Le conseil des prud'hommes de Lyon a condamné la société Carrefour, accusée d'avoir licencié en 2010 une caissière voilée, à verser à celle-ci 10 000 euros de dommages et intérêts. De retour d'un congé parental, l'employée s'était en effet présentée à son travail avec un foulard sur la tête, au mépris du règlement de l'enseigne, qui se retranchait derrière le principe de "neutralité absolue". La caissière y avait alors opposé le principe de la liberté religieuse, et aujourd'hui, elle a gagné. Son avocat commente :
«Elle a eu l'impression d'être victime de discrimination. Cette décision lui permet d'être restituée dans sa dignité ». (Une dignité à 10 000 euros…)
Depuis cet épisode, qui trouve sa conclusion aujourd'hui, Carrefour a fait du chemin dans sa compréhension de la "diversité", allant jusqu'à exposer, on s'en souvient, des livres prêchant le jihad dans ses rayons, ainsi que des mannequins revêtus du voile islamique. Il est bien loin, le fameux "principe de neutralité absolue".