L’exposition “ Jérôme Lejeune : une découverte pour la vie” s’arrête à Lyon du 24 novembre au 3 décembre. Mgr Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, inaugurera l’exposition. Il déclare notamment :
"Quel message pouvez-vous passer aux chrétiens découragés par l’emprise de la culture de mort dont les promoteurs sont majoritaires et qui structure l’opinion, alors qu’elle détruit la société, les familles, les personnes ?
Je commencerais par dire qu’un tel dérèglement est certainement la conséquence de grandes souffrances, plus ou moins conscientes, et qu’il faut prendre le temps de les écouter et de les comprendre, au lieu de répéter et affirmer des principes, ce qui ne servira qu’à aggraver les clivages et la violence. J’ajouterai aussi que le découragement, non seulement est un péché, mais qu’il en entraîne beaucoup d’autres, comme la lâcheté, la démission… Le Seigneur ne nous a pas chargé de convaincre ni de gagner. Il ne nous a pas assuré le succès. Il nous a demandé d’aimer tout le monde, comme lui-même nous a aimés (et c’est vraiment un commandement qui est au-delà de nos forces, s’il ne vient pas le vivre en nous). Et il nous a donné comme consigne – c’est même sa dernière phrase sur terre : « Vous serez mes témoins », et juste avant : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint Esprit » (Act 1, 8). Nous avons donc, à chaque génération, « l’équipement » intérieur nécessaire pour faire face aux situations qui se présentent. Il est arrivé souvent, dans l’histoire, que des sociétés et des civilisations s’égarent, mais il n’y a aucun risque que Dieu nous abandonne. A nous de tout faire pour rester dans sa main.
Le dimanche 25 janvier 2015 aura lieu la 10ème Marche pour la vie. L’objectif est de maintenir une conscience en France sur l’importance du respect de la vie humaine fragile comme principe essentiel de notre société. Cette année la mobilisation ne peut ignorer l’enjeu de l’euthanasie, compte-tenu de l’actualité politique. Un message de mobilisation pour ce 25 janvier ?
Cette manifestation garde une grande valeur symbolique, et elle touche plus qu’on ne le croit. Elle rappelle que la suppression d’une vie humaine qui commence son cours est une profonde injustice, un acte d’une terrible gravité. Dans l’année du 50ème anniversaire de la clôture du Concile Vatican II, on ne peut oublier la clarté avec laquelle la constitution Gaudium et spes s’exprime à ce sujet. Il n’est pas question de juger les personnes qui ont vécu (ou participé à) un avortement. Dieu connaît leur cœur et elles savent que Sa miséricorde leur est toujours offerte. Mais quand j’ai entendu, l’an dernier, que maintenant une page s’était tournée, que c’en était fini avec la loi Veil ou avec les situations de détresse, et que chacun pouvait disposer de son corps, je me suis décidé à participer à « la Marche pour la vie ». Pour janvier 2015, je n’ai pas encore regardé si mes obligations pastorales me permettront d’y prendre part, mais la question de l’euthanasie et de l’accompagnement de tous ceux qui sont en fin de vie, est aujourd’hui un enjeu essentiel et bien embrouillé dans toute l’Europe. Sur ce point aussi, nous avons un témoignage à donner. Je pense aux derniers mois de la vie de saint Jean-Paul II, au début de l’année 2005. Jusqu’au bout, il est resté conscient de sa situation. En février, il a accepté de subir une trachéotomie pour ne pas mourir étouffé, mais le mois suivant, il a refusé, m’a-t-on dit, qu’on lui fasse une gastrectomie. Quand l’heure du départ est venue, pourquoi la craindre ? Nous sommes aimés et attendus !"