Née en 1989, conservatrice, Candace Owens est une militante noire américaine qui aligne plus d’un million de fans sur Twitter ou sur Facebook. Anti-avortement mais favorable à la dénaturation du mariage, Candace Owens sera, samedi 28 septembre, l’une des invitées de la « convention de la droite ». Elle milite surtout pour le « Blexit » : la sortie des Afro-Américains du giron du parti démocrate, qui maintient les Noirs dans une position victimaire à des fins électoralistes. Elle déclarait :
« Nous sommes au commencement d’une révolution culturelle ». “Si seulement 5 % du vote noir bascule côté conservateur, alors les liberals [les démocrates] seront en mauvaise posture. Et si la proportion monte à 25 %, alors ils sont morts”. « J’ai vu des libéraux noirs devenir conservateurs mais je n’ai jamais vu un conservateur noir devenir libéral ».
La jeune femme a l’oreille de Donald Trump qu’elle a activement soutenu dans la course à la Maison-Blanche. Elle a répondu au Parisien :
Pourquoi venir à la « convention de la droite » ?
Parce que je pense qu’il y a beaucoup de synergie entre ce qui se passe aux Etats-Unis et ce qui se passe en dehors, particulièrement avec le Brexit et la victoire de Jair Bolsonaro au Brésil. Je vois dans cette conférence l’opportunité d’avoir une discussion internationale sur les raisons pour lesquelles tant de gens à travers le monde ne sont pas contents de la façon dont se comportent leurs gouvernements.
La convention est organisée par des proches de Marion Maréchal. Comment la percevez-vous ?
Il y a une révolution populiste en cours dans de nombreux endroits à travers le monde et c’est exactement dans ce puzzle qu’elle s’insère.
Quelle différence percevez-vous entre elle et sa tante Marine Le Pen ?
Il faudrait que je sois sur place et que je les rencontre pour me faire un avis. En tant qu’Américaine, je suis bien placée pour savoir qu’on ne peut pas croire les médias qui veulent influencer l’opinion. La moindre des politesses est d’écouter les gens sans filtre et ne pas se conformer à l’image que les médias en donnent. Donc j’ai hâte que Marion Maréchal me parle d’elle avec ses propres mots.
Comment voyez-vous le mandat d’Emmanuel Macron ?
J’aimerais pouvoir dire que c’est un leader fort, mais, à l’évidence, ce n’est pas le cas. Il accorde la priorité à des dossiers qui ne devraient pas l’être. Son souci numéro un devrait être de prendre soin des Français d’un point de vue économique. Le type passe son temps dans un avion et dit aux gens que leur première préoccupation doit être l’environnement ! C’est de l’hypocrisie.
Est-ce que le mouvement des Gilets jaunes fait partie de cette révolution populiste que vous attendez ?
Je ne l’attends pas forcément, je suis aux Etats-Unis ! La révolution populiste à travers le monde est une demande de nationalisme, pas de mondialisme. C’est au peuple français de décider ce qui se passe chez lui. Ce que je vois, comme observatrice extérieur, me rappelle le mouvement MAGA (« Make America Great Again », le slogan de campagne de Donald Trump, NDLR). Aux Etats-Unis, nous n’avons pas eu la violence, mais l’insatisfaction profonde vis-à-vis du gouvernement est la même. […]