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« C’est Dieu seul qui a empêché l’impensable de se produire »

Message de Donald Trump :

Merci à tous pour vos pensées et vos prières hier, car c’est Dieu seul qui a empêché l’impensable de se produire. Nous n’aurons PAS PEUR, mais resterons résilients dans notre foi et provocants face à la méchanceté. Notre amour va aux autres victimes et à leurs familles. Nous prions pour le rétablissement de ceux qui ont été blessés et gardons dans nos cÅ“urs la mémoire du citoyen qui a été si horriblement tué. En ce moment, il est plus important que jamais que nous soyons unis et montrions notre véritable caractère en tant qu’Américains, en restant forts et déterminés et en ne permettant pas au mal de gagner. J’aime vraiment notre pays, je vous aime tous, et j’ai hâte de parler à notre grande nation cette semaine depuis le Wisconsin.

JO : redonner une âme au sport

Aymeric Pourbaix et Véronique Jacquier reçoivent :

  • Père Jason NIOKA, prêtre pour le diocèse de Meaux
  • Arnaud Bouthéon
  • Charles TYLDESLEY, professeur de sport à l’Académie de Liesse

Terre de missions : la famille Martin, “une PME familiale de la sainteté”

Le 14 juillet, Terre de missions reçoit Yann Gourtay, docteur en histoire et archiviste de l’ordre du Carmel. Ce dernier vient de publier “L’autre ouragan de gloire” (Ed du Carmel), sa thèse dédiée à Pauline Martin, soeur aînée de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Pauline Martin fut doublement la “mère de substitution” de sainte Thérèse: d’abord parce qu’elle fut choisie par la future sainte comme sa mère lorsqu’elles devinrent orphelines, et ensuite parce qu’elle accueillit sa jeune soeur au carmel de Lisieux.

Puis Guillaume de Thieulloy présente quelques pistes de lecture pour l’été:

  • “La doctrine sociale de l’Eglise” de l’abbé Charles Maignen (Chiré),
  • “Enquête sur la dysphorie de genre” de Pauline Quillon (Mame),
  • “La société traditionnelle et ses ennemis” de Jose Miguel Gambra (Ed du Drapeau blanc)
  • “Conseils d’un prêtre pour un temps troublé” de l’abbé Jean-Paul André (Via Romana).

 

Les Belles figures de l’Histoire : saint Louis

Aymeric Pourbaix reçoit Pauline de VENÇAY, auteur de «Saint Louis» :

Diffusion des messes du 15 août

Tandis que C8 diffusera en direct la messe célébrée à Lourdes, CNews diffusera celle célébrée en l’abbaye bénédictine de La Garde, près d’Agen.

Tentative d’assassinat contre Donald Trump

Donald Trump a été évacué samedi d’un meeting de campagne dans la commune rurale de Butler, en Pennsylvanie. Des détonations ont été entendues. Il avait l’oreille en sang.

Les services secrets des États-Unis publient une déclaration officielle et confirment que Donald Trump a survécu à une tentative d’assassinat.

“Les services secrets ont mis en Å“uvre des mesures de protection et l’ancien président est en sécurité. Il s’agit désormais d’une enquête active des services secrets et de plus amples informations seront publiées dès qu’elles seront disponibles.”

Huitième dimanche après la Pentecôte : “Faites-vous des amis avec les richesses injustes”

Nous remercions l’association Una Voce de nous autoriser à publier des extraits des excellents commentaires des cinq pièces grégoriennes du dimanche ou de la fête à venir.
Vous aurez la totalité des textes sur le site et nous ne pouvons que vous encourager à vous abonner à la newsletter hebdomadaire en cochant dans la case adéquate sur la page d’accueil.

Les chants du propre de la messe du huitième dimanche après la Pentecôte sont à nouveau tous extraits du livre des psaumes, et nous allons trouver comme le dimanche précédent à l’Introït et à l’Alléluia un psaume de louange et d’action de grâces au Seigneur pour tous les bienfaits dont il nous a comblés. Dimanche dernier c’était le psaume 46, et aujourd’hui le psaume 47 qui lui fait suite, et qui est encore une acclamation triomphale, accompagnant l’entrée de l’arche d’alliance dans la cité sainte de Jérusalem…

Introït : Suscepimus

L’Introït est le même que celui du 2 février, fête de la Présentation de l’Enfant Jésus au temple (ou de la Purification de la Sainte Vierge, ou de la Chandeleur) ; ce jour-là l’entrée de l’Arche d’Alliance, présence symbolique de Dieu, préfigure l’entrée réelle de Dieu dans son temple en la personne d’un petit enfant. En ce temps après la Pentecôte, qui représente la vie de l’église sur la terre, nous remercions le Seigneur pour toutes les grâces reçues chaque fois que nous entrons dans une église

Suscepimus, Deus, misericordiam tuam in medio templi tui. Secundum nomen tuum, Deus, ita et laus tua in fines terræ, justitia plena est dextera tua.
Dieu nous avons reçu votre miséricorde au milieu de votre temple. Comme votre nom, votre louange est répandue jusqu’aux extrémités de la terre, car votre main droite est pleine de justice.

Nous trouvons déjà dans ce texte un thème qui reviendra souvent dans les derniers dimanches après la Pentecôte, celui des deux attributs divins qui se complètent : la justice, perfection de la volonté divine, que nous acclamons, et la miséricorde, pour laquelle nous rendons grâces.

La mélodie est vraiment celle d’un chant d’action de grâces. Elle s’élève dès le début en un grand élan plein d’enthousiasme, puis elle s’élève encore plus haut dans la deuxième phrase jusqu’à l’extrême aigu sur le mot nomen, le nom de Dieu, dont la louange s’étend jusqu’aux extrémités de la terre. Puis cet enthousiasme se calme peu à peu et la dernière phrase se fait plus calme et plus intérieure, s’inclinant avec recueillement devant la justice divine.

Cet Introït est accompagné par le premier verset du psaume 47, que nous retrouverons dans l’Alléluia :

Magnus Dominus et laudabilis nimis in civitate Dei nostri, in monte sancto ejus.
Le Seigneur est grand et très digne de louange, dans la cité de notre Dieu, sur sa montagne sainte (c’est-à-dire Jérusalem).

Graduel : Esto mihi

Entre les acclamations triomphales de l’Introït et de l’Alléluia, tirés l’un et l’autre du psaume 47, le Graduel du huitième dimanche après la Pentecôte constitue une pause de prière confiante et d’abandon à la divine Providence. Nous y retrouvons le psaume 30, qui revient souvent dans la liturgie : c’était déjà celui de la Communion de dimanche dernier et de l’Alléluia du dimanche précédent ; la deuxième partie de ce Graduel reprend d’ailleurs le premier verset du psaume, par lequel commençait cet Alléluia. Quant à la première partie, nous en avons déjà trouvé le texte dans l’Introït du dimanche de la Quinquagésime :

Esto mihi in Deum protectorem et in locum refugii, ut salvum me facias. Deus, in te speravi, Domine non confundar in æternum.
Soyez pour moi un Dieu protecteur et un lieu de refuge pour me sauver. Mon Dieu, j’espère en vous, Seigneur je ne serai pas confondu à jamais.

Le texte est le même que celui de l’Introït de la Quinquagésime. La mélodie était simple et légère et est évidemment très différente en ce dimanche : ici on retrouve des formules habituelles aux Graduels beaucoup plus ornées, avec de grandes vocalises. Le début se tient dans le grave, plein de calme et de paix, puis la mélodie s’élève en un bel élan sur le mot : facias. La deuxième partie est plus courte, et ne comporte pas de vocalise très développée, seulement deux formules bien connues, qui s’adaptent parfaitement au texte dans une ambiance d’assurance joyeuse.

Alléluia : Magnus Dominus

Nous retrouvons dans l’Alléluia du huitième dimanche après la Pentecôte le psaume 47 d’où était tiré l’Introït, et nous avons ici le premier verset du psaume, comme c’est presque toujours le cas, nous l’avons remarqué les dimanches précédents, pour les Alléluias de ce temps liturgique.

Magnus Dominus et laudabilis valde in civitate Dei, in monte sancto ejus.
Le Seigneur est grand et très digne de louange dans la cité de Dieu, sur sa montagne sainte.

La cité de Dieu sur sa montagne sainte, c’est Jérusalem, nous l’avons dit à propos du verset de l’Introït. Cette acclamation accompagnait l’entrée de l’arche d’alliance, présence symbolique de Dieu. Nous devons la faire notre chaque fois que nous entrons dans une Église, où Dieu est réellement présent, en nous prosternant devant sa majesté : le Seigneur est grand…

La mélodie est vraiment celle d’une acclamation, avec une jubilation et un enthousiasme extraordinaire ; sa légèreté et son rythme très allant l’ont fait comparer à une danse.

Offertoire : Populum humilem

Le chant de l’Offertoire du huitième dimanche après la Pentecôte s’harmonise bien avec les prières que le prêtre récite à ce moment de la messe, présentant son offrande in spiritu humilitatis. Le texte est tiré du psaume 17, que nous avons déjà trouvé à la Communion du quatrième dimanche ; c’est un cantique d’action de grâces de David, délivré d’un grand péril, et remerciant le Seigneur d’avoir protégé sa faiblesse, et d’avoir abattu les orgueilleux qui ne comptaient que sur leur force :

Populum humilem salvum facies, Domine, et oculos superborum humiliabis : quoniam quis Deus præter te Domine ?
Seigneur, vous sauvez le peuple qui s’abaisse, et vous abaissez les yeux des orgueilleux, car qui est Dieu si ce n’est vous, Seigneur ?

Ces derniers mots rappellent le cri de saint Michel Quis ut Deus ? Qui est comme Dieu ? La mélodie exprime admirablement cette humble soumission à la toute puissance divine, cette adoration reconnaissante. Elle commence calmement, puis s’élève en un grand élan de ferveur sur les mots salvum facies, et continue ensuite par des ondulations très expressives ; on remarquera la descente finale sur le mot Domine, où l’on s’incline profondément devant le nom du Seigneur par un motif répété trois fois.

Communion : Gustate et videte

Le texte de l’antienne de Communion du huitième dimanche après la Pentecôte est tiré du psaume 33, qui revient souvent en ce temps liturgique : nous l’avions déjà trouvé au Graduel du septième dimanche. De plus on le chantait dans les premiers siècles tous les dimanches au moment de la Communion, et c’est probablement à cause du verset que nous chantons aujourd’hui qu’il avait été choisi. Le Graduel de dimanche dernier unissait deux grandes étapes de la vie spirituelle, la crainte de Dieu et l’illumination ; nous arrivons avec le texte de cette Communion au sommet de la vie spirituelle, la sagesse. Ce mot vient du latin sapere qui veut dire goûter, et c’est justement de goûter qu’il s’agit ici :

Gustate et videte, quoniam suavis est Dominus, beatus vir qui sperat in eo.
Goûtez et voyez comme le Seigneur est doux : heureux l’homme qui met en lui son espérance.

Goûter, c’est dans l’ordre des sens le mode de connaissance le plus profond et le plus intime. La sagesse nous fait goûter la douceur de l’amour divin en nous unissant à lui cœur à cœur ; elle nous prépare à la vision béatifique : gustate et videte, et c’est ce bonheur éternel qui est l’objet de la vertu d’espérance.

La mélodie exprime bien ce mouvement par l’élan de l’intonation vers le mot videte, sommet de la pièce, toute la suite se déroulant en une douce ondulation contemplative. Il n’est pas besoin de souligner à quel point ce chant convient au moment de la Communion.

Le compositeur écossais Sir James MacMillan lance une pétition en faveur de la messe traditionnelle

Sir James MacMillan, le compositeur écossais qui a été le fer de lance d’une lettre ouverte du 3 juillet au Times signée par des catholiques et des non-catholiques de la vie publique pour mettre fin à l’interdiction de la messe traditionnelle, a transformé cette lettre en une pétition que tous peuvent signer ici. 

Je m’appelle Sir James MacMillan. Je suis un compositeur écossais qui, avec beaucoup d’autres personnalités du monde des arts et de la vie publique, a écrit au Times le 3 juillet pour demander au Vatican de mettre fin à sa récente politique d’interdiction de l’ancienne messe traditionnelle en latin dans les paroisses catholiques du monde entier.

Parmi les signataires figurent Bianca Jagger, militante des droits de l’homme, Dame Kiri Te Kanawa, Lord Lloyd-Webber et Sir András Schiff, musiciens, Tom Holland et A.N. Wilson, historiens, Tristram Hunt, directeur du Victoria and Albert Museum, Lord Stirrup, ancien chef d’état-major de la défense, et Sir Paul Smith, créateur de mode.

Certains d’entre eux sont catholiques, mais beaucoup sont non-catholiques et parmi eux se trouvent des non-croyants. Nous reconnaissons tous que, pour citer la lettre, la destruction de la messe latine traditionnelle serait “un acte inutile et insensible dans un monde où l’histoire peut trop facilement tomber dans l’oubli”.

Selon des informations persistantes en provenance de Rome, le Vatican, qui a déjà fortement restreint l’accès à la messe en latin, envisage ce qui équivaudrait à une interdiction mondiale formelle de sa célébration dans les paroisses ordinaires.

Cette pétition, tout comme la lettre du Times, est entièrement Å“cuménique et apolitique. Quelles que soient vos convictions, je vous invite à la signer en signe de soutien aux catholiques qui ont trouvé un réconfort spirituel dans l’ancienne messe en latin et qui, à l’heure où les minorités religieuses sont harcelées dans le monde entier, risquent d’être contraints de renier leur précieux héritage. Les messages de soutien doivent rester respectueux, car cette pétition ne remet en aucun cas en cause l’autorité du pape François et toute attaque à son encontre nuirait à notre cause.

Oui, on peut encore créer des oratorio liturgiques en 2024!

On nous signale la création par le compositeur Olivier Probst d’une Passion, un oratorio liturgique baroque inspiré notamment du style de Haendel – et un bel hommage à Notre Seigneur Jésus-Christ:

David van Hemelryck reprend son tour des plages pour réclamer la destitution de Macron

Nos lecteurs connaissent David van Hemelryck, le jeune pilote qui avait fait le tour des plages de France au moment de la loi Taubira avec une banderole “Hollande démission”. Nous avions parlé de son nouveau tour des plages avec la banderole “Destitution” (voir par exemple ici ou là). La météo enfin clémente de ce mois de juillet lui donne l’occasion de redécoller avec la même banderole… et le même étonnement des journalistes. Ainsi le “Télégramme de Brest” évoquait-il récemment “Une banderole revendicative dans le ciel breton”. On sait que sa démarche avait causé à David van Hemelryck quelques problèmes avec la maréchaussée mais, comme le précise le “Télégramme”:

Aujourd’hui la loi Climat et résilience interdit depuis le 1er janvier 2022, la publicité diffusée au moyen d’une banderole tractée par un aéronef. En revanche, la loi ne précise rien en ce qui concerne les messages qui ont une tout autre démarche que publicitaire, comme des demandes en mariage insolites, ou bien dans le cas de notre aviateur, des opinions politiques.

Procès contre la FMND : entre calomnies et atteinte grave à la liberté religieuse

Le tribunal de Privas (préfecture de l’Ardèche) sera-t-il le tribunal judiciaire français qui ravivera une nouvelle guerre de religion en France entre l’Etat et la religion catholique alors que la société vit d’une laïcité apaisée ? Après l’interdiction des voeux religieux en 1793 et l’expulsion hors de France des Congrégations catholiques en 1907, pourquoi donc enclencher une troisième crise avec l’Eglise catholique ?

C’est avec ces mots que maître Jérôme Triomphe a cherché à faire prendre conscience au tribunal de Privas de la gravité et de l’irresponsabilité des poursuites intentées contre le supérieur de la Famille Missionnaire de Notre-Dame mais aussi contre la communauté en tant que personne morale. En effet, la première journée du procès, qui a eu lieu le 4 juillet dernier, a permis à la défense de soulever des questions de constitutionnalité, estimant que les pousuites en s’attaquant aux voeux religieux (obéissance, chasteté et pauvraté) reviennent à s’attaquer à la liberté religieuse, mais aussi en soulevant de nombreuses causes de nullité.

Maître Jerôme Triomphe a également rappelé au tribunal les poursuites intentées contre Renaissance catholique (voir nos articles ici et ici) et de l’abbé Raffray (voir nos articles ici et ici), qui consistaient à vouloir sanctionner le simple fait de rappeler le magistère de l’Eglise sur des sujets de moral, affaires dans lesquelles ils ont tous eu gain de cause (relaxe ou classement sans suite). N’oubions pas que la justice belge a récemment condamné deux évêques belges pour avoir refusé d’ordonner une femme diacre : la folie anticléricale est à nos portes.

Bien entendu, aucun journaliste n’a pris le temps d’expliquer ces questions de fond soulevées par la défense et ils se sont contentés de reprendre les accusations, infondées selon la FMND.

Vous trouverez donc le communiqué de l’ensemble des membres du conseil de la FMND intitulé : “La calomnie, ça suffit !”

À la suite des poursuites engagées par le Parquet de Privas contre Père Bernard et, à travers lui, contre ce que l’acte de poursuite appelle la « Communauté religieuse catholique de Saint-Pierre-de-Colombier », une audience s’est tenue au tribunal correctionnel de Privas le 4 juillet 2024 de 9h à 12h30.

Les enquêteurs n’ayant strictement rien à reprocher sur le terrain des mÅ“urs et de l’argent, constantes des mouvements sectaires, ils se sont rabattus sur le terrain de la « sujétion psychologique », fourre-tout incompatible avec la rigueur de la loi pénale et avec la liberté de religion, mais dont certains médias – pour la plupart non présents au tribunal ce 4 juillet – se repaissent avec complaisance.

L’objet de cette audience était de trancher exclusivement des questions de droit préalables, à savoir la question de la constitutionnalité de l’abus de faiblesse appliqué à la religion catholique et aux vœux de religion. Cette infraction a, en effet, été détournée de sa finalité pour porter atteinte à la liberté de religion, ainsi que le craignaient à juste titre le Grand Rabbin de France ou Robert BADINTER au moment de l’adoption de cette loi.

La nullité des poursuites a été soulevée, mais également celle de tout le dossier, construit à la fois sur des accusations gravement calomnieuses, une méconnaissance totale des fondements de la vie religieuse et en violation directe de la liberté même de religion. Ainsi, dans le dossier, ce sont des experts sollicités par les enquêteurs, qui qualifient la prière de « pensée magique » et remettent en cause la légitimité de vérités révélées, comme celles de l’existence du Diable ou de l’Enfer (un expert explique qu’il s’agit « de fausses données en vue de faire perdre toute objectivité et de les maintenir sous contrôle » !). Le dogme serait donc générateur d’angoisses et outil de mise sous emprise !

Ces « experts » qualifient l’enseignement du catéchisme « d’endoctrinement » et de « procédé d’une très grande violence », prétendant que la FMND devrait se contenter de « lire la Bible » sans pouvoir l’interpréter avec l’Église.

Dans le dossier pénal, ces mêmes « experts » prétendent définir ce que doit être le contenu de la doctrine religieuse ; ils osent qualifier de « techniques de conditionnement » le rappel de l’importance du vœu d’obéissance, les génuflexions, l’habit religieux, le silence monastique ou la prière officielle de l’Église ! Ces différents éléments, constitutifs de la vie religieuse depuis plus de 1500 ans, permettraient, selon eux, « l’asservissement durable de ses membres » et faciliteraient une « emprise sectaire » !

Sont remis en cause de la même manière les deux autres vœux de pauvreté et de chasteté ainsi d’ailleurs que le fait l’une des plaignantes !

Contrairement à ce que prétend l’acte de poursuite de manière ubuesque, la Famille Missionnaire de Notre-Dame conteste vigoureusement avoir cherché à « recruter » des « jeunes fragiles ». Dans la vie religieuse, on ne recrute pas ! C’est l’intéressé qui répond à un appel de Dieu. Surtout, les supérieurs religieux ne recherchent pas des religieux fragiles – on ne sait pas quel en serait le but ! – mais au contraire des sujets équilibrés, parce que la vie religieuse, source de liberté intérieure, est exigeante. La réalité est que la plupart de nos membres sont entrés dans la Communauté après des études supérieures ou une expérience de vie professionnelle.

Quant aux cinq plaignants, l’une n’a jamais été membre de la Communauté religieuse ; l’autre y est restée dix jours et il lui a été demandé de partir car elle n’était pas faite pour la vie religieuse ; la troisième a été refusée aux engagements sur décision unanime du Conseil et avait eu des problèmes antérieurs dans d’autres Communautés ; la quatrième n’a pas compris que les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance étaient des vœux qu’elle faisait à Dieu même et qu’ils l’engageaient ; et le cinquième a laissé derrière lui un Foyer en grande souffrance, en raison de ses façons brutales d’agir en tant que responsable de ce Foyer. Cela relativise objectivement les déclarations des plaignants, qui se contredisent en outre très largement entre eux.

Mais plutôt que de répondre à nos avocats devant le tribunal, un conseil des parties civiles a décidé de porter devant le tribunal médiatique d’autres accusations que celles qui sont dans l’acte de poursuites, en étant assuré de ne pas se voir contredit.

Au-delà de la méthode, les accusations portées sont absolument scandaleuses puisque la Famille Missionnaire de Notre-Dame est désormais accusée dans un média d’avoir poussé au suicide plusieurs membres, ce qui est totalement faux. Un des plaignants a même affirmé, dans le dossier, qu’un membre s’était suicidé alors qu’il est bien vivant ! En réalité, de tels faits de soi-disant incitation au suicide ne sont pas même poursuivis par le Parquet de Privas, et pour cause, puisqu’en 78 ans d’existence aucun suicide n’a été fort heureusement à déplorer au sein de la Communauté.

Cette méthode, consistant à accuser dans les médias sans que la défense soit entendue, est à l’image du dossier qui a été mené et construit exclusivement à charge : les accusateurs ont pu accuser sans être contredits sur des centaines de pages sans que soient relevées leurs incohérences. Les enquêteurs n’ont entendu le Père Bernard que sur 25 pages et sans lui soumettre les accusations portées contre lui, auxquelles il n’a donc pas pu répondre ! Sur 156 membres de la Communauté, seuls six ont été entendus de manière tout aussi superficielle.

La réalité est que ces 156 membres de la Communauté vivent dans la joie leur engagement religieux, dans le cadre d’une communauté officiellement reconnue par l’Église.

La réalité, c’est aussi que ces accusations et ces poursuites s’inscrivent dans un autre calendrier : celui des opposants à la construction de l’église du Cœur Immaculé de Marie, projet porté par la Famille Missionnaire de Notre Dame, opposition marquée par la violence et la voie de fait aux droits légitimes de notre Communauté qui a obtenu toutes les autorisations nécessaires. Ils étaient largement représentés le 4 juillet 2024 dans la salle d’audience alors que la construction n’y était pas en cause. Ce qui démontre qu’in fine, ce n’est pas tant à la construction qu’ils s’opposent, qu’à la Famille Missionnaire de Notre-Dame elle-même et au principe même de la liberté de religion, certains ne faisant pas mystère de leur anticléricalisme.

La Famille Missionnaire de Notre Dame reste à la disposition des médias qui souhaitent informer objectivement et loyalement. Elle remercie les nombreuses personnes qui lui apportent leur soutien.

La décision sur l’inconstitutionnalité et les nullités des poursuites, soulevées par nos avocats, sera rendue le 1er août au tribunal de Privas.

Les membres du Conseil de la Famille Missionnaire de Notre Dame

Ô ma France

Patrice Martineau annonce la sortie de son 24ème CD – d’une brûlante actualité – « Ô MA FRANCE » (13 nouvelles chansons) qui sera sur les plates-formes et en magasin à la mi-septembre.

Par ailleurs voici le programme de sa tournée d’été :

Le Père Sevin avait consacré le scoutisme français au Sacré-Cœur

Alors que les camps scouts ont bien commencé, France catholique consacre son numéro de la semaine au père Sevin, fondateur du scoutisme catholique en France. Emilie Pourbaix évoque notamment sa dévotion au Sacré-Coeur :

Le scoutisme catholique français est enraciné dans la spiritualité du Sacré-Cœur. Celle que vivait intensément son fondateur, comme le révèlent nombre de ses prédications, lettres, notes de retraites… Il évoquait également cette dévotion – sans oublier son grand amour de la Vierge Marie – dans ses poèmes et ses chants, dans lesquels il révélait le fond de son âme. « Mon cœur n’aimera rien que votre Sacré-Cœur ! », écrivait-il. Ou encore :

« C’est sur Jésus-Christ que ma force se fonde, son Cœur bat sur mon cœur, sa main tient dans ma main. »

La maison du Cœur sacré

Cet amour du Cœur de Jésus lui vient en particulier de son amitié spirituelle avec sainte Marguerite-Marie Alacoque et saint Claude La Colombière. Il enseigne aux jeunes les promesses du Sacré-Cœur données à la visitandine, et les exhorte à l’intimité avec ce divin Cœur – en particulier en se consacrant chaque jour au Sacré-Cœur par des prières qu’il leur proposait, comme celle-ci :

« Cœur de Jésus, je te consacre mon faible et misérable cœur, qu’il soit à toi seul réservé. […] Sois mon refuge dans la bourrasque, ma paix dans les tentations. Et puisqu’en toi j’ai trouvé ma maison, fais que j’y demeure jusqu’au jour où tu deviendras mon ciel pour l’éternité. »

Le 4 août 1922 – premier vendredi du mois –, lors du premier camp national, devant 600 jeunes, le Père Sevin consacre le scoutisme français au Sacré-Cœur. Aux religieuses de l’ordre de la Sainte-Croix de Jérusalem, qu’il a fondées en 1944, il confie la mission première de « contempler et adorer les merveilles du Cœur du Bien-Aimé », en se mettant au service de la jeunesse.

Un an avant sa mort, il se consacre une dernière fois au Sacré-Cœur.

Il meurt le 19 juillet 1951, après la messe, en tenant son crucifix : « Lui, c’est mon Compagnon ! », dit-il dans un dernier souffle.

L’effondrement de la diplomatie française

D’Antoine de Lacoste dans Politique Magazine :

En avril 2022, Emmanuel Macron supprima le corps diplomatique français. Peu s’émurent de cette nouvelle qui semblait pourtant marquer un tournant, car pour la première fois depuis des siècles, la France allait désormais confier ses intérêts diplomatiques à des non-professionnels venus de tous horizons.

En réalité, cette décision de notre ubuesque président ne marquait pas un tournant mais constituait plutôt un acte de décès, vocation décidément tenace chez cet homme qui ne croit pas en la France. Sans racines, sans héritage reçu ni à transmettre, sans convictions spirituelles, il est en effet difficile de croire en ce petit pays qui fut grand mais qui, trahi par ses élites, a renoncé à l’être ne serait-ce que moralement.

Depuis plusieurs décennies, la diplomatie française navigue à vue, en fonction de « valeurs », plus ou moins définies, de principes dits moraux établies selon des critères subjectifs en oubliant l’essentiel : l’intérêt de la France.

Lorsque le général De Gaulle décida de sortir de l’OTAN ou de reconnaître la Chine communiste, à rebours de l’opinion occidentale, il donna ainsi un cap : le refus de la tutelle américaine et la main tendue au « sud global », en fait à ce qui n’est pas l’occident. Ce dernier point fut spectaculairement parachevé par le discours de Phnom-Penh, attaquant ouvertement l’impérialisme américain.

Cela ne signifie nullement que De Gaulle fut un stratège de génie. Lui aussi avait ses incohérences et a commis des fautes graves : donner l’Algérie avec le Sahara aux terroristes du FLN qui n’en demandaient pas tant, fut un abandon sans contrepartie contraire aux intérêts de la France. Et que dire de l’accord d’immigration de 1968 passé avec ce même pays ? Ce n’était pas la peine de craindre que Colombey les Deux-Eglises ne devienne un jour Colombey les Deux-Mosquées si c’est pour ouvrir la porte à tous les Algériens.

Pour autant, la parole de la France comptait, en Afrique, au Proche-Orient, en Extrême-Orient. Cet héritage fut maintenu tant bien que mal mais, petit à petit, le ver pénétra le fruit. Le froid pragmatisme de Richelieu, les habiletés de Mazarin, la finesse de Talleyrand ne furent plus des exemples mais des vieilleries à remplacer par des comportements plus modernes et plus conformes à la morale républicaine.

Le délicieux Bernard Kouchner fut un des promoteurs de ce tournant. En 1993, il y eut une famine en Somalie. Le fondateur de Médecins sans frontières prit les choses en main et, toutes caméras déployées, transporta sur son dos un sac de riz. L’image fit le tour du monde (il en faut peu parfois) et le charitable docteur put ainsi démarrer une brillante carrière politique. On aurait pu en rester là, mais non. Il fallut théoriser l’acte pour justifier l’aide militaire fournie à l’occasion. Ce fut le principe d’ingérence humanitaire. Comme toujours, un flou complet entoura cette notion, mais peu importe, ce qui compte c’est l’expression elle-même et non son contenu. Cela permet de garder la main et justifier facilement ce qui relève de l’ingérence humanitaire ou pas.

Les Américains suivirent cela de près, même si leur intervention militaire en Somalie se solda par un désastre (un de plus), ils retinrent le concept et l’appliquèrent quelques années plus tard contre la Serbie.

Confrontée à une rébellion albanaise dans sa province du Kosovo, la Serbie n’eut pas le droit de poursuivre sa promenade militaire largement gagnante. On inventa des massacres, « un génocide » se préparait et, au nom de ce même principe d’ingérence humanitaire, la Serbie subit 78 jours de bombardements intensifs. Les bombes avaient pris la suite du sac de riz, mais, comme pour l’enfermement covidien, c’était pour « sauver des vies », n’est-ce pas ?

La France suivit, Chirac dit oui à Clinton, ce fut un tournant majeur : la diplomatie « des valeurs » prenait le pas sur l’intérêt de la France, vieille amie de la Serbie qui n’en revint pas de la trahison française.

La France se reprit en 2003 et refusa de participer à l’agression américaine de l’Irak. Ce fut la dernière fois que la diplomatie française fit preuve d’indépendance. « Il faut punir la France » déclara ensuite Condoleezza Rice, la secrétaire d’Etat de Georges Bush. A-t-on eu peur ? En tout cas, on ne recommença pas.

La présidence de Nicolas Sarkozy fut un festival : nomination de Bernard Kouchner aux affaires étrangères puis réintégration de l’OTAN en 2009. L’Amérique fut satisfaite : la France rentrait définitivement dans le rang. Elle allait même dépasser le maître en organisant la très intelligente intervention en Libye. L’armée de Kadhafi s’apprêtant à massacrer les insurgés islamistes qui avaient pris Benghazi, il fallait absolument sauver ces braves gens. Sarkozy n’écouta ni ses diplomates, remplacés par Bernard-Henri Lévy, ni les pays africains. Ils s’en souviennent encore.

On invoqua de nouveau le très commode droit d’ingérence humanitaire qui se mua d’ailleurs en devoir d’ingérence humanitaire. Pourquoi pas en effet ? La Libye est aujourd’hui détruite, les islamistes du Sahel s’y fournissent en armes et les immigrés qui souhaitent découvrir le paradis occidental y transitent volontiers. Le plus cocasse, c’est que ce sont la Turquie et la Russie qui règnent aujourd’hui sur la Libye, l’un à l’est, l’autre à l’ouest. Voilà une brillante démonstration de réussite géopolitique. Il faudra que Nicolas Sarkozy explique un jour où était l’intérêt de la France dans cette affaire.

La suite n’est qu’une longue descente aux enfers pour notre diplomatie qui n’en n’est d’ailleurs plus une, puisque l’intérêt supérieur du pays ne prime plus.

Laurent Fabius va inaugurer l’ère des imprécations, insultant le dirigeant syrien Bachar el-Assad qui ne voulait pas que son pays devienne islamiste : « la fin se rapproche pour Bachar el-Assad » s’exclamera notre prophète » qui lui déniera également le droit de vivre. Imagine-t-on François Ier ou Louis XIV traiter ainsi un adversaire, même en pleine guerre ? C’est le contraire même de la diplomatie. Il est vrai que son prédécesseur aux affaires étrangères, Alain Juppé, avait montré la voie en fermant l’ambassade française de Damas au début de la guerre. Là encore, pourquoi ? La France avait une tradition de bonnes relations avec la Syrie, nous y avons mis fin avec une légèreté confondante. Rappelons en outre que nos services secrets échangeaient beaucoup avec leurs collègues syriens. En rompant toute relations avec la Syrie, nous nous sommes privés de précieuses sources d’information sur le terrorisme islamiste. Elles nous feront tragiquement défaut lorsque peu de temps après eurent lieu les attentats de Paris au Bataclan ou aux terrasses des cafés. Ils avaient été organisés depuis la Syrie. Cela aurait mérité une remise en question, ou au moins une réflexion. Mais non, nos diplomates amateurs sont droits dans leurs bottes. Ils siègent maintenant ensemble au Conseil Constitutionnel, au mépris de leurs compétences respectives, la maison est bien gardée.

Le cas de l’Ukraine est un autre exemple spectaculaire de cette démission diplomatique qui, et c’est intéressant de le souligner, va de pair avec une démission intellectuelle. On ne regarde plus l’histoire (comme celle de la Crimée), on détourne les yeux de la patiente stratégie américaine d’encerclement de la Russie par l’OTAN, on refuse de prêter attention à près de vingt d’avertissements russes. Il est plus facile de s’affirmer le camp du bien et de décréter une fois pour toute que la Russie est l’agresseur ce qui clôt toute discussion. « La Russie ne peut pas et ne doit pas gagner cette guerre » a déclaré notre guerrier chef Emmanuel Macron. Et si la Russie gagne quand même, que fait-on ?

A rebours de toutes les traditions diplomatiques, nos ambassadeurs ont également de plus en plus tendance à prendre parti lors d’élections, à militer bruyamment au lieu d’observer et d’analyser. Ainsi le sémillant Gérard Araud, ambassadeur de France à Washington, s’exclamera (par Tweet bien sûr), à l’annonce de la victoire de Donald Trump en 2016 : « Un monde s’effondre sous nos yeux. Un vertige. C’est la fin d’une époque ». Qu’il le pense c’est une chose, mais rendre public ses états d’âme est contraire à la réserve nécessaire à son métier. Et après, comment discuter avec une nouvelle administration ? Elle vous regarde de haut et ferme la porte. C’est ce qui s’est passé.

Heureusement, il y eu la Cop 21 en 2015. Le triomphe de la diplomatie française, car c’est ainsi, et sans rire, qu’on nous présenta cette conférence destinée à faire entendre raison à ce méchant climat qui ose nous agresser.

Puis les échecs s’accumulèrent, au Liban, en Afrique, où nous perdons tout, en Europe où nous comptons de moins en moins.

L’ultime symbole de cet effondrement diplomatique fut la nomination de Stéphane Séjourné aux affaires étrangères. Un homme inexpérimenté, à la formation universitaire minimum, au laisser-aller revendiqué, au langage incertain. Mais rassurez-vous, il a tout compris : « La plupart de mes homologues sont de la même génération, on s’écrit directement, ça va très vite. Si vous n’adoptez pas cette réactivité, que vous ne sautez pas dans un avion pour participer à la volée à une réunion, vous vous effacez et vous sortez de l’histoire. » Ce serait trop facile de lui répondre que pour sortir de l’histoire, il faudrait y être entré. Mais surtout, ce qu’il affirme est l’exact contraire de ce que devrait être le chef de la diplomatie.

La médiocrité a rejoint l’idéologie, il n’y a plus de diplomatie française.

La République de juillet

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Les élections législatives actuelles démontrent l’impasse kafkaïenne du système jacobin dont l’origine remonte à 1789 et qui ne peut engendrer que la destruction ou l’insurrection alors que les Français réclament de l’ordre. Aujourd’hui, un score de 33% au premier tour -ramené d’ailleurs à 29% par le ministère de l’intérieur le lendemain, alors que de nombreux journaux affichent encore 33% – est considéré comme un succès tant la France est divisée, alors qu’il ne représente qu’un Français sur trois. Ainsi depuis la deuxième Restauration, la France est condamnée à alterner entre insurrection et autoritarisme républicain, ce dont par exemple de Gaulle sut jouer à trois reprises.

Le journal Valeurs Actuelles intitulait sa lettre d’information du 3 juillet “Désistements : la politique de la terreur” et continuait par “Les élections législatives anticipées ont un goût de 1792 …”
Ceci me semble exagéré et coupable de minimiser ce que fut vraiment la Terreur. Par contre, même si les élections européennes ne sont pas non plus comparables à la révolution de juillet 1830, je fais volontiers le parallèle entre la république de juillet 2024 et ce qu’on appelle la monarchie de juillet qui vit Louis Philippe d’Orléans prendre le pouvoir en 1830 au détriment des légitimistes. Elle ne fut que parodie révolutionnaire de la monarchie à l’instar de notre cinquième république et elle ne répondait ni à l’aspiration révolutionnaire, ni à l’aspiration légitimiste de l’époque.

Pour mémoire, Charles X dissout une première fois la Chambre le 16 mai 1830, puis, au vu de la victoire électorale des libéraux qui gagnent alors 274 députés, il décide d’employer l’article 14 de la Charte de 1814 et donc de rédiger lesdites ordonnances de Saint-Cloud promulguées le 25 juillet 1830. Celles-ci prévoient, entre autres, une nouvelle dissolution de la Chambre basse, avant même la réunion de la nouvelle, et sont la cause directe de la révolution de juillet dite des Trois Glorieuses. Le 2 août, alors qu’à Paris les insurgés ont donné la lieutenance générale du royaume à Louis-Philippe d’Orléans, Charles X abdique en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux et reprend le chemin de l’exil.

S’en suit un désordre permanent, faillites à la chaîne et chômage de masse. Tout est prétexte à grèves et manifestations. L’administration est épurée de tout sympathisant légitimiste. La société française est attaquée dans ses fondements : médaille commémorative pour les combattants de la révolution de juillet, retrait de l’église Sainte-Geneviève du culte catholique pour en refaire le temple républicain que l’on appelle Panthéon, suppression du financement des écoles catholiques, etc …

Le 14 février 1831, une cérémonie religieuse à Saint-Germain-l’Auxerrois en mémoire du duc de Berry (fils de Charles X assassiné et père d’Henri V) est prétexte à des émeutes révolutionnaires qui feront tomber le gouvernement. Louis-Philippe y répond en enlevant les fleurs de lys de toute représentation royale et nomme à la présidence du Conseil le banquier Casimir Périer, ancien opposant libéral à Charles X et chef du parti de l’ordre.

Moins d’un an après son accession au pouvoir, le 31 mai 1831, Louis-Philippe signe le décret de dissolution de la Chambre et fixe les élections au 5 juillet. Toujours par analogie nous mentionnons à titre anecdotique que la nouvelle chambre débattra farouchement sur l’intervention ou non dans la guerre russo-polonaise de 1831.

En novembre 1831 les canuts se révoltent et rejoints par la Garde nationale prennent la ville de Lyon.
En 1832, un épidémie de choléra fait 18.000 morts.

La même année le pouvoir libéral fait face à l’insurrection légitimiste déclenchée par la duchesse de Berry en Provence, en Bretagne et en Vendée, ce qui donnera lieu à sa cinquième guerre. Il subit également à une insurrection républicaine à Paris dont la répression fera près de mille morts et blessés.

En 1834 de nouvelles insurrections reprennent à l’initiative des républicains et donneront lieu à une nouvelle dissolution. D’autres auront lieu en 1837 et 1839.

Jusqu’à sa chute en 1848, ce régime ne connaitra qu’instabilité gouvernementale et parlementaire et fera apparaitre la paupérisation du monde ouvrier par l’industrialisation et son soutien à la bourgeoisie libérale. Il sera emporté par ce qui l’aura mis au pouvoir, c’est à dire une nouvelle révolution en 1848 qui instituera la deuxième république qui ne durera pas cinq ans pour laisser la place au Second Empire.

L’alliance incompatible de la monarchie de juillet et des révolutionnaires est prémonitoire de ce qui se concocte entre les centristes libéraux et l’extrême-gauche.

Il ne pourra en sortir qu’un gouvernement illégitime pour deux tiers des Français, quel qu’il soit, à la merci des ses opposants majoritaires.
Il est fort à craindre que s’en suive une série de graves désordres, comme le furent les années 30 du 19è ou du 20è s.
Le 21è risquant d’être un peu en avance de ce point de vue.

Préparons-nous sans nous lamenter et voyons cela comme des conditions plus favorables pour mériter son ciel qu’un paradis matérialiste contradictoire par nature, mais sans oublier qu’une monarchie absolue catholique nous ménagerait davantage.

“N’ayez donc point de souci du lendemain, car le lendemain aura souci de lui-même : à chaque jour suffit sa peine.” saint Mathieu 6,34

N’en déplaise aux laïcards, et qu’ils le veuillent ou non, le pouvoir politique ne peut réussir durablement sans la grâce divine qui ne pourra intervenir qu’en remettant le Christ-Roi à la place qui est la sienne. Car la véritable paix ne peut se faire ni dans la violence, ni par la loi, mais par la conversion des cÅ“urs.

N BARRIER
président Association Royaliste Légitimiste de Vendée

Derrière l’intelligence artificielle se cache une tentation au réductionnisme

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Il n’est pas utile de rappeler la réception incontestée par les bien-pensants d’un certain chatbot dans notre société, tant il fait la une des journaux, tant il prétend révolutionner le monde actuel. Tout comme quand l’Internet était démocratisé, il y a eu des vagues de contestations mais aussi une sorte de techno messianisme qui faisait de cette nouveauté, un progrès pour l’humanité indiscutable.

Quand nous regardons de plus près, il est assez aisé de voir la difficulté que cela pose aux entreprises de s’adapter à cette prétendue bonne nouvelle, notamment pour des raisons de confidentialités ou encore des questions budgétaires. En revanche, elles s’inquiètent moins des conséquences éthiques puisque, pour la plupart, il s’agit moins de prendre ce temps de réflexion que de survivre sur le marché. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est, comme dans le roman de Georges Orwell “1984” bien connu pour être un avant-gardiste perspicace sur l’évolution technologique actuelle, de constater que dès qu’une innovation apparait sur le marché, immédiatement prônée et dressée sur l’étendard des Gafas, elle soumet. Elle soumet. Le changement c’est maintenant comme dirait l’autre.

Elle soumet car nous n’avons ni le contrôle sur l’entrée en vigueur de ce pseudo progrès, ni le contrôle sur sa potentielle utilisation, ni sur ce que cela implique. L’on pourrait objecter que la technologie est par définition neutre et c’est son usage qui fait la mesure éthique de son impact. Peut-on vraiment orienter l’usage irrévocablement ? Mais comme le critiquerait ardument le philosophe protestant Jacques Ellul, dans le Système technicien, une technologie par son essence, peut être ambivalente : par sa raison d’être, elle conditionnerait son utilisation à deux possibilités, soit faire le mal ou faire le bien. Etant nourrie principalement par ce même système technique dont l’homme n’aurait aucun contrôle, il ne saurait pas d’où vient l’innovation, ni comment elle est faite, encore moins son devenir. Ainsi en serait-il avec l’intelligence artificielle. Nous savons pertinemment que le Dark Web est aussitôt apparu avec l’Internet. Qu’en sera-t-il pour ChatGpt ? Le mauvais côté de la pièce est certainement déjà en Å“uvre. Nos données sont déjà exploitées à tort et à travers. Quoiqu’on pourrait se targuer d’être vigilant, suspectant des complots à tous les étages du système, pourrait on réellement affirmer qu’une non utilisation des technologies les plus intrusives empêcherait la récolte et l’exploitation in fine de nos données ? Peut-être limiterait on déjà les fuites. Mais qui peut y faire quelque chose ? La politique, la loi est déjà bien en retard. Nos députés ont à peine réussi à voter une loi européenne le 13 mars 2024 en faveur de l’encadrement de l’IA (1 an et demi après la sortie d’une certaine IA pour le grand public) pour éviter qu’elle ne soit utilisée de façon totalitariste comme c’est le cas en Chine. Il suffit de voir le document de ladite loi pour avancer qu’en rien nos données sont protégées, le web étant cette immense océan où il est impossible de retrouver la goutte d’eau semée.
Mon inquiétude se porte surtout sur cette façon de consentir au néologisme à priori bienveillant de ces technocrates qui assimile bon gré malgré eux des mots tendances à leur progéniture technique : une intelligence dite artificielle. L’expression est déjà tellement unanimement acceptée que cela ne choque plus les consciences. Et c’est bien là tout le problème, la conscience. Peut-on réellement affirmer qu’une intelligence peut être fabriquée de toute pièce par l’homme ? Ce serait d’une condescendance folle. Les mêmes matérialistes qui reprochent aux spiritualistes que leur définition d’une conscience en tant qu’elle impliquerait un esprit, ne savent pas qu’eux-mêmes réduisent l’intelligence à un réseau de neurones électriques où il suffirait d’appuyer sur un bouton pour démarrer la machine et réfléchir, résonner. Or, il est certain que l’intelligence implique un mécanisme de raisonnement dont seul l’esprit humain est doué. De plus, avec la théorie linguistique du signifié/signifiant, nous savons que les machines ne peuvent en aucun cas avoir accès au signifié, c’est-à-dire à l’idée, au concept même de la chose, mais seulement à son signe, ses mots, sa représentation. C’est l’œuvre du transhumanisme qui réduit drastiquement le corps humain à un amas de cellule reproductible. Comme si une intelligence dite artificielle pouvait avoir des sentiments, connaitre l’amour, faire des expériences et progresser ou même recevoir des grâces de Dieu. D’ailleurs, si l’homme fabriquait un humanoïde de toute pièce, Dieu lui insufflerait-il une âme ?

La tentation du réductionnisme est présente dans tous les domaines. La faculté de pensée devient rare et est éminemment rongée par l’immédiateté qui court-circuite les vrais neurones, cette fois-ci, car, l’information disponible aussitôt, aussitôt se perd, n’ayant pas eu le temps de se greffer à notre mémoire qui ne demande qu’à être forgée, utilisée pour en conserver une trace.
Il est alors temps de reprendre en main notre pensée, de la prendre des mains de ces robots. Oui, la Police de la pensée, nous l’avons vu avec les élections, est omniprésente. Travailler sa pensée est un devoir sinon ce seront les technocrates qui façonneront le monde de nos enfants. La démission de la pensée nous coûtera très cher.

Après les élections, les partis font leurs comptes

De bons résultats aux élections législatives rapportent gros aux formations politiques. Les aides publiques qui leur sont versées par l’Etat sont en effet calculées en fonction du nombre de voix recueillies au premier tour et du nombre de députés et de sénateurs élus.

L’enveloppe distribuée par l’Etat se divise en deux parties.

La première dépend du nombre de voix recueillies par chaque parti au premier tour des élections législatives. Pour qu’une formation puisse en percevoir une partie, la règle est simple : elle doit avoir remporté au minimum 1% des suffrages exprimés dans au moins 50 circonscriptions au premier tour. Si cette condition est respectée, chaque voix rapporte 1,61 euro au parti. Ce premier volet d’aide peut être amputé si les partis ne respectent pas la parité. Cette pénalité prévue par la loi de 1988 a été durcie en 2014. Si un parti politique présente plus de 2% de candidats d’un sexe par rapport à l’autre lors des élections législatives, le montant de l’aide financière qu’il reçoit est réduit de 150% de cet écart. Ainsi, si une formation présente aux élections 55 candidats et 45 candidates, soit un écart de 10% entre hommes et femmes, le montant de son aide publique sera réduit de 15% après application de la pénalité. Avec seulement 11 femmes pour 51 hommes sur ses listes, A droite, le mouvement d’Eric Ciotti risque de voir son aide publique réduite de près de 96,8%, passant d’un peu moins de 2 millions d’euros à 63 175,93 euros. De leur côté, Les Républicains vont certainement voir leur enveloppe fondre de plus de 58,3%, un taux comparable à celui appliqué après les législatives de 2022 qui était de 56% environ. A l’inverse, le Parti communiste français et La France insoumise sont ceux qui ont le mieux respecté la parité à ces élections. Leurs aides publiques ne devraient être réduites respectivement que de 2,46% et 3,25%.

La seconde partie de l’aide publique est proportionnelle au nombre de députés et de sénateurs dont dispose chaque parti. Seules les formations bénéficiant de la première partie de l’aide sont éligibles à la seconde.

En 2024, le montant total des aides accordées s’élevait à 66,43 millions d’euros, partagés entre la première et la seconde fraction, selon un décret publié en février. La première enveloppe s’élevait à plus de 32 millions euros. Quant à la seconde, elle se situait à plus de 34 millions d’euros.

A l’issue de ces élections législatives, deux partis notamment vont voir leur enveloppe de financement public grossir. Avec environ 9,34 millions de voix au premier tour, le Rassemblement national pourrait percevoir un montant s’élevant à près de 13,8 millions d’euros, soit plus du double du montant actuel (6,8 millions d’euros) calculé à partir des résultats des législatives de 2022. De l’autre côté de l’hémicycle, le Parti socialiste gagnerait près de 3,4 millions d’euros, contre moins de 1,4 million avant le scrutin anticipé.

En plus de ce premier volet de financements publics, les partis reçoivent une seconde aide de l’Etat, calculée en fonction du nombre d’élus qui les représentent au Sénat et à l’Assemblée nationale. Chaque élu permet au parti de percevoir 37 119 euros. Les députés nouvellement élus ont jusqu’au soir du 17 juillet pour déclarer au bureau de l’Assemblée nationale à quel parti ils se rattachent. Le Rassemblement national est quasi absent du Sénat, avec seulement trois élus, mais il progresse fortement à l’Assemblée, avec 126 élus, contre 88 précédemment. Cette augmentation permettrait au RN de bénéficier d’une hausse de 41% de la seconde partie de son financement public, soit environ 4,8 millions d’euros, ce qui représenterait une dotation totale de 18,6 millions d’euros. A gauche, le Parti socialiste, qui revient en force à l’Assemblée, voit lui aussi son enveloppe gonfler. Par rapport à 2022, le montant de la seconde aide va augmenter de plus de 43%, passant de 3,3 millions à 4,8 millions d’euros.

Impunité

Le Hamas forme ses combattants dès leur plus jeune âge

À Saïda, l’antique Sidon, le Hamas est implanté pour former ses troupes et maintenir la lutte contre Israël. La rédaction de Conflits y a rencontré Abu Said, commandant militaire du Hamas pour la région de Saïda au Liban :

Le Liban est une des rares bases arrière où l’on peut rencontrer des cadres du Hamas alors que les combats font rage à Gaza, toujours inaccessible aux journalistes. J’ai réussi à rencontrer « Abu Said », le responsable militaire du Hamas au Sud Liban. Pour Conflits, il a accepté de revenir sur son enfance et son parcours initiatique où dès le plus jeune âge, son mouvement, le Hamas, l’a plongé dans l’apprentissage de la foi islamique et l’a militairement formé.

[…]

Né dans un camp de réfugiés palestinien au Liban, Abu Said a vécu une enfance marquée par les récits de la Palestine. Sa famille a précieusement gardé la clé de leur maison en Palestine, « c’est le symbole de la terre qui nous a été prise. » Sa famille, à l’instar de beaucoup d’autres, l’a élevé dans l’idée qu’un jour les Palestiniens seront assez forts pour reconquérir leurs terres perdues. « On me parlait sans cesse du jour où notre peuple serait libre, » se souvient-il. Comme il le dit lui-même, ces récits ont semé en lui les « graines de la résistance et de la nécessité de prendre les armes ». Des convictions qui se sont renforcées au fil des années. Il a aussi été inspiré par des gens autour de lui. Comme son grand-père et ses amis morts en combattant en Israël.

Mais il a surtout suivi l’exemple de Sheikh Yassine, le fondateur du Hamas. « Malgré son lourd handicap, il a mené le jihad contre l’ennemi sioniste. Avec un tel exemple, qui peut avoir une excuse pour ne pas faire le djihad ? ». Il a grandi dans un environnement où tout le conduisait à prendre les armes. Au-delà du cercle familial, les idées de luttes armées se sont aussi transmises à travers l’école et ses amis. Aussi loin qu’il se souvienne, il a toujours joué à la guerre avec ses camarades. Des pierres et des bouts de bois leur servaient d’armes. Dans sa madrasa (école religieuse) en plus d’apprendre par cœur le Coran, ses professeurs lui parlaient de la Palestine et de la nécessité de continuer la lutte. Pour eux, c’est un devoir sacré qui incombe à chaque nouvelle génération. Abu Said explique que les jeunes sont éduqués et formés pour assumer cette responsabilité. Comme tous ses amis, il voulait être un combattant et il a été formé très tôt pour le devenir.

La madrasa est nécessaire pour avoir une formation idéologique, explique-t-il. Dans cet établissement, quand un jeune apprend par cœur un chapitre du Coran, il est récompensé. « Cela motive les enfants à continuer l’apprentissage du Coran. Nous avions aussi le jour du salut. Les professeurs nous donnaient un peu d’eau et une datte. Nous devions tenir deux jours avec ça. »

Il poursuit en expliquant que cette journée a un double objectif. Cela permet aux enfants d’apprendre progressivement à jeûner et à les endurcir. Cependant, la formation physique et militaire se fait en dehors de l’école religieuse. À l’âge de six ans, Abu Said a rejoint les scouts. Cette première étape est faite pour que les enfants s’habituent à la vie en communauté et à la rusticité de la vie militaire. À partir de neuf ans, les jeunes commencent les entrainements sportifs. La course à pied, la marche en montagne, l’escalade et les sessions de camping renforcent leurs capacités physiques. Lorsqu’il a fêté son douzième anniversaire, il a pu commencer le maniement des armes à feu. Se sentant « plus militaire que religieux », Abu Said quitte sa madrasa à l’adolescence afin de se consacrer entièrement à sa formation militaire.

Une fois sa majorité atteinte, il était un combattant formé et opérationnel. Entraîné à la plongée sous-marine, au combat en montagne et au maniement de différentes armes, il était prêt pour le combat. Pour lui, il n’y a pas d’alternative à la guerre. « Ce qui a été pris par la force ne peut être récupéré que par la Force ». Il précise que durant tout le processus de formation, les officiers du Hamas et surtout le service de sécurité observent très attentivement chaque recrue. Le parti islamiste examine ses membres durant leur formation dans les camps ou à l’école et même dans leur vie privée. « C’est comme cela que sont sélectionnés les meilleurs combattants et surtout les plus fidèles. » Ce processus dure en moyenne trois à quatre ans. Il poursuit en expliquant que cette surveillance est permanente, même une fois devenu officier. Pour le devenir « il faut faire partie des plus doués et des plus motivés ».

[…]

Père de famille, il considère qu’à présent il doit transmettre à ses enfants les principes dans lesquels il a été éduqué.

« Mon fils de six ans veut ressembler à Abu Obayda [porte-parole du Hamas]. Il veut son uniforme et son bandeau. Cela me rend fier. Je vais former mes fils à prendre la relève. Je veux qu’à partir de neuf ans ils sachent monter et démonter une arme. »

« Partout où Jésus-Christ n’exerce pas ce règne, il y a désordre et décadence. »

D’Aymeric Pourbaix dans France catholique :

«Tout commence en mystique et finit en politique. » La fameuse phrase de Péguy décrit bien la dégradation de l’idéal politique, quel qu’il soit, en manœuvre politicienne et en démagogie. Difficile de ne pas y lire un commentaire de la situation actuelle, avec des combinaisons politiques improbables masquant une incohérence de fond.

Mais pour l’écrivain, ce processus provenait d’un déracinement plus profond encore, celui du monde moderne, et que l’on pourrait rapprocher de ce que disait le cardinal Pie, grand apôtre de la Royauté sociale du Christ, quelques décennies plus tôt : « Partout où Jésus-Christ n’exerce pas ce règne, il y a désordre et décadence. »

Le roi est nu

C’est donc qu’il faut changer de logiciel, car désormais, en 2024, le roi est nu. Comme l’a souligné l’historien Pierre Vermeren dans Le Figaro :

« Comment, dans un pays qui a connu depuis 2018 une demi-douzaine d’insurrections d’ampleur nationale contre les politiques d’État, ignorer la souffrance et la radicalité croissante des classes populaires et moyennes appauvries, qui composent 80 % de l’électorat ? »

Mais cette insécurité n’est pas seulement économique, elle est aussi culturelle et existentielle. Ainsi, il n’est pas anodin que la campagne bretonne ait exprimé sa défiance à l’égard du pouvoir en place en votant RN lors des élections européennes. Dans ce territoire de vieille souche catholique, qui analysera l’impact négatif de lois sociétales contraires au Décalogue sur l’avortement ou l’euthanasie ? On se souvient de la déclaration de Jeanne-Françoise Hutin, veuve de l’ancien patron de Ouest-France, sur la fin de vie : « Si la loi passe, je rends ma Légion d’honneur. » De ce point de vue, les premiers échos du Nouveau Front populaire envisageant une remise en chantier de ce texte gelé par la dissolution ne sont guère rassurants…

Dans les mois à venir, face à la probable instabilité au Parlement, il sera donc encore plus nécessaire que les prélats retrouvent confiance en leur rôle éminemment politique, au sens le plus noble du terme. À cet égard, il faut relire le dialogue du 15 mars 1856 entre Mgr Pie et Napoléon III. L’évêque de Poitiers demandait à l’empereur que la royauté du Christ éclaire l’enseignement et règle les actions des gouvernements, en particulier à travers la Constitution. Face aux objections du Prince, le prélat rétorqua :

« Quand de grands politiques comme votre Majesté m’objectent que le moment n’est pas venu, je n’ai qu’à m’incliner parce que je ne suis pas un grand politique. Mais je suis évêque, et comme évêque je leur réponds : « Le moment n’est pas venu pour Jésus-Christ de régner, eh bien ! alors le moment n’est pas venu pour les gouvernements de durer » ».

Le cardinal Pie comparait, déjà, la situation de la France à celle de l’épileptique dans l’Évangile, subissant des crises et des rechutes périodiques. La bonne réponse à apporter à cette crise est ainsi contenue dans cet échange des Écritures où le père de l’enfant s’écrie, face à l’interpellation de Jésus : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » La prière et la pénitence des hommes ont maintes fois dans l’histoire obtenu la miséricorde de Dieu pour avancer vers la vraie paix, celle qui transcende la fragilité et la versatilité des événements humains.

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