Appel de la COMECE au sommet de Bruxelles
Il semble que les évêques de la COMECE aient, malgré tout, entendu une partie du "non" français et hollandais à la constitution européenne. Ils viennent de s’adresser aux participants du sommet de Bruxelles : "Il devient essentiel de trouver un équilibre entre l’identité nationale et le bien commun européen".
Sur l’organisation de l’Europe : "Ils devront aussi trouver des solutions pour améliorer le fonctionnement d’une Union européenne à vingt-cinq (dans la quelle) des structures plus démocratiques et transparentes doivent y jouer un rôle indispensable".
Mais une partie du "non" seulement, car ils n’ont pu s’empêcher de tomber dans le piège du détournement du vote, demandant aux gouvernants de "tenir compte des préoccupations des citoyens en matière de chômage, d’insécurité et d’injustices sociales". Le sujet des votes était l’Europe.
Il n’est pas un hasard que le dernier livre (avril 2005) du Cardinal Ratzinger, avant qu’il devienne Benoît XVI, s’intitule "L’Europe, ses fondements, aujourd’hui et demain". Je suis en train de le découvrir. Il permet d’élever le débat sur l’Europe bien au-delà de ces petites questions d’organisation et d’avoir des réponses sur le fondement même de l’Europe d’aujourd’hui : "avec la révolution française, se désagrège, même formellement, cette dimension spirituelle sans laquelle l’Europe n’aurait pu se former" (chapitre 1, paragraphe2).
Dieu confiné à la sphère privé, "religion et foi en Dieu appartiennent au monde du sentiment et non pas de la raison". Triste constat qui entraîne la justification même de la construction des nations en Europe occidentale.
Dieu inexstant dans les nations : "les grandes nations s’estimèrent chargées d’une mission universelle, cela eut pour conséquence explosive et dramatique les guerres fraternelles que nous avons douloureusement endurées au siècle désormais écoulé".
Le répit post-référendaire doit être mis à profit pour approfondir notre réflexion sur l’Europe, qui ne peut exister que par la seule sève qui monte de ses racines : la Foi des nations et donc celle des individus.
Le dernier livre de Jean-Paul II, "mémoire et identité" et le dernier du Cardinal Ratzinger se répondent à merveille et constituent un socle de réflexion incontournable pour tout catholique.
Désinformation autour de l’assassinat de Terri Schiavo
Tous, nous nous souvenons de la lente agonie de Terri Schiavo et de sa mort, huit jours avant Jean-Paul II. Cette jeune femme, condamnée à mort par son mari et une partie de la justice américaine, condamnée à mourir de faim et de soif au prétexte que son cerveau était trop dégradé. Terri dont les parents se sont battus jusqu’au bout et qui se sont heurtés à la haine diabolique des suppôts de la culture de mort, finalement victorieux; parents qui ont tant prié et qui ont su trouver réconfort auprès du Pape. (voir notre fil euthanasie).
Aujourd’hui les résultats de l’autopsie sont rendus publics. Avant tout commentaire, gardons présent à l’esprit que rien ni personne ne peut justifier l’assassinat d’une innocente.
"Présent" livre dans son édition d’aujourd’hui, un excellent article sur la question.
Extraits : "L’AFP, et à sa suite les médias français, se sont empressés d’annoncer que Terri se trouvait bien dans un état végétatif irréversible, au motif que « son cerveau, qui était profondément atrophié, ne pesait que 615 grammes, soit environ la moitié du poids normal ». D’une part, vrai ou faux, cela ne change rien au fait que cela ne donnait nullement le droit de la mettre à mort : le Dr Thogmartin (NDLR : le médecin légiste) a même précisé qu’elle aurait pu survivre encore dix ans au moins sans aucun soin lourd … Il faudrait ajouter que les treize jours de déshydratation subis par Terri avaient pu modifier l’état de son cerveau, fait attesté par de nombreux commentateurs médicaux".
S’il fallait abattre toutes les personnes dont le cerveau se dégrade, les plus de 30 ans devraient tous se rendre à l’abattoir, car c’est à partir de cet âge-là que les neurones dégénèrent! Certes, certains plus vite que d’autres (suivez mon regard!)…
Suite : "Le comble de la désinformation en cours se trouve dans la conclusion de la dépêche d’AFP, qui explique sans sourciller que l’état végétatif persistant résulte de la destruction du cortex à la suite d’un traumatisme ou d’un accident cardio-vasculaire alors qu’elle précisait, vingt lignes plus haut, que Terri n’avait pas subi de crise cardiaque".
Ecrit avec du recul sur l’évènement, cet article de Présent mérite largement qu’on s’y arrête (voir dans les kiosques), répond parfaitement à la désinformation de certains médias, porteurs de la culture de mort et aborde les questions autour des millions de dollars qui gravitent entre le mari, les médecins et certains juristes…
Par ailleurs, certains scientifiques prouvent que Terri Schiavo ait pu être consciente des épreuves qu’elle a subies, ce qui a pu faire dire à cette femme catholique : "Pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu’ils font".
Avortement au bac : Le mal d’un catho mou
Dans cet article de Libé consacré à la fameuse épreuve du bac L, on lit : "Le sujet a ému élèves et parents. Quand on a 17 ans, c’est difficile d’avoir du recul sur le sujet, estime X…, directeur adjoint du diocèse.
Mais il y avait une autre question au choix. Et il fallait relever des
arguments présents dans un texte, sans implication personnelle".
Sans querelle sur la personne, on peut constater qu’une seule phrase d’un homme qui n’ose prendre ses responsabilités de catholique peut faire un mal terrible à l’enseignement de l’Eglise et à la foi des adolescents en étant reprise à son profit par un organe de presse ennemi de l’Eglise catholique.
On lit une réponse dans les lignes qui suivent : "De toute façon, il fallait réviser, c’était au programme" répondent deux élèves. C’est justement la preuve d’un endoctrinement voulu par les responsables politiques qui fixent ces programmes, ce qui tue l’implication personnelle au profit du politiquement correct de la propagande de la culture de la mort.
En réponse à Libération, il n’y a pas que l’Alliance pour les Droits de la Vie qui a réagi, mais les AFC, et de nombreux particuliers…
Comment le Premier Ministre a reçu la pétition anti Act-Up
Communication du webmestre d'Indignations (pétition anti Act-Up):
"la préfecture de Lyon ne m'ayant pas
donné l'autorisation de rencontrer M. le Premier Ministre lors de sa venue Ã
Lyon, je me suis malgré tout rendu sur place, au culot.
J'ai pu me retrouver par miracle dans le petit
salon où le premier ministre allait rencontrer la trentaine de conseillers
regionnaux présents.
A l'issue des speechs, qui furent brefs (et de
bonne qualité, M. de Villepin parle très bien), il y avait un mini buffet, pour
le café (le premier ministre sortait de table).
L'occasion était parfaite, et je me suis avancé
vers lui. Il m'a salué en me prenant pour un jeune conseiller, et je lui ai
remis la pétition en ces termes :
"Monsieur le premier ministre, j'ai 20 000
personnes dans les bras qui demandent que vous prêtiez attention à leur
requête"
Il a pris le dossier rouge que je lui ai tendu,
m'a interrogé à ce sujet, puis je l'ai laissé poursuivre sa réunion.
En bref : La lettre au premier ministre lui a
été remise en main propre avec 20 500 signatures. La pétition se clôture ce
soir, et demain matin, après impression, j'enverrai les lettres suivies des
signatures au ministre de l'intérieur, au ministre de la santé, et au maire de
Paris.
Une remise officielle, en groupe, aura lieu
Lundi matin à 11h30 en présence de journalistes, au préfet du Rhône M. Lacroix,
à la préfecture de Lyon".
Félicitations pour cette très bonne initiative
et pour le succès et l'écho qu'a rencontré cette pétition qui a su réunir les
catholiques.
Europe : Des messages subliminaux sur vos chèques!!
Incroyable mais vrai!!
Un lecteur m’envoie ce message :
" Robert Schuman, père fondateur de l’Europe, écrivait le 9/05/1950 :
"L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni
dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations
concrètes créant d’abord une solidarité de fait"
Cette phrase qui parait anodine est en fait
utilisée de manière subliminale sur vos chèques bancaires. Les lignes
sur lesquelles vous écrivez le montant en lettres sont en fait des
messages subliminaux. Texte que pratiquement toute les banques ont mis
sur nos carnets de chèques
".
J’ai vérifié sur le chéquier d’une très grande banque française et
c’est vrai!Ma banque s’offre même le luxe de le faire sur TOUS les
traits où vous devez écrire. Je précise qu’il s’agit d’une autre banque
que celle de noter ami lecteur.
Un petit conseil : Ne vous usez pas les yeux avec une loupe mais scannez votre chèque à plus de 600 dpi et vous verrez… ou plus facile cliquez ici.
Suite du message :
"
Qu’est ce qu’un message subliminal ?
Est subliminale toute perception qui est en dessous (sub) d’un seuil
(limen) qui est celui de la conscience. Tout stimulus dont on n’est pas
conscient est réputé subliminal. En réalité, c’est un peu plus
compliqué et il nous faut en premier lieu dissocier le subliminal
visuel et le subliminal sonore. Venu des Etats-Unis?
au début des années cinquante, il fut assimilé à "manipulation des
foules" ou "viol des consciences" et est interdit par la Loi.
Alors vous allez voter (NDLR : avez voté) OUI et vous ne savez toujours pas pourquoi … "
Il faut plus en sourire qu’autre chose. Le conspirationisme a des limites : le "oui" ne l’a pas emporté et cette propagande n’a sans doute pas fait gagner une voix au "oui"! Même si beaucoup de gens qui ont voté "oui, ne savent toujours pas pourquoi!
La manifestation de Madrid sur internet
Le défilé pro-famille de demain 18H00 a un site officiel, un autre qui a traduit en français les revendications de la manifestation, et une sorte de blog avec des renseignements pratiques.
L’illustration est une des affiches que porteront les manifestants (le "ZP", c’est pour Zapatero.)
L’avortement au Bac
L’Associated Press rend compte de la protestation de la Fondation Lejeune et de la Fondation de service politique.
Franc-Maçonnerie et gouvernement
D’aprés l’Express le gouvernement Villepin est le 2ème en 25 ans pour le nombre de francs-maçons qu’il contiendrait. Avec 20% de frères, dont une femme, il viendrait juste aprés le gouvernement Mauroy. Le journal n’en révèle pas les noms.
Le "post" de Michel n’en prend qu’un intérêt plus grand.
François Tievre
Censure de l’internet
L’internet ouvre un espace de liberté inespéré aux laissés-pour-compte des médias établis, dont nous sommes. Mais cette fenêtre est-elle en train de se fermer ? Chrétienté.info met en garde contre une décision de justice qui a, cette semaine, condamné des fournisseurs d’accès pour n’avoir pas interdit à leurs abonnés l’accès à un site révisionniste.
Il y a quelques années, on se serait dit que ce n’est pas bien grave, que le monde peut bien se passer de sites révisionnistes. Mais depuis la loi sur l’homophobie et l’affaire Buttiglione, on sait qu’après avoir établi une jurisprudence liberticide grâce à des cas indéfendables (révisionnisme, racisme, antisémitisme), les promoteurs du politiquement correct appliquent les mêmes armes… aux catholiques.
Manifestation de soutien hier à Mgr Jacquin
Plus de 200 personnes ont répondu hier soir à l’appel lancé par de jeunes catholiques pour manifester sur l’esplanade du Trocadéro suite à la sauvage agression d’Act-Up à l’encontre de Mgr Jacquin, recteur de la Cathédrale Notre Dame de Paris le 5 juin dernier.
Dans "Le Figaro" du 13 juin dernier figurait d’ailleurs un mot de remerciement du prêtre aux multiples personnes lui ayant fait part de leur indignation.
Hier, la dissolution du mouvement activiste (terroriste ? Les méthodes sont les mêmes) a été demandée ainsi que des poursuites relatives en outre à la profanation de la cathédrale, la liberté de culte ayant été entravée. Mais hier, ni TV, ni radio ; 35 heures obligent ?
Carole Dubois
Mise à jour 16H00 : la pétition vient d’être remise au premier ministre, au détour de sa visite à Lyon.
Cette pétition a été un succès spectaculaire : 20.000 signatures en une semaine. Maintenant qu’elle est close, qu’on me permette d’exprimer un regret personnel : qu’elle, comme la manifestation d’hier, ait cru bon de demander la "dissolution" d’Act-Up, au lieu de se concentrer sur l’arrêt des subventions. Demander que cessent les subventions, ou s’étonner de la complicité d’une chaîne publique, c’est notre légitime droit de contribuables catholiques. Demander la dissolution, c’est prendre le tour d’esprit liberticide de nos adversaires : contentons-nous dans ce domaine de soutenir la plainte du recteur de la cathédrale.
On remarque dans Valeurs actuelles (version papier) une tribune de 14 députés UMP, dont Claude Goasguen et le courageux Christian Vanneste, dénonçant les agissements de l’officine et les subventions dont elle bénéficie : "Il est temps que (ses) pratiques, qui relèvent de l’intimidation, cessent." (HV)
La ‘catho’ deviendra-t-elle catholique ?!
Joseph Maïla, le recteur de l’Institut catholique de Paris, a annoncé sa démission. Cet universitaire d’origine libanaise, spécialiste reconnu du Moyen-Orient, en poste depuis septembre dernier, affirme qu’il a été «mis dans l’impossibilité de poursuivre (son) mandat». L’actuel recteur par intérim, soeur Geneviève Médevielle, est en cours de discussion avec l’archevêque de Paris pour organiser la succession.
Mgr Vingt-Trois ne souhaite pas s’exprimer sur cette affaire qui, dit-on à l’Institut catholique, ne pourra que relancer les rumeurs sur une entente difficile entre l’archevêché et les autorités de cette université placée sous le double contrôle du ministère de l’Éducation nationale et du Saint-Siège. Déjà , en 2000, lorsque le cardinal Jean-Marie Lustiger avait ouvert une nouvelle faculté de théologie pour le diocèse de Paris, les tensions s’étaient ouvertement exprimées. A l’époque, dans la revue Études, l’archevêque de Paris avait justifié son choix en insistant sur la nécessité d’un enracinement de la recherche théologique dans des communautés de prières et de vie chrétiennes, sur la participation de laïcs à ce travail d’élaboration et sur la fidélité totale de «l’aventure intellectuelle à l’acte de foi dans l’Eglise».
Depuis, les divergences sur l’orientation de la catho ne se sont pas effacées. En témoigne la désignation de Joseph Maïla il y a moins d’un an par le corps enseignant de l’université, choix qui ne correspondait pas à la volonté de l’archevêque de Paris, pourtant officiellement chargé de la nomination. Des différends les opposeraient entre la voie d’une identité chrétienne plus marquée ou celle d’une plus grande insertion dans la société civile. Une université catholique doit proposer un enseignement catholique…
Constitution, référendum et dictature européiste
Plusieurs responsables européens ont évoqué ouvertement au Conseil européen de Bruxelles la possibilité de refaire voter les Français, dans l’espoir qu’ils disent cette fois-ci "oui" à la Constitution européenne. Paris ne veut officiellement pas entendre parler de cette possibilité.
Pour entrer en vigueur, la Constitution doit être ratifiée par la totalité des 25 Etats-membres. La victoire du non au référendum organisé en France le 29 mai, suivi de celui des Néerlandais le 1er juin, a donc placé l’UE dans une impasse juridique. Jeudi, les chefs d’Etat se sont mis d’accord pour décréter une "pause" dans le processus de ratification, qui devait à l’origine s’achever le 31 octobre 2006. Cela ne fait que reculer le problème.
Tous excluent de renégocier un autre texte. Dans ce contexte, sauf à enterrer la Constitution, un revirement des Français et des Néerlandais est indispensable : ce qu’a laissé entendre à mots à peine couverts M. Juncker. Il a évoqué la possibilité que "ceux qui n’ont pas ratifié" soient "en mesure de nous fournir une bonne réponse" après "la mi-2007". Or, cette date correspond justement à la tenue de l’élection présidentielle en France et de législatives aux Pays-Bas. De là à en déduire que les Européens comptent sur un changement de dirigeants dans ces deux pays pour reposer le problème de la Constitution…
Le Premier ministre suédois Göran Persson a affirmé que "si (les Français) ne sont pas prêts à revenir devant leur peuple avec un nouveau référendum sur la même Constitution, alors elle est morte, par définition, et il n’y a aucune raison que nous entamions un processus de ratification". Or, "sans cette Constitution, l’Union est en crise. La Constitution doit entrer en vigueur".
Europe, budget et PAC
Confronté aux demandes de suppression du rabais britannique, Tony Blair a répliqué en demandant de discuter du financement de la politique agricole commune : "Vous ne pouvez pas discuter de l’existence du rabais britannique à moins que vous ne discutiez de l’ensemble du financement de l’Union européenne, y compris du fait que 40 % va toujours à l’agriculture alors qu’elle n’emploie que 5 %" des actifs, a-t-il déclaré à l’issue d’une rencontre avec Vladimir Poutine. Puis, à l’issue de sa rencontre avec Jacques Chirac à l’Elysée, il a réitéré son propos, en le plaçant clairement dans la perspective d’une polémique franco-britannique : "Nous dépensons dans le domaine agricole dix fois ce que nous dépensons en recherche. Je comprends qu’un pays veuille subventionner son agriculture. Mais il y a un problème quand l’Union européenne décide d’engloutir 40 % de son budget dans un secteur qui représente 2 % des emplois."
Le raisonnement de Tony Blair paraît censé mais il est faux. Passons sur l’imprécision du 5 % qui, de Moscou à Paris, tombe en quelques heures à 2 %. Le fait est que 40 % du budget européen passe dans l’agriculture, qui représente aujourd’hui très peu d’emplois. Le fait est aussi que cette part était de 50 % il y a quelques années, qu’elle était de 80 % aux débuts de la CEE. Pourquoi ? Tout simplement parce que la politique agricole commune était la seule politique commune. Au fur et à mesure de la construction européenne, d’autres politiques communes sont apparues, qui ont fait automatiquement baisser la part de la politique agricole, qui demeurait néanmoins la principale d’entre elles. Dans les années à venir, elle tombera à 30 %.
On pourrait penser que Tony Blair a derrière lui la National Farmers Union, qui représente essentiellement de grands propriétaires terriens dont les problèmes ne sont pas ceux des petits paysans français. Mais ce n’est pas le cas. Carmen Suarez, chef économiste du syndicat, s’oppose, dans un entretien avec l’AFP, à une remise en cause de la PAC alors que "la dernière réforme n’est même pas encore entrée en vigueur". Elle met en lumière le lien qui existe, pour le gouvernement britannique, entre le rabais et la PAC : le rabais a cette "conséquence perverse" que les deux tiers des sommes investies dans le développement rural en sont déduites. Autrement dit, plus la Grande-Bretagne bénéficie de la PAC, moins elle profite de son rabais… D’où la position de Tony Blair, qui se garde bien, toutefois, d’expliquer pourquoi il lie les deux questions. Et surtout, souligne Carmen Suarez, "la PAC coûte moins de 0,5 % du PIB de chaque pays, alors que les agriculteurs gèrent près des trois quarts du territoire: c’est donc plutôt une bonne affaire".
Mobilisation espagnole contre le ‘mariage’ homosexuel
A quelques jours de la manifestation de protestation du 18 juin à Madrid, les organisateurs continuent à recevoir des adhésions de tous les secteurs de la société.
L’Eglise d’Espagne a manifesté son appui total à la manifestation : une note de la Conférence Episcopale d’Espagne invite les fidèles à participer à la manifestation, en considérant qu’elle est une chose juste, parce que "nous nous trouvons devant une question de la plus haute importance morale et sociale qui exige des citoyens, et en particulier des catholiques, une réponse claire et incisive, en se servant de tous les moyens légitimes".
De nombreux Evêques ont confirmé leur participation. Le Cardinal Antonio Maria Rouco Varela, Archevêque de Madrid, dans son discours habituel du dimanche aux micros de Radio COPE, a rappelé: "Le mariage et la famille sont des réalités enracinées dans la nature même de l’homme, et elles ne peuvent donc être modifiées, retournées selon le propre arbitre, ou manipulées par aucun pouvoir humain". Face à ces tentatives législatives, "comment la conscience chrétienne peut-elle ne pas réagir, ainsi que celle de toute personne de bon sens, en se servant des ressources d’une société libre et démocratique ?" L’Archevêque de Grenade, Mgr Javier Martinez, a déclaré "La cause de cette manifestation non seulement est juste, mais elle est d’une gravité extrême", et la mise en pratique de ces nouvelles mesures "causera un dommage énorme et sera une source de destruction et de souffrances sans fin pour la société espagnole". L’Evêque considère que le projet de loi est "inique, discriminatoire des vrais mariages". Il mettra 22 autobus à la disposition des fidèles qui partiront samedi de Grenade pour Madrid. Mgr Amadeo Rodriguez Magro, Evêque de Plasencia manifeste ouvertement son adhésion à la manifestation. De même les Evêques de Mérida-Badajoz et de Coria-Caceres, ont invité leurs fidèles à participer, parce que "c’est un moyen légitime de remplir leur propre devoir au service du bien commun".
Après le succès de l’Eglise au référendum italien, les évêques espagnols croient en la mobilisation pour la culture de vie.
Avortement au BAC : réagissons !
L’épreuve scientifique du Bac 2005 pour les élèves de Première L constitue une atteinte grave à la liberté de conscience. Qu’on en juge : il a été demandé aux candidats (toutes académies) de "dégager des arguments en faveur de l’avortement". Voici donc des élèves condamnés à exposer des arguments en faveur de l’avortement depuis un parti-pris idéologique et des réponses non scientifiques.
En conscience, nous ne pouvons pas nous taire : voici un modèle de courrier à envoyer à Mme Annie Mamecier, inspectrice générale de l’Education nationale Sciences de la vie et de la Terre, responsable du dossier : [email protected]. D’autres adresses sont disponibles ici.
Le message doit dénoncer plusieurs points :
– Le caractère idéologique des questions et des réponses (surtout la question 4), qui met en cause la neutralité de l’Education nationale.
– Les erreurs scientifiques des réponses, comme le stérilet présenté comme un contraceptif, ce qu’il n’est pas.
– La discrimination des candidats qui, raisonnant scientifiquement, ne peuvent conclure à l’absence de relations entre l’IVG et la démographie.
Constitution : victoire des européistes
Le Conseil européen de Bruxelles a décidé de supprimer la date butoir d’octobre 2006 pour la ratification de la Constitution par les pays signataires.
Nous voyons nos pires craintes confirmées, en pire : nous craignions que le butoir soit repoussé (ici et ici); il disparaît purement et simplement.
Il ne s’agit pas d’un "compromis", comme l’écrit Reuters, mais d’une importante victoire des européistes. Ils vont maintenant s’affairer, après une "pause" correspondant à la présidence britannique et sans contrainte de calendrier, à relancer les ratifications. En considérant les ratifications déjà effectuées comme acquises définitivement et les ratifications refusées comme simplement reportées.
La pétition contre Act-Up : 20.000 signatures
Plus exactement 19883 au moment où j’écris, soit le double de l’objectif (déjà ambitieux) de 10.000 en une semaine !
Parmi les signataires : les anciens ministres Philippe Mestre et Michel Habib-Deloncle, le député européen frontiste Bruno Gollnisch, l’ancien député européen villiériste Thierry Brac de la Perrière, Yves Meaudre, le Général Bertrand de La Presle, de nombreux prêtres… un beau succès !
La France n’a jamais eu autant d’amis
Elle était censée être "isolée" après la victoire du "non" : c’est le contraire qui se passe. La France retrouve de vieux amis, au Royaume-Uni, mais aussi aux Etats-Unis. Sur le site de la National Review, l’éditorialiste (très catho) Kathryn Jean Lopez propose à la droite américaine, hélas saisie de francophobie ces dernières années, de faire "une trêve" avec notre pays.
Avec le récent rejet français de l’odieuse "consitution" de l’Union européenne, je propose une idée anticonformiste : l’heure d’une trêve est venue.
Non, pas une trêve avec le gouvernement de "singes capitulards mangeurs de fromage" qui a défendu l’imbroglio bureaucratique bruxellois de centralisation mal inspirée. Avec le peuple français : nous ne devons pas confondre les deux.
(…) Quand nous, les Américains, faisons des plaisanteries sur les "grenouilles" (et, soyons francs, certains d’entre nous n’y résistent pas), c’est à Chirac et compagnie que nous pensons, entre deux gorgées d’Evian. (…)
Alors, recommencez à boire du Dom Pérignon, goutez de temps en temps autre d’autres fromages que ceux du Wisconsin, et soutenez les Français n’appartenant pas à la caste dominante. (…)
L’article se conclut par une proposition aux "amis Français" : devenir le 51ème état des Etats-Unis. Ce qui est fort aimable mais mérite la même réponse que celle donnée au Traité constitutionnel…
Europe, budget et Turquie : 2 poids, 2 mesures
A la veille du sommet européen, le président de la Commission, Barroso, a exclu toute "révision" des accords déjà conclus en matière d’élargissement : "nous devons nous en tenir aux engagements pris. C’est très clair. Nous n’allons pas proposer de changer les engagements pris. Nous considérons qu’un accord est un accord. Le principe de bonne foi est fondamental dans la vie internationale."
Or, le même Barroso, le même jour, au cours de la même conférence de presse, appelle d’une part le Royaume-Uni à infléchir sa position sur la fameuse ristourne, et qui juge d’autre part qu’il serait "raisonnable", que la France accepte une baisse des dépenses agricoles dans le budget européen. Le Royaume Uni refuse de transiger sur sa ristourne. Or il y a bien eu un accord européen sur le sujet. La France refuse de transiger sur le financement de la PAC. Or il y a bien eu un accord sur le sujet, conclu en 2002, qui fixe impérativement les dépenses agricoles jusqu’à 2013.
Si "un accord est un accord", le "principe de bonne foi" exige que l’on respecte au moins autant les accords conclus à l’intérieur de l’Union européenne que ceux qui ont été conclus avec d’autres pays. Or, en ce qui concerne l’accord avec la Turquie, celui-ci est caduc. Il n’a de valeur que dans le cadre de la Constitution européenne. Barroso veut une "pause" dans la ratification, pour tenter de "sauver" la Constitution, car le risque est trop grand actuellement de voir les non français et néerlandais "contaminer" (sic) d’autres scrutins. Tel est le mépris du commissaire pour les peuples. Le "principe de bonne foi" invoqué par Barroso devrait le conduire à admettre tout simplement que la Constitution est morte.
L’Union européenne fonctionne et va donc continuer de fonctionner selon le traité de Nice, qui définissait les règles de fonctionnement en vue de l’élargissement. D’un élargissement qui limite le nombre des Etats membres à 27 (les deux pays au-delà des 25 étant nommément désignés : la Roumanie et la Bulgarie). La Turquie ne peut donc pas négocier son adhésion dans ce cadre-là . Tant qu’un nouveau traité ne remplacera pas le traité de Nice, il en sera ainsi.