Beaucoup de commentateurs, dans la presse, n’ont voulu voir dans le discours de Bush à Riga qu’une critique de la Russie. Cela me semble passer à côté de l’aspect le plus important de ce discours : l’autocritique américaine à propos des accords de Yalta. Le Monde a remarqué cet aspect, mais est pratiquement le seul.
Cette quasi-repentance est inédite, venant d’un président américain en exercice sur le sol de l’ancienne URSS. Ronald Reagan avait toutefois déjà regretté Yalta, même si cette citation date de 1992, quand il n’était plus président :
"Nous avions tous les deux (Reagan et Jean-Paul II, NDT) le sentiment qu’une grande erreur avait été commise à Yalta et qu’il fallait faire quelque chose." (Source.)
Les remarques de Bush ont en revanche été remarquées outre-Atlantique et lui valent d’être critiqué par quelques intellectuels de gauche.