucléotides, la probabilité n’est plus que de 10 puissance -35. Et pour 100 nucléotides, la probabilité tombe à 10 puissance -349.

Cette probabilité est pour un instant donné ; sur la durée de l’univers, cette probabilité est plus élevée. […]

La constitution de façon purement aléatoire d’une seule chaîne d’un million de nucléotides, même sur la durée de l’univers, est donc mathématiquement impossible. On est face à une première difficulté qui ne peut se résoudre qu’en faisant des hypothèses sur la formation des nucléotides et de leur assemblage en chaînes d’ADN : il y a nécessairement un phénomène autre que le seul hasard qui a favorisé la constitution de la première chaîne, même si elle n’était composée que de quelques centaines de nucléotides. […]

Ainsi, chaque analyse que nous avons présentée depuis le début de cette étude, à savoir :

– la complexité des organes et l’impossibilité de trouver dans la plupart des cas une séquence pour passer d’une espèce à une autre, ou même simplement d’un organe à un autre (n° 290);

– l’extrême complexité et surtout le fonctionnement merveilleux de la cellule (n° 291);

– la découverte de la distance génétique constante entre les espèces qui conduit à la conclusion que tous les êtres vivants sont apparus à une même époque (n° 293);

– le calcul des probabilités qui vient d’être présenté,

– etc.

… conduit à la conclusion qu’une parfaite stabilité des espèces depuis l’origine du monde est beaucoup plus probable que la théorie opposée.

Devant un tel nombre d’arguments, la réponse des évolutionnistes est la plupart du temps en premier lieu de refuser de confronter leur hypothèse avec l’hypothèse adverse, ensuite de ne jamais parler des analyses conduisant à une conclusion contraire à la leur, enfin de multiplier les communications allant dans leur sens pour étouffer les quelques chercheurs qui essayent de tenir un autre discours.

C’est pourquoi les propos de Paul Lemoine, déjà cités dans un précédent article (n° 288, p. 32) sont de plus en plus justifiés :

La théorie de l’évolution est impossible ; au fond, malgré les apparences, personne n’y croit plus. (…) L’évolution est une sorte de dogme auquel ses prêtres ne croient plus, mais qu’ils maintiennentpour le peuple.

Les dernières découvertes de la science n’ont fait qu’apporter des arguments supplémentaires à ce constat. […]

Quimper : une fonctionnarisation de la vocation sacerdotale et de la fonction liturgique

De Jean-Pierre Maugendre sur Renaissance catholique :

Ainsi donc après huit années de bons et loyaux services c’en est fini de l’apostolat de la Fraternité Saint Pierre dans le diocèse de Quimper-Léon ? Monsieur l’abbé Courtois, assisté comme diacre par l’abbé de Giacomoni, nouveau supérieur du district de France de la FSSP, a célébré le dimanche 25 août sa dernière messe solennelle en l’église St Matthieu de Quimper. L’assistance était nombreuse, grave mais aussi joyeuse et déterminée comme en a témoigné le sympathique pique-nique « paroissial » d’adieu aux abbés Courtois et Pélisson au château de Lanniron.

Une autre foi ?

Les raisons invoquées par Mgr Dognin pour procéder à ce qu’il faut bien appeler une exclusion seraient les « tensions » entre les activités pastorales proposées par la paroisse et celles proposées par la Fraternité Saint Pierre. Certes « la plupart d’entre vous ne s’en rendaient pas compte » écrit Mgr Dognin aux fidèles de Saint-Matthieu et Sainte-Sève le 10 août mais, avec son œil de lynx, Mgr de Quimper a vu ce que « la plupart » ne voyaient pas. Et décrété que « les messes dominicales seront célébrées selon l’ancien missel » par des prêtres diocésains cependant « je demande aux fidèles des deux communautés de participer aussi aux messes selon le missel actuel (…) pour certaines grandes fêtes comme signe de la reconnaissance de la validité des sacrements célébrés dans l’Eglise universelle »Faut-il en déduire que la messe traditionnelle ne sera pas assurée pour la Toussaint, l’Ascension ou le 15 août ? Un éclaircissement serait le bienvenu. Mgr Dognin n’a pas dû beaucoup écouter ses paroissiens de St Matthieu pour croire, ou faire semblant de croire, qu’ils remettent en cause la validité de la messe réformée célébrée selon les rubriques en vigueur par un prêtre validement ordonné ayant l’intention de faire ce que veut faire l’Eglise soit renouveler le sacrifice non sanglant du calvaire. En quoi d’ailleurs la participation à la nouvelle liturgie serait-elle plus signe d’unité que la participation à la liturgie traditionnelle ?

Il est difficile de sortir, logiquement, de l’alternative suivante : soit la liturgie réformée et la liturgie traditionnelle expriment la même réalité et alors à quoi riment ces exclusives, soit ces deux formes liturgiques expriment des réalités différentes et il serait honnête, alors, de dire clairement qu’il s’agit là d’une nouvelle croyance, voire d’une nouvelle théologie et donc d’une nouvelle foi. Rendons hommage à la franchise du cardinal Roche, préfet du Dicastère pour le culte divin déclarant le 12 mars 2023 sur les antennes de la BBC « Vous savez, la théologie de l’Église a changé. Alors qu’auparavant le prêtre représentait, à distance, toutes les personnes – celles-ci étaient pour ainsi dire canalisées par cette personne qui était la seule à célébrer la messe – ce n’est pas seulement le prêtre qui célèbre la liturgie, mais aussi ceux qui sont baptisés avec lui. Il s’agit là d’une affirmation très forte. » Il est très probable que les fidèles de St Matthieu n’ont aucune envie de célébrer la messe avec… Mgr Dognin !

Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt : lex orandi, lex credendi. La loi de la prière détermine la loi de la foi. Derrière les querelles liturgiques et ce que l’on appelle les « pédagogies traditionnelles » c’est la foi qui est en cause. En réalité, trop souvent le Saint sacrifice de la messe a laissé la place à un rassemblement communautaire sous la présidence du prêtre, l’unicité du salut en Jésus-Christ est devenue le salut universel pour tous quelles que soient les religions et les comportements : « On ira tous au paradis », l’idéal ascétique et mystique de sainteté s’est mué en humanitarisme larmoyant, le culte de Dieu a été remplacé par celui de l’homme et de la Pachamama. Avec les résultats que chacun peut observer : un effondrement de la pratique, une ignorance religieuse abyssale, un désintérêt de la jeunesse pour une liturgie tragiquement médiocre et un enseignement sans transcendance ni cohérence. Les fidèles de St Matthieu ont tous dans leurs familles des parents qui ont sagement obéi aux consignes épiscopales et pontificales de réformes et dont les enfants ont, très majoritairement, perdu la foi et pris quelques distances avec l’enseignement moral de l’Eglise. Le drame avec les idéologies c’est que les faits n’ont aucun impact sur elles. Il y avait 1000 prêtres dans le diocèse il y a 60 ans, il en reste aujourd’hui 80 d’actifs, dont de nombreux Africains. Peu importe. On continue… droit vers le mur !

Une curieuse conception de la liberté religieuse

Sur sa lancée, Mgr Dognin interdit la célébration des baptêmes, mariages et confirmations selon le rite traditionnel. N’est-il pas stupéfiant que 60 années après la déclaration conciliaire Dignitatis Humanae qui affirmait benoîtement :

« qu’en matière religieuse nul ne soit forcé d’agir contre sa conscience ni empêché d’agir, dans de justes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d’autres »

un tel mépris des consciences et un tel autoritarisme puissent encore avoir cours ?  Résumons : chacun a le droit de penser et faire ce qu’il veut mais quant à vous, il s’agit de m’obéir au doigt et à l’œil.

Concernant les prêtres diocésains qui assureront les messes dominicales Mgr Dognin croit utile de préciser : « Ils ne sont pas vos ennemis ! » Plus que sur des paroles chacun jugera sur des actes. La nouveauté pastorale est que plusieurs prêtres célèbreront la messe à tour de rôle. Le curé d’Ars doit se retourner dans sa tombe ! La logique du pasteur conduisant son troupeau car il le connaît et l’aime fait place à une fonctionnarisation de la vocation sacerdotale et de la fonction liturgique. Il s’agit, en réalité, d’empêcher l’établissement d’une relation stable entre un prêtre et la communauté dont il a la charge. Exactement l’inverse de ce que l’Eglise a promu, avec succès, depuis 2000 ans. La dure réalité est qu’alors que ses enfants demandent à Mgr Dognin du pain il leur jette des pierres. Si cela est bien triste cela ne doit en aucune façon étonner ni décourager. L’histoire de l’Eglise n’est pas un « reposoir de Fête-Dieu » (Emile Poulat), ce que confirme, si nécessaire, un excellent article de l’abbé Chanut paru dans la revue de la FSSP Tu es petrus sur le jansénisme. Les évêques autoritaires et sectaires comme les clercs prévaricateurs ou assoiffés de pouvoir y sont légion sans oublier les violences verbales et physiques.

Ce qui est certain c’est que le dossier n’est pas clos comme en témoigne le communiqué de l’association Tradition et Unité en Finistère publié le 13 août et manifestant le refus de nombreux paroissiens de Saint-Matthieu et Sainte-Sève de se soumettre aux oukases épiscopaux. Cela d’autant plus qu’il semblerait y avoir quelques difficultés pour trouver un célébrant pouvant assurer la célébration de la messe traditionnelle tous les dimanches à l’église St Matthieu. La volonté de Mgr Dognin, face au succès de la pastorale traditionnelle de la foi mise en œuvre par la Fraternité St Pierre – développement numérique important, célébration de 40 baptêmes d’enfants, 15 d’adultes et 22 mariages, éclosion de 5 vocations (4 séminaristes et 1 religieuse) en 8 années d’existence – est clairement de conduire cette communauté prospère à se dissoudre dans la pastorale locale. Pari risqué tant il est vrai qu’aujourd’hui l’obéissance inconditionnelle à Rome et à la pastorale réformée qui commence par l’acceptation de la réforme liturgique et finit, parfois, par la bénédiction des paires homosexuelles s’avère être un échec quasi général.

Les Ecritures et la Tradition

Né en 1946, écrivain et ancien journaliste au Figaro, diplômé en philosophie et en théologie, Guy Baret a témoigné de son cheminement spirituel vers le catholicisme, au milieu des tourments de l’après-concile Vatican II, dans son ouvrage Du protestantisme au catholicisme paru aux éditions Sainte-Madeleine. Cette fois, dans une Lettre d’un catholique à un ami évangélique, préfacé par le père Michel Viot, lui-même ancien luthérien, il invite les évangéliques à une meilleure connaissance de la foi catholique : la “papisme”, les Écritures et la Tradition, les œuvres, les prières aux saints et à la Vierge Marie…

Ces explications, simples d’accès, bénéficieront aux protestants souvent ignorants des vraies réalité de la foi, mais aussi aux catholiques qui n’ont pas reçu d’enseignement clair afin qu’ils grandissent dans la foi authentique :

En France […] les communautés évangéliques sont le plus souvent formées d’anciens catholiques qui se laissent aisément convaincre par telle ou telle citation biblique qui contredirait le dogme catholique. Cette Lettre s’adresse aussi à eux

Exemple de l’auteur sur la Tradition et les Saintes Ecritures :

Aux Etats-Unis, lors d’un débat opposant un pasteur évangélique à un conférencier catholique, le premier a sommé le second de lui montrer une seule doctrine dont la connaissance est nécessaire pour être sauvé et qui ne figure pas dans la Sainte Ecriture mais dans la tradition, “de la Genèse à l’Apocalypse”, précisa-t-il.

Le catholique prit alors sa Bible et dépassé… l’Apocalypse pour arriver au sommaire. Il y montra alors la liste des livres de la Bible et demandé à son interlocuteur : “Croyez-vous que la liste de ces livres-là, et eux-seuls sont inspirés ?” L’autre lui répondit : “Bien sûr !” “Voilà donc la réponse à votre interpellation ! Si vous croyez que ces livres-là seulement sont inspirés, ce n’est pas sur la foi de l’Ecriture mais de la tradition, et sans l’attestation de celle-ci vous ne pourriez croire à aucune doctrine du Nouveau Testament pour être sauvé. C’est donc, indirectement, sur la tradition que reposent votre foi et votre salut !”

Notre-Dame de La Salette et les miracles au menu du magazine Gloria de septembre

Le 19, nous fêterons Notre-Dame de La Salette. En plus d’un article sur cette apparition, le magazine Gloria présente Notre-Dame des Miracles dans un dossier thématique consacré aux miracles : Les miracles du Christ, Naaman le Syrien, Saints Pierre et Jean guérissant le boiteux, Sainte Marguerite d’Antioche…

“J’ai été étonné de voir certains responsables dits de droite appeler à voter pour le Parti communiste plutôt que le RN”

Interrogé dans Le Figaro, Nicolas Sarkozy, qui souhaite que LR participe au gouvernement, déclare :

[…] Analysons la situation politique à la lumière des deux derniers scrutins, les européennes et les législatives anticipées. La France est de droite, sans doute comme elle ne l’a jamais été. Une droite qui ne doit pas être conservatrice, une droite qui doit porter les valeurs du travail, du mérite, de l’ordre, de l’autorité, de la promotion sociale. Quand le président de la République dit qu’il ne souhaite pas nommer un représentant du Nouveau Front populaire parce qu’il serait immédiatement censuré par le Parlement, il a raison. […]

Comment jugez-vous l’alliance d’Éric Ciotti avec le RN ?

Je n’ai jamais voulu d’alliance avec le Front national ni le Rassemblement national. Mais à l’inverse, je n’ai jamais voulu tomber dans la diabolisation. La droite doit gagner par elle-même et regarder avec une grande franchise les problèmes du quotidien auxquels les Français sont confrontés. Ce qu’a fait Éric Ciotti, ce n’est pas le choix d’une alliance mais d’une absorption compte tenu de la force du Rassemblement national. Je ne vois pas l’intérêt de monter sur le porte-bagages d’une moto conduite par Mme Le Pen. Quand j’ai été candidat, jamais Mme Le Pen ni son père n’ont été au second tour, c’est d’ailleurs bien pourquoi elle avait appelé à me faire battre face à François Hollande. Ce que nous avons fait dans le passé, d’autres peuvent le faire maintenant.

Comment analysez-vous la puissance du front républicain ?

Elle m’a surpris. Mais ce que l’on peut dire, c’est que ce front républicain n’a pas amené de clarté. J’ai été étonné de voir certains responsables dits de droite appeler à voter pour le Parti communiste plutôt que le RN. Est-ce que je l’aurais fait ? Non. Je pense que la bonne solution était de ne choisir ni l’un, ni l’autre. Il est faux de dire que Marine Le Pen est plus dangereuse que Jean-Luc Mélenchon. […]

Autre urgence pour les Français : la sécurité. À Mougins, un gendarme a été tué lors d’un refus d’obtempérer par un homme déjà condamné dix fois par la justice. Sa veuve accuse la France d’avoir «tué son mari». Que vous inspire sa réaction ?

La prise de parole de cette femme était bouleversante d’émotions et de vérité. Dans ma longue carrière, les quatre années où j’étais le plus heureux furent celles au ministère de l’Intérieur. Mon lien avec les policiers et les gendarmes a toujours été très profond : je les aime et je les admire. Je n’accepte pas les attaques honteuses qu’ils subissent au quotidien. Mais, disons la vérité : lorsque j’ai imposé les peines planchers, on m’a qualifié de fasciste, de dictateur. C’était pourtant la réponse aux multirécidivistes : quand un délinquant arrivait devant le tribunal, il n’était plus jugé pour sa dernière infraction mais pour «l’ensemble de son œuvre». Quelle a été la première décision de M. Hollande ? Supprimer les peines planchers. Quand la gauche a été au pouvoir, elle a démantelé l’arsenal sécuritaire que nous avions mis en place. Avec les peines planchers, le meurtrier de Mougins n’aurait vraisemblablement pas été en liberté. Donc quand on dit que rien n’a été fait depuis 50 ans, c’est un mensonge. Car la droite et la gauche, en matière de sécurité, ce n’est pas la même chose. […]

Grand remplacement : les immigrés représentent un peu plus d’une personne sur dix en France

Selon un nouveau rapport de l’Insee, les immigrés représentent 10,7 % de la population globale, contre 10,3 % en 2021.

Autre révélation : le premier continent d’origine est l’Afrique, avec 3,5 millions de personnes. En effet, près d’un immigré sur deux qui vit en France est né sur le continent africain. Les immigrés d’origine africaine viennent majoritairement du Maghreb, mais de plus en plus d’Afrique centrale et du Sahel, pour des raisons familiales (près d’un cas sur deux).

Les études et le travail sont les deux autres motifs d’émigration les plus fréquents.

Toujours selon ce même rapport, 60 % d’entre eux ont un travail, 30 % sont étudiants ou retraités, et 10 % sont au chômage.

Derrière l’Afrique, un tiers de l’immigration française est d’origine européenne. La grande majorité des immigrés européens qui s’installent en France viennent de l’Union Européenne. Parmi les nationalités les plus représentées, on retrouve le Portugal, l’Italie et l’Espagne.

La France compte un million d’immigrés venus d’Asie. La majorité d’entre eux sont originaires de Turquie ou d’Asie du Sud-Est, mais l’immigration chinoise augmente depuis le début des années 1980. Près de la moitié des nouveaux immigrés chinois viennent en France pour leurs études.

Tribune contre la censure numérique : Plus de 50 élus et personnalités s’engagent en faveur de la liberté d’expression

Communiqué de l’ASLA :

Ces derniers jours, une vague de bannissements massifs s’est abattue sur Instagram et Facebook, plateformes gérées par l’entreprise mondiale META, frappant sans distinction des comptes identifiés de droite : médias, instituts de formation, groupes militants, associations et personnalités publiques, tous respectueux de la loi et profondément engagés dans le débat public.

Cette censure brutale, dépourvue de justification claire et de recours équitable, révèle une crise alarmante qui menace des principes fondamentaux au cœur de nos sociétés démocratiques.

La liberté d’expression, inscrite dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, est aujourd’hui gravement menacée.

Ces bannissements s’inscrivent dans une tendance liberticide croissante, où des opinions sont arbitrairement réduites au silence, sapant ainsi le pluralisme des idées, un pilier essentiel de notre démocratie.

Ce qui est encore plus préoccupant, c’est que cette vague de bannissements semble coïncider avec l’application du Digital Services Act (DSA), une législation européenne censée encadrer les contenus en ligne. Si cette loi, censée protéger, est détournée pour museler des opinions légitimes, alors nous faisons face à une dérive autoritaire qui bafoue non seulement la liberté d’expression, mais aussi le droit à un recours équitable et la proportionnalité des sanctions.

Nous lançons un appel à la mobilisation collective : décideurs, institutions, citoyens, l’heure est venue d’agir. Ce qui nous frappe aujourd’hui pourrait demain réduire au silence toute autre voix.

Nous exigeons des gouvernements nationaux qu’ils légifèrent pour garantir une modération en ligne qui respecte les droits fondamentaux.

Nous appelons l’Union européenne et ses institutions à clarifier et adapter leurs réglementations, comme le Digital Services Act, pour prévenir toute dérive autoritaire.

Les plateformes numériques telles que Meta doivent adopter des politiques transparentes et des processus d’appel équitables.

Nous demandons également aux organismes de régulation d’agir avec une impartialité stricte, afin de corriger ce qui peut être perçu comme des abus de pouvoir.

Enfin, nous sollicitons de la part des organisations internationales qu’elles fixent des normes mondiales pour protéger la liberté d’expression en ligne.

La transparence et la responsabilité des plateformes numériques doivent être renforcées pour garantir que les droits fondamentaux ne soient pas sacrifiés au nom d’une modération idéologique.

Ne restons pas muets face à cette tentative de nous faire taire. Ensemble, défendons notre droit inaliénable à la liberté d’expression.

Cette tribune est soutenue par près de 50 élus et personnalités, qui partagent notre engagement pour la liberté d’expression.

Gilles-William Goldnadel – Avocat

Marion Maréchal – Députée européenne

Eric Zemmour – Président de Reconquête

Virginie Joron – Députée européenne RN

Julie Rechagneux – Députée européenne RN

Nicolas Bay – Député européen

Ivan Rioufol – Journaliste et essayiste

Laurence Trochu – Député européenne

Eddy Casterman – Député RN

Stéphane Ravier – Sénateur

Pierre Gentillet – Avocat

Agnès Marion – Chef de cabinet de Marion Maréchal

Anne Sicard – Députée RN

Guillaume Peltier – Député européen

Sarah Knafo – Députée européenne Reconquête

Thibaut Monnier – Député RN

Marguerite Stern – Ecrivaine

Aymeric Durox – Sénateur RN

Frédéric Pichon – Avocat

Mathilde Androuët – Députée européenne RN

Philippe Vardon – Conseiller régional, Conseiller municipal et métropolitain de Nice

Julien Rochedy – Écrivain

Pierre-Alexandre Bouclay – Président de Radio Courtoisie

Gilbert Collard – Avocat

Jordan Florentin – Journaliste

Stanislas Rigault – Président de Génération Z

François Bousquet – Rédacteur en chef d’Éléments

Axelle Theillier – Présidente de l’Institut pour la Justice

Samuel Lafont – Conseiller politique Reconquête

Isabelle Surply – Conseillère régionale

Paul-Marie Coûteaux – Ancien député européen

Jean-Yves Le Gallou – Président de Polémia

Marie-Christine Parolin – Conseillère régionale

Pierre Marie Sève – Directeur de l’Institut pour la Justice

Franck Manogil – Conseiller régional

Lucas Chancerelle – Journaliste

Tristan de Closmadeuc – Conseiller municipal

Damien Rieu – Lanceur d’alerte

Martial Bild – Journaliste

Arthur de Watrigant – Directeur de la rédaction du magazine l’Incorrect

Philippe Milliau – Président de TV Libertés

Romain Petitjean – Directeur du développement et de la coordination de l’Institut Iliade

Grégory Roose – Écrivain

Erga – Chanteuse et humoriste

Thomas Whyte – Fondateur du Rucher patriote

Jonathan Sturel – Auteur, éditeur

Élise Blaise – Journaliste

Philippe Pringent – Avocat

Jorys Bovet – Député RN

Thibault Mercier – Avocat

“Que quiconque se perçoit comme il se perçoit n’exige pas que les autres reconnaissent cette auto-perception”

Le ministre argentin de la Justice Mariano Cuneo Libarona était auditionné par la commission parlementaire sur les Femmes et la diversité. Il a déclaré :

« Nous rejetons la diversité des identités sexuelles qui ne correspondent pas à la biologie, ce sont des inventions subjectives. Le genre seul, c’est fini. Pour nous les valeurs c’est la famille, qui est le centre de la société et de l’éducation. »

Son propos a été dénoncé de façon virulente par les lobbies LGBT, mais aussi par les organisations de défense des droits de l’homme, y compris Amnesty International, et par plusieurs parlementaires appelant à la démission du ministre. Le porte-parole de la Présidence l’a défendu :

« Nous ne voulons aucune discrimination, mais nous voulons que quiconque se perçoit comme il se perçoit n’exige pas que les autres reconnaissent cette auto-perception. »

Urgence rentrée : un toit pour les collégiens de Notre Dame de l’Aurore (31)

Le collège Notre-Dame de l’Aurore lance cet appel urgent :

Une fois n’est pas coutume ! Cette campagne de rentrée est exceptionnelle ! Le toit de la tente qui abrite nos élèves lors des récréations est si abîmé qu’il doit être remplacé d’urgence avant les premières pluies d’automne.

Pour cela, nous sollicitons votre soutien. Merci d’être des ambassadeurs actifs auprès de vos familles et amis pour soutenir cette levée de fonds.

La somme à collecter pour l’achat d’une nouvelle toile est de 3000 euros. Les gouttes d’eau font les océans et nous savons que nous pouvons compter sur votre aide.

Un grand merci à vous de soutenir cette initiative pour le confort des élèves du collège.

JE FAIS UN DON : 

https://www.helloasso.com/associations/association-du-girou-pour-une-libre-action-educative/formulaires/5

En savoir plus sur le collège : 

Bricolage liturgique chez les Dominicaines du Saint-Esprit : un abus de pouvoir ?

On me transmet cette nouvelle Lettre ouverte aux mères prieure et sous-prieure de l’institut des Dominicaines du Saint-Esprit, transmise le 28 août, faisant suite à celle du 20 juillet et au communiqué de la communauté du 25 juillet :

Très révérendes mères,

Votre communiqué du 25 juillet dernier est venu apporter une pénible confirmation aux inquiétudes que nous formulions dans notre lettre du dimanche précédent. Dans un article du 27 juillet, l’union « Lex Orandi » a formulé une analyse très pertinente des mesures et dispositions annoncées, dont nous partageons les conclusions. Depuis, nous avons reçu votre réponse, en date du 12 août, par laquelle vous souhaitez sans doute mettre un point final à la controverse, et retourner à votre projet, le greffon du nouveau calendrier liturgique sur le rite vénérable.

Après mûre réflexion, il nous a cependant paru nécessaire de prendre à nouveau la plume : non pas tant en espérant vous faire dévier de votre agenda, objectif humainement hors de portée, que pour lancer un appel pressant à tous les fidèles légitimement attachés à la liturgie traditionnelle, afin qu’ils ne considèrent pas l’évolution en cours dans votre communauté comme un épiphénomène anecdotique qui ne les concernerait pas. Au-delà des simples fidèles, enfin, c’est à destination des instituts et congrégations qui nous sont chers – parce qu’ils constituent l’indispensable substrat sur lequel croît et se maintient ce Bien Commun de la Sainte Église qu’est l’Usus Antiquior – et de leurs supérieurs, pères abbés et prieurs, que nous adressons ce signal d’alarme, afin qu’ils voient, s’il en était besoin, quelle menace vos projets font peser sur eux. Pour cette raison, cette lettre est ouverte, et vous la verrez donc très certainement circuler sur internet et les réseaux sociaux.

Dans notre lettre du 20 juillet, nous avions rappelé notre attachement indéfectible à la liturgie traditionnelle, refusant de discuter ce point que nous considérions comme acquis. Vous écrivez dans votre réponse avoir « le ferme propos que continue à être célébrée à Pontcalec une liturgie digne et belle, qui porte à l’intériorité et au recueillement devant le mystère ». À la lecture de cette intention, il nous paraît nécessaire de clarifier à nouveau deux choses, que vous voudrez bien considérer ensemble, parce qu’elles sont indissociables.

La première, c’est que nous tenons le Novus Ordo pour assurément valide mais déficient, voire équivoque. Les mots ayant un sens, vous comprendrez que tous les efforts déployés pour le rendre plus beau et plus digne n’y changeront rien.

La deuxième, c’est que, ayant pleinement et humblement conscience de la crise doctrinale et liturgique sans précédent que traverse l’Église, et du danger auquel notre foi est exposée par elle, nous tenons à nous référer au magistère infaillible ou constant de l’Église, et à la liturgie traditionnelle, écho certain de la Révélation (Cf. Le traditionalisme : une réaction catholique à l’Église en crise ? Collectif, ISBN 9798871552704). Vous approuverez ou comprendrez, à défaut, notre prudence.

Ces clarifications étant faites, permettez-nous d’abord de reprendre à notre compte cette question si pertinente posée par Lex Orandi : comment une « invitation » est-elle devenue une décision du Siège Apostolique ? Vous rappelez dans votre communiqué du 25 juillet dernier que « le Saint-Siège, sans [vous] demander de renoncer au Vetus Ordo, [vous] invitait à réfléchir à la manière de manifester, dans [votre] vie conventuelle aussi, et non seulement lors de quelques occasions extérieures, que [vous n’excluiez] pas le missel selon le Novus Ordo. » Le père Henry Donneaud, o.p., sur le plateau de KTO, expliquait lui-même (a/c minute 21:35’’) que le Saint Père vous voulait beaucoup de bien, et qu’il n’était absolument pas question que vous renonciez au rite latin multiséculaire. Qui donc a poussé les feux pour faire avancer votre réflexion au cours de l’année écoulée ?

Si nous comprenons bien, ce qui sera mis en place à compter du 1er décembre est le fruit de votre réflexion, et correspond aux propositions que vous avez faites au Saint-Siège. La deuxième question que nous voudrions donc vous poser concerne la pérennité de ce qui ressemble, quoi que vous en ayez, à un « bricolage », selon le terme employé par Lex Orandi (voir lien plus-haut). Avez-vous donné avec celui-ci les gages attendus à Rome, ou bien s’agit-il d’une phase transitoire, avant l’abandon complet du Vetus Ordo – auquel le Souverain Pontife lui-même ne vous demandait pas de renoncer ?

Enfin, vous voudrez bien, une fois encore, permettre que nous insistions sur un point que nous avions déjà soulevé dans notre lettre du 20 juillet. Nous demandions qui donc est Rome, nous renouvelons cette demande : qui est cette plus haute autorité de l’Église que vous évoquez dans votre lettre ? Ce point est essentiel, parce qu’il commande l’obéissance, cette obéissance que vous invoquez avec insistance dans vos lettres et vos communiqués, cette obéissance dont la compréhension, bonne ou mauvaise, peut déterminer l’attitude de beaucoup face à l’arbitraire et à l’abus de pouvoir.

Dans votre réponse du 12 août, vous nous écrivez : « aujourd’hui, dans cette question liturgique, nous avons à vivre très concrètement l’obéissance que nous avons toutes promise le jour de notre profession comme Dominicaines du Saint-Esprit. »

Cette question de l’obéissance si centrale, surtout en temps de crise émanant de l’autorité, Jean-Pierre Maugendre l’a traitée de manière très pertinente il y a quelques années. Elle est, pour nous laïcs, très importante – mais elle est bien plus épineuse pour vous, nous le concédons aisément. Dès le titre de sa tribune, Maugendre oppose obéissance aveugle et obéissance clairvoyante – la véritable obéissance chrétienne : ce n’est pas à nous de vous apprendre que celle-ci exige la conformation de la volonté, pas de l’intelligence, et qu’il n’est pas nécessaire d’assentir pour obéir. Autrement dit, l’exigence catholique de la soumission aux pasteurs légitimes n’implique pas l’adhésion inconditionnelle à leurs opinions, à leur magistère non-infaillible ou à leurs innovations liturgiques et ce d’autant plus lorsqu’ils s’éloignent du magistère constant ou infaillible qui l’a précédé ou encore de la tradition liturgique multiséculaire.

De plus, est-il nécessaire de rappeler que l’exigence de l’obéissance véritablement vertueuse implique de résister aux abus de pouvoirs, au moins lorsque ceux-ci ne sont pas conformes à la loi divine ou aux exigences du bien commun, ici la Foi et son expression et sa Transmission claire et intégrale tant dans l’enseignement que par la liturgie ? C’est bien d’une telle conception de l’obéissance vertueuse qu’ont surgi les mouvements traditionnels, et leur courte histoire comme leur spécificité actuelle sont bien les fruits de celle-ci. Ainsi, votre maison est née sous le régime de la bulle « Quo Primum » :

« Nous concédons et accordons que ce même missel [tridentin, ndA] pourra être suivi en totalité dans la messe chantée ou lue, dans quelque église que ce soit, sans aucun scrupule de conscience et sans encourir aucune punition, condamnation ou censure, et qu’on pourra valablement l’utiliser librement et licitement, et cela à perpétuité. »

Et vos anciennes sont restées coites lorsqu’un autre pape prit le risque de contredire son illustre et lointain prédécesseur – étaient-elles moins romaines et moins obéissantes que vous ? :

« L’adoption du nouvel Ordo Missae n’est pas du tout laissée au libre arbitre des prêtres ou des fidèles. […] Le nouvel Ordo a été promulgué pour être substitué à l’ancien, après une mûre réflexion, et à la suite des instances du Concile Vatican II. Ce n’est pas autrement que notre saint prédécesseur Pie V avait rendu obligatoire le missel réformé sous son autorité, à la suite du Concile de Trente. »

Puis un autre pape est venu consoler et restaurer ce qui avait été interdit – avez-vous alors admis l’injustice de l’interdit, et la juste prudence de vos anciennes ?

Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous, et ne peut à l’improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste. Il est bon pour nous tous, de conserver les richesses qui ont grandi dans la foi et dans la prière de l’Eglise, et de leur donner leur juste place.

Relisons Maugendre, citant un dominicain non traditionaliste et dont la romanité n’est pas suspecte :

« Saint Thomas traite de l’obéissance comme d’une vertu de bien commun, qui trouve son fondement dans l’autorité. Le Père Labourdette (o.p.) – 1935–1990 –, dans son commentaire sur l’obéissance, montre bien que le bien commun est déterminant dans la perception de ce qu’est vraiment l’obéissance, au risque de tomber sinon dans une conception volontariste de cette vertu. […] Pour saint Thomas, si l’obéissance a son fondement dans l’autorité (légitime), il ressort que le refus d’obéissance tient à l’abus de pouvoir de la part de l’autorité. Le Père Labourdette commente : ‘’Devant un abus de pouvoir, il ne saurait évidemment y avoir aucun devoir d’obéissance. L’ordre reçu n’a que l’apparence du précepte. À considérer les choses en soi, il n’appelle pas la soumission, mais la résistance.’’ »

Cette obéissance que vous avez promise, est-elle une fin en elle-même, telle la pratique des vertus théologales, ou bien une vertu morale ? En l’espèce, avez-vous analysé toutes les conséquences, bonnes ou mauvaises, que la mise en œuvre des ordres reçus pourrait produire ? Êtes-vous parvenues à exclure d’éventuelles contradictions avec des principes qui leur seraient supérieurs ?

Ceci nous amène à remetre sur le métier la liste des griefs que nous formulions dans notre lettre du 20 juillet, afin, malheureusement, d’y ajouter quelques motifs particulièrement lourds. Abandonner le Vetus Ordo, passer au Novus Ordo chez les dominicaines du Saint-Esprit, ce sera :

– Rejeter hors de la communion ecclésiale les lutteurs courageux de la Tradition qui se sont illustrés dans les années de l’après-concile et jusqu’à aujourd’hui, ceux-là même qui, en cela strictement obéissants, ont appliqué leur intelligence à passer au crible du magistère infaillible ou constant de l’Église les textes conciliaires et leurs dérivés,

– Jeter l’opprobre – pardonnez ici la dureté de l’expression, qui traduit seulement la violence du traitement qui leur est infligé – avec une suffisance très cléricale et peu charitable sur les fidèles (il s’agit bien ici de tous les fidèles qui restent attachés à l’Usus Antiquior, pas seulement du petit nombre de ceux qui fréquentent vos chapelles) qui, depuis ces pénibles années, se sont efforcés de tenir la ligne de crête, sans abandonner ni tomber dans le sédévacantisme – attitude courageuse s’il en est, si l’on veut bien comprendre ce qu’il y a de commun entre leur situation et celle d’enfants battus par leur mère …

Enfin, avec l’aggiornamento que vous mettrez en place à compter du 1er décembre prochain, vous offrez à tous ceux qui, au nom de l’unité, veulent renvoyer pour l’éternité la liturgie tridentine dans les combles et remises des musées, un puissant dissolvant.

Ce modus operandi, en effet, pourrait être infligé, moyennant quelques adaptations, à d’autres maisons, instituts, abbayes, prieurés et congrégations. Ils y seront d’autant plus vulnérables que nous vivons, vous le savez bien, sous le régime de la grâce, c’est-à-dire du bon vouloir et de l’arbitraire, et non de la justice. C’est donc avec gravité et inquiétude – ne parlez pas de désarroi, le socle sur lequel nous nous dressons est solide, il a passé les siècles – que nous, simples fidèles, nous adressons à vous, une fois encore.

Croyez en l’assurance de nos prières pour vous-mêmes et toute la communauté.

De cathédrale en cathédrale, la Traversaine de Marie rend hommage aux Vendéens

De Henry Renoul :

Le pèlerinage aura duré plus de 5 semaines et aura sillonné le diocèse actuel de Luçon, la Vendée, avec deux incursions vers l’abbaye de Beauchêne en Deux-Sèvres et le site de Fréligné en Loire-Atlantique.  La Traversaine, ce sont les « chemins de traverse » de nos ancêtres, particulièrement dans les années terribles de la Révolution, de 1792 à 1796, alors que la République naissance avait décrété l’extermination, le populicide des rebelles de la Vendée.

Ce pèlerinage de près de 40 jours, de la cathédrale de Maillezais à celle de Luçon avait principalement pour but la méditation, la prière, la demande d’intersession aux cœurs unis de Jésus et de Marie pour la France, en bien mauvaise posture.

Le postulat des créateurs et organisateurs, en particulier Coline, était de se placer sous le patronage des saints connus, comme l’immense Père de Montfort, mais également des martyrs et confesseurs de la Foi, combattants de l’épopée et martyrs de la répression génocidaire. La marche (600 km) en prière de plusieurs centaines de pèlerins, s’arrêtant chaque soirée animée, dans les paroisses et autres lieux saints, aura permis la découverte des anciens diocèses de Luçon et de Maillezais et affleuré ceux de Nantes et d’Angers, diocèses également insurgés en 1793. Reste à souhaiter d’autres Traversaine de Marie, tant la richesse de celui qui s’achève est prometteur de regain de Foi, d’Espérance et de Charité.

Beaucoup de temps forts auront jalonné ces 40 jours : la messe de la basilique de Saint-Laurent célébrée par Monseigneur Audot, archevêque d’Alep en Syrie, celle des Lucs-sur-Boulogne par Dom Pateau, abbé de Fontgombault, selon le rit tridentin, celle de consécration de la Vendée aux Sacrés Cœurs unis de Jésus et de Marie par Monseigneur François Jacolin, évêque de Luçon et celle de clôture en la cathédrale par de nombreux prêtres dont les abbés Lubot, Robineau, Poulailleau et Prigent. Les grands sites de la mémoire vendéenne ont servi d’étape aux pèlerins. Notons particulièrement la chapelle de la Tullévrière, l’abbaye de la Grainetière où Philippe de Villiers a rappelé ce qu’était « Être Vendéen » ou le site de La Rabatelière et le passage du Gois vers Noirmoutier.

Pour quelques-uns, la visite du parc du Puy du Fou a été également possible, avec ces spectacles et particulièrement la chapelle de son château où est exposé l’anneau de Jehanne d’Arc, objet de la vénération des pèlerins des Cœurs Unis. Il y a une quantité imposante de photos, de vidéos et de textes qui seront un jour publiés. Nos lecteurs et adhérents seront informés !

Henry Renoul

Au Mont des Alouettes, en mémoire des Vendéens tombés pour Dieu et le Roy

A l’abbaye de Beauchêne à Cerizay

Mgr Audot

Au Puy du Fou

La messe de clôture à Luçon

“Le président de la République ne devrait pas pouvoir rester s’il avait un vrai désaveu en terme de majorité”

C’est l’idée que s’en faisait un certain Emmanuel Macron, lors d’un de ses grands débats :

 

Le corps de sainte Thérèse d’Avila retrouvé intact

Après l’ouverture du tombeau de sainte Thérèse d’Avila, l’équipe médicale et scientifique chargée de son étude confirme que le corps se trouve dans les mêmes conditions qu’après son ouverture en 1914. C’est-à-dire que le corps de la sainte reste incorruptible.

Thérèse d’Avila est née le 28 mars 1515 et est morte le 4 octobre 1582.

L’accès à l’urne en argent contenant le corps de sainte Thérèse est complexe. Il faut d’abord enlever la dalle de marbre du tombeau. Ensuite, dans la salle prévue pour les études auxquelles sont soumises les reliques majeures, et seulement en présence de l’équipe scientifique médicale et des membres du tribunal ecclésiastique, le tombeau d’argent a été ouvert. Un sépulcre qui, selon leurs dires, a été frappé par son « excellente » facture et le « magnifique » état de conservation dans lequel il a été trouvé, et qui fut jadis un cadeau du roi Ferdinand VI et de son épouse Barbara de Bragance.

Avant de procéder à l’étude du corps, les personnes présentes ont prié devant le corps du Docteur de l’Église, puis ont procédé à une première inspection oculaire, qui a permis de conclure que le corps est toujours incorrompu, comme il l’était en 1914. L’apport spirituel de cette étude est de déterminer l’état de sainte Thérèse au moment de sa mort. Le postulateur de l’Ordre a rappelé que les images de 1914 sont en noir et blanc et qu’il est donc « difficile de faire une comparaison ». Toutefois, il a affirmé que

« les parties découvertes, à savoir le visage et le pied, sont les mêmes qu’en 1914 ». « Il n’y a pas de couleur, pas de couleur de peau, parce que la peau est momifiée, mais on peut la voir, surtout au milieu du visage. Elle a l’air en bon état. Les médecins experts voient le visage de Teresa presque clairement ».

 

La renaissance de l’abbaye de Solignac

L’abbaye Saint-Joseph de Clairval, à Flavigny, a fondé en 2021 le prieuré Saint-Joseph qui a été accueilli par l’évêque de Limoges dans la prestigieuse abbaye de Solignac, vacante depuis 17 ans. Le prieur, le Père Benoît-Joseph Marie, a été interrogé dans le numéro de La Nef de septembre. Extraits:

[…] La volonté de fonder était surtout liée au fait que la communauté avait atteint un certain seuil qui engendrait des difficultés, entre autres quant aux locaux de l’abbaye, c’est-à-dire quant à la capacité d’accueil de nouveaux frères, ou même de retraitants. Le choix s’est porté sur Solignac, principalement pour deux raisons. La première vient du fait que Solignac est une très ancienne fondation monastique (en 638 par saint Éloi), comme d’ailleurs Flavigny (en 720). En ce lieu, se sont succédé des générations de moines, excellent terreau monastique sur lequel va « pousser » une nouvelle résurgence du vieux tronc bénédictin: plus de 1150 années de présence monastique nous relient à une grande tradition, renouant ainsi avec une chaîne de prière. Par ailleurs, la commune est bien desservie par le train et la route, sa position est centrale. Avec Flavigny, ces deux lieux sont géographiquement complémentaires pour pouvoir accueillir des retraitants.

Le cadre de Solignac est-il propice à une vie monastique authentique? Comment s’est passée votre arrivée et qu’en est-il aujourd’hui ? Où en est la communauté aujourd’hui ?

Voilà trois ans que les premiers frères sont arrivés à Solignac. Nous avons suffisamment de recul pour apprécier le cadre et les bâtiments construits en grande partie dans la première moitié du XVIIIe siècle par les moines de la congrégation de saint Maur. Et surtout c’est une joie immense de chanter l’office divin et de célébrer la messe conventuelle dans la splendide abbatiale du XIIe siècle. Depuis notre installation officielle le 28 novembre 2021, mis à part l’opposition due à un petit groupe de libres-penseurs, nous pouvons dire que nous sommes bien accueillis par la population locale, même si la grande majorité est éloignée de l’Église. À ce jour la communauté compte onze moines (huit prêtres et trois frères) et un postulant qui suit sa formation à Flavigny. D’autres prétendants frappent à la porte du prieuré. […]

Chacun sait l’importance de la liturgie dans la tradition bénédictine. Nous chantons tous les offices dans l’abbatiale dès 5h30 avec les Vigiles jusqu’aux Complies le soir. La messe conventuelle, à 9h30 en semaine et 10h30 les dimanches et fêtes d’obligation, est célébrée suivant le missel de Paul VI avec l’autel ad orientem et chantée en grégorien. Après les Vigiles ou les Laudes les fidèles peuvent assister chaque jour à une messe basse suivant le missel de saint Pie V. […]

En presque trois ans, avez-vous déjà entrepris de gros travaux pour remettre en état les bâtiments, et si oui, lesquels ? Quels sont actuellement vos projets ?

Les débuts de notre installation à Solignac n’ont pas été faciles. Des bâtiments inoccupés pendant presque vingt ans, sans eau chaude, un réseau électrique ancien et défectueux, peu de chauffage, beaucoup d’humidité à l’intérieur des bâtiments, c’est dans ces conditions précaires qu’il a fallu lancer la vie communautaire et affronter le premier hiver. Aujourd’hui on peut dire que les choses vont bien. La fondation a pris son envol. Les premiers aménagements pour vivre sainement ont été réalisés. Les bâtiments vastes de l’abbaye de Solignac ont besoin de retrouver une nouvelle jeunesse, et certaines parties nécessitent une restauration importante avec des mises aux normes coûteuses… Déjà certains travaux ont été réalisés, dont le plus important a été la rénovation d’une toiture de 300 m2. Les projets de restauration pour redonner vie à ce lieu emblématique et l’adapter à nos besoins d’aujourd’hui sont nombreux. Une hôtellerie, un réfectoire suffisamment vaste, des cuisines, le bâtiment de la porterie, l’aménagement de cellules monastiques, l’aménagement d’un parc pour nos retraitants ! Tout cela a un coût. Le prochain chantier que nous envisageons est la création d’une hôtellerie pour accueillir dignement nos hôtes, dont le coût est évalué à 1,8 million d’euros. Il y a aussi l’aménagement d’un magasin monastique sur la place de l’abbatiale. […]

A l’approche de la rentrée, le combat de l’école à la maison continue

Le 23 août, L’Est républicain relayait le refus rectorat du Doubs concernant la poursuite de l’instruction en famille (IEF) pour un couple. Un recours est déposé, une saisie du tribunal administratif envisagée. L’enfant, bientôt 12 ans, a développé une phobie scolaire en raison de moqueries à l’école.

« Elle a également subi des violences de la part d’un autre enfant en grande section de maternelle ».

Il y a quatre ans, face au mal-être grandissant de leur aînée qui se repliait sur elle-même, les parents ont opté pour l’instruction en famille. Un choix qu’ils ne regrettent pour rien au monde. Leur fille a retrouvé le sourire. Son niveau est excellent, elle suit le programme de 4alors qu’elle devrait, dans un établissement, intégrer la 5e. Alors pourquoi le rectorat a refusé la poursuite de l’IEF ?

Le 29 août, Le Parisien évoque cette atteinte à la « liberté de choisir le mode d’instruction de leurs enfants ». Un nombre grandissant de parents qui pratiquaient ou souhaitent pratiquer l’instruction en famille sont prêts à franchir le pas de la désobéissance civile dès la rentrée.

À quelques jours de la rentrée scolaire, l’association Unapei (Union nationale des associations de parents d’enfants inadaptés) alerte sur les milliers d’enfants porteurs de handicap sans solution de scolarisation. Celle-ci est obligatoire depuis une loi de 1975. Avant cela, ces élèves n’avaient d’autre choix, s’ils n’avaient pas de place dans un établissement spécialisé, que de suivre l’école à la maison. En région parisienne, l’association Votre école chez vous, qui existe toujours aujourd’hui, mettait des professeurs à la disposition de ces écoliers exclus du système scolaire. Pour Nelly, une jeune fille paraplégique, ces cours avaient permis de retrouver le moral. L’association Votre école chez vous est aujourd’hui remise en question par le gouvernement, victime de la loi d’août 2021 «confortant le respect des principes de la République». Pourquoi ?

I-Média – Censures de Telegram et Meta : le silence des médias

Cette semaine dans “I-Média”, Claude Chollet et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur les restrictions de libertés sur internet avec la censure de plusieurs comptes patriotes sur instagram.

Le dossier du jour est consacré à l’analyse de l’arrestation de Pavel Durov par la France, le fondateur de la messagerie cryptée Telegram.

Les pastilles de l’info abordent :

1) Kennedy rallie Trump !
2) Thierry Breton vs Elon Musk
3) L’idiot du village global : En Allemagne, les méchants couteaux vont être interdits !
4) Refus d’obtempérer : La femme du gendarme témoigne

Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM est consacré à Daniel Riolo, un journaliste figure du foot français.

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