Les Anglicans d’Angleterre auront des femmes “évêques”
Sur 38 églises liées par la communion anglicane à travers le monde, 14 avaient déjà franchi ce pas dans la rupture avec la tradition apostolique. C’est maintenant la "maison-mère" qui le franchit. C’est la suite d’une série d’étapes depuis les premières ordinations de femmes "prêtres."
– En 1975 et 1976, les branches américaine et canadienne de la communion anglicane ont autorisé l’ordination de femmes. La conférence de Lambeth de 1978 a entériné le droit des églises nationales à l’autoriser ou pas, tout en déconseillant la consécration de femmes évêques.
– En 1988, une nouvelle conférence de Lambeth a accepté la consécration de femmes évêques par les églises membres de la communion.
– A la conférence de 1998, de plus en plus de voix se sont élevées pour mettre fin à la tolérance dont bénéficiaient les opposants à l’ordination des femmes.
A chacune de ces étapes, comme quand des églises de la communion ordonnent des prêtres et évêques homosexuels, on parle du retour au bercail catholique des pans les plus traditionnels de ces églises, voire de schisme d’églises nationales. Mais ces mouvements massifs ne se concrétisent jamais : la culture du compromis qui règne chez les Anglicans a jusqu’ici permis, à chaque étape de la descente aux abîmes de cette église, de trouver un accomodement qui retienne les effarouchés.
Les paroisses les plus traditionnelles dans les pays riches se voient promettre qu’elles pourront continuer à fonctionner comme avant, en ne se voyant pas imposer de femme prêtre. Elles se font toutefois progressivement marginaliser (comment un prêtre opposé au sacerdoce des femmes pourrait-il devenir évêque ?), ce qui prépare l’étape suivante dans la subversion.
La situation des églises africaines est plus poignante : ce sont elles les plus opposées aux ruptures avec l’enseignement traditionnel et la tradition apostolique. Mais elles dépendent financièrement des églises les plus "progressistes" (Etats-Unis, Canada) et ne vont jamais jusqu’au schisme : si elles rompaient, pourraient-elles maintenir tel hôpital, telle école, qui ne vivent que grâce aux dons des fidèles d’outre-Atlantique ?
Enfin, il faut avouer une réticence, de la part de la hiérarchie catholique, à encourager des ralliements trop massifs ou spectaculaires.
Plantages suspects…
Chrétienté.net nous communique l’information suivante :
"Les serveurs qui hébergent CHRETIENTE.INFO
/ .NET sont plantés régulièrement depuis vendredi soir, suite à de
nombreuses attaques sur le serveur hébergé aux Etats-Unis.
Depuis
vendredi soir, nos sites ont été en ligne quelques minutes seulement, le temps
de se faire descendre de nouveau par des attaques qui plantent toute la
machine.
Ceci est intervenu quelques heures après la publication en ligne de
notre réaction aux attentats de Londres.
Notre hébergeur américain ne
peut durablement rétablir le serveur, et tente l’impossible pour le sécuriser un
peu mieux.
Merci de relayer cette information".
Incroyable…
Une réforme du PACS en douce?
Pendant qu’une mission parlementaire rencontre les différentes associations familiales (on non familiales) afin d’élaborer des propositions en automne, le gouvernement pourrait examiner mi-juillet un projet de loi réformant la législation relative au PACS dans les domaines économiques, social et successoral.
L’été est souvent une période propice pour essayer de passer des lois inacceptables!
Les Associations Familiales Catholiques demandent à leurs présidents de fédération d’écrire aux députés, mais il nous appartient à nous aussi, "simples citoyens" de relayer cet appel et de prendre la plume avant de partir en congés.
Conversions à l’Islam en France et réseaux terroristes
Tandis que les attentats de Londres frappent encore l’opinion, la police française s’inquiète des conversions à l’islam, dont le nombre est impossible à établir avec précision. Le phénomène connaît un tel essor, que les Renseignements généraux (RG) y prêtent une attention particulière. D’autant que des convertis sont apparus dans de nombreux dossiers terroristes instruits en France depuis le 11 septembre 2001.
Dans un rapport remis au ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, à la fin du mois de juin, la direction centrale des RG (DCRG) présente les conclusions inquiétante d’une étude fouillée sur 1 610 convertis. Près d’un tiers ont des antécédents judiciaires ou sont "connus défavorablement des services de police". Parmi eux, 3 % "appartiennent ou gravitent autour de la mouvance islamiste combattante". Près de 44 % d’entre eux optent pour un islam d’inspiration salafiste. "C’est le degré zéro de la religion, une succession de postures rigoristes sans distance critique", souligne le chercheur Jean-Luc Marret, de la Fondation de recherches stratégiques, qui a dirigé un ouvrage de référence intitulé Les Fabriques du jihad. L’armée française est touchée par le phénomène : près de 3,5 % de ses effectifs ont embrassé l’islam, dont des officiers supérieurs. En outre, près de 2 % des 1 610 dossiers étudiés sont des enseignants.
Deux mouvements jouent un rôle décisif dans les conversions de Français à l’islam : le Tabligh (28 % des cas étudiés) et le salafisme (23 %). En cinq ans, le salafisme a suscité autant de conversions que le Tabligh en vingt-cinq ans. Il se développe sur une idée de rupture par rapport à l’Occident et à ses moeurs corrompues. Les salafites sont très actifs au sein d’associations et autour des lieux de culte des cités, ils possèdent de nombreux petits commerces dans l’édition, la restauration halal et la téléphonie.
La corruption des moeurs ajoutée à l’exclusion de toute référence religieuse dans la vie publique pousse une jeunesse désorientée à se tourner vers un Islam conquérant. On laisse des réseaux se former, on construit des mosquées, et on se réveille un beau matin avec l’horreur dans le métro…
Formation du gouvernement libanais
Tandis qu’un nouvel attentat s’est produit ce matin à Beyrouth visant le ministre de la Défense, le premier ministre libanais Fouad Siniora semblait proche d’un accord avec les partis représentés au parlement pour former le nouveau gouvernement. «Le gouvernement devrait être formé dans les 48 ou 72 prochaines heures», a déclaré Trad Hamadé, ministre du Travail au sein du cabinet sortant.
Le député chrétien Michel Aoun, chef du Courant patriotique libre (CPL), a déclaré que la «décision de participer au gouvernement est irrévocable (…) et la formation du nouveau cabinet ne saurait plus tarder». Dans un premier temps, M. Aoun avait décidé de ne pas participer au gouvernement et de rester dans l’opposition. Le volte-face du CPL est intervenu samedi, grâce aux efforts diplomatiques de la France et des États-Unis. M. Aoun souhaite obtenir le ministère de la Justice dont le contrôle est nécessaire à l’application de son plan anti-corruption.
De leur côté, les formations chiites Hezbollah et Amal, qui disposent d’une trentaine de sièges sur 128 au parlement, ont accepté que le ministère des Affaires étrangères soit confié à une personnalité chiite. Ce poste devrait revenir au chiite Fawzi Salloukh, ancien ambassadeur et actuel secrétaire général de l’Université islamique au Liban.
JO à Paris : ce n’est pas fini… encore une chance!
Eh oui, la capitale française est encore à cette heure dans la course pour organiser les JO! Paris 2012? Non bien sûr, mais Paris 2010 aux frais des contribuables franciliens et parisiens.
Paris est en effet candidat pour organiser les 8° jeux olympiques des gays! Une victoire pleine de symbole attend Delanoé.
Si Coubertin avait su, il n’aurait sûrement pas dit que "l’essentiel est de participer"…
Tom Cruise : pas d’honneur à Paris
Tom Cruise ne sera pas citoyen d’honneur de la ville de Paris. Voilà ce qu’a déclaré la première adjointe au maire de Paris. Après Sarkozy qui l’avait reçu au ministère (on se demande pourquoi!) et Gaudin qui l’a fait citoyen d’honneur de Marseille, Tom Cruise, scientologue, s’attendait peut-être à conquérir Paris.
Mais la mairie se méfie de celui qui a "fait de sa notoriété une arme pour aller dans des lieux de la République… " et donc "Nous serons vigilants à l’égard de ces ambassadeurs, célèbres et moins célèbres" a déclaré madame Hidalgo.
Pascal Bruckner sur les attentats de Londres
Dans le Figaro :
A l’inverse des Espagnols après les attentats d’Atocha, les Anglais réagissent avec sang-froid. Ils ne réclament pas de leur gouvernement le retrait des troupes britanniques engagées, aux côtés des Américains, en Irak. Et Blair, quoi qu’il en soit, n’abondera jamais dans le sens des poseurs de bombes, contrairement au premier ministre que les Espagnols ont choisi après la tragédie du 11 mars. (…)
(…) (F)ace à la menace universelle et impalpable que représente aujourd’hui le terrorisme, certains intellectuels et certains commentateurs peuvent être tentés (…) de redonner sens à l’idée (…) selon laquelle tout crime contre nous serait en fait une réponse à l’affront au genre humain que constitue la "domination" de l’Occident. (…) Pas forcément tributaire de clichés gauchistes, Le Parisien titrait significativement, dans son édition d’hier : "Al Qaida punit Londres" ! Comme si l’Internationale de l’épouvante (…) pouvait être comparée à un maître d’école qui taperait sur les doigts de ses mauvais élèves (…).
(…) (R)ares sont ceux qui, à gauche, osent appliquer à un fanatisme religieux comme l’islamisme les catégories qui furent naguère déployées pour penser le nazisme, ensuite le stalinisme. On préfère anathémiser ceux qui, comme Paul Berman, réinscrivent l’islamisme dans le déploiement du phénomène totalitaire. Les attentats de Londres devraient agir comme une piqûre de rappel sur les Français. (…)
Procès d’un criminel islamiste
Mohamed Bouyeri, islamiste jugé pour le meurtre présumé du cinéaste néerlandais Theo Van Gogh, a fait savoir dès l’ouverture de son procès qu’il ne souhaitait pas se défendre. Le Néerlando-Marocain de 27 ans, barbu et revêtu d’un foulard noir et blanc, a décliné son identité mais a refusé de répondre aux questions des juges: "Je n’ai rien à ajouter".
Bouyeri est accusé d’avoir tué Van Gogh alors qu’il se rendait à vélo à son lieu de travail le 2 novembre 2004, à Amsterdam. Le parquet affirme que Bouyeri a prémédité son crime, a tiré sur Van Gogh et l’a poignardé alors qu’il implorait pitié. Il lui aurait ensuite tranché la gorge avant de lui planter dans le corps un couteau retenant une lettre. Cette lettre de cinq pages, où le coran est invoqué, était adressée à la femme politique néerlandaise Ayaan Hirsi Ali, d’origine somalienne, qui a écrit le scénario d’un film de Van Gogh, Soumission. Le film, qui accusait l’islam de fermer les yeux sur les violences infligées aux femmes, avait suscité la colère d’une partie de la communauté musulmane des Pays-Bas.
Bouyeri a laissé quatre lettres en testament : deux à sa famille dans lesquelles il expliquait vouloir "remplir les voeux d’Allah en échangeant son âme contre le Paradis" et appelait ses proches "à vivre l’Islam comme il l’avait vécu", une avec de l’argent et une adressée à un certain Zakaria, un homme inculpé de terrorisme par le parquet national dans le cadre de l’enquête sur le Groupe Hofstad, un réseau islamiste terroriste. Dans ses écrits laissés à Zakaria, Mohamed Bouyeri laisse cours à ses idées radicales, en appelant au Jihad violent. Il prédit que le Parlement néerlandais deviendra "un tribunal islamique" et que "les louanges d’Allah résonneront" du bureau du Premier ministre des Pays-Bas. Les Pays-Bas comptent environ 900.000 musulmans sur 16 millions d’habitants.
Lundi 11 juillet, St Benoît, patron de l’Europe
Dimanche, lors de l’Angélus, le Pape Benoît XVI a évoqué saint Benoît de Nursie, fondateur d’ordre et patron de l’Europe, dont la fête tombe aujourd’hui.
Aux 40.000 personnes rassemblées Place-St.Pierre, le Pape a résumé la vie du saint originaire de Norcia (480-547), qui quitta Rome pour se retirer à Subiaco où "il fonda une communauté fraternelle basée le primat de l’amour du Christ, dans laquelle prière et travail s’alternaient avec la louange divine". L’auteur de la règle bénédictine "avant tout à la recherche du Royaume de Dieu, jeta sans peut-être s’en rendre compte dans les ruines de l’empire romain les semences d’une nouvelle civilisation qui se développa en mêlant les cultures germaniques aux valeurs chrétiennes et à la tradition classique".
Le saint abbé auquel Benoît XVI a emprunté son nom pontifical "n’avait pas fondé une institution monastique destinée à évangéliser les barbares comme le firent d’autres moines missionnaires du haut moyen-âge. Mais il a indiqué à ses fils que la première mission du moine est la recherche de Dieu". "Il savait aussi qu’en relation profonde avec Dieu le croyant ne peut se contenter de vivre de façon médiocre, à l’enseigne d’une éthique minimaliste et d’une religiosité superficielle… La sainteté au contraire est la priorité de tout chrétien qui, aujourd’hui, est devenue une priorité pastorale face au besoin de donner à l’existence et à l’histoire de solides références spirituelles". (source : VIS)
Saint Benoît, protégez notre Europe.
Un député “catholique” de l’Ontario réprouvé par son évêque
Dans une lettre du 6 juillet aux prêtres du diocèse de London, monseigneur Fabbro, a réprimandé le député Joseph COMARTIN du Nouveau Parti Démocratique qui s’était prononcé dans le débat parlementaire en faveur de la reconnaissance du mariage entre des personnes de même sexe. Au cours de ces débats il avait affirmé être catholique, engagé dans les affaires de sa paroisse.
Dans sa lettre l’évêque insiste sur le fait que monsieur Comartin sème la confusion dans l’esprit de ses coparoissiens car "une personne qui n’accepte pas l’enseignement catholique en ce qui concerne les questions fondamentales ne peut agir au nom de l’Eglise".
Cette prise de position nous permet de rappeler la responsabilité des catholiques engagés en politiques à l’heure où la mission parlementaire sur les familles reçoit les associations de "défense des droits des homosexuels".
Nous ne pouvons que nous réjouir de voir de plus en plus d’évêques, en Italie, en Espagne, aux Etats-Unis ou au Canada rappeler a haute voix et sans ambiguité la position de l’Eglise.
Terrorisme en Russie
Au moins 16 personnes ont été tuées lundi lors d’une explosion dans un magasin d’Oukhta (nord de la Russie), a annoncé le ministère russe des Situations d’urgence. On ne dispose pas de plus amples informations dans l’immédiat sur l’origine de cette explosion, a-t-il dit. D’après l’agence de presse russe Interfax, l’explosion a été suivie d’un incendie. Oukhta est située dans le grand nord russe, à environ 1.300km au nord-est de Moscou.
Les projecteurs sont braqués sur Londres. N’oublions pas la Russie, victime des même maux.
Le général Bentegeat sur le Liban
Le chef d’état-major des Armées répond, dans Valeurs actuelles (version papier) de vendredi, à des rumeurs sur un engagement français au Liban :
La France prépare-t-elle un "scénario" pour le Liban ?
Une coopération militaire ancienne s’est poursuivie avec le Liban au-delà de toutes les péripéties. Après de retrait syrien, si l’armée libanaise éprouve un besoin de coopération supplémentaire, nous étudierons la possibilité de lui apporter notre aide. (…)
Les modalités d’une intervention sont-elles prêtes ?
Non, clairement non. (…) Envisager ajourd’hui au Liban le déploiement d’une force internationale indépendamment du règlement du problème israélo-palestinien, est impensable.
Le ‘oui’ du Luxembourg et la désinformation
Selon nos médias et nos gouvernants, les Français n’ont pas dit non à la Constitution mais à Chirac et à son piteux gouvernement. En revanche, les Luxembourgeois, eux, ont dit oui à la Constitution. Or, c’est justement l’inverse qui s’est produit.
En France, le débat enflammé avant le référendum a permis aux Français de se prononcer sur le texte. Devant le risque d’une contagion du ‘non’, le Premier ministre du Luxembourg, très populaire, a promis de démissionner si le non l’emportait. Résultat : les Luxembourgeois ont voté pour que Juncker reste à la tête du Luxembourg et n’ont pas donné leur avis sur la Constitution européenne !
Ceci pour dire que l’on peut faire dire n’importe quoi au résultat d’un référendum. Il convient donc de prendre en compte le résultat selon la question posée et non d’ignorer les électeurs. Pour entrer en vigueur cette Constitution devait être ratifiée à l’unanimité. Or, la France et les Pays-Bas ont voté non. Donc elle est morte. Point final.
Conversions au christianisme en Tunisie
Voilà plusieurs mois que l’on entend parler de conversions nombreuses dans les pays du Maghreb, conversions suivies de représailles en Algérie, par exemple.
Aujourd’hui, c’est de la Tunisie dont il est question avec de nombresues conversions au protestantisme ou à la religion catholique. Le fait le plus marquant est bien qu’elles sont quasiment de notoriété publique. En tous cas, certains anciens musulmans devenus chrétiens, n’hésitent pas à décliner leur identité, malgré les possibilités de représailles.
Les témoignages nombreux sont édifiants. Les Tunisiens, comme beaucoup d’hommes aujourd’hui, ont soif de spiritualité, surtout depuis le règne d’Habib Bourguiba qui, selon l’avis d’un missionnaire le Père Geers, a provoqué un mouvement de "déspiritualisation".
Face à la terreur : retrouver le christianisme
Voici des extraits d’une conférence donnée par l’ex-Cardinal Ratzinger – aujourd’hui Benoît XVI – en juin 2004, sur le terrorisme.
"On ne peut pas venir à bout de la terreur, c’est-à-dire de la force opposée au droit et coupée de la morale, par le seul moyen de la force. Un pacifisme absolu qui dénie au droit tout moyen coercitif, serait la capitulation devant l’iniquité, sanctionnerait sa prise de pouvoir et livrerait le monde au diktat de la violence. Mais pour que la force du droit ne devienne pas elle-même iniquité, il faut qu’elle se soumette à des critères stricts qui doivent être reconnus comme tels par tous.
Elle doit interroger les causes de la terreur qui prend très souvent sa source dans une situation d’injustice à laquelle ne s’opposent pas des mesures efficaces. Surtout il est important d’accorder toujours à nouveau une caution de pardon, afin de briser le cercle de la violence.
Mais dans la collusion actuelle entre les grandes démocraties et la terreur à motivation islamique entrent en jeu des questions dont les racines sont plus profondes encore. Il semble qu’on assiste ici à la collusion entre deux grands systèmes culturels – l’“Occident” et l’Islam. Cependant, qu’est l’Occident ? Et qui est l’Islam ? Il est faux d’opposer ainsi globalement l’Occident et l’Islam. Certains tendent cependant à creuser plus profondément l’opposition : la raison éclairée ferait face ici à une forme de religion fondamentaliste-fanatique. Il s’agirait alors d’abattre avant tout le fondamentalisme sous toutes ses formes et de promouvoir la victoire de la raison pour laisser le champ libre aux formes éclairées de la religion, mais en les qualifiant bien d’éclairées, parce que soumises en tout aux critères de cette raison.
Il est vrai que, dans cette situation, le rapport entre la raison et la religion est d’une importance décisive et que la recherche du juste rapport entre elles est au cœur de nos efforts en matière de paix. Il ne peut y avoir de paix dans le monde sans la véritable paix entre la raison et la foi, parce que sans la paix entre la raison et la religion, les sources de la morale et du droit tarissent.
Pratiquement cela signifie que nous, chrétiens, nous devons nous efforcer, avec tous nos concitoyens, à donner au droit et à la justice un fondement moral s’inspirant des idées chrétiennes fondamentales. Mais pour que de telles convictions rationnelles communes soient possibles, pour que la "droite raison" ne perde pas la faculté de voir, il importe que nous vivions avec énergie et pureté notre propre héritage, afin qu’il soit rendu visible et efficace, avec toute sa force intérieure de persuasion, dans l’ensemble de la société.
Je voudrais conclure par un mot du philosophe de Kiel, Kurt Hübner, qui laisse apparaître clairement ce souhait : "Nous pourrons éviter le conflit avec les cultures qui nous sont aujourd’hui hostiles, à condition seulement de démentir le reproche véhément de l’oubli de Dieu, en redevenant pleinement conscients du profond enracinement de notre culture dans le christianisme. Certes cela ne suffira pas à écarter le ressentiment que la supériorité de l’Occident provoque en beaucoup de domaines façonnant largement la vie aujourd’hui, mais cela pourra contribuer de façon importante à éteindre le feu religieux qui, à y regarder de près, alimente naturellement sa flamme… " C’est un fait : si nous ne faisons pas mémoire du Dieu de la Bible, du Dieu qui s’est fait proche en Jésus Christ, nous ne trouverons pas le chemin de la paix."
Face au terrorisme, le rationnalisme est en échec.
Le Jihad à travers l’Histoire
Un lecteur, que je remercie, me fait suivre un excellent article pour comprendre le Jihad, histoire de tordre le cou à la propagande expliquant que le Jihad ne consiste qu’en un effort spirituel. Tout au long de l’histoire, ce terme a désigné essentiellement une «guerre d’inspiration spirituelle». Extraits choisis :
Les conquêtes de Mahomet. Pendant ses années au pouvoir, le prophète de l’Islam entreprit en moyenne neuf campagnes militaires par an, soit une campagne toutes les cinq à six semaines. Ainsi, le djihad participa à la définition de l’Islam dès ses premières heures. La conquête et l’humiliation des non-Musulmans constituaient un aspect essentiel du djihad du prophète.
Les conquêtes des Arabes et au-delà. Au cours des premiers siècles de l’Islam, «l’interprétation du djihad était exclusivement agressive et expansive». Après la fin des conquêtes, les non-Musulmans se montrèrent très peu menaçants et la notion soufiste d’un djihad consacré à l’amélioration de soi se développa en marge de la signification guerrière.
Les Croisades, les efforts centenaires des Européens pour reprendre le contrôle de la Terre sainte, donnèrent au djihad une nouvelle urgence et inspirèrent ce que David Cook qualifie de théorie «classique» du djihad.
Les invasions mongoles du XIIIe siècle provoquèrent l’assujettissement d’une grande partie du monde musulman, une catastrophe modérée en partie seulement par la conversion nominale des Mongols à l’Islam. Certains penseurs, comme Ibn Taymiya (†1328) notamment, en vinrent à établir une distinction entre vrais et faux Musulmans et à donner au djihad une importance nouvelle en évaluant la qualité de la foi d’une personne en fonction de sa volonté à faire le djihad.
Des «djihads de purification» furent menés au XIXe siècle, dans différentes régions, contre d’autres Musulmans. Le plus radical et le plus lourd de conséquences de ces djihads fut celui des wahhabites d’Arabie. Inspirés par Ibn Taymiya, ils qualifièrent la plupart des Musulmans non wahhabites d’infidèles (kafirs) et lancèrent le djihad contre eux.
L’impérialisme européen suscita des efforts de résistance djihadistes notamment en Inde, dans le Caucase, en Somalie, au Soudan, en Algérie et au Maroc. Mais tous échouèrent. Ce désastre signalait la nécessité d’un changement de stratégie.
Une nouvelle pensée islamiste fit son apparition en Égypte et en Inde dans les années 1920, mais le djihad n’acquit sa forme moderne de guerre offensive radicale qu’avec le penseur égyptien Sayyid Qutb (†1966). Qutb reprit à son compte la distinction d’Ibn Taymiya entre les vrais et les faux Musulmans, affirma que les non-islamistes étaient des non-Musulmans et déclara le djihad contre eux. Le groupe qui assassina Anouar El-Sadate en 1981 ajouta à la notion de djihad celle de voie vers la domination mondiale.
La guerre contre les Soviétiques en Afghanistan conduisit à la dernière étape (actuelle) de cette évolution. En Afghanistan, des djihadistes se rassemblèrent pour la première fois depuis les quatre coins du monde pour combattre ensemble au nom de l’Islam. Un Palestinien, Abdullah Azzam, devint le théoricien du djihad mondial dans les années 1980. Il accorda au djihad une importance sans précédent, jugeant les Musulmans uniquement en fonction de leur contribution au djihad, lequel devint la voie même du salut des Musulmans et de l’Islam. C’est dans ce décor que sont apparu le terrorisme kamikaze et Oussama Ben Laden…
Le “oui” luxembourgeois change-t-il quelque chose ?
Pour Fillon, non. Et cela paraît logique : rappelons que la population du Luxembourg est la moitié de celle du Finistère. L’écart entre le "oui" et le "non" y est de 25.000 voix : cent fois moindre que celui entre le "non" et le "oui" au référendum français.
Pourtant, Libé écrit que "sur quatre référendums, deux ont été positifs et deux négatifs" : la Constitution n’est donc pas morte ! L’impayable Juncker a déclaré que le résultat dans son pays est "tout aussi important" que celui en France.
Les “grandes oreilles” face au terrorisme
Charles Clarke, ministre britannique de l’Intérieur propose une série de mesures pour lutter contre le terrorisme. Certaines sont parfaitement recevables et sûrement efficaces. Par exemple, le regroupement au niveau international des bases de données des armes et explosifs volés dans les pays de l’Union permet de renforcer efficacement la coopération et l’efficacité de la lutte anti-terroriste.
Mais sous prétexte que "Le terrorisme est par nature international" (Ah bon, les Corses, l’IRA seront ravis de l’apprendre!), il propose d’archiver pendant 6 à 12 mois tous les appels et tous les mails des citoyens européens!
Certains crient à la violation des libertés individuelles. Mais que nenni, c’est légal en France!
La Loi Perben II, votée dans l’ombre de la médiatique loi sur le port des insignes religieux, concerne entre autre, l’utilisation judiciaires des télécommunications. En effet, elle autorise les écoutes téléphoniques de tout individu et la lecture des mails. Dès que pèse un soupçon…
Techniquement, les systèmes Echelon (détails ici) et Frenchelon offre déjà toutes ces possibilités. Le Parlement européen a dressé un rapport sur l’existence et l’utilisation de ce premier système. Pour ceux qui veulent creuser davantage, cette revue de presse me paraît plus fiable que certains sites, facilement localisés par Google, qui prennent parfois un ton hystérique qui dépasse l’entendement.
En tout, il faut savoir raison garder.
La réunion des ministres de l’intérieur de l’UE qui se déroulera mercredi à Bruxelles sur ce sujet, ne devrait pas être trop compliquée pour Sarkozy. Il a déjà toutes les cartes en main…
Fin de la guerre contre les chrétiens au Sud-Soudan ?
Le principal leader de la rébellion chrétienne et animiste du Sud-Soudan, John Garang, a prêté serment hier à Khartoum. Simultanément, une nouvelle constitution entre en vigueur, accordant davantage de représentation aux minorités du pays. La cérémonie a eu lieu en présence du sud-africain Mbeki et de l’Ougandais Museveni, un des soutiens traditionnels de la rébellion sudiste.
Cependant, les divisions internes à la rébellion imposent la prudence : s’agit-il d’un ralliement de Garang, ou d’une vraie réconciliation ?