Lu sur Liberté politique :
"C’est un mini séisme dans le monde des pro avortement. Pour la première fois à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), les promoteurs d’un prétendu droit à l’avortement ont, de leur propre initiative, admis que l’avortement a des répercussions sur la société. Le 3 octobre 2011, rapporte Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ, dans France Catholique, la Résolution 1829 (2011) et la Recommandation 1979 (2011) sur la « sélection prénatale en fonction du sexe » ont été adoptés sur la base d’un projet de texte établi par Mme Stump [photo], une socialiste suisse favorable en principe à l’avortement.
« Avec ce texte, l’APCE se penche pour la première fois sur certains effets secondaires de la légalisation de l’avortement » et établit clairement qu’il ne peut pas être autorisé sans limites mais doit être encadré. Il aura fallu une affaire de taille pour convaincre les irréductibles du droit à l’avortement. En l’occurrence, celui de la sélection prénatale en fonction du sexe qui est devenu une pratique courante dans plusieurs pays et notamment en Europe. Une pratique qui se fait au détriment des filles. Il y avait eu la mise en garde des médecins suédois, mais on sait également que ces pratiques ont court en Albanie, en Arménie, en Azerbaïdjan et en Géorgie ; ainsi qu’en Chine, en Inde et en Corée.
« Dans de nombreux pays du monde où l’avortement a été légalisé, ce droit est utilisé à mauvais escient, en conjonction avec l’identification prénatale du sexe, pour réduire les possibilités de naissances féminines » reconnaît Mme Stump. Par conséquent, dans sa Résolution et sa Recommandation, l’Assemblée parlementaire condamne expressément la pratique de la sélection prénatale selon le sexe, en ce qu’elle est contraire aux valeurs fondamentales du Conseil de l’Europe telles que l’égalité et la dignité des êtres humains. Ce qui n’est pas le cas de l’avortement qui ne représente pas un « droit ». « Aucun droit à l’avortement n’a jamais été reconnu en droit international » écrit Grégor Puppinck. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a par contre jugé que la Convention ne garantit pas de droit à l’avortement. L’APCE a donc établi que les pays qui légalisent l’avortement « ont l’obligation d’encadrer strictement cette pratique, notamment en interdisant la sélection prénatale en fonction du sexe » contraire aux intérêts de la société à de nombreux égards."