L’avortement à nouveau devant la Cour Supreme
Malgré la force du mouvement pro-vie américain, la loi américaine sur l’avortement est la plus extrême du monde occidental : le principe de base, c’est que dans les 50 états, l’avortement est autorisé du premier au dernier jour de la grossesse, et quelle qu’en soit la raison. Pourquoi ? Parce que la Cour Suprême américaine a arrêté en 1973 qu’il s’agissait d’un "droit constitutionnel", ce qui aurait bien sûr horrifié les rédacteurs de ladite constitution deux siècles plus tôt.
Les états, dépossédés de l’essentiel de leur droit de légiférer sur le sujet, doivent se contenter d’atténuer cet arrêt par des lois périphériques. C’est ce qu’avait fait le New Hampshire, introduisant une loi imposant une simple notification des parents quand une mineure avorte.
C’était encore trop pour le Planning Familial américain, qui a réussi à faire annuler cette loi par une cour fédérale. L’état a fait appel, et la Cour Suprème vient d’accepter de rendre un arrêt (ici, v.o.)
Ce qu’attendent les pro-vie, c’est que la Cour Suprême, par exemple à l’occasion d’une de ces affaires périphériques, revienne sur sa décision de 1973 et rende aux états le droit de restreindre l’avortement. Il y a peu d’espoir que cette fois soit la bonne, mais la décision qu’elle rendra sur ce cas permettra de percevoir les rapports de force parmi les neuf juges de la cour sur le sujet.
18H12: Michel a été plus rapide que moi !
Avortement : le droit à la vie progresse
La Cour suprême fédérale américaine a accepté lundi d’examiner l’appel de l’Etat du New Hampshire (nord-est), qui souhaite rétablir l’obligation d’informer les parents des femmes de moins 18 ans demandant à avorter. Le dossier sera examiné en octobre.
L’Europe, saint Cyrille et saint Méthode
Benoît XVI a reçu ce matin le Président Georgi Parvanov et la Délégation officielle bulgare, venus à Rome pour l’hommage annuel sur la tombe de saint Cyrille, frère de saint Méthode, les apôtres des peuples slaves proclamés le 31 décembre 1980 Co-patrons de l’Europe avec saint Benoît de Nursie.
Le Saint-Père a rappelé que Cyrille et Méthode "ont forgé dans une perspective chrétienne les valeurs humaines et culturelles des bulgares et d’autres peuples slaves. On peut également dire que leur action évangélisatrice a également formé l’Europe, dont la Bulgarie se sent partie prenante. La Bulgarie réalise même qu’elle avis-à -vis des autres pays un devoir particulier, à savoir d’être l’un des ponts entre Occident et Orient".
A l’occasion de le fête des saints Cyrille et Méthode, apôtres des slaves, Benoît XVI a également accueilli M.Vlado Buchkovski, Premier ministre de Macédoine. "Je suis convaincu que la voie pour donner vie à une société vraiment attentive au bien commun est de chercher dans l’Evangile les racines de ces valeurs partagées, comme l’expérience des saints Cyrille et Méthode le montre. C’est l’ardent désir de l’Eglise catholique qui n’a d’autres intérêts que de diffuser et porter le témoignage d’espoir, d’amour et de vie de Jésus Christ qui au cours des siècles a inspiré de nombreux martyrs et confesseurs de la Foi. Je souhaite sincèrement que votre pèlerinage d’aujourd’hui contribue à garder vibrant ces importants idéaux humains et chrétiens de par les nations.(Source :VIS)
Désir d’Europe
Pour le 1er ministre turc, "l’évocation de quelques traits significatifs du mouvement historique dans lequel la République de Turquie est engagée, et du «désir d’Europe» qui anime l’immense majorité de mes concitoyens, devrait suffire à rassurer ceux qui craignent que nous ne puissions partager
pleinement les valeurs et les objectifs de l’Union."
Ben non, cela ne nous rassure pas car ce désir, par le passé, a valu à l’Europe beaucoup de souffrances, de sang versé et de douleurs. Hier, l’Arménie chrétienne a été ravagée par l’ogre turc qui continue à nier son crime. Encore maintenant, la moitié de l’île de Chypre est occupée au mépris de la loi des Nations…
Désir d’Europe ? Désir d’avaler l’Europe…
Légionnaires du Christ : la vérité
Le sous-directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, le père Ciro Benedittini, interrogé par des médias américains, a confirmé un communiqué de la Légion du Christ qui déclarait : « Le Saint Siège a informé récemment la congrégation des Légionnaires du Christ qu’il n’y a aucun procès canonique en cours contre son fondateur, le Père Marcial Maciel, LC, et qu’aucun ne serait engagé. »
Récemment, des moyens de communication (dont le Figaro !) ont diffusé des informations selon lesquelles Mgr Charles J. Scicluna, membre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, serait allé aux Etats-Unis pour rencontrer des accusateurs du père Maciel, en vue d’un possible procès canonique. Cependant, le Vatican a précisé qu’il n’y a pas, et qu’il n’y aura aucun procès.
Le père Maciel a déjà subi dans les années 50 de graves accusations mensongères. Elles ont à l’époque motivé une enquête canonique du Vatican. Un des premiers accusateurs s’était rétracté et avait admis que ces accusations avaient été fabriquées pour salir le père Maciel. Quatre autres anciens légionnaires ont déclaré sous serment qu’ils avaient été abordés pour participer à ces accusations mensongères !
Le communiqué des Légionnaires du Christ conclut en réaffirmant leur engagement à servir l’Eglise et la société dans une fidélité complète à la foi catholique, dans l’obéissance au Souverain Pontife et en étroite union avec leur fondateur. Ils affirment ne garder aucune rancœur contre ceux qui les accusent, et prier pour eux. Ils expriment enfin leur gratitude envers les innombrables personnes de bonne volonté qui, dans les circonstances présentes, leur ont confirmé leur aide et leur estime.
Le “Non” des catholiques nantais
Une Europe qui abolit les Etats-Nations et qui devient du même coup un régime totalitaire, une Europe sans Dieu, voire diabolique et une Europe amorale et immorale : Voici résumées les trois raisons du "non" des jeunes catholiques nantais, groupes très dynamique à en juger par la qualité remarquable de leur site.
Traité non-catholique
Nous ne pouvons voter oui au référendum car ce traité, selon Thierry Bouclier, Docteur en droit, Avocat à la Cour :
– constitutionalise le mariage homosexuel condamné par l’Eglise ;
– viole le principe de subsidiarité défendu par l’Eglise ;
– consacre le libéralisme dénoncé par l’Eglise ;
– méconnaît la vertu de l’Espérance enseignée par l’Eglise ;
– bafoue la nation protégée par l’Eglise ;
– ouvre la porte à la Turquie fermée par l’Eglise.
Différents arguments développés ici.
Texte illisible
Ce traité est illisible : 448 articles, 36 protocoles, 48 déclarations ajoutées, deux volumes de 784 pages et 1,9 kilogramme. Ce texte constitue, par sa forme et son style, une atteinte à l’élégance et au bon goût.
Face à sa complexité, question : si demain un propriétaire veut vous faire signer un bail d’habitation de 3 ans, vous le lirez avant de le signer. Si vous ne comprenez absolument rien aux conditions qu’il pose, le signerez-vous ? Bien sûr que non. Cette attitude sera alors considérée, par tout votre entourage, comme la manifestation de votre intelligence et de votre discernement.
En revanche, avec le traité constitutionnel, il vous est demandé de dire « oui » à un texte devant s’appliquer pour une durée illimitée, c’est-à -dire qui engage votre avenir et celui de vos enfants, qui ne pourra pratiquement pas être révisé puisque la révision nécessite l’unanimité de tous les Etats membres, et qui ne peut être compris que par une toute petite minorité d’initiés.
Mais dans ce cas, si vous refusez de signer, c’est que vous êtes « frileux », « replié sur vous même », que vous faîtes partie de « la France qui a peur », de la population abandonnée « sur le bord de la route ».
Ce que Max Gallo pense de l’Europe des illusionnistes
L’intellectuel de gauche, Max Gallo, qui a commencé au parti communiste, a laissé dans le Figaro du 2 mars, un article choc sur ses raisons de ne pas adhérer au projet européen. Son "non" est catégorique et répond de manière surprenante (!) aux sirènes du "oui" :
"La salle est vide, mais
ils continuent leurs tours de magie devant un peuple européen virtuel. Car
il n’y a pas de peuple européen mais des peuples en Europe, enracinés
dans des histoires nationales, une langue, une culture, des politiques,
attachés à ce qu’on appelle une nation, lieu où s’exerce la
démocratie, où se fonde l’identité, où se manifeste la
souveraineté.
"
"Or l’Europe, sous
couvert de l’existence d’un peuple européen virtuel, déconstruit tout
cela sans parvenir à bâtir autre chose qu’un marché, une
bureaucratie et des chimères qui émasculent les nations, sans donner
la puissance à l’Union".
"Il
suffit, pour démonter ce mécanisme, de regarder les billets de l’euro
et d’analyser le fonctionnement de la monnaie européenne. Sur les billets
ne figure aucun «vrai» monument de l’histoire européenne, alors
que de l’Acropole à Notre-Dame, du pont du Gard au pont de Prague, ils sont
innombrables et sont les témoignages d’une histoire complexe, d’une culture
nationale, d’une foi".
Oui, vous avez bien lu… L’article entier mérite qu’on s’y arrête!
Chantage de l’UOIF
Hier, deux semaines après son départ, l’UOIF (Union des organisations islamiques de France) est revenu siéger au CFCM. La manoeuvre lui a permis de bloquer la nomination du premier aumônier général des prisons musulman et de geler les décisions sur les autres dossiers, avant les élections du 19 juin qui doivent renouveler les représentants du culte. En réalité, l’organisation proche des Frères musulmans joue l’obstruction, en espérant remporter la majorité lors du deuxième mandat et profiter de sa domination pour modeler l’islam de France à sa guise.
Autre nouvelle de l’islamisme dit ‘radical’ (dont Erdogan, 1er ministre turc, a fait partie) avec ce sermon déclarant que "l’ultime étape de l’histoire sera la domination de tous les pays chrétiens sous l’islam"… Autant de tentatives pour favoriser une domination musulmane en Europe.
L’Europe est chrétienne
Le Cardinal Poupard, Président du Conseil pontifical pour la culture, vient encore de le répéter dans une conférence donnée vendredi dernier en Roumanie :
"Aujourd’hui, des pans entiers de l’Europe semblent devenus comme
étrangers à cette Parole de vie. Une multitude d’hommes et de femmes
sont comme emportés loin de Dieu et de l’Église par une culture de
l’indifférence marquée par l’éclipse de Dieu. La Roumanie, l’Allemagne,
la France, l’Espagne, l’Italie, la Pologne, la grande majorité des
Nations européennes a plongé, au long des siècles, ses racines dans la
foi chrétienne" (Chapitre 4)
"Que recouvre l’idée de l’Europe ? Si la question se pose, c’est
qu’elle ne trouve pas de réponse convaincante par sa délimitation dans
un espace géographique. Il s’agit en réalité d’un concept « culturel »,
riche de deux millénaires d’histoire, né d’un processus qui s’origine
fondamentalement dans l’annonce de la foi chrétienne. Certes, l’Europe
est actuellement un ensemble de nations laïques, mais toutes ont un
fondement chrétien même si elles semblent – ou du moins leurs
dirigeants – aujourd’hui l’oublier, voire le nier, au moins le passer
sous silence – aphasie, amnésie, ce qui est du reste un phénomène très
récent." (Chapitre 12)
L’ensemble de la conférence est d’un contenu exceptionnel. Elle est disponible sur Zenit.
Référendum : Modifications sur le site
Pour la dernière semaine avant le référendum, nous mettons à disposition plus de liens accessibles dans la colonne de gauche : tous nos posts sur le sujet, mais également des dossiers, des réfléxions, des documents qui proposent une formation solide et développent tous des arguments solides et convaincants pour un "non" catholique à l’Europe telle qu’elle nous est proposée.
La gifle de Schröder
D’après les résultat officiels provisoires publiés par la Commission électorale à l’issue du scrutin dimanche soir, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) recueille 44,8% des voix et son allié libéral (FDP) 6,2% en Rhénanie du nord-Westphalie contre 37,1% pour le SPD, qui subit une véritable déroute. Les Verts connaissent une érosion avec 6,2%.
Pour le SPD, il s’agit de son plus mauvais résultat dans ce scrutin régional depuis 51 ans. Le chancelier en a aussitôt tiré les conséquences en proposant des législatives anticipées pour l’automne 2005 au lieu du terme normal de septembre 2006. Dans l’immédiat, Gerhard Schröder, qui ne dispose au Bundestag que d’une majorité de quatre sièges, court ainsi le risque de voir des députés de l’aile gauche de son parti lui faire défaut…
Une anticipation de la prochaine déroute gouvernementale le 29 mai en France ? Face à cet échec, Schröder convoque de nouvelles élections, comme Chirac si le non l’emporte…
L’Europe, ses fondements, aujourd’hui et demain
Un ouvrage de l’ex-Cardinal Ratzinger vient de sortir sur l’Europe. "Qu’est-ce que l’Europe ?" C’est par cette question, que Joseph Ratzinger évoque la question européenne aujourd’hui. Le cardinal met le doigt où ça fait mal. Il s’attaque aux puissants : quand l’homme se passe de Dieu, la nouvelle idole se nomme pouvoir, et César se fait Dieu. La déraison politique moderne est là , et l’Europe porte sur sa naissance une responsabilité particulière.
Le devoir de la politique consiste à placer ce pouvoir sous l’égide du droit, explique le cardinal. Mais ce droit, d’où vient-il ? Comment peut-il faire autorité sur les majorités de circonstance ou les constructions politiques déracinées ? C’est précisément en Europe qu’est née le principe de la distinction du pouvoir. Le cardinal met bien en évidence une rupture dans la construction européenne d’aujourd’hui avec l’esprit des Pères fondateurs. À l’origine, il s’agissait de construire une politique fondée sur la raison morale, et sur des "valeurs non inventées", alors que désormais, "ce qui est spécifique à l’Europe semble être clairement la distance prise par rapport à toute tradition éthique et l’unique préoccupation de la rationalité technique avec ses possibilités" (p. 48).
On ne trouvera pas dans ce livre de prises de position pour ou contre le projet de Constitution. Le cardinal précise qu’il n’est "pas habilité pour cela". Mais l’Europe ne retrouvera pas le meilleur de son héritage sans "la minorité active" des chrétiens croyants, qui doivent rétablir la raison en politique, non la rationalité technique, mais l’ouverture à une réalité qui la dépasse.
Retour à Dieu de l’abbé Guérin
On nous communique :
Monsieur l’abbé Jean-Marie Le Gall, Modérateur général de la communauté Saint-Martin,
les prêtres, diacres et séminaristes de la communauté Saint-Martin
ont le douleur de vous faire part du retour vers le Père de
Monseigneur Jean-François Guérin, Fondateur de la communauté Saint-Martin, qui s’est endormi dans la paix du Seigneur le 21 mai 2005, muni des sacrements de l’Eglise.
La messe des funérailles aura lieu le 25 mai à 10h en la cathédrale de Blois, présidée par Mgr de Germiny. Une veillée de prière se tiendra le 24 mai à 21h.
Requiem in pace.
Catholiques : oui ou non ?
A l’image des Français, les catholiques semblent se répartir équitablement entre le oui et le non. Bien entendu chacun votera le 29 mai en conscience.
Il faut distinguer la responsabilité de chacun, institution ecclésiale et compétences des laïcs. On a beaucoup parlé de l’avis de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (Comece), plaidant pour le oui. Une partie de la presse catholique a cru devoir relayer cette prise de position en évoquant " l’appui des évêques catholiques ". Cet avis est à prendre selon sa juste valeur : cet organisme n’a aucune existence canonique, et n’engage donc que lui-même.
Cet avis, très médiatisé car favorable au oui, n’est pas sans influence auprès de nombreux catholiques en France. Par contre, les évêques espagnols, davantage en ligne avec les instructions de Jean Paul II, ont légitimé toutes les options, y compris l’abstention. Pour ce qui concerne l’Église catholique en tant qu’institution, on se reportera au n° 19 d’Ecclesia in Europa : "L’Église n’a pas qualité pour exprimer une préférence en faveur de telle ou telle solution institutionnelle ou constitutionnelle pour l’Europe." Et Jean Paul II précisait dans cette Exhortation apostolique que l’Église sur ce point "veut donc respecter de manière cohérente la légitime autonomie de l’ordre civil".
Pour toutes ces raisons, le Salon Beige invite les catholiques intéressés par ce débat à consulter le site de la Fondation de Service Politique qui met en ligne un article intitulé, "les catholiques peuvent-ils prendre parti ?" et un débat entre Jérôme Vignon et Fr. de Lacoste Lareymondie sur la constitution (avec l’autorisation de l’hebdomadaire Famille chrétienne).
Le Salon Beige vous souhaite un bon dimanche et bonne reflexion.
Dernière ligne droite pour le non
Devant 5000 personnes rassemblées au Palais des Sports, Philippe de Villiers a lancé les derniers arguments qui pourraient convaincre les indécis. «Ce qui va se passer dimanche prochain, c’est un tournant historique», a-t-il affirmé. «Vous devez aller voir vos cousins, vos voisins, vos familles, convaincre pendant toute la semaine». Rassurant ceux qui se laissent impressionner par l’hypothétique isolement de la France tant prédit par les partisans du oui en cas d’une victoire du non, il a notamment déclaré :" le non sera communicatif. Car deux jours après, les Pays-Bas auront dit non, et ensuite les Polonais, les Danois, et peut-être les Suédois, les Luxembourgeois, puis les Anglais. Il n’y aura pas de mouton noir".
Tout le monde ne lit pas Benoît XVI…
Malgré les profondes réflexions de Josef Ratzinger sur la liturgie, des persécutions d’une autre époque persistent. Un lecteur nous informe ainsi de la suspension de la messe en latin dos au peuple à la Chapelle Polonaise de Paris, près de la Madeleine :
"Depuis deux semaines, de vives pressions contre cette messe s’étaient faites sentir, car il s’agissait d’une (messe selon le missel de 1962) et non plus Paul VI latin dos au peuple.
Le recteur de la mission polonaise a tranché hier en INTERDISANT TOUTES AUTRES MESSES QUE PAUL VI FACE AU PEUPLE (…)
L’abbé Le Coq dira donc dimanche à 17H30 la dernière messe à la chapelle polonaise, messe qui avait lieu depuis plusieurs dizaines d’années.
Vous qui êtes attachés à l’application du Motu Proprio, je vous invite tous à VENIR DIMANCHE A LA MESSE DE 17H30, pour vous unir par la prière (…) et montrer votre soutien (…)"
“L’autre enjeu”
La marque du collier de Valeurs actuelles est apparue de manière peu discrète au cours de la campagne référendaire. Mais le magazine sauve l’honneur en fin de campagne en mettant cette semaine le doigt sur l’ "autre enjeu" du traité constitutionnel : le pouvoir d’interprétation exorbitant qui sera mis entre les mains de la Cour de Justice des Communautés Européennes (CJCE) de Luxembourg.
L’hebdomadaire fait remarquer que la Charte des Droits Fondamentaux sera interprêtée par cette Cour. Or le texte de cette charte, s’il interdit explicitement aux états le rétablissement de la peine de mort, par exemple, ou les expulsions groupées d’immigrés, permettra à la cour d’aller beaucoup plus loin si elle le voulait. Les associations d’homosexuels et les associations islamiques en attendent beaucoup…
Un exemple comparable peut faire froid dans le dos : l’hybris qui a progressivement saisi la Cour Suprême américaine dans les dernières décennies, et qui l’a amené à déssaisir le pouvoir politique des questions sociétales les plus brûlantes. A partir d’interprétations fantaisistes de la Constitution fédérale, elle a ainsi légalisé l’avortement en 1973, balayant les lois des 50 états dans ce domaine.
Quelle est donc cette Cour à laquelle nous confierions ce même pouvoir exorbitant ? Elle est composée de 25 juges (un par état-membre), nommés pour six ans renouvelables, prenant leurs décisions à la majorité. Mais qui les connaît ? Peu de monde, et pas seulement dans le grand public : comme le remarquait déjà en 2003 cette étude (en anglais, pdf),
Etant donné que les décisions de la CJCE influencent la politique dans un nombre de domaines étendu, il est surprenant que la manière dont la CJCE prend ses décisions ait fait l’objet de si peu de recherche.
Le juge français à cette cour s’appelle Jean-Pierre Puissochet. Vous connaissiez ? Moi non plus. Sur Google, il n’est référencé qu’une centaine de fois. Mais si le traité constitutionnel est adopté, c’est peut-être lui qui décidera de la légalisation du mariage homosexuel dans l’ensemble de l’Europe.