Identité et immigration
Aymeric Chauprade vient de signer une tribune sur le site de l’Institut St Thomas More sur "l’immigration extra-européenne” répondant point par point, et de manière très critique, au “livre vert” publié en janvier par la Commission européenne pronant cette immigration pour assurer, soit-disant, la puissance économique de l’Europe.
Cette immigration vient en fait détruire l’identité chrétienne et la culture gréco-latine de l’Europe, consacrant à plus ou moins long terme la disparition de l’Europe. Or, elle ne sera une réalité de puissance qu’à la condition – nécessaire mais non suffisante – qu’elle ait une identité commune et affirmée. Le rappel de l’héritage chrétien de l’Europe par les deux derniers papes n’est pas un vain mot ni un caprice : cet héritage est à la source de cette identité, laquelle est constitutive de la puissance (politique, économique, etc.) de l’Europe.
Le seul quotidien
… à consacrer un reportage photo, dans son numéro de demain, aux pélerinages de Chartres, et à reproduire des extraits du sermon de Dom Louis-Marie, c’est Présent.
Le quotidien évoque aussi dans ce numéro ses difficultés financières :
"N’espérez pas pouvoir vous rabattre sur Le Figaro si Présent disparaît. Le journal de la "droite" rassurait aujourd’hui ses lecteurs sur la pérennité du "droit à l’avortement" que d’aucuns jugent menacé par le traité constitutionnel. Il éditorialisait sur le manque de "solidarité" de ceux qui ont chomé le lundi de Pentecôte. Et le Figaro Madame s’extasiait sur l’essor des sex-shops de luxe au féminin en France. Faites votre choix !"
Le 30 mai au matin
… en cas de "non" français au référendum de la veille, que se passera-t-il ? Libé étudie la question. Désolé, M. Raffarin : ni fleuve de sang, ni pluie de grenouilles.
Pour le quotidien, une renégociation aurait lieu à terme. La difficulté, pour les dirigeants européens, sera alors d’identifier "les raisons du rejet", "tant elles sont multiples." C’est vrai : autant le "non" qui se profile aux Pays-Bas sera facile à interpréter (Turquie, euro), autant le "non" français est en partie contradictoire. Mais si le "non" de droite français parvient à gagner en visibilité en fin de campagne (samedi, Villiers tient meeting) et le soir d’une éventuelle victoire, on pourra espérer que le message des peuples sur la question turque soit entendu.
Matériau humain
Dans la descente aux enfers bioéthique, on vient de descendre deux marches de plus. En Corée du Sud, 31 embryons humains clonés ont été "fabriqués." Le généticien Axel Kahn trouve que c’est "une avancée considérable." Au même moment, on apprend la création en Grande-Bretagne des premiers embryons humains clonés en Europe.
On cherche à nous rassurer en parlant de contrôles éthiques, ou de la distinction entre clonage scientifique, clonage thérapeutique, clonage reproductif. Il faudrait d’abord nous expliquer en quoi produire un être humain cloné dans le but de le tuer et de s’en servir comme matériau serait moins immoral que le clonage reproductif.
Pour garder les idées claires, Genethique.org propose un excellent dossier sur le sujet.
Rendons justice à Christine Boutin : c’est la seule personnalité politique, à notre connaissance, à dénoncer la position viciée de la constitution européenne sur le clonage, et à en faire une des raisons centrales de son "non" au référendum.
Chirac : dernier dinosaure de l’Europe ?
D’après Newsweek, la France serait dirigée par un dinosaure du nom de Jacques Chirac. Au delà d’un ton légèrement ironique et critique à l’encontre de la France, "dont le taux de chômage des moins de 25 ans dépasse 23 %", cet article a le mérite d’énoncer quelques vérités cinglantes notamment sur la fibre européenne de notre président : " (…) même les plus ardents défenseurs de l’Europe ne lui font pas confiance. Ils considèrent son recours au référendum comme un mauvais calcul, uniquement destiné à entretenir sa popularité " ou encore "(…) le peuple français est las de son va-et-vient idéologique et se montre de plus en plus méfiant quant à ses promesses".
Les conséquences du non
Titulaire de la Chaire Jean Monnet de l’Université de Limoges et spécialiste du droit communautaire, Jean Louis Clergerie a écrit en collaboration avec Gilbert Wasserman « les Conséquences du" non " aux Editions d’Organisation. Dans cet entretien, il répond de manière très claire et sans agiter de chiffon rouge démagogique.
Extraits : " mais il constitue aussi un traité d’un type nouveau, qui a en effet vocation à tenir lieu de Constitution pour l’Union européenne et donc à engager celle-ci encore un peu plus dans un processus fédéral."
" Ce n’est pas la première fois que la France dit « non » à un Traité européen. Les Français ont déjà dit « non » en 1954 au Traité de la CED.(…) Quand on lit la presse de cette époque, on se rend compte que déjà certains responsables politiques annonçaient la fin de la construction européenne !"
" Un « non » de la France serait vraisemblablement à l’origine d’une crise en Europe, mais certainement pas d’une crise durable. Il pourrait même tout au contraire lui donner un nouvel élan. Il est frappant de voir qu’aujourd’hui la plupart des défenseurs du « non » sont aussi de fervents européens."
"Il est donc très malhonnête intellectuellement d’assimiler le « non » à la Constitution à un « non » à la construction européenne. Il serait donc beaucoup plus juste de dire que c’est la crise de l’Europe qui est à l’origine de la montée du « non », plutôt que l’inverse."
Tiens, tiens
L’écrivain Paulo Coelho se dit catholique, et s’il dit quelques bêtises prévisibles, il déclare aussi que "la foi suppose une discipline. Quand je dis ‘je suis catholique’, j’entends que je respecte une doctrine bien précise."
Star Wars : les fines allusions de Lucas
Toujours dans la catégorie "le saviez-vous ?" : le réalisateur de la Guerre des Etoiles n’a pas pu s’empêcher de semer des allusions "de gauche" dans ses films. Exemples :
– Le personnage sur la photo à gauche (un "méchant") s’appelle Nute Gunray. Les fines allusions ? Newt (prononcer Nute) Gingrich est un homme politique de droite américain, et "Gunray" est, phonétiquement, Reagan à l’envers.
– Dans le nouvel épisode, les attaques implicites contre Bush sont encore plus claires.
Rien de bien grave en soi, mais ce genre de clin d’oeil contribue à créer dans la culture populaire,allusion après allusion, une atmosphère métapolitique hostile aux idées et aux hommes politiques de droite.
Star Wars Episode III
L’arrivée de La revanche des Siths au cinéma a, comme c’était prévisible, un succès énorme. Néanmoins, derrière cet engouement pour la Guerre des Etoiles, on peut justement noter la signification spirituelle de cette saga, qui, par la science-fiction, est certainement une parabole de la lutte entre le Bien et le Mal.
En voici une analyse intéressante : le thème de Starwars fait référence à l’éternel combat entre le Bien et le Mal, deux entités personnifiées et influentes qui suscitent et mènent les êtres à prendre part à la lutte. Mais il faut bien comprendre que le combat est dans les étoiles, c’est à dire, en extrapolant, que les étoiles sont les esprits humains, ces lumières individuelles…
Mais tout le monde n’est pas d’accord sur cette inspiration judéo-chrétienne, qui serait plus mythologique, voire à la limite du New-Age. Il est certain qu’il n’est pas d’inspiration catholique comme l’est Le Seigneur de anneaux, mais il est évident qu’il reste un objet de réflexion sur les rapports entre le bien et le mal.
C’est l’occasion aussi de se demander ce qui fait un bon film.
Suite du textile chinois
Mercredi, les Américains ont imposé des quotas limitant la hausse des importations chinoises à 7,5% par an. Ils s’appliquent aux chemises pour homme et garçon en coton et en fibres synthétiques, aux pantalons pour homme en fibres synthétiques, aux chemises et chemisiers en fibres synthétiques et au fil de coton peigné. Vendredi dernier, des restrictions similaires avaient été imposées sur les importations de pantalons en coton, de chemises en coton et de sous-vêtements en provenance de Chine.
Et pendant ce temps, l’Europe des 25, 27, 32, …, palabre et se divise…
Le Pape Benoît insiste
Le pape Benoît XVI a souligné la "contribution décisive du christianisme" à l’Europe et a plaidé pour le "dialogue entre les cultures", en recevant jeudi l’ambassadeur de Macédoine. Devant l’ambassadeur, le pape a aussi estimé que la Macédoine, par ses "traditions" et sa "culture", "appartient à l’esprit qui imprègne le continent" européen.
"Mais l’entrée dans la communauté européenne ne doit pas être comprise simplement comme une panacée aux problèmes économiques", a ajouté le pape. L’Europe "manquerait de substance si elle se réduisait à ses seules dimensions géographiques et économiques", a-t-il ajouté en citant Jean Paul II.
Benoît XVI a souhaité que l’organisation des sociétés de chaque Etat membre de l’Union européenne "se réclame avec créativité de l’esprit de l’Europe, acquis à travers la contribution décisive du christianisme par l’affirmation de la dignité transcendante de la personne humaine et des valeurs de la raison, la liberté, la démocratie et l’Etat constitutionnel".
Internet et la liberté de l’information
Avec internet, l’information est accessible à tous et "la toile" fait office de contre-pouvoir médiatique croissant, dont le blog est un aspect. Si, avec Le Salon Beige, nous l’avons bien compris, les dictateurs chinois ont également bien perçu le danger pour eux.
En Chine, les points d’accès à Internet surveillent et filtrent l’information politique. Les sites web d’outre-mer sont bloqués, les contenus sont filtrés, le courrier électronique et les cybercafés sont surveillés… Pire, plutôt que d’ouvrir une nouvelle ère de liberté, Internet a permis aux autorités chinoises de perfectionner leur contrôle.
La Chine est le seul pays au monde à avoir inscrit dans sa législation le concept de "crime politique sur le web" (la publication d’articles et les prises de position sur le web peuvent entraîner l’emprisonnement). Aujourd’hui, plus de 100 intellectuels ont été emprisonnés pour cette raison. L’espérance de vie d’un serveur mandataire en Chine est de 30 minutes et 17 000 cybercafés ont été fermés ! La technologie de filtrage en ligne est capable d’intercepter et de bloquer les courriels de 80 millions d’internautes en Chine.
Bien que la couverture de la Chine se soit étendue, la capacité du Parti communiste à la censurer s’est accrue plus rapidement grâce aux technologies occidentales. La communication est bourrée de pièges : la police d’Internet surveille chaque mot saisi à l’écran. Les accès au net sont en effet gardés par des pare-feu intégrés à des serveurs mandataires, plus impénétrables que le Mur de Berlin. Le 15 avril, un projet de 800 M$ pour établir un système numérique automatique de police publique a été lancé avec l’aide de logiciels occidentaux (Nortel, Cisco et Sun Microsystems), faisant de l’Occident le complice de la plus grande dictature communiste au monde.
Constitution et avortement
Il faut que les chose soient bien claires pour un catholique qui hésite encore à voter non : le projet de constitution européenne protège le droit à l’avortement.
Simone Veil, s’est exprimée dans le Nouvel Observateur à ce sujet. Pour elle, "l’article en question (article II-62) dit exactement "toute personne a droit à la vie" (…) dans la loi française, l’embryon n’étant pas considéré comme une "personne", le "droit à la vie" ne saurait lui être appliqué (…) reconnaître le fœtus comme une personne serait incompatible avec la loi française sur l’IVG (…) Toute la jurisprudence européenne confirme cette interprétation. Et les pressions qui peuvent s’exercer (comme celles des églises, chrétiennes et musulmanes (…) n’y changeront rien. Je n’ai aucun doute là-dessus."
On ne peut pas être plus cynique. Que les défenseurs de la vie et en particulier les catholiques ne se trompent pas le 29 mai. Voir aussi ici.
Impartialité des médias, vraiment ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : mercredi 18 mai, le CSA a rendu public les relevés pour la période du 4 avril au 13 mai concernant les interventions à la télévision : 57 % pour le oui, 43 % pour le non. D’autres calculs étendus à l’audiovisuel sont encore plus marquants : 71 % pour le oui, 29 % pour le non entre le 1er janvier et le 31 mars. Lire ici l’article du Monde.
Les médias institutionnels ne jouent pas le jeu de la démocratie et c’est pourquoi les blogs existent. N’hésitez pas à faire connaître le Salon Beige autour de vous pour faire gagner le NON ou tout simplement par objectivité.
Deux arguments du Non
Parmi les 19 arguments développés par Thibaud de La Hosseraye, il convient d’en citer deux majeurs :
"12/ La dénonciation d’un prétendu débat « franco-français » présuppose que la France devrait penser à l’Europe en faisant abstraction de la France : elle relève d’une conception de l’Europe fondée sur le déni de la réalité nationale, en particulier française. On ne construit pas l’Union avec un ou plusieurs autres sur la détestation de soi, c’est-à-dire en se mettant soi-même entre parenthèses ou en réduisant le poids de sa Nation à celui d’un "pois chiche dans une couscoussière". Il semble pourtant qu’il y ait souvent beaucoup de détestation de soi dans la passion supra-nationaliste : c’est une disposition psychologique dangereuse et qui devrait rappeler à certains de très mauvais souvenirs.
14/ Cette Constitution est aussi la négation même de l’Europe comme entité politique distinctive et indépendante. Elle en fait une Euramérique liée tout entière à ceux de ses Etats qui sont liés à l’OTAN –et constitutivement, or il était d’autant moins nécessaire de graver ce lien temporaire dans le marbre d’une Constitution qu’elle requiert l’unanimité pour toute politique de défense et de sécurité de l’Union. Cela revient donc à s’appuyer sur l’implication actuelle de certains Etats dans l’OTAN pour préciser la nécessité normative et définitive d’une subordination de l’Europe tout entière à l’OTAN, y compris dans l’hypothèse où tel ou tel de ses Etats, voire leur totalité, voudraient se dégager de l’OTAN en vue d’un engagement prioritairement européen ! Cette Constitution interdit cette possibilité en plaçant l’Europe tout entière sous l’égide de l’OTAN. C’est la négation même de l’affirmation du principe gaulliste : l’Europe sera européenne ou elle ne sera pas."
Deux arguments qui montrent que cette Constitution nie l’identité de la France ET de l’Europe !
Le retournement
Thibaud de La Hosseraye, 28 ans de formation à la fois commerciale (HEC, spécialisation « Europe ») et philosophique (D.E.A), avait été recruté en décembre 2004 par le club Dialogue & Initiative (laboratoire d’idées du courant de pensée de Jean-Pierre Raffarin) pour participer bénévolement à leurs travaux.
Ayant intégré la Commission Europe, la réflexion de fond portant initialement sur le contenu de l’identité européenne, s’est engagée dans la campagne référendaire. Dès janvier 2005, il n’a plus été question de réfléchir posément à la définition de « la meilleure Europe possible », il était malgré lui activement mobilisé pour produire des argumentaires en faveur du Oui.
Mais lors d’une réunions, M. de La Hosseraye a été troublé d’entendre le participant le plus autorisé énoncer sur le ton de l’évidence que « comme on ne peut pas contrer les arguments du Non, il faut le discréditer, le ringardiser »…. sans que cela ne soulève la moindre vague de protestation chez les participants.
C’est pourquoi, la prise en compte de ce caractère irrationnel du soutien au projet de Constitution l’a enjoint à un surcroît d’exigence intellectuelle : puisque les arguments d’autorité en faveur de la Constitution ne paraissaient plus recevables, parasités qu’ils étaient par des calculs personnels, il ne pouvait désormais prendre appui que sur des arguments dûment fondés en raison. Or en revenant au texte, rien qu’au texte, il a été intrigué par son caractère disparate, mêlant curieusement dispositions institutionnelles et prescriptions de politique économique qui n’ont a priori rien à faire dans une Constitution.
De fil en aiguille, ce partisan du Oui a décidé de voter Non et expose 19 arguments sur son site internet.
La gargouille Dark Vador
Le saviez-vous ? Parmi les gargouilles de la très oecuménique "cathédrale nationale" anglicane de Washington, construite dans le style néo-gothique et terminée en 1990, on en compte une représentant le personnage de la Guerre des Etoiles, dont un épisode sort aujourd’hui (ici, pdf.)
Sans vouloir jouer les rabat-joie, j’ai l’impression que ce clin d’oeil plaisant révèle la difficulté qu’ont les anglicans à prendre au sérieux la question du Mal, puisqu’ils vont en chercher un symbole dans un personnage fictif peu consistant. Il y a une ironie postmoderne un peu sinistre derrière ce choix.
Scooby, Raffarin me fait peur !
C’est tout juste si Raffarin ne promet pas les dix plaies d’Egypte si le "non" l’emporte : c’est une "crise politique qui se traduirait par de longs mois de crise économique" qui viendra punir les Français !
Et le même jour, l’impayable Giscard déclare que "la technique des adversaires de la constitution, c’est de faire peur." Cherchez l’erreur… ou la "raffarinade de trop."
Henri Tincq, champion du progressisme
Pour Henri Tincq, la réélection de George Bush, en novembre 2004, et l’accession au trône de Pierre de Benoît XVI ont bien des points communs :
– les deux hommes partagent la même analyse du déclin des valeurs morales en Occident et des dérives de la modernité laïque contre lesquelles aucun compromis ne saurait être toléré ;
– L’alliance - sur des valeurs morales – entre les catholiques et les protestants a été l’une des clés du succès de George Bush : des cardinaux et des évêques, (parmi lesquels le nouveau préfet de la doctrine de la foi, William Levada), avaient affirmé que voter Kerry était un "péché" . Et George Bush, protestant, s’était montré le meilleur défenseur du Vatican, en militant contre l’avortement, l’euthanasie, les recherches sur les cellules souches d’embryons, et en étant hostile à toute forme de mariage homosexuel. Il a même repris à son compte, lors d’un duel télévisé, les mots si chers à Jean Paul II de "culture de la vie" !
– Selon George Weigel, biographe américain de Jean Paul II et intellectuel catholique très écouté aux Etats-Unis, le "projet progressiste" est mort dans l’Eglise avec l’élection de BenoîtXVI, "non pas tant parce qu’il était pernicieux, mais parce qu’il posait une question qui n’intéresse plus personne : quel est le minimum auquel je puis croire ? Quel est le minimum que j’ai à faire si je veux rester catholique ?"
Henri Tincq, en excellent progressiste, en conclu que les protestants évangéliques américains ont les même conceptions "intégristes" que le nouveau Pape. Nous ne partageons pas cette analyse binaire (pour ne pas dire marxiste) : Georges Bush a certainement compris (au-delà des calculs électoraux certains), plus que nos dirigeants européens, l’importance de la culture de vie et de la morale dans la politique, que ce soit en termes économiques, patriotiques, culturels, éducatifs, etc.
Promouvoir la famille et la morale permet d’avoir un pays en bonne santé (éducation, transmission des valeurs, baisse de la délinquance, croissance économique, valeurs patriotiques, etc.). Nos intellectuels européens devraient analyser l’étrange coïncidence entre la fin des "trentes glorieuses" et la dépénalisation de l’avortement, entre l’incapacité de nos pays à croître et le vieillissement de la population, tandis que les natalités chinoise et indienne explosent accompagnant ainsi leur formidable croissance économique. Les deux faits sont liés, la morale a sa place dans le bien commun, c’est un fait quasi-mathématique.
La morale n’est pas une question d’ordre privée, elle a son incidence dans la vie politique. C’est pourquoi elle ne peut être soumise à des "majorités de circonstances" mais, comme le rappelait le Cal Ratzinger, la morale fait partie des fondements prépolitiques l’Etat, qu’on ne peut remettre en cause sans risquer d’ébranler cet Etat, voire de le faire disparaître. Et c’est bien ce qui se passe pour la France.
Un ministre anonyme
…, cité lui aussi par Profession Politique, estime qu’ "il est clair que l’année prochaine on ne se focalisera plus sur le lundi de Pentecôte. La journée de solidarité sera prise pendant l’année."
Si le gouvernement veut vraiment désamorcer cette question, et éviter un mouvement de mécontentement à la Pentecôte 2006, il suffit qu’il ne convoque pas les élèves à l’école ce jour-là. C’est tout naturellement alors que les salariés demanderont ce jour au titre des RTT.
Et puisque l’heure est aux bilans, Etienne Neuville, secrétaire général des Amis du Lundi, dresse le sien.